Certains fantasment sur un humain augmenté... Encore faudrait-il commencer par arrêter de le diminuer au point de menacer sa survie. Le principal danger ne vient pas des virus, mais des produits chimiques qui ont envahi notre environnement quotidien et dérèglent notre système hormonal : les perturbateurs endocriniens. En cinquante ans, les hommes ont perdu plus de la moitié de leurs spermatozoïdes et leur testostérone décline. Les femmes voient leurs capacités de reproduction décroître avec la montée de nouvelles maladies ovariennes. Les cas d'autisme et d'allergies explosent chez les enfants. Des maladies autrefois rarissimes comme le diabète, l'obésité, les dysfonctions de la thyroïde, l'endométriose deviennent communes. Cette perte de potentialité n'est pas propre à l'espèce humaine, c'est toute la biodiversité qui est menacée.
Ce livre se propose de dresser un pont entre la recherche scientifique et le grand public. À l'aide de dessins explicatifs, Corinne Lalo y décrypte le phénomène de l'empoisonnement chimique de nos cellules et donne des conseils pour se protéger, car si nous sommes cernés par les perturbateurs hormonaux, nous pouvons apprendre à les reconnaître et ainsi à mieux les éviter.
L'autisme est à la mode : films, séries, articles et reportages donnent l'illusion que cette cause avance dans notre pays. Pourtant, 600 000 autistes et leurs familles rencontrent toujours les mêmes difficultés en matière de prise en charge et d'accès aux soins.
Profitant de l'impasse thérapeutique dans laquelle se trouvent ces familles d'enfants autistes et de l'attrait actuel pour les médecines douces, un business parallèle de pseudo-thérapies - promettant parfois aux familles désespérées la guérison de leur enfant - s'est développé, représentant des millions d'euros.
Hypnose, auriculothérapie, zoothérapie, neurofeedback, oxygénothérapie hyperbare et autres thérapies aux dérives parfois sectaires attirent toujours plus. Aux côtés de ces marchands d'espoir, des chercheurs et des médecins organisent des essais non-autorisés par les autorités de santé. Des traitements alternatifs à base de régimes restrictifs, antibiothérapies de longue durée ou encore chélations, sont prescrits à de jeunes enfants autistes, sans avoir prouvé leur efficacité. D'autres encore détournent certains médicaments ou fabriquent de nouvelles molécules à base de chlore, de javel. Des témoignages de « guérisons magiques », fake news et théories complotistes se propagent sur Internet. Les agences de santé n'arrivent plus à contrôler ce phénomène, les réseaux sociaux étant devenus les nouveaux prescripteurs médicaux.
Faut-il croire ces vérités relayées depuis des années par les réseaux sociaux et certains médias quand il s'agit de notre santé ? Plus grave, comment lutter contre les milliers d'intox sur les pandémies ou le bien-être qui mettent réellement notre santé en danger : « les ondes 5G favorisent le cancer », « l'anorexie est typiquement féminine », et tant d'autres ?
On ne s'improvise pas expert scientifique... alors comment démêler le vrai du faux sans tomber dans le piège des lobbys, des charlatans ou des complotistes de tout poil ? Avant tout, en redonnant la parole à la science.
Dans ce livre salutaire, l'Inserm et ses chercheurs apportent des réponses claires et transparentes à nos questions sur la santé, la pandémie, les vaccins, mais aussi l'alimentation, le cerveau, le cancer, le vieillissement... Une mise au point fondée sur les plus récentes études et qui donne au lecteur tous les outils pour lutter contre les fake news et couper court aux idées reçues.
Plus de 10 000 personnes meurent chaque année en France à cause de médicaments. Car si les médicaments peuvent avoir des effets bénéfiques, ils peuvent aussi se révéler toxiques.
Dans 10 000 morts sur ordonnance, le Dr Sauveur Boukris dresse la liste des médicaments responsables de tant de décès, donne des solutions pour mieux contrôler leurs dangers et des conseils pour éviter les risques des effets secondaires.
Il dénonce également la pénurie de médicaments, les erreurs médicamenteuses et les médicaments falsifiés et détournés.
Face à ce phénomène dramatique, le Dr Sauveur Boukris préconise la décroissance médicamenteuse, prônant la déprescription, en priorité chez les personnes âgées.
Cette épidémie silencieuse et méconnue n'est pas une fatalité. Nous sommes tous concernés : patients, familles, médecins, pharmaciens, laboratoires pharmaceutiques et pouvoirs publics. Tous ensemble, nous pouvons relever le défi : réduire la mortalité due aux médicaments.
Lorsqu'il nous est impossible de répondre à un appel à l'aide, à des yeux quémandeurs, à une colère qui n'aurait besoin que de douceur pour s'éteindre, c'est une petite partie de nous qui se désintègre, une parcelle de peau de soignant, infime, qui se désagrège. La blouse n'est pas une armure. Elle ne le devient jamais.
11 janvier 2017. Sabrina-Aurore Ali Benali, jeune interne dans un service d'urgence, interpelle sur sa page Facebook « Sabrina Aurora » la ministre de la Santé sur l'état alarmant de l'hôpital en France. La vidéo est vue plus de 11 millions de fois en soixante-douze heures.
Du jour au lendemain, Sabrina devient la voix des professionnels de santé du pays - qui se sont reconnus dans son message -, dénonçant le manque de moyens, les conditions de travail détériorées et l'épuisement de ceux qui, chaque jour, veillent sur nos vies.
L'auteur évoque ici les immenses failles qui fissurent l'institution hospitalière : de la formation des médecins, qui omet le rapport aux patients, jusqu'au système de fonctionnement inspiré de l'entreprise, incapable de soigner correctement et humainement.
Mais ce livre est aussi en creux le portrait d'une femme révoltée et altruiste qui, malgré les difficultés, croit profondément en son métier et aux valeurs d'égalité et de fraternité.
Aux Invalides, derrière le lieu touristique, se cache une réalité moins connue : un hôpital réservé aux grands blessés militaires, pensionnaires à vie, et qui accueille aussi, le temps nécessaire, des civils en rééducation.
Au sein de cet univers feutré, une équipe soignante dédiée s'attelle à reconstruire avec eux leurs destins.
Vingt témoignages bouleversants de sincérité nous plongent dans le quotidien de ces estropiés. Anciens résistants, jeunes militaires blessés en opération extérieure, ou encore civils grièvement touchés pendant la vague d'attentats ayant secoué notre pays en 2015 : ce livre raconte leur histoire, mais également celle de cette institution unique au monde, qui fête en 2020 son 350e anniversaire, et qui prend fidèlement soin de ses patients depuis Louis XIV.
« Comment combler le fossé médical qui sépare les continents ? D'un côté, l'excellence de la médecine ; de l'autre, la fatalité, le renoncement, le drame. Comment conjurer l'injustice du lieu de naissance ? » Ils s'appellent Amina ou Tao, Moïse, Fanta, Yamin... Hier, ils étaient des enfants malades, victimes de la pauvreté en Afghanistan, au Laos, au Congo, au Mali, en Iran... Aujourd'hui, leur sourire témoigne de leur guérison : grâce à l'intervention des médecins et des chirurgiens de La Chaîne de l'Espoir, ils ont été pris en charge et retrouvent le cours de leur vie.
En vingt-six ans, l'association fondée par le professeur Alain Deloche a soigné 200 000 enfants dans trente pays, formé des médecins et construits cinq hôpitaux.
De ces milliers d'enfants qu'il a aidé à sauver, Alain Deloche retient ici quelques images, quelques portraits. De belles histoires pleines de vie, qui nous parlent de ces destins tragiques heureusement transformés par la médecine et d'une humanité qui ne connaît pas de frontières.
Depuis trente ans, on observe une explosion parallèle des dépressions et des ventes d'antidépresseurs censés les guérir. Dans le même temps, les suicides sous traitement se sont multipliés, tandis que psychiatres et généralistes continuent de prescrire massivement Prozac et consorts pour, selon eux, empêcher... « une flambée de suicides » !
Comment expliquer cette épidémie de dépressions, douleurs chroniques et autres troubles anxieux indéterminés ? Pourquoi les antidépresseurs - et de nombreux médicaments psy - le plus souvent inutiles, voire dangereux, sont-ils systématiquement prescrits ?
Plus qu'un guide, ce livre présente notamment :
L'état des connaissances sur le fonctionnement du cerveau et sur les maladies mentales ;
Les graves dérives de la « bible » américaine de la psychiatrie, le DSM-5, financée par les firmes pharmaceutiques ;
Les causes de la dépression, qui n'est pas une maladie et n'a aucune origine génétique, anatomique ou chimique identifiée. Quatre fois plus fréquente chez les femmes, elle est majoritairement circonstancielle, mais surtout sociétale ;
Les faits et chiffres sur le suicide, qui montrent que les antidépresseurs n'ont aucun effet en matière de prévention ;
Les 100 psychotropes, antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques et antiépileptiques le plus souvent utilisés, tous peu efficaces, aux multiples effets secondaires nocifs, dont des risques suicidaires multipliés par deux ou trois ;
Les principaux psychotropes illicites : cannabis, héroïne, cocaïne, ecstasy, LSD, GHB...
C'est la société qu'il faut traiter, pas les déprimés à coups de pilules.
L'urgence de vivre, c'est l'histoire de Charles, dont l'artère se bouche et qu'il faut opérer au plus vite. C'est celle de Pénélope, une ancienne danseuse de revue qui se casse le col du fémur et repart sur ses deux jambes au bout de cinq jours.
C'est celle de Lucien, agressé en pleine rue, de Sandrine, qui a tenté de se suicider après un chagrin d'amour ; ou de ce bébé maltraité, sauvé malgré une fracture du crâne et une hémorragie cérébrale.
À travers une centaine de textes très courts, Patrick Pelloux nous plonge dans le quotidien des urgences : des scènes dramatiques, à l'issue souvent heureuse, d'autres très drôles, car la vie est ainsi faite que l'on rit malgré tout. Des chroniques en prise avec le réel, profondément humanistes, et qui ne manquent pas de dénoncer l'insuffisance des moyens accordés au système de santé et à l'hôpital.
En nous ouvrant la porte des urgences, ce livre nous fait entrer de plain-pied dans la réalité sociale de la France.
Un matin de mai 2008, le puissant patron de Peugeot Citroën, Christian Streiff, est terrassé par un AVC dans son bureau. Si le corps est intact, une partie de sa mémoire s'en est allée.
Mais l'homme pressé qu'il a été ne renoncera jamais à se projeter dans l'avenir, avec une seule ambition : accomplir ses rêves coûte que coûte. Parcourir le monde à pied, traverser le Pacifique à la voile, découvrir la nature en solitaire.
Ce livre est le récit de son combat pendant trois ans pour se libérer de son handicap, et une terrible confrontation avec lui-même. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, Christian Streiff a retrouvé les mots de la vie ordinaire, et construit une nouvelle carrière dans l'industrie, mais il laisse désormais « du temps au temps ».
Un beau livre de prestige sur l'histoire de la santé.
"En ces temps de mon adolescence et alors qu'il exultait, jamais je n'aurais pu imaginer qu'un jour, je me tiendrais penché au-dessus de son corps malade, le mien secoué par des spasmes et le buste tressautant de sanglots... Jamais je n'aurais pu imaginer cette lutte archaïque, immonde, entre mon corps et mes mains, l'un rejetant par ces manifestations erratiques ce que les autres, guidées par l'esprit et le coeur, exécutaient presque sans trembler. Jamais je n'aurais pu imaginer ce combat abject imposé par ceux qui nous gouvernent".
Ce récit extraordinairement poignant nous emporte aux confins de la vie, en ces instants déchirants du départ d'un père. Le temps est compté, les mots, les gestes de communion et d'amour prennent une dimension inconnue. Et puis, alors que finalement chacun est prêt, voilà que ce corps malade fait de la résistance, ne veut pas céder et emmène ce père tant aimé dans un labyrinthe de souffrances inapaisables. Le combat change de nature, le coeur dicte le chemin, la loi l'interdit. Ce livre bouleversant nous invite à une réflexion sur la fin de vie en France. Quand le droit à disposer de soi-même est bafoué, les conséquences peuvent s'avérer inhumaines.
Patrick de Funès, le fils aîné de Louis, retrace son parcours de radiologue clans cet ouvrage unique en son genre, offrant une vision iconoclaste et irrévérencieuse de la médecine et de ses travers. Des médecins médiatiques aux enquêtes alarmistes, en passant par les maladies à la mode, Patrick de Funès observe, avec une ironie décapante, un univers bien malade. Le sens inné de l'image et l'humour salvateur de l'auteur, digne héritier de son père, font de ce livre un document exceptionnel.
Notre système de santé, même perfectible, reste l'un des plus efficaces au monde. L'un de ses secrets réside très certainement dans la qualité de la recherche médicale française, reconnue à l'international. Mais comment s'est-elle organisée au fil du temps ? C'est la question à laquelle répond Pierre Joly en retraçant les grandes étapes de son histoire depuis le début du siècle.
Il évoque ainsi les précurseurs de la médecine moderne : Claude Bernard, qui affirma le premier l'importance de la dimension expérimentale dans la recherche médicale, et Louis Pasteur, qui jettera les bases de la création d'un organisme de recherche. Ces deux piliers constitueront les fondements de la recherche médicale en France, avec la création des premiers organismes privés et publics, la mise en place du système de protection sociale pour tous en 1945 et la création d'hôpitaux modernes qui allient soins, recherche et enseignement. À travers ce livre, on mesure aussi le poids de l'histoire et en particulier celui des guerres, qui paradoxalement furent des accélérateurs d'innovation et de renouveau sitôt les conflits terminés.
Ainsi voit-on se dessiner un modèle original où coexistent une recherche soutenue par des fonds privés, comme la Fondation pour la recherche médicale, et une recherche publique articulée autour de plusieurs organismes en lien avec les structures sanitaires. C'est cette complémentarité qui fait en partie la force de notre système de santé, lui permettant de mettre des innovations médicales au service de tous et d'explorer des domaines en devenir.
Comprendre les particularités de ce modèle nous permet très certainement d'en mesurer sa valeur stratégique et de le faire évoluer en conservant ses fondements scientifiques et éthiques.
Il n'est guère de domaine privé ou public qui échappe au mensonge. De la vie conjugale à la vie professionnelle, en passant par la politique, le succès est souvent synonyme d'une excellente aptitude au mensonge. Que celui-ci soit petit ou grand, par omission ou délibéré, qu'il soit prononcé pour éviter de faire du mal à quelqu'un ou, au contraire, pour dissimuler l'indicible, il est sans cesse présent et nous nous couchons rarement le soir sans en avoir proféré au moins un.
Spécialiste des neurosciences, Sam Harris s'interroge dans cet essai original et plein d'esprit : qu'avons-nous à gagner et à perdre en continuant à mentir ainsi ? Et surtout : que deviendrions-nous sans le recours quotidien au mensonge ?
« Cet essai est brillant. Heureusement pour moi, cela m'épargne un mensonge. Honnêtement, je l'ai adoré du début à la fin. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi provocant ».
Ricky Gervais
Le Dr François Pelen a une conviction : la médecine et sa gestion doivent sortir de leurs vieilles habitudes dépassées et technocratiques pour entrer de plain-pied dans le monde économique et l'ère du partage des informations.
En France, l'administration a pris le dessus à l'hôpital en exigeant des résultats comptables et mis les médecins de ville sous pression. La survenue de la Covid-19 a fait exploser un système moins préparé qu'attendu à une crise de grande ampleur. Sans un dévouement extraordinaire des professionnels de santé, la catastrophe aurait été encore plus violente. Pour tirer les leçons des lacunes récemment mises en lumière, les médecins sont appelés à devenir des entrepreneurs, mais pas comme les autres.
Prenant appui sur Point Vision, son propre modèle de soins ophtalmologiques, le Dr François Pelen propose une vision globale de la médecine, en insistant sur un point essentiel : s'il faut intégrer les nouvelles technologies à la pratique médicale, y compris l'intelligence artificielle, la relation entre le médecin et son patient demeure le pilier fondamental de la médecine du xxie siècle.
De nombreux médicaments sont mis sur le marché, sans que souci soit fait des effets secondaires non suffisemment contrôlés et qui causent des dizaines de milliers de morts chaque année à travers le monde.
De grands universitaires ont consacré de nombreuses études aux perversions cyniques et scandaleuses des grandes firmes pharmaceutiques mondiales, qui se retirent de plus en plus de la recherche sur les grands fléaux (cancers, Alzheimer, maladies neurologiques, psychiatriques, virales et parasitaires du tiers-monde), au profit quasi exclusif de la création d'immenses marchés artificiels à rentabilité immédiate, leur assurant des bénéfices exorbitants, trois à quatre fois supérieurs à ceux de toutes les autres industries, sans aucun avantage pour la santé et les malades.
Elles y parviennent de deux façons : d'abord, par la promotion de molécules prétendues nouvelles, quoique peu novatrices, simples copies des médicaments plus anciens et dont certaines ont déjà provoqué des dizaines et parfois des centaines de milliers de morts ; ensuite, en suscitant l'anxiété, donc la demande de la population et des parents, inventant et promouvant par un marketing forcené dans tous les médias des maladies qui n'existent pas (pré-hypertension, cholestérol, dépression, hyperactivité de l'enfant, dysphorie menstruelle, etc.) et pour lesquelles elles proposent des pseudo-médicaments, qui ont d'autant moins de chance d'être efficaces qu'ils n'ont rien à traiter, mais qui sont loin d'être sans danger.
Le drame du Médiator et la liste aberrante des 77 médicaments sous « surveillance renforcée » ont révélé la faillite de notre système de contrôle de sécurité des médicaments. Ce n'est pourtant que la partie immergée d'un iceberg : 40 % de médicaments inefficaces, le plus souvent français ; des prix accordés aux firmes françaises 2 à 10 fois plus élevés que ce qu'ils devraient être ; des prescriptions délirantes, source de risques pour les patients et de 3 à 4 milliards de dépenses inutiles ; soutien très insuffisant à la coopération indispensable des recherches publique et privée au service de l'innovation thérapeutique ; mainmise d'une administration bureaucratique sur tout le système de santé ; formation initiale insuffisante des étudiants aux médicaments et formation continue et information des médecins abandonnées à l'industrie ; évaluation des médicaments laissée à des pseudo-experts non experts trop souvent payés par l'industrie. Tout le système est à reconstruire au service des malades, des finances publiques et du progrès thérapeutique. Ce rapport dessine les profondes réformes à apporter d'urgence à un système qui refuse pourtant de se remettre en cause. Sans elles, de nouveaux drames se multiplieront inéluctablement. L'appui des citoyens sera indispensable pour les faire aboutir.
Du grille-pain aux tuiles en fibrociment, en passant par les garnitures de frein, les réfrigérateurs, les fours, les peintures ou les revêtements de sols, la liste des produits contenant de l'amiante, que nous avons tous utilisés, est longue. La France a en effet longtemps été le pays développé qui a employé le plus ce produit toxique, alors que sa nocivité était établie depuis des décennies. Ce n'est qu'en 1997 que l'usage de l'amiante a été interdit dans l'Hexagone. Bilan de cet aveuglement ? 3000 décès par an et d'ici à 2025, 100000 morts à venir. Une hécatombe qui fait de l'affaire de l'amiante le plus important de tous les scandales de santé publique. En outre, une troisième vague de victimes est apparue. Parmi tous ceux qui ont vécu ou travaillé dans des immeubles isolés à l'amiante, certains risquent aujourd'hui de développer un cancer. A l'heure où des milliers de plaintes sanctionnent enfin la responsabilité de l'Etat et des grands industriels français, François Malye remonte le fil de plusieurs décennies de mensonges et de non-dits. Mais il faut s'accrocher. Et écouter les victimes. Des hommes et des femmes qui meurent lentement, un peu partout en France, tout simplement parce qu'il fallait équilibrer le bilan de l'une de nos multinationales.
Il y a soixante ans, avoir une maladie qui détruisait les reins signifiait la mort à brève échéance.
Puis la dialyse et la greffe ont vu le jour, se sont perfectionnées et ont peu à peu permis de remplacer la fonction de ces organes vitaux devenus défaillants.
Actuellement, l'insuffisance rénale terminale est devenue une maladie chronique, dont les traitements sont lourds mais avec laquelle on vit, on fait des projets, on aime et on est aimé. Au fil de ces six décennies, les combats menés par les malades et leurs médecins, les prouesses médicales, les vies sauvées ou prolongées durablement ont participé d'une histoire collective formidable et méconnue. En évoquant quelques-uns de ces parcours, ce livre, témoignages à l'appui, dévoile des aventures humaines singulières et souvent transgressives, tout en retraçant les grands épisodes de cette épopée, d'hier à aujourd'hui. et à demain.
Notre système de santé et de protection sociale a beaucoup d'atouts mais peine à se réformer. Aucun nouveau progrès ne sera possible sans un engagement et une implication de tous les acteurs : soignants, patients, Sécurité sociale, mutuelles. auxquels l'État devrait faire confiance plutôt que d'agir en leur nom et place. C'est un important repositionnement qui est nécessaire pour chacun.
Grâce au numérique, nous allons pouvoir sortir d'une organisation figée depuis des décennies en créant les conditions d'un véritable parcours de santé, avec une prise en charge médicale personnalisée. À partir d'exemples précis, Étienne Caniard nous invite à une réflexion sur ces enjeux majeurs des politiques de santé, dont le principal objectif est de développer une médecine plus efficace, c'est-à-dire, enfin, une médecine plus humaine.