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Le Passeur
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J'ai fait en conscience mon métier de voyageur : lettres européennes (1830-1832)
Félix Mendelssohn
- Le Passeur
- 10 Mars 2022
- 9782368908860
Les passionnantes lettres de voyage de l'un des grands génies de la musique romantique.
Le compositeur Felix Mendelssohn (1809-1847) effectue entre 1830 et 1832 un grand voyage européen ; musicien de génie, sans doute le plus précoce de l'histoire de la musique, brillant dessinateur, doué en tout, il est aussi cet érudit qui traduit le poète Térence à dix-sept ans, assiste avec passion aux cours d'Hegel et fréquente Goethe comme ami... Durant ces véritables " années d'apprentissage ", il visite et étudie l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, la France et l'Angleterre.
Dans ces lettres, qui constituent un véritable journal de voyage, adressées à sa famille et à ses amis, Mendelssohn évoque des figures de l'art, de la littérature et de la politique de son temps. Il se révèle tel qu'en lui-même, d'une intelligence exceptionnelle et curieuse de tout ; mais c'est d'abord l'homme à la sensibilité contemplative qui affleure, avec son style incomparable, léger, vivace et spirituel comme sa musique.
Lettres présentées par Nicolas Dufetel, d'après l'édition d'Abraham-Auguste Rolland. -
Tout a été dit sur Bach, sa vie, son oeuvre, mais pas assez ce qui fait aujourd'hui son urgence. Au jour où l'esprit et l'art sont déboussolés, où règnent l'incommunication, l'exclusion, le malentendu, seul Bach sait encore rassembler et réconcilier. Sa musique manifeste un ordre et un sens auxquels tous peuvent consentir. Elle nous recentre. Elle nous fait citoyens du meilleur des mondes. Il faut découvrir ce Bach salutaire, en qui continue de rayonner l'authentique optimisme des Lumières.
Explorant l'oeuvre du compositeur, cet essai montre à quel point ne font qu'un le Bach esprit souverain, qui conçoit et combine, et le Bach serviteur, sans cesse appliqué à faire de la musique le pain quotidien de tous.
Un essai magistral sur ce créateur universel par le plus grand penseur français d'aujourd'hui sur la musique.
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« Chez Chopin, seule la musique répond à la musique. Son oeuvre, à proprement parler, ne figure rien. Ni l'amour, ni la nature, ni l'humanité. Seul le vase clos et infini de la musique. » Indépendante de sa vie même, l'oeuvre de Chopin se dérobe, par sa nature, aux circonstances qui la voient naître. Elle s'affirme ainsi comme l'expression la plus affirmée de la solitude absolue du créateur.
Elle révèle la dualité de son être comme de son expression - de son génie même : français et polonais, classique et romantique, révolutionnaire et conservateur, sociable et renfermé, mondain et secret... Toute sa vie, le musicien restera un exilé du monde.
Chaque chapitre du livre s'appuie sur les oeuvres les plus importantes de Chopin, liées aux périodes essentielles de son existence, de la Pologne à Nohant, en passant par Majorque et Paris, comme autant de cheminements significatifs de son évolution.
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« Tout ce qu'il a ressenti, tout ce qu'il a accompli, il l'a fait pour la part de nous-mêmes qui reste intemporelle, et aussi attenante au surnaturel. [...] Si on vous demande vers où un soir tardif d'automne cet homme-là nous a quittés, il faudra répondre : Abseits, à l'écart. Non pas de l'autre côté. Ici même mais à part. Mais il a vu l'autre côté. Sa musique pleinement le fait là, amical, hospitalier, ouvrant ses grands bras pour que nous nous y jetions, enfants que nous sommes, et ne cesserons pas d'être, toujours affamés et de pain et de chant. » Ce livre n'est pas un livre ordinaire sur l'oeuvre et la vie de l'un des plus grands compositeurs de tous les temps. Il est aussi, et avant tout, le fruit d'une longue et intense méditation à partir de deux pages essentielles écrites d'après les Écritures saintes, qui se répondent à presque trente années de distance : le Requiem et les Quatre chants sérieux, composés un an avant la mort de Brahms.
Pages de deuil, mais aussi de salut, elle se donnent la main par-delà le temps, dégageant une autre image de Brahms, très personnelle, intime et proche de nous, où l'enfance et la mort correspondent, au-delà de toute « vanité »...
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À l'âge de quarante-trois ans, une veille de carnaval, Robert Schumann (1810-1856) se jette dans le Rhin. Sauvé par des mariniers, il est aussitôt interné dans un établissement psychiatrique proche de Bonn. Loin de ses proches, il ne compose plus, son état se dégrade de jour en jour et il y meurt deux ans et demi plus tard.
Quelle fut précisément la folie de ce compositeur dont l'oeuvre si géniale se situe à l'apogée du romantisme allemand ? Tourmentée tout au long de son existence, sa musique influença-t-elle cette maladie ? En retour, son travail de création joua-t-il un rôle dans l'évolution de sa pathologie ?
Partant des éléments biographiques, musicaux et psychanalytiques, s'appuyant sur des documents psychiatriques encore inédits, Philippe André rétablit la réalité d'une destinée particulièrement tragique et douloureuse, celle du plus poète de tous les musiciens.
Cette nouvelle édition d'un ouvrage paru chez Lattès en 1982 a été totalement remaniée et augmentée.
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Aimez-vous Beethoven ? ; éloge de la musique classique
Bruno Ory-lavollée
- Le Passeur
- Sursum Corda
- 4 Mai 2015
- 9782368902486
La scène du concert du film Intouchables réunit tous les poncifs sur la musique classique : compassée, ennuyeuse, réservée aux riches et aux vieux. Pourtant, la rigueur qu'elle exige des musiciens ne les empêche pas d'en jouir pleinement ; le minimum d'initiation et l'écoute attentive qu'elle demande au public procure des joies immenses.
Porté par sa passion et par ses expériences de musicien et d'organisateur de festivals, Bruno Ory-Lavollée nous invite à visiter ces monuments sonores que sont les partitions classiques et à nous en faire partager la beauté. Il nous décrit leur diversité, leurs formes parfois étonnantes, les voyages intérieurs qu'elles promettent, leur richesse et leur puissance symbolique.
Ce livre permet aussi de comprendre pourquoi la musique classique est un sujet majeur de la politique sociale et culturelle. Alors que s'ouvrent à Paris trois nouvelles salles de concert, l'auteur explique comment elles pourraient devenir les fers de lance d'un nouvel engouement pour cet art majeur. À condition que l'éducation musicale redevienne une impérieuse priorité.
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Envers toi-même, sois loyal ; mémoires et réflexions d'un prodige de la musique
Evgeny Kissin
- Le Passeur
- Sursum Corda
- 15 Février 2018
- 9782368905807
La trajectoire du grand musicien Evgeny Kissin est fulgurante. Né à Moscou en 1971, il révèle ses talents de pianiste de manière fulgurante et donne son premier récital à 11 ans. Il ne cessera ensuite d'enchaîner les concerts et deviendra rapidement l'un des plus talentueux pianistes de son temps.
Il retrace dans ce livre, avec sincérité et enthousiasme, son itinéraire passionnant. Il raconte ainsi la Russie de son enfance, sa découverte du piano et de Bach, ses débuts en public, les musiciens prestigieux avec lesquels il a travaillé, les rencontres étonnantes qui ont ponctué son existence ainsi que ses réflexions sur son identité yiddish.
Un texte d'une rare vitalité, d'un grand musicien conscient de sa chance, mais qui conserve une fraîcheur et une énergie de vie communicative partageant ainsi la passion qui l'anime bien au-delà du cercle des mélomanes.
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Il s'agit du journal d'un jeune artiste en devenir, écrivain en herbe qui a " peur de mourir ", qui observe la société de son temps, dans les années 1976, et qui veut " jouir de l'instant ", malgré son mal de vivre.
À vingt ans, sorte de Byron ou Musset d'aujourd'hui, il " veut tout prendre et tout comprendre "...
Il écrit alors cette sorte de " confession d'un enfant de la fin du XXe siècle " : l'errance d'un jeune homme entre manifs et écriture, musique et beaux-arts, idéal et désillusion, amours maladroites et quotidien désabusé. On y partage son désarroi d'habiter un monde pour lequel il n'est pas fait. C'est aussi l'évocation d'une France populaire, nonchalante, celle de l'après 68.
Le récit est truffé de petits textes poétiques, parfois en écriture automatique, certains écrits plus tardivement. Un style à la fois très libre et rythmé, dans un esprit un peu surréaliste, une succession de fragments de vie cousus par une véritable musique intérieure. -
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Vécue par de nombreux contemporains comme un art poussiéreux et ennuyeux, la musique classique occupe une place tout à fait différente dans l'histoire de l'auteur. Formatrice pour son esprit, la musique lui a apporté réconfort, sens et spiritualité. Et si on écoutait Beethoven comme un maître de vie ?
En évoquant, en amateur averti, les bienfaits apportés par la musique de Mozart, de Chopin, de Bach ou de Stravinsky à celui qui l'écoute ou l'interprète, l'auteur s'adresse au plus grand nombre. Il dévoile la variation infinie des formes musicales des partitions classiques, aborde les subtilités de l'art de l'interprétation, le rapport de la musique à la mythologie, mais évoque aussi la place des compositeurs et le travail d'orfèvre des luthiers.
Cette musique, si élaborée, peut-elle avoir une place dans notre société de plus en plus habituée à la simplicité uniforme ? Ce patrimoine culturel reste porteur de message social et politique. N'est-il pas temps de lui attribuer enfin la place qui lui revient, au coeur de la vie de la cité et dans l'éducation ?