À propos

Jusqu'en 1880 la photographie jouit d'une indétermination de fonction mais «flirte» de plus en plus avec les sciences positives (cf Charcot). Spécialiste de peinture, Sizeranne s'intéresse à la photographie. Comment évaluer ses qualités et ses défauts? Si la peinture ne doit pas copier le réalisme photographique, la photographie arraisonnée par les sciences peut-elle à l'inverse s'artistiser? C'est la question que développera le mouvement pictorialiste qui ambitionne d'instaurer la légitimité artistique de la photographie en la rapprochant du dessin ou de l'aquarelle. Si le pictorialisme ne fut qu'un bref moment, il traduisait le vif questionnement qui tournait autour du statut de la photographie dont Sizeranne sut pointer que son destin n'était pas entièrement captif de son dispositif.


Rayons : Arts et spectacles > Arts de l'image > Photographie > Essais / Réflexions / Ecrits sur la photographie


  • Auteur(s)

    Robert de La Sizeranne

  • Éditeur

    Manucius

  • Distributeur

    Harmonia Mundi

  • Date de parution

    03/11/2023

  • Collection

    Écrits Sur L'Art

  • EAN

    9782845788053

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    120 Pages

  • Longueur

    19.1 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Épaisseur

    0.7 cm

  • Poids

    168 g

  • Diffuseur

    Harmonia Mundi

  • Support principal

    Grand format

  • Dewey

    770.1

Infos supplémentaires : Broché  

Robert de La Sizeranne

  • Naissance : 1-1-1866
  • Décès :1-1-1932 (Mort il y a 93 ans à l'âge de 66 ans)
  • Pays : France
  • Langue : Francais

Critique d'art célèbre, Robert de la Sizeranne (1866-1932) a publié ses articles dès 1893 dans La Revue des deux mondes. Comme historien de l'art, il s'est particulièrement intéressé à la peinture anglaise du XIXe siècle dont il devint un spécialiste reconnu. Il fit également connaître Ruskin au public français en supervisant la traduction de ses écrits.
Les textes de Robert de la Sizeranne sur la photographie ont contribué au développement d'une interrogation sur sa qualité d'œuvre d'art. Jusqu'en 1880 la photographie jouit d'une indétermination de fonction. Comment évaluer ses qualités et ses défauts? Si la peinture ne doit pas copier le réalisme photographique, la photographie, quant à elle, peut-elle à l'inverse «s'artistiser»? C'est la question que développera le mouvement pictorialiste qui ambitionne d'instaurer la légitimité artistique de la photographie en la rapprochant du fusain, de la lithographie ou de la sanguine... Le pictorialisme n'eut qu'une existence assez brève (1890-1914), mais il traduisit le vif questionnement qui tournait autour du statut de la photographie. Sizeranne sut pointer que son destin n'était pas entièrement captif de son dispositif. Chaque cliché, par essence singulier, disposait de ses propres ressources et témoignait de la place décisive du geste de l'artiste dans sa production.

Laurent Jenny

Professeur au Département de Français moderne de l'Université de Genève, Laurent Jenny a publié de nombreux articles sur la théorie du style. Il est l'auteur, entre autres, de La Parole singulière (Belin, 1990), La Fin de l'intériorité, théories de l'expression et invention esthétique dans les avant-gardes françaises (1885-1935) (PUF, 2002) et Je suis la révolution,
Histoire d'une métaphore (1830-1975) (Belin, 2008).

empty