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" papa et maman étaient mômes à leur mariage : lui dix-huit ans, elle seize ; moi, j'en avais trois.
Maman travaillait comme bonne chez des blancs. quand ils se sont aperçus qu'elle était enceinte, ils l'ont foutue à la porte. les parents de papa, eux, ont failli avoir une attaque en l'apprenant. c'étaient des gens comme il faut qui n'avaient jamais entendu parler de choses pareilles dans leur quartier à baltimore. mais les deux mômes étaient pauvres, et quand on est pauvre, on pousse vite. " c'est ainsi que débute ce récit autobiographique de billie holiday, tendu de bout en bout, écorché comme l'a été cette voix à nulle autre comparable ; un témoignage sur une existence faite d'épreuves que ponctuent le viol, la misère, la prostitution et la prison, la drogue et l'alcool.
Et, toujours, le racisme. un des plus beaux textes de musicien, qui dit comment brûler sa vie dans une amérique blanche.
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Ce livre vise à faire partager ce que John Coltrane nous apprend de l'essence du jazz au travers d'une réflexion autour de son oeuvre dépassant ainsi le cadre d'une simple monographie.
Outre que son accomplissement musical est hors du commun, Coltrane est l'homme d'une destinée et il aurait pu acquérir une stature incomparable dans le monde du jazz. Deux éléments se sont toutefois ajoutés à son effigie : sa spiritualité, toujours plus prégnante et ostentatoire dans ses dernières années de carrière et bien sûr la disparition prématurée du saxophoniste.
Il n'en fallait pas plus pour engager sur la dépouille de Coltrane d'étranges spéculations. Intimidant pour certains, le musicien est embarrassant pour d'autres. Mais c'est surtout la fécondité exceptionnelle de Coltrane, devenu prescripteur d'un certain nombre de normes du jazz et du jeu de saxophone modernes qui est en cause.
Il était nécessaire de « sauver » Coltrane, en relevant à la fois dans son oeuvre et dans celle de sa postérité ce qui émerge en indiscutable beauté. C'est ce que tentent de faire ces pages qui, non seulement, à l'instar des anciens Tombeaux littéraires, présentent un ensemble de textes pour célébrer Coltrane, mais rassemblent aussi, au gisant de celui-ci, toute une descendance (une approche biographique de plus d'une centaine de musiciens complète l'ouvrage), pour dessiner les contours d'une musique qui ne (se) trompe pas.
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Espace Julien : une aventure musicale à Marseille
Patrick Coulomb, Marie-Hélène Balivet
- Parentheses
- 19 Avril 2024
- 9782863643969
Ce livre relate l'histoire d'une petite salle de quartier qui s'est peu à peu muée en une institution culturelle où de grands artistes des musiques actuelles et de l'humour ont laissé leur empreinte. Une histoire à petite échelle qui porte en elle celle de toute une génération qui a aimé le jazz, le hip-hop, le rock, la salsa, l'électro ou la chanson française. Des artistes légendaires tels que Chet Baker, Stan Getz, Dizzie Gillespie, Paco de Lucia, Arno ou La Mano Negra... s'y sont produits, tout comme des débutants appelés à un succès futur.
À travers de nombreux documents visuels (photos de scène, affiches, programmes...) et des témoignages d'artistes, c'est toute la saga de notre environnement musical et graphique depuis les années quatre-vingt qui prend vie dans ces pages. -
Texte phare de la bibliographie jazzistique, régulièrement cité par le meilleur de la critique internationale, salué comme son véritable acte de naissance, Hommes et problèmes du jazz, publié à l'origine en 1954, avait connu une longue éclipse en France (alors qu'il était disponible en traductions), avant sa publication dans la collection Epistrophy en 1981 (Editions Parenthèses, trois éditions successives). Il est repris aujourd'hui dans la collection Eupalinos, série consacrée au jazz et à la musique improvisée.
Ce livre ne prétend pas faire une histoire du jazz, mais il parle, pour la première fois, du jazz « sérieusement », dépassant la simple historicité du phénomène pour décrypter la production musicale et les itinéraires de ses principaux acteurs.
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Dans la lignée foisonnante des Reinhardt, Django reste le plus emblématique des guitaristes dont les témoignages sonores, pendant plus de trente ans, reconstituent les étapes d'un destin musical exceptionnel. Ne négligeant aucune des évolutions stylistiques ou techniques de la musique populaire au jazz, du swing au bebop, de l'acoustique à l'électrique cette figure originale ne faillira jamais à une double exigence : la fidélité à l'appartenance manouche et la réponse, au sein du jazz, à l'appel du génie.
L'ouvrage s'attache à l'analyse de l'activité musicale proprement dite, les anecdotes biographiques ne constituant qu'un des éclairages ; cette approche permet de révéler les forces et les enjeux qui donnent son caractère unique à l'oeuvre de celui qui, dès son vivant, fut perçu comme un personnage de légende.
La dimension véritable de l'instrumentiste et du musicien se révèle en outre dans la présentation raisonnée de la postérité de Django : ce « jazz manouche » qui, sans guère se soucier de reconnaissance, fait avancer ses courants multiples et fertiles.
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La fréquentation de la musique de blues passe le plus souvent par plusieurs niveaux de perception.
Dans une apparence première, due sans doute à une assimilation trop rapide du blues aux negro spirituals et aux chants des esclaves, on s'attend à y trouver des exemples plus ou moins évidents de contestation, voire des incitations à la révolte. au-delà de cette connaissance superficielle, le noir que l'on rencontre dans le blues semble se résigner et prendre presque goût à son sort et le genre ne semble faire état que de préoccupations liées au quotidien.
Pour ne pas rester sur ces impressions quelque peu décevantes il a fallu progresser dans l'analyse, notamment grâce à la transcription puis l'étude de centaines de morceaux. c'est ce niveau de lecture qui révèle que, si certaines contradictions et incohérences sont dues au caractère oral de cette musique, d'autres ne s'expliquent que si elles participent d'une volonté appuyée et si elles opèrent comme masque de la contestation.
Par-delà le blues, cet ouvrage vise à réhabiliter tous les genres issus de la poésie ou de la littérature orale, dans un monde où l'oralité a depuis longtemps perdu sa prééminence face à l'écriture. l'étude des faits de culture oraux est une branche non négligeable du savoir qui a permis la connaissance et la compréhension de nombreux groupes ethniques ou culturels. et, de même que dans certaines traditions populaires les mythes sont appréhendés comme des histoires vraies, le blues, lui, peut être considéré comme la véritable histoire du peuple noir américain.
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La nuée ; l'AACM : un jeu de société musicale
Alexandre Pierrepont
- Parentheses
- Eupalinos
- 17 Septembre 2015
- 9782863646694
C'est en 1965 que certains musiciens afro-américains de Chicago décidèrent de mutualiser leurs efforts, sur tous les plans, d'approfondir les rapports coopératifs caractéristiques de leurs pratiques socio-musicales en regard des notions [...]
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Brasil : a musica - panorama des musiques bresiliennes
Jean-Paul Delfino
- Parentheses
- Eupalinos
- 1 Novembre 1998
- 9782863646144
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Autobiographie du saxophoniste alto Art Pepper, Straight Life, parlant d'une existence de la façon la plus intime et sincère qui soit, témoigne aussi d'une génération entière: celle des Américains nés entre 1920 et 1925, happés par la Seconde Guerre mondiale.
Titre de l'une de ses premières et plus célèbres compositions, Straight Life qualifiait aussi, pour Art Pepper, une vie revendiquée en ses errances et ratages autant que sa réussite, prenant sa signification dans la durée et le retour sur soi, trouvant sa lumière sa justification et son salut dans l'effort créateur. Traversé par l'évocation de cette esthétique de la morbidezza, pudique et lyrique tout uniment, qu'est le jazz West Coast, Straight Life est le roman d'un microcosme désolé, chérissant en la subtilité de l'expression musicale et le pouvoir de communiquer son émotion les raisons majeures de vivre, portées à chaque instant par une conscience fascinée de la mort qui donne le ton de toute l'expérience, et la signe.
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Les quatre vies posthumes de Django Reinhardt ; trois fictions et une chronique
Williams/Patrick
- Parentheses
- Eupalinos
- 25 Mars 2010
- 9782863646564
Django Reinhardt est mort à 43 ans le 16 mai 1953, frappé d'une congestion cérébrale. En 2010 est célébré son centenaire. Dans les trois fictions qui constituent ces « vies posthumes », l'auteur imagine que Django a survécu à cette attaque. Dans le premier récit, Django poursuit sa carrière de musicien de jazz et triomphe dans un concert en duo avec Thelonious Monk. Dans le second, Django devient compositeur de musique électro-acoustique, mais doit se couper de sa vie antérieure et s'installe au sommet d'un gratte-ciel dans Manhattan. Dans le troisième, Django, après son rétablissement, se détache de tout ce qui occupait sa vie, le jazz, les musiciens, la guitare, les manouches... et devient un marcheur solitaire dans les rues de Paris. Le quatrième chapitre de ce livre n'est pas une fiction mais une chronique, celle de la postérité que connaît la figure de Django Reinhardt. Et c'est peut-être ce chapitre qui raconte l'histoire la plus extraordinaire : alors que dans les trois fictions Django finit par mourir, la chronique montre comment il a su devenir immortel.
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Comment la figure mythique de John Coltrane s'est-elle construiteoe De quelle manière le saxophoniste a-t-il vécu la présence et les travaux d'autres voix novatrices alors que sa propre langue prenait force ? Selon quelles modalités s'est-il désolidarisé des formes anciennes, quelles traces son jeu, sa pensée musicale en ont-elles conservées ? Comment ses premières ruptures, sa singularité, ont-elles été reçues par le champ spécialiste des musiciens et de la critique ? Que peut-on lire de politique dans ces écoutes ? Tels sont les points dont Alain Gerber trame son interrogation du Cas Coltrane, l'appuyant sur la période décisive que représentent, dans la vie du musicien, les séances Atlantic, enregistrées à la charnière des années soixante. La modernité jazzistique a trouvé là son modèle. Alain Gerber en fait l'archéologie.
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L'orgue dans la ville ; la marseillaise des organistes XIII-XX siècle
Jean-robert Cain, Robert Martin, Gérard Detaille
- Parentheses
- 19 Septembre 2002
- 9782863640869
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La France du jazz ; musique, modernité et identité dans la première moitié du XX siècle
Denis-constant Martin, Olivier Roueff
- Parentheses
- Eupalinos
- 31 Juillet 2000
- 9782863646182
Dans le jazz, c'est-à-dire à la fois dans les musiques que ce vocable recouvre, dans les usages qui sont faits du terme et dans les projections dont il est le prétexte, se combinent la modernité technique et la spontanéité primitive, l'individualisme et la communauté, la décence pompeuse (whiteman) et la sensualité débridée (joséphine baker), l'amérique et l'afrique.
Le livre de denis-constant martin et d'olivier roueff n'est pas qu'une nouvelle histoire des débuts du jazz en france car, une fois tracée l'histoire de son implantation, de ses bourgeonnements et de son influence sur les musiques populaires en france, il se penche sur les manières de s'approprier sa puissance d'évocation, à travers la diversité et les contradictions des discours qu'il a suscités et qui ont marqué les premiers pas de sa vie dans notre pays.
En effet, le jazz, dès son arrivée en france, est devenu un langage utile pour parler d'autre chose. la musique afro-américaine, érigée en enjeu des années vingt aux années cinquante, est prise dans des débats qui ne la concernent pas mais contribuent à lui donner ses formes le jazz sert à parler de la france qui se cherche en ces moments ambigus des sorties des deux guerres mondiales et des débuts de la décolonisation.
Son métissage, ses évolutions, que certains acceptent difficilement ou refusent carrément, en font un véhicule approprié pour disputer de problèmes essentiels : l'identité et la modernité, les rapports qu'elles entretiennent. en annexe, un grand nombre d'articles parus dans des journaux ou revues françaises entre 1918 et 1931 (donc parmi les premiers qui évoquèrent le jazz) sont à nouveau rendus accessibles au public.
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Qui était vraiment charlie parker (1920-1955), homme aux cent visages ?
Personne, même parmi ceux qui l'ont côtoyé et aimé, n'a complètement réussi à cerner la complexité du personnage.
Reconnu très tôt parmi ses pairs, surnommé d'abord yardbird puis bird, comme l'oiseau qui a su faire chanter le jazz, parker a toujours entretenu cette dualité entre la perfection sans faille d'une oeuvre et les contours psychologiques d'une existence chaotique, souvent irrationnelle, dans le plus profond mépris des contingences et ne se laissant guider que par les caprices de son instinct.
Le saxophoniste précoce -premières apparitions publiques dès l'âge de dix-sept ans - a rayonné au fil de sa très courte carrière sur toute la création jazzistique, tantôt comme compositeur de génie, multipliant les innovations, notamment dans l'utilisation renouvelée du champ harmonique et des schémas rythmiques.
Cette biographie s'attache, par-delà le mythe, à percer le mystère en s'efforçant de démêler les anecdotes contradictoires, par une relecture de tous les témoignages existants, et surtout par une réécoute permanente de l'oeuvre enregistrée de celui que l'on peut considérer comme l'un des créateurs les plus marquants du siècle.
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Les nouveaux gestes de la musique
Genevois Hugues
- Parentheses
- Eupalinos
- 1 Septembre 1999
- 9782863646168
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