Grand spécialiste de l'actinothérapie, c'est-à-dire des radiations lumineuses et de leurs applications médicales, le docteur Jean Saidman (1897-1949) soigne le Tout-Paris des Années folles, tout en organisant un dispensaire de lutte contre la tuberculose et le rachitisme.
En 1930, il fait bâtir sur les hauteurs d'Aix-les-Bains une extraordinaire machine de soins qu'il baptise « solarium tournant ». Le monde entier accourt pour l'admirer. Hissée au sommet d'une gracieuse tour de 16 mètres de haut, une plate-forme rotative de 80 tonnes offre aux patients le nec plus ultra de l'hélio et de l'actinothérapie. Deux autres solariums tournants sont construits par la suite : le premier à Jamnagar, en Inde, à la demande d'un fabuleux maharadjah et le second à Vallauris, surplombant la Méditerranée.
Ce livre contient le découpage photographique intégral d'un film réalisé en 1930 à l'occasion de la construction du solarium tournant d'Aix-les-Bains, ainsi qu'un folioscope.
Après avoir écrit sur la clinique, les cancers et l'éthique, dans ce dernier recueil, l'auteur se consacre surtout à l'histoire?: l'évolution du droit médical, de la déontologie, des pratiques médicales, de la cancérologie, des institutions hospitalières, la biographie de médecins pionniers, français ou étrangers.
Ces regards sur des temps qui ne sont pas tous très anciens montrent que, à côté de personnages en avance sur leur temps, d'autres sont en retard. Dans tous les cas, leurs oeuvres et leurs suites sont marquées par la société qui les favorise ou les freine.
Avec Jean-Bertrand Sénac, Premier médecin de Louis XV, et Jules de Sardac, maire de Lectoure au début du xxe siècle, quatorze médecins gascons sont présentés dans leur grande diversité. Leurs vies reflètent les évolutions de la pratique médicale et du statut de praticien qui ont suivi celles de la société au cours des récents siècles. En dehors de leur activité proprement professionnelle, notamment en matière d'hygiène, ils ont déployé leurs talents en anthropologie, en climatologie, en statistique, en littérature et en poésie, ou en assurant des responsabilités publiques.
À côté d'importants changements scientifiques, des connaissances et des moyens, la médecine a été marquée, dans le dernier demi-siècle, par de profondes modifications des relations entre personnes soignées et personnes soignantes. Cette dernière évolution retentit sur la satisfaction ressentie par les patients, maintenant touchés en majorité par des affections chroniques, vis-à-vis des services demandés et reçus des professionnels de santé, ainsi que sur le comportement de ces derniers dans leur activité de soins.
Plus que d'une remise en question de l'autorité des médecins, de nouveaux rapports résultent d'une émancipation des patients, qui accroît également leurs responsabilités. Ils justifient une formation appropriée des futurs médecins et autres soignants.
Depuis 2003, l'Association pour le développement de l'hématologie et de la transfusion sanguine (Pyrénées-Méditerranée) publie les éditoriaux du professeur Jean-François Schved dans sa revue Les Cahiers d'hématologie.
Avec humour, sur un ton ironique, l'auteur aborde l'histoire et l'actualité de la santé : les maladies qui ont fait l'histoire, les avancées et les déboires de la thérapeutique, les comportements des patients, l'irruption des nouveaux fléaux, les principes de précaution et de qualité, les multiples rebondissements des relations entre justice et médecine.
Les convictions affleurent toujours la surface, fût-elle doucement ridée d'aimables clapotis.
Pendant près d'un demi-siècle, par son action et sa personnalité, le professeur Bernard Hoerni a marqué l'Institut Bergonié, Centre de lutte contre le cancer de Bordeaux et du Sud-Ouest, qu'il a dirigé pendant sept ans.
À l'université Victor-Segalen-Bordeaux 2, des milliers d'étudiants ont suivi son enseignement. L'émergence de la cancérologie en France et en Europe l'a fait assurer diverses responsabilités, comme membre actif de l'Organisation européenne de recherche et de traitement des cancers (OERTC), président de la Société française du cancer ou de l'European association for cancer education (EACE). Son engagement professionnel l'a impliqué au conseil national de l'Ordre des médecins, qu'il a également présidé.
En nous présentant des hommes illustres concernés par la maladie, Jacques Battin nous propose un éclairage original sur l'histoire de la médecine.
Il nous emmène dans les vies étonnantes de grands médecins, Larrey, Percy, Desgenettes, Guillotin et plus près de nous Robert Debré. L'auteur nous révèle ensuite les secrets de quelques malades célèbres, Montesquieu frappé de cécité, Toulouse-Lautrec nain et difforme, Nerval, Maupassant et Ravel rongés par la folie.
Le lecteur découvrira que Bordeaux et sa région eurent des médecins célèbres en leurs temps :
Jean-Marie Caillau, précurseur en psycho-pédagogie, Jean-Hameau, hanté par « les infiniment petits », plus de 50 ans avant Pasteur, Paul-Louis Lande, légiste et maire de Bordeaux, le doyen Albert Pitres ou encore Ramond de Carbonnières, qui se pencha sur le triste sort des crétins et cagots des Pyrénées.
Au début des années cinquante, deux chirurgiens méticuleux et persévérants Harry Buncke à San Francisco et Bernard O Brien à Melbourne opèrent sous une loupe, puis avec un microscope. Et en 1960, Julius Jacobson crée le terme de microchirurgie : la discipline est née. La Chine, le Japon et la France ont rejoint les précurseurs et ont participé au développement expérimental et clinique de cette approche. Aujourd'hui, la microchirurgie est une technique opératoire plus qu'une spécialité. Son apport dans la reconstruction des os, des tissus mous, des vaisseaux et des nerfs est fondamental. Elle sera bientôt intégrée dans la formation de tous les chirurgiens, qui devront acquérir la dextérité et la patience que demande le travail au microscope.
Dès les écrits antiques, l'homme a lié la cause de ses malheurs, des maladies et de leur guérison à la puissance divine.
L'Ancien et le Nouveau Testament montrent un continuum thaumaturgique culminant avec Jésus qui transmet son pouvoir de médecin-sauveur des corps et des âmes à ses disciples. L'inefficacité prolongée de la médecine a fait recourir à une multitude de saints intercesseurs pour redonner l'espoir aux malades abandonnés des médecins.
La relation entre un fléau comme la peste, un saint prophylactique tel que saint Sébastien ou guérisseur à l'exemple de saint Roch est illustrée par une abondante iconographie. L'ergotisme gangreneux ou feu saint Antoine a suscité la création de l'ordre des Antonins qui couvrit l'Europe médiévale d'hôpitaux anticipant sur l'Assistance Publique. Les pèlerinages thérapeutiques témoignent de la persistance du lien entre la médecine et le sacré.
Ces besoins sont tellement enracinés dans l'âme humaine que celle-ci ne peut se satisfaire des avancées et de la technicité de la bio-médecine actuelle.
Formé à l'hôpital Claude Bernard auprès des maîtres de la médecine infectieuse et tropicale et des pionniers de la réanimation médicale, François Vachon fut volontaire en 1963, pour inaugurer en Iran une mission de coopération technique de longue durée. Dix années plus tard, il exerça toujours au nom de son hôpital d'autres responsabilités au Gabon, en Uruguay et au Pérou. Au cours de ces séjours, il a rencontré des personnages d'exception, chefs d'État et prisonniers politiques dont il raconte l'épopée.
Le temps est un grand maître en médecine. Il fait évoluer la maladie, le malade, sa relation avec le médecin. Il revient à ce dernier d'en prendre la mesure pour le maîtriser, l'exploiter plutôt que s'en laisser dominer. C'est ce que l'auteur fait approcher par petites touches et exemples concrets, au fil d'une cinquantaine de réflexions puisées dans son expérience et ses lectures, alimentées de données toutes vérifiées et parfois dérangeantes.
Elles doivent aider à gérer une denrée précieuse, d'une manière simple, mais qui ne va pas toujours de soi et peut contredire un bon sens élémentaire. Il en va de la qualité d'une pratique médicale et des satisfactions que patients comme médecins ou autres soignants peuvent en retirer, en choisissant plutôt qu'en subissant.