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Contrechamps
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La mélodie n'est pas un paramètre musical aussi souvent abordé que l'harmonie, voire que le rythme. Longtemps, on observe une discontinuité dans sa théorisation (les auteurs des traités de mélodie ne se lisent pas entre eux, et souvent déplorent que personne avant eux n'ait abordé le sujet...). La mélodie ne se laisse pas non plus schématiser et réduire de manière aussi radicale et sophistiquée qu'un enchaînement d'accords - on se contente alors souvent de constater qu'elle est une inspiration, un don, un miracle ineffable (chacune est singulière) ou, au contraire, on l'aborde uniquement en partant de l'harmonie (degrés forts et faibles, notes " de passage "...). Pour ce qui est de la musique savante au XXe siècle, ou musique classique contemporaine, seul objet de ce livre, on s'est souvent contenté de parler d'un " tabou " jeté sur la mélodie ; s'il existe de nombreuses études ou articles ponctuels sur l'écriture mélodique, souvent brillants (que nous citerons au fur et à mesure) une synthèse plus globale - fut-ce pour illustrer en détail le fameux " tabou " - fait curieusement défaut. Nous proposons ici (I) une approche de la mélodie en général, qui l'aborde selon quatre perspectives (harmonique et phraséologique, énergétique, gestaltiste, thymique). L'entrelacs de ces quatre types de description sous-tend chacun des commentaires musicaux par la suite. Nous esquissons ensuite (II) une brève généalogie de la mélodie, puisqu'il faut clarifier ce qui sera redéfini ou déconstruit au XX e siècle, et ce qui perdure. Il s'agit en particulier de la différence entre mélodie et voix polyphonique et de celle entre mélodie et thème, deux oppositions qui influencent encore la pratique de la mélodie moderne et contemporaine. À partir de Wagner - " c'en est fini des belles mélodies ", écrit-il en 1879 - l'expérimentation entre en scène, pratiquée par certains compositeurs, guère tous. Nous montrons ensuite (III) que si la mélodie est déconstruite, parfois rejetée dans les discours, ses traits essentiels, ses anciens principes de cohérence, se retrouvent très souvent dans des styles d'écriture non tonales. Nous tenons compte également d'esthétiques plus traditionnelles (Benjamin Britten, Alfred Schnittke, George Benjamin) ou de genres (chansons militantes dans les années 1970) qui la présupposent intacte - l'expérience mélodique ne se résume pas à la seule expérimentation. Et Messiaen, au milieu du siècle, grand défenseur et praticien de la mélodie, est une sorte de clef de voûte du XX e siècle mélodiste. Nous évoquerons les discours théoriques des compositeurs et/ou ce l'on peut déduire de leur traitement de l'objet mélodique, la manière dont ils le conçoivent et le mettent en scène ; c'est là une sorte de " théorie en acte " que l'on trouve déjà dans les carnets d'esquisses de Beethoven, et qui peut se passer de la parole. Quant aux contextes, c'est tantôt l'essor d'un nouveau langage qui est crucial (dodécaphonie, spectralisme), tantôt un contexte politique (dans les années 1930 et 1970, le retour à la mélodie a valeur de manifeste), tantôt encore une esthétique individuelle ; nous les rappelons au sujet de chacun des exemples choisis. Procéder à ce choix peut donner le vertige - combien d'objets mélodiques dans une seule composition de Berg ou Stockhausen... sans parler de leur oeuvres complètes ! La sélection repose donc sur l'hypothèse d'une certaine " typicité " de la mélodie commentée, parfois sur son caractère singulier, parfois simplement sur sa beauté - critère tout subjectif qui, à la fin des fins, fait aussi ressembler cet ouvrage scientifique à un album de mélodies. Les considérations plus générales (tissant idéalement une sorte de petite histoire de la musique savante au XXe siècle vu par le filtre de la mélodie) alternent avec des descriptions plus détaillées (et dans une autre présentation typographique), s'adressant à un lecteur qui souhaite approfondir la question.
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Coro de Luciano Berio est l'une des oeuvres magistrales de la musique récente, une oeuvre qui marque l'aboutissement du travail que le compositeur a effectué sur la voix. Composée entre 1974 et 1976 pour une formation insolite de 40 chanteurs et 40 instrumentistes disposés sous forme d'autant de duos voix et instrument, l'oeuvre fut créée en 1976 à Donaueschingen sous la direction du compositeur, puis augmentée d'une partie supplémentaire, à Graz en 1977 sous la direction de Leif Segerstam. Dans sa forme, elle présente une alternance entre des parties solistes et des parties chorales : les premières croissent jusqu'à rejoindre les secondes, les duos s'additionnant les uns aux autres, les secondes décroissant jusqu'à devenir des parties solistes. Berio croise également des textes de provenance diverses : d'une part des poésies pour la plupart anonymes, qui glorifient l'amour, d'autre part, un poème de Pablo Neruda qui renvoie à la répression d'une manifestation populaire et au sang qui coule dans les rues. La musique elle-même est faite d'emprunts à différentes musiques populaires, y compris celle des Pygmées révélée par l'ethnomusicologue Simha Arom, qui joue un rôle important ; ces différentes sources sont absorbées par le langage personnel de Berio. Cette fresque d'une heure environ est donc plus qu'une oeuvre de musique destinée au concert : comme Sinfonia composée quelques années plus tôt, elle pose des questions éthiques, politiques et esthétiques, exprimant à travers la musique l'utopie d'une assemblée humaine faisant fi des différences de culture et d'identité. En ce sens, Coro pourrait être perçu dans le sillage de la Neuvième Symphonie de Beethoven, comme un hymne à la fraternité et à la liberté. L'oeuvre offre des perspectives constamment changeantes, tantôt à partir des individus, qui se multiplient, tantôt à partir de la masse, qui se divise et emporte l'auditeur dans son flux ininterrompu, d'une expressivité et d'une vitalité irrésistibles.
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La fonction de la couleur dans la musique : timbre, musique et peinture, Wagner, Strauss et autres essais
Theodor Wiesengrund Adorno
- Contrechamps
- 8 Octobre 2021
- 9782940068630
Le thème unificateur de ce volume d'écrits de Theodor W. Adorno - la plupart tardifs - est celui de la couleur dans la musique, le mot Farbe en allemand ayant donné celui de Klangfarbe, qui désigne le timbre. Il faut l'entendre de deux façons : d'une part, Adorno explore, dans plusieurs des textes réunis dans ce volume, les relations qu'entretiennent musique et peinture, réfléchissant aussi bien sur la singularité propre aux deux arts que sur leurs échanges. C'est le cas notamment des cours sur la couleur dans la musique donnés à Darmstadt et inédits en français. D'autre part, dans les essais consacrés à Wagner et Richard Strauss, il s'attache à des musiques dans lesquelles la question du timbre, le caractère évocateur, voire illustratif, de la couleur sonore, est une dimension importante. Elle est liée, chez ces deux compositeurs, aux genres de l'opéra et du poème symphonique.
En revenant sur Wagner, auquel il avait consacré un livre extrêmement critique, et en développant une réflexion très approfondie sur la musique de Strauss, qui s'articule à celle, centrale chez lui, sur Schönberg, Berg et Webern, Adorno dévoile de nouveaux aspects de sa pensée. Dans les notes consignées de 1940 à 1969, année de sa mort, il tente de pénétrer l'Idée du phénomène musical dans la fulgurance de fragments apparentés à des aphorismes, ces notes se présentant tel un laboratoire des essais et monographies consacrés à la musique.
Ainsi, dans l'Allemagne de l'ouest des années 1960, Adorno fait entendre une voix discordante, refusant de dissocier la destinée de la culture allemande des événements politiques qui se sont succédé, notamment de l'expérience du national-socialisme.
Si certains des textes de ce volume ont fait l'objet d'une traduction aujourd'hui introuvable, la plupart sont inédits en français. Une grande partie d'entre eux se trouvent dans le volume 16 des oeuvres complètes publiée en Allemagne. Cet ouvrage fait suite à la publication par Contrechamps de trois autres livres d'Adorno : Introduction à la sociologie de la musique, Figures sonores (Écrits musicaux I) et Moments musicaux.
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Gruppen de Karlheinz Stockhausen est l'une des grandes oeuvres de l'après-guerre, une pièce emblématique d'une période de recherches, d'expérimentations et de formalisations qui a changé le cours de l'histoire musicale. Composée entre 1955 et 1957 pour trois groupes d'orchestres disposés autour du public, elle fut créée à Cologne en 1958 avec trois chefs compositeurs qui représentaient la jeune génération à l'époque : Stockhausen lui-même, Bruno Maderna et Pierre Boulez. Depuis lors, à chaque fois que cette oeuvre a été donnée, elle a été vécue comme une expérience inoubliable. L'auditeur se trouve en effet placé à l'intérieur de sons qui voyagent d'un orchestre à l'autre selon différentes trajectoires, créant ce que Stockhausen appelle une musique dans l'espace (Musik im Raum). Ce n'est pas le seul aspect à travers lequel le compositeur a transposé son expérience de la musique électro-acoustique dans une musique purement instrumentale : il fait aussi entendre des sonorités influencées par son travail en studio. L'oeuvre, d'un seul tenant, dure plus de vingt minutes et dessine une forme fascinante. Elle fut perçue d'emblée comme le chef-d'oeuvre de la musique nouvelle, marquée à l'époque par l'idée sérielle. Seule la disposition des instruments autour du public, qui nécessite un espace particulier, a été un frein à sa diffusion. Pascal Decroupet a travaillé longuement sur cette oeuvre, étudiant notamment ses esquisses déposées à la Fondation Paul Sacher à Bâle. C'est l'un des meilleurs connaisseurs de la musique sérielle des années 1950, comme l'indiquent ses travaux sur des compositeurs tels que Stockhausen, Boulez et Pousseur. Dans ce livre consacré à Gruppen, il situe d'abord l'oeuvre dans son contexte et la relie aux conceptions que Stockhausen cherchait alors à formuler, comme les rapports entre structure acoustique et structure harmonique, entre hauteurs et durées, entre micro et macrostructure.
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La percussion contemporaine : Mémoires du CIP à Eklekto
Philippe Albèra, Nathalie Baranger, William Blank
- Contrechamps
- 15 Novembre 2024
- 9782940068746
Cet ouvrage a été réalisé de manière collective afin de célébrer les 50 ans d'activités d'une institution genevoise de renom, l'association Eklekto Geneva Percussion Center, anciennement le Centre International de Percussion (CIP). Autour du portrait d'une aventure musicale singulière, teintée de relations humaines exceptionnelles et de passion pour le répertoire et la discipline, apparaissent les contours des développements sonores inclusifs redéfinissant la percussion ces dernières années. Genève se révèle en berceau d'un domaine dont le statut de la percussion « accompagnatrice d'orchestre » évoluera en art autonome. À travers la maîtrise d'instruments d'une grande pluralité, aux provenances et cultures lointaines, le savoir-faire du percussionniste tend à être sublimé. Et, face à ce large champ des possibles, le musicien porté par une énergie avant-gardiste dérive alors vers l'artiste scénique. Le récit du Centre International de Percussion de Genève métamorphosé en Eklekto en 2011 dévoile des images et des témoignages inédits. Avec le regard sur ce qui est resté, ce qui a été bâti, achevé ou laissé dans l'oubli s'imaginent le futur et les perspectives infinies de cet art musical.
Alexandre Babel, Ricardo Bologna, Anne Briset, Yves Brustaux, Corentin Marillier, Nicolas Curti, Dorian Fretto, Jean Geoffroy, Margaret Hammer, Fritz Hauser, Sarah Hennies, Jeanne Larrouturou, Claire le Bras, Jean-Louis Matthey, Alain Richina, Steven Schick, François Volpe. -
Les écrits de Béla Bartok (1881-1945), réunis ici pour la première fois dans leur quasi-intégralité en français, abordent de nombreux thèmes : les orientations de la musique nouvelle, la démarche de compositeurs contemporains comme Strauss, Debussy, Schoenberg, Stravinsky, Ravel ou Kodaly, la spécificité de la situation hongroise, la présentation de ses propres oeuvres, mais aussi les relations entre musique populaire et musique savante, la question de l'atonalité ou celle de la musique mécanique, les problèmes soulevés par le nationalisme et les théories raciales, les rapports de l'art et de l'Etat...
Dans un style sobre et précis, Bartok défend des positions intransigeantes, parfois virulentes, et qui vont toujours droit à l'essentiel, qu'il s'agisse d'essais développés, de prises de position polémiques, ou de critiques musicales comme celles qui témoignent de la situation en Hongrie dans les années vingt. Tous ces documents, dont beaucoup inédits jusqu'à ce jour en France, sont adossés à l'une des oeuvres majeures de la musique du XXe siècle, qu'ils contribuent à éclairer.
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« Musique et sentiment » est le titre donné par Charles Rosen (1927-2012) à une série de conférences prononcées à l'Université de Bloomington en 2000 et publiées en 2010, deux ans avant sa disparition. L'auteur y analyse les changements stylistiques intervenus dans l'histoire de la musique entre les époques baroque et moderne, s'attachant à la manière dont les idées musicales se construisent à travers l'interaction entre les données du langage et les formes de représentation. À partir de tout un ensemble d'exemples musicaux, il montre comment le sens musical se constitue, se différencie et se transforme. Pour Charles Rosen, il n'existe pas de contradiction entre forme et expression, entre intelligibilité et émotion. Une leçon précieuse pour les interprètes comme pour les auditeurs.
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Pierre Schaeffer & Pierre Henry, symphonie pour un homme seul
Loïc Bertrand
- Contrechamps
- 2 Juillet 2021
- 9782940068654
Présentée le 18 mars 1950 à Paris devant un public curieux et médusé, la Symphonie pour un homme seul de Pierre Schaeffer et Pierre Henry tient une place singulière dans l'histoire de la musique du XXe siècle. oeuvre fondatrice de la musique concrète, elle ouvre la voie à un nouveau type de musique, faite de bruits, de cris, de fragments de voix et d'instruments modifiés pour produire des sonorités inconnues. Pierre Schaeffer, ingénieur et homme de radio, veut transformer cet outil de transmission en un moyen d'expression ; Pierre Henry, élève de Nadia Boulanger et d'Olivier Messiaen, a le goût de l'expérimentation et une imagination fantasque. Cette oeuvre composée à quatre mains, en cherchant à exprimer la « solitude de l'homme d'aujourd'hui, perdu dans la multitude », est marquée par l'existentialisme sartrien et le courant personnaliste d'Emmanuel Mounier. Dans cette première étude consacrée à cette Symphonie d'un nouveau type, l'auteur reconstruit sa genèse et situe l'oeuvre dans son contexte, avant de l'analyser et d'en mesurer la portée, à travers notamment les chorégraphies de Maurice Béjart et Merce Cunningham. Loïc Bertrand est chercheur. Il est l'auteur de différents articles sur les musiques expérimentales du XXe siècle et a récemment soutenu à l'Université Paris-Diderot une thèse portant sur l'archéologie des arts sonores.
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Professor Bad Trip est une oeuvre iconique de la musique récente. Ce triptyque composé entre 1998 et 2000 fait appel à un petit ensemble dans lequel se font entendre une guitare électrique avec ses effets de saturation, un sifflet utilisé par les Beatles et par Freddy Mercury, et un harmonica. Ces instruments inhabituels dans les formations de musique contemporaine témoignent de l'intérêt de Fausto Romitelli pour les hybridations entre musique savante et musique rock. Il n'est donc pas étonnant que le compositeur italien emprunte à la sphère populaire l'idée de transe et celle d'états de conscience altérés. En l'occurrence, dans Professor Bad Trip, il travaille sur les phénomènes de perception induits par la prise de substances hallucinogènes, tels que ceux décrits par Michaux sous l'effet de la mescaline et s'inspire d'un imaginaire psychédélique. Chez Romitelli, la recherche d'une musique âpre, puissante et directe vise à l'expression d'une violence cachée et se manifeste par une dérive chaotique du matériau comme principe formel. Élève de Donatoni, attiré à ses débuts par la musique de Ligeti et celle des musiciens spectraux, Romitelli a cherché tout au long de sa trajectoire à concilier cette matière sonore éruptive avec un véritable travail d'écriture, et il s'est appuyé pour cela sur l'appareillage électro-acoustique, notamment celui de l'IRCAM. Luigi Manfrin, compositeur, philosophe et musicologue italien né en 1961, retrace dans ce livre l'itinéraire du compositeur, son souci d'un style ouvert à des musiques autres, son travail avec les outils informatiques et ses réflexions sur les théories linguistiques comme la phonologie, mais aussi son intérêt pour les démarches artistiques de personnalités telles que Henri Michaux ou Francis Bacon, avant d'aborder plus concrètement Professor Bad Trip, dont il offre une analyse détaillée. C'est le premier ouvrage en français consacré à Fausto Romitelli, compositeur né en 1963 et mort prématurément en 2004, suite à une longue maladie. La traduction du texte original en italien est assurée par Laurent Feneyrou avec l'aide de Martin Kaltenecker.
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En retraduisant l'ensemble des textes de Berg parus en français et en traduisant ceux restés inédits dans cette langue, Georges Starobinski, avec l'aide de Philippe Dinkel, offre l'intégralité des écrits du compositeur. Il en fait lui-même l'introduction.
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Contrepoints ; dialogues entre musique et peinture
Philippe Junod
- Contrechamps
- 5 Mars 2021
- 9782940068661
Contrepoints, le livre que Philippe Junod a consacré aux relations entre musique et peinture (dont la première édition date de 2006), a conservé toute son actualité, tant cette problématique, au centre des recherches créatrices actuelles, a été peu étudiée. Philippe Junod explore différents aspects de ce dialogue entre les deux arts, depuis les problématiques qu'il soulève, comme les analogies musicales à l'intérieur des théories picturales ou la question de la synesthésie et de la convergence des deux arts, jusqu'aux réalisations concrètes, comme celles suscitées par des compositeurs tels que Wagner ou J.
S. Bach, en passant par des questions telles que l'audition colorée ou le jeu des comparaisons. Cette quête de correspondances entre l'auditif et le visuel apparaît pour Philippe Junod comme l'expression d'une nostalgie, celle de l'unité perdue. Elle se manifeste dans deux directions principales, qui sont ici analysées : celle du mythe de la correspondance sensible et celle des proportions mathématiques.
A l'heure où beaucoup recherchent une nouvelle alliance entre les deux arts, notamment à travers les moyens nouveaux de la vidéo ou des outils informatiques, les neuf chapitres du livre de Philippe Junod fournissent une base de réflexion essentielle. Elle est extrêmement documentée, faisant référence à des centaines d'ouvrages ou d'articles. A l'occasion de la réédition de ce livre, Philippe Junod a actualisé la bibliographie, et l'a fait précéder d'une brève postface.
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Rendre audible l'inaudible : sur la musique de Gerard Grisey
Lukas Haselböck, Philippe Albèra
- Contrechamps
- 20 Octobre 2023
- 9782940068692
Écrit par le compositeur et musicologue autrichien Lukas Haselböck, ce livre jette un regard nouveau sur Gérard Grisey, qui fut l'un des compositeurs les plus importants de sa génération.
Gérard Grisey (1946-1998) a été, avec Tristan Murail et Hugues Dufourt, à la tête du mouvement « spectral », un mouvement qui dans les années 1970 s'est appuyé sur les phénomènes acoustiques comme la résonance naturelle ou la limite entre le son et le bruit pour développer un langage harmonique nouveau, de nouvelles conceptions de la forme et du temps.
Haselböck s'appuie essentiellement sur le grand oeuvre de Grisey, Les espaces acoustiques, et les chefsd'oeuvre de la fin (Talea, Vortex Temporum, Quatre Chants pour franchir le seuil). Il tente de réinscrire la démarche du compositeur dans le contexte musical et philosophique des trente dernières années du XXe siècle, analysant notamment les tensions qui ont alors existé entre modernité et postmodernité. Pour lui, Grisey n'a pas renié l'héritage de la première au nom de la seconde, mais a cherché au contraire à les réinterpréter l'une comme l'autre.
Haselböck aborde les oeuvres de Grisey aussi bien d'un point de vue analytique par lequel sont dévoilés leurs modes de structuration qu'à l'aune des concepts déployés par des philosophes tels que Deleuze, Lyotard ou Derrida. Il s'interroge tout particulièrement sur la relation entre ce qui est conçu et ce qui est perçu, question fondamentale pour la musique moderne. Ainsi montre-t-il que la dimension constructiviste du langage musical chez Grisey, qu'il met en relation avec l'approche structuraliste qui fut celle des musiciens sériels, s'articule à la dimension sensible du phénomène sonore et à une expérience inédite du temps, liée à une véritable recherche spirituelle.
On peut envisager cette démarche brisée par une mort précoce comme une synthèse et une tentative de dépassement des limites et des contradictions propres aux langages contemporains : Grisey parlait de « musique liminaire », terme qu'il préférait à celui de « musique spectrale ». Lukas Haselböck a parfaitement saisi le sens d'une telle aventure musicale, intellectuelle et spirituelle en utilisant pour le titre de son ouvrage une expression empruntée à Deleuze : « rendre audible l'inaudible ».
La magie des oeuvres de Grisey tient en grande partie à une immédiateté de la sensation qui renvoie à un arrière-plan plus mystérieux, et même ésotérique, que ce livre tente de dévoiler.
Publié en Allemagne en 2009 (et à ce jour épuisé), le livre de Lukas Haselböck a été traduit pour les éditions Contrechamps par Martin Kaltenecker. L'auteur a fait des modifications et des ajouts qui confèrent à cette édition française un intérêt supplémentaire. -
Réalisant une synthèse très personnelle des tendances principales de la musique de l'aprèsguerre, en particulier du travail de Boulez et de Stockhausen, Emmanuel Nunes (1941-2012) a construit une oeuvre monumentale et lumineuse, malgré l'obstacle d'un handicap de naissance.
Ses Écrits éclairent sa démarche créatrice tout en témoignant de l'extrême exigence qui la soustend.
Les entretiens, qui sont d'une lecture aisée, permettent d'approcher de façon directe son univers poétique et musical ; les textes sur ses oeuvres et sur les questions d'espace et de spatialisation des sources sonores nous font entrer au coeur de sa pensée musicale ; les essais sur Kandinsky et sur la phénoménologie du temps chez Husserl, deux textes extrêmement développés et d'une grande profondeur, témoignent d'enjeux esthétiques essentiels, qui forment le cadre de son travail de compositeur ; enfin, le travail sur Webern, de nature analytique, provient d'une thèse laissée inachevée : il est présenté ici de façon partielle, avec des commentaires et des résumés des parties non publiées.
Quelques-uns de ces textes et entretiens ont paru dans des revues aujourd'hui introuvables, mais certains sont publiés ici dans des versions différentes ou plus complètes ; la plupart des textes, toutefois, sont inédits en français.
S'ils sont parfois ardus, c'est par souci d'aller au fond des choses, de même que ses oeuvres explorent des domaines inconnus et sont menées jusqu'à leurs conséquences ultimes.
C'est Laurent Feneyrou qui a rassemblé ces écrits, selon la volonté exprimée par le compositeur, et en a réalisé l'appareil critique. Il a également traduit deux textes et deux entretiens.
Suivant un avant-propos de Philippe Albèra, Laurent Feneyrou a rédigé une vaste introduction qui présente l'ensemble du recueil. -
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Les oeuvres et les idées de Mallarmé ont joué un rôle majeur dans l'évolution de Pierre Boulez : fasciné par le poème intitulé Un coup de dés, qu'il envisagea de mettre en musique à la fin des années quarante, il fut influencé par sa conception du Livre pour sa Troisième Sonate et pour Pli selon pli.
Cette dernière couvre, objet du présent livre, apparaît comme un aboutissement et une apothéose. Parallèlement, Boulez poursuivait une réflexion théorique qui culmina, au même moment, avec son ouvrage Penser la musique aujourd'hui. Les auteurs de ce livre consacré à l'une des oeuvres majeures de la musique des cinquante dernières années, présentent différents aspects de cette vaste composition, ainsi que la place qu'occupe la réflexion théorique chez Boulez.
Un texte sur les rapports de Mallarmé avec la musique complète cet ouvrage, qui s'ouvre sur un entretien inédit avec Pierre Boulez.
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écrits sur la musique Tome 1 ; entretien avec moi-même
György Ligeti
- Contrechamps
- 23 Avril 2013
- 9782940068449
Ce nouveau volume français des écrits de l'un des plus grands compositeurs des XXe et XXI e siècles complète les Neuf essais sur la musique publiés par Contrechamps du vivant du compositeur en 2001.
Ce nouveau volume français concerne donc les essais de Ligeti sur sa vie et son oeuvre, avec de nombreux textes encore inédits en français. Quatre chapitres orientent successivement le lecteur vers des articles autobiographiques - par exemple "Souvenirs musicaux de mon enfance et de ma jeunesse" ou "Ma judaïté" -, des lettres et textes de circonstance faisant apparaître tantôt quelques expériences particulières, des épisodes de son existence, ses prises de position ou ses jugements face à certaines questions politiques et sociales ("Schott", "Lettre ouverte"), des textes plus ou moins développés et transversaux touchant sa musique ("Les effets de la musique électronique sur mon travail de composition", "Il se passe dans ma musique quelque chose de très aventurier", etc.), et enfin les nombreux textes de Ligeti sur ses oeuvres, avec pour certaines d'entre elles différents commentaires rédigés à divers moments de sa carrière. Ces chapitres correspondent au découpage du second volume de l'édition allemande, hormis certains textes que nous n'avons pas jugés indispensables parmi ceux consacrés aux oeuvres, surtout lorsqu'ils recoupaient en grande partie le contenu d'un ou de plusieurs autres essais. Certaines correspondances avec Ove Nordwall ont été rajoutées à propos de quelques oeuvres des années 1960.
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...comment passe le temps... écris sur la musique (1952-1961)
Karlhein Stockhausen
- Contrechamps
- 13 Octobre 2017
- 9782940068524
Karlheinz Stockhausen (1928-2007) a été, dans les années 1950, l'une des figures dominantes de l'avant-garde musicale ; un compositeur inventif, audacieux et visionnaire.
Chacune de ses oeuvres constituait un événement et une avancée ; chacune était accompagnée d'une réflexion suggérant de nouveaux concepts et de nouvelles perspectives. Ce sont ces textes, essentiels pour comprendre l'évolution de la pensée musicale, que nous proposons aux lecteurs francophones.
Ils s'attachent, parallèlement à toute une série d'oeuvres qui ont marqué leur époque, à la construction d'une nouvelle syntaxe et de nouveaux rapports entre les différentes dimensions du langage, à une conception repensée de la forme et de l'espace et aux problèmes de notation ainsi posés, enfin, à toutes les expérimentations réalisées dans le domaine électronique, où Stockhausen fit oeuvre de pionnier. Si le premier texte, daté de 1952, glorifie l'artisanat du compositeur, le dernier, en 1961, sous le titre « Invention et découverte », se présente comme la synthèse provisoire d'une décennie de recherches.
Document essentiel pour comprendre tout ce qui s'est pensé dans cette période flamboyante qui constitue le socle de toute l'aventure musicale contemporaine, ce volume tant attendu paraît dix ans après la disparition du compositeur, et ce dans une traduction due à Christian Meyer et Laurent Cantagrel.
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Pierre Boulez (1925-2016) a été l'une des figures majeures et l'une des plus actives de la musique après la Deuxième Guerre Mondiale. Compositeur et chef d'orchestre mondialement reconnu, fondateur de l'IRCAM et de l'Ensemble Intercontemporain en 1976, il fut aussi un penseur de la musique. sur Incises est l'une des dernières oeuvres de Boulez, l'apothéose de sa trajectoire créatrice. Ecrite entre 1996 et 1998, elle regroupe un instrumentarium original composé de trois pianos, trois harpes et trois percussions.
Ce qui frappe dans cette oeuvre jubilatoire, outre sa sonorité si particulière, c'est son caractère rituel, emprunté aux musiques extra-européennes, et en l'occurrence ici, aux musiques de Centre-Afrique. La forme se déploie librement, en alternant les passages en temps mesuré, très rythmiques et très vifs, et en temps non mesuré, en forme d'improvisation avec des sonorités résonantes. La virtuosité d'écriture exige une extrême virtuosité de la part des instrumentistes, mais aussi un sens aigu de l'écoute pour équilibrer des timbres si différents.
Le livre de Peter O'Hagan conduit le lecteur dans un double labyrinthe : celui de la forme et de la structuration de l'oeuvre, au fil d'une véritable enquête qui rend sa lecture passionnante. Mêlant des considérations plus générales à une approche analytique précise, l'ouvrage dévoile aussi bien l'organisation de la pièce que son contexte et montre, de façon lumineuse, les processus de composition de Boulez.
L'auteur nous fait découvrir toutes les dimensions de cette pièce majeure, ainsi que ses significations multiples, tout en tissant de nombreux liens avec ses oeuvres antérieures et en faisant apparaître les principes compositionnels de Boulez. On découvre aussi le rapport essentiel du compositeur aux musiques africaines ou asiatiques, qu'il étudia en profondeur, et à des oeuvres modernes comme les Noces de Stravinsky ou la Sonate pour deux pianos et percussion de Bartók, dont la sonorité et l'esprit sont proches de sur Incises.
Enfin, le livre relève l'importance de l'expérience électro-acoustique menée par Boulez à l'IRCAM, qui oriente l'écriture instrumentale et libère tout le potentiel résonant des instruments choisis. Beaucoup de documents inédits sont mis à la disposition du lecteur, qui trouvera là un guide idéal pour entrer dans ce chef-d'oeuvre exaltant de la musique moderne.
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Introduction à la sociologie de la musique
Theodor Wiesengrund Adorno
- Contrechamps
- 10 Mars 2010
- 9782940068357
Dans Introduction à la sociologie de la musique, écrit au début des années soixante, Theodor W. Adorno cumule les expériences, les observations et les intuitions d'une vie entière, au long de laquelle la musique tint un rôle capital, indissociable de la réflexion philosophique plus générale. Mais la force de cet ouvrage, l'un des grands classiques de la musicologie du XXe siècle, tient également dans sa dimension visionnaire, d'une portée aujourd'hui encore tout à fait singulière. En effet, à l'heure où la sphère musicale, dans son ensemble, est de plus en plus soumise aux conditions de production de masse et aux impératifs médiatiques, les analyses développées ici révèlent plus que jamais leur pertinence. La démarche adornienne ne se limite pas à décrire sous quelles formes et dans quelles conditions la musique est reçue dans la société. Elle s'attache plutôt - et c'est son originalité profonde - à déceler le contenu intrinsèquement social des oeuvres et des genres musicaux. De plus, débordant le cadre strictement musical, l'ouvrage d'Adorno s'ouvre constamment vers les horizons d'une philosophie cri-tique de la culture. «La dimension sociale des oeuvres d'art n'est pas seulement leur adaptation aux desiderata externes des commanditaires ou du marché, mais constitue précisément leur autonomie et leur logique immanente.»
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Ce volume regroupe tous les essais de Carl Dahlhaus sur la Musique Nouvelle publiés entre 1965 et 1971.
Ils traitent des problématiques soulevées par la musique de l'après-guerre, sous un angle tantôt technique, tantôt esthétique, tantôt sociologique. Les questions du rythme, du timbre, de la notation, du matériau, de la forme croisent ainsi les concepts d'avant-garde et d'oeuvre autonome, les problèmes du sens et du non-sens, de la musique engagée, des genres musicaux... La méthode de ce musicologue aux connaissances encyclopédiques vise à cerner aussi objectivement que possible une notion, une idée, une oeuvre ou une tendance tout en les replaçant dans un vaste contexte esthétique et historique.
Elle se présente ainsi comme une médiation indispensable entre les oeuvres proprement dites, les conceptions qui leur sont liées, et une réception riche de sens. " La réflexion qui s'attache à la musique, ou même à la littérature, n'est aucunement étrangère à la musique : elle en fait partie en tant qu'événement historique, voire en tant qu'objet de perception. Ce qui se perçoit de la musique dépend, en partie, de ce qu'on a lu à son propos ".
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Univers parallèles ; écrits et entretiens sur la musique
Brian Ferneyhough
- Contrechamps
- 19 Octobre 2018
- 9782940068531
Le compositeur anglais Brian Ferneyhough, né en 1943 à Coventry, est l'une des personnalités dominantes de la scène contemporaine depuis les années 1970. Découvert au Festival de Royan avec des oeuvres de jeunesse d'une étonnante maturité, il apparut très rapidement comme le représentant principal de ce que l'on a appelé la « New Complexity » (nouvelle complexité). Sa musique présente en effet une densité et un degré de formalisation qui se reflètent dans la notation elle-même et qui exige des interprètes une virtuosité aussi bien digitale que mentale. Cette complexité, toutefois, vise à une grande intensité expressive et à la revalorisation de la subjectivité.
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La première partie de l'ouvrage rappelle brièvement les fondements du « style Ligeti » en évoquant les éléments d'évolution et de permanence légués par les ouvrages (et les écrits) du compositeur. Elle sonde la crise induite par l'achèvement du Grand Macabre, puis décrit la réorientation de l'esthétique au début des années quatre-vingts avec laquelle coïncide l'achèvement du Premier livre d'études. Elle retrace le contexte des deux dernières décennies du siècle, définit le genre de l'étude et son renouvellement après 1945, puis peint les sources de l'imaginaire en s'attachant notamment au domaine scientifique (les théories du chaos, la géométrie fractale, les écrits de Karl Popper), aux influences musicales (du jazz à la musique subsaharienne), aux illusions acoustiques et au retour à la Hongrie manifeste alors chez le compositeur.
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Le compositeur Dieter Schnebel fait partie des compositeurs les plus prolifiques de l'avantgarde musicale européenne. Tout en proposant une synthèse des problématiques centrales de son époque, il se démarque toujours de ses contemporains par une pensée, complexe et pluridisciplinaire, fondée sur une vaste connaissance musicologique, philosophique et théologique. Né en 1930 à Lahr, Dieter Schnebel commence la musique en 1942 et s'inscrit en 1949 à la Musikhorschule de Freiburg-im-Breisgau. Entre 1952 et 1956, il poursuit son cursus musicologique à l'Université de Tübingen où il étudie également la philosophie et la théologie protestante.
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Maria Youdina - Pierre Souvtchinsky correspondance (1959-1968) et documents
Maria Youdina, Pierre Souvtchinsky
- Contrechamps
- 6 Mars 2020
- 9782940068593
La correspondance entre la pianiste soviétique Maria Youdina et Pierre Souvtchinsky, émigré russe installé en Europe, est un document exceptionnel non seulement en raison de la personnalité des deux protagonistes, mais aussi de l'éclairage apporté sur deux mondes séparés par le rideau de fer. Pierre Souvtchinsky, qui fut très proche de Stravinski avant la guerre, puis de Boulez juste après, décrit le mouvement de la musique nouvelle européenne avec une acuité de jugement exceptionnelle. Les lettres de Maria Youdina, beaucoup plus torturées et exaltées, brossent un portrait non moins détaillé de la vie culturelle en Union soviétique et dévoilent ses conceptions musicales, philosophiques et spirituelles.
Document inédit hors de Russie, cette correspondance complète la connaissance que l'on a de Pierre Souvtchinsky et constitue le premier ensemble de textes en français de Maria Youdina, dont sera fêté en 2020 les cinquante ans de sa mort. L'échange de lettres qui s'étend de 1959 à 1968 est traduit du russe et présenté par le pianiste Jean-Pierre Collot, qui fut longtemps membre de l'Ensemble Recherche.
Ce volume entre dans la série de témoignages que les éditions Contrechamps ont publiés jusqu'à ce jour, comme la correspondance entre Schönberg et Kandinsky, celle entre Varèse et Jolivet, ou les entretiens avec Claude Helffer.