À propos

Zola Nantas suivi de Madame Sourdis Nantas, un jeune Marseillais ambitieux qui vient de monter à Paris, ne parvient pas à trouver de situation lorsqu'un soir une mystérieuse visiteuse lui propose d'épouser Flavie, la fille du baron Danvilliers : il reconnaîtra l'enfant dont elle est enceinte et percevra deux cent mille francs. Simplement, la jeune fille lui demande de n'être jamais son mari que de nom et, après sa brillante ascension sociale, c'est Flavie que Nantas voudra conquérir. Relation qui s'inverse dans la seconde nouvelle, où le triomphe de la virilité se retourne en défaite. Car si Adèle désire épouser Ferdinand Sourdis dans l'espoir de mener le jeune peintre à la gloire, la paresse aussi bien que la débauche du mari conduisent peu à peu sa jeune femme à achever ses tableaux - et finalement à usurper son rôle.
Publiées pour la première fois en 1878 et en 1880 dans Le Messager de l'Europe, une grande revue de Saint-Pétersbourg, ces nouvelles appartiennent pleinement à leur temps. Mais si l'ambitieuse puissance de Nantas évoque Son Excellence Eugène Rougon, ou Aristide Saccard, l'aventurier prédateur de La Curée, c'est bien plutôt à la misogynie des écrivains proches de Zola que fait songer Madame Sourdis, femme-vampire qui aura finalement dévoré son mari et inquiétante annonciatrice de bien des névroses fin-de-siècle qui feront aussi frémir de cette épouvante-là.

Edition de Jacques Noiray.

Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    Emile Zola

  • Éditeur

    Le Livre De Poche

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    09/06/2004

  • Collection

    Le Livre De Poche Libretti

  • EAN

    9782253193128

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    128 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    0.7 cm

  • Poids

    85 g

  • Support principal

    Poche

Emile Zola

Fils d'un ingénieur italien naturalisé, Emile Zola naît à Paris d'une mère originaire de la Beauce. La famille s'installe à Aix-en-Provence et connaît, à la mort du père, de graves difficultés financières. En 1862, Emile Zola échoue au bacchalauréat et entre chez Hachette comme commis. Vite remarqué, il écrit son premier ouvrage et collabore aux rubriques littéraires de plusieurs journaux. Dès 1866, il a pour amis Manet, Picasso et fait la connaissance des Goncourt. Il conçoit le projet des Rougon-Macquart qu'il termine en 1893. Entretemps, il s'est lié avec Flaubert et Daudet. Il a rencontré Céard, Huysmans, Alexis, Hennique et Maupassant qui deviendront les fidèles des soirées de Médan : c'est en 1878 qu'il les réunit dans sa petite maison de campagne, près de Poissy. Le volume collectif de ces Soirées paraîtra deux ans plus tard.
La publication de La Terre soulève de vives critiques :"le Manifeste des Cinq" se révolte contre l'esthétique naturaliste.
En 1898, Zola s'engage dans l'Affaire Dreyfus et publie dans l'Aurore sa fameuse Lettre au Président de la République, donnant ainsi une nouvelle dimension au processus de la révision. Un procès en diffamation le condamne à un an d'emprisonnement et il part en exil en Angleterre. De retour, il publie dans "La Vérité en marche" ses articles sur l'affaire. Le 29 septembre 1902, il meurt mystérieusement, chez lui. Et Dreyfus est réhabilité en 1906.
Ses cendres sont transférées au Panthéon le 4 juin 1908.
Zola connut auprès du grand public un immense succès dès L'Assommoir. A partir de 1880, son oeuvre est diffusée en Europe et on trouve des traductions en danois, grec, italien, suédois, etc. Même si les protestations s'élèvent contre le matérialisme de la nouvelle école, celle-ci suscite partout l'intérêt. Le naturalisme introduit surtout dans le roman des sujets nouveaux comme l'influence de l'environnement ou encore l'injustice sociale. Les meilleures pages de Zola restent pourtant celles où le théoricien cède la place à l'écrivain, comme il le souhaitait lui-même: "Le romancier intervient d'une façon directe pour placer son personnage dans des conditions dont il reste le maître".

empty