À propos

Diego, le matelot à quai, et Théo, l'ancien marin apprenti écrivain, nous entraînent sur les quais du port de Lisbonne, à la poursuite de leurs rêves d'enfance, préservés dans leur mémoire ou abîmés par la vie. Aux récits de voyages de Diego se mêlent les fantasmes d'écrivain de Théo, tous deux obsédés par le fantôme de femmes réelles, imaginaires ou disparues dont ils réveillent le souvenir au gré de leur conversations.
De rêves chimériques en vraies blessures, Diego et Théo réinventent leur vie, dans l'attente d'un départ qui n'a jamais lieu. C'est le deuxième album de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. Traversé par les thématiques chères à Giraudeau (la marine, le voyage, l'amour) cet album allie structure narrative solide, élan poétique et subtilité graphique.


Rayons : Bandes dessinées / Comics / Mangas > Bandes dessinées > Ados / Adultes


  • Auteur(s)

    Christian Cailleaux, Bernard Giraudeau

  • Éditeur

    Dupuis

  • Distributeur

    Mds

  • Date de parution

    19/05/2011

  • Collection

    Aire Libre

  • EAN

    9782800148540

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    80 Pages

  • Longueur

    30 cm

  • Largeur

    23 cm

  • Épaisseur

    1.4 cm

  • Poids

    693 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Relié  

Bernard Giraudeau

Après une enfance passée au port de la Palice, Bernard Giraudeau cède à l'appel de l'aventure et s'engage à 15 ans dans la Marine nationale. Après deux tours du monde, il enchaîne les petits boulots avant d'intégrer le conservatoire où il obtient un premier prix de comédie classique et moderne.
Sa première apparition cinématographique date de 1973 où il se retrouve aux côtés de Gabin et Delon dans le film de Giovanni "Deux hommes dans la ville". Au cours des années 80, ce bourlingueur joue dans de nombreux films noirs et comédies qui le rendent populaire auprès du grand public : "Le Juge Fayard", "Le grand Pardon", "L'Année des méduses", "Rue Barbare", "Les spécialistes"... C'est par le biais de la réalisation qu'il témoigne de son goût toujours prégnant du voyage et de l'aventure. Alors qu'il met en scène "L'Autre" puis "Les Caprices d'un fleuve", Bernard Giraudeau trouve de nouveaux rôles marquants sous l'objectif de Nicole Garcia, Bernard Rapp, Claire Devers, François Ozon, Xavier Durringer ou Raoul Ruiz.
Atteint d'un cancer en 2000, il consacre depuis une partie de son temps à aider les malades en soutenant l'Institut Curie et l'Institut Gustave Roussy. C'est également à cette époque que l'acteur se lance dans l'aventure littéraire. Auteur de romans à succès comme "Les Hommes à terre" paru en 2004, "Les Dames de nage" en 2007 ou "Cher Amour" en 2009, il renoue au travers de ses récits avec son goût pour le voyage.
Il nous a quitté le 17 juillet 2010.

Christian Cailleaux

Christian Cailleaux naît en 1967 à La Garenne-Colombes, en banlieue parisienne. Est-ce là qu'il attrape le virus du dessin ? Mystère. Car lui prétend ne l'avoir jamais contracté, se considérant comme un artiste laborieux bien moins habile que tant d'autres... Ce qui est par contre certain, c'est que Cailleaux contracte tôt le goût des histoires et des voyages...
Après des études de Lettres/Philo, puis un passage par l'École Nationale d'Art de Cergy, il part donc étancher sa soif d'ailleurs à travers le monde. A 20 ans, grâce à son service militaire, Cailleaux part en compagnie de Céline et Conrad le long du fleuve Congo. Il se met ensuite en quête de Rimbaud ou St Exupéry dans les sables. Puis de Corto ou Loti dans les ports. Il vit ainsi durant quinze ans entre l'Afrique, le Québec et la France, animant des ateliers de dessin dans les Centres Culturels ou les Alliances Françaises d'une quinzaine de pays du continent. Christian Cailleaux, déjà reconnu comme un dessinateur extrêmement talentueux, explique pourtant n'avoir qu'un don : celui de faire croire aux diplomates français qu'il diffusera avec brio ses lumières auprès des populations autochtones ! Un don qui lui permet aussi de faire croire aux éditeurs que la description de ses pérégrinations indolentes sera d'un fol exotisme.

Après avoir publié les aventures d'"Arthur Blanc-Nègre" (Dargaud, sur un scénario de Sallé, aujourd'hui épuisé), Christian Cailleaux s'invente un double de papier - Félix Mogo - grâce auquel il raconte ses bonheurs d'ailleurs et les rencontres improbables des promeneurs qui gardent le nez au vent. Ses premiers albums en solo, très remarqués, s'intitulent "Haëllifa" (Dargaud - 1997), "Harmattan le vent des fous" (1998), "Le café du voyageur" (2000), "Le troisième thé" (2002) ou "Tchaï masala" (2007), parus chez Treize Étrange. Tous ont en commun de développer un dessin au style unique, que sa remarquable puissance d'évocation rend immédiatement séduisant. Chez Cailleaux, un simple trait devient ligne d'horizon romantique. Chez Cailleaux, le silence d'un personnage peut être plus parlant qu'une pleine bulle.

Christian Cailleaux démarre ensuite la trilogie "Les Imposteurs" (Casterman, entre 2003 et 2005), narrant les tribulations amoureuses et filoutes d'un piètre trompettiste (comme lui). Avide de mers et de lointains, Christian Cailleaux s'embarque alors - au propre comme au figuré - sur les bâtiments gris de la Royale avec celui qui deviendra son ami, le comédien-écrivain Bernard Giraudeau, pour l'album R97, les hommes à terre (Casterman, 2008). Puis il entre dans la prestigieuse collection Aire Libre des Éditions Dupuis pour évoquer Boris Vian en dessinant "Piscine Molitor" (2009) avec son ami et scénariste Hervé Bourhis. C'est dans cette même collection qu'il poursuit sa collaboration avec le regretté Bernard Giraudeau en publiant en 2011 Les Longues Traversées. En 2013, Christian Cailleaux aborde la BD-Reportage en racontant son embarquement vers les Terres Australes avec "Marins d'eaux dures", publié dans le N°1 de La revue dessinée, puis intégré à l'album "Embarqué", paru en mai 2015 aux éditions Futuropolis. Début 2017 paraît chez Dupuis une biographie de Jacques Prévert conçue avec Hervé Bourhis : "Jacques Prévert n'est pas un poète". Timothée de Fombelle lui offre ensuite "Gramercy Park", un magnifique mélo survolant les toits de l'Opéra de Paris jusqu'aux buildings New Yorkais. Christian Cailleaux reprend ensuite la mer à bord de la goélette scientifique Tara. Une expédition qu'il narre dans "Cahiers de la Mer de Chine", chez Dupuis/Aire Libre, en 2018. En plus de tous ces albums, Christian Cailleaux réalise des couvertures de romans ("Cher amour", de Bernard Giraudeau), des récits jeunesse ("Frankenstein" pour Albin Michel Jeunesse, sur une adaptation de Michel Piquemal) ou des pochettes de disque de jazz ("Piano solo").
Reconnaissable entre mille grâce à son trait évocateur et charnel, Christian Cailleaux possède la modestie de ceux qui se sont confronté à la différence dans leurs voyages. Infatigable découvreur d'ailleurs, son dessin est une invitation au départ immédiat pour des contrées séduisantes et mystérieuses, d'où la culture n'est jamais absente. Pratt et Conrad peuvent dormir tranquilles : la relève est là.

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