« Je ne sais pas grand-chose de mes ancêtres, sinon qu'ils remontent au début de l'humanité, dès que l'homme voulut posséder du pouvoir sur ses semblables et que la mort lui fit peur. ».
Un acte terroriste ne se réduit pas au chaos qu'il provoque : il répond et s'articule, depuis la nuit des temps et sur tous les continents, autour de sept préceptes, sept piliers fondateurs. Dans ce livre, qui retrace l'histoire du terrorisme depuis sa naissance dans la Perse du XIe siècle jusqu'à aujourd'hui, Marc Trévidic décortique cette méthode d'action et de « pensée » en s'appuyant sur son expérience en tant que juge d'instruction au pôle antiterroriste.
Passionnée par la grande énigme du Grêlé ayant mis en échec la brigade criminelle de Paris durant un tiers de siècle, experte ès fait divers, Patricia Tourancheau qui suit l'affaire depuis les années 90, la retrace sous ses multiples facettes à coups de documents inédits et de témoignages de première main. Victimes directes ou collatérales, frères et parents, enquêteurs de deux générations, détectives, citoyens, ayant subi ou traqué ce criminel XXL, collègues et proches qui l'ont côtoyé, ils ont accepté de lui parler. Elle en tire un récit haletant et terrifiant sur l'une des plus grandes énigmes des dernières décennies, enfin résolue avec l'identification de ce serial killer hors du commun.
Sa connaissance approfondie des procès-verbaux et du déroulé des investigations lui permet de revenir sur les loupés de l'enquête et de dévoiler toutes les étapes de sa résolution. Elle détaille, pour la première fois, l'intégralité de la traque aux trousses du Grêlé, ce tueur et violeur en série, de fillettes et d'adultes, ayant sévi dans la capitale de 1986 à 1997 sans jamais être arrêté... Et pour cause, cet agresseur qui se présentait à des victimes comme un flic, l'était bel et bien. Tapi au sein de l'institution, ce gendarme de la Garde républicaine à Paris dans les années 80, devenu policier motocycliste, avait fini par se ranger dans le Sud. Mais rattrapé par son passé, François Vérove se suicide le 27 septembre 2021, à l'âge de 59 ans. Cet ouvrage raconte aussi la double personnalité de ce militaire nordiste, bon père de famille, mais redoutable pervers, notable insoupçonnable, jamais fiché, indétectable de ses collègues de la Crim'.
Avec le printemps arabe, seules les tombes vont fleurir. La mort de Kadhafi déboussole l'Afrique de l'Ouest, qui tombe dans le chaos. Puis vient la Syrie et le sang versé, au Bataclan comme ailleurs. Partout, le spectacle de migrants, combattants ou non, qui cherchent une raison de vivre ou une chance de mourir. Sans parti pris, Marc Eichinger nous emmène au bal des prédateurs, celui des profiteurs de guerre, de l'argent fou. Avec le refus d'un secret défense qui ne couvre que des crimes. Avec le devoir d'informer sur la corruption irresponsable de nos politiciens, et des conséquences qu'il faut désormais assumer. Nous vous donnons les éléments, à vous de juger.
La route nationale 106 sillonne la Calabre, dans une étroite bande de terre entre mer et monts escarpés, à l'extrémité sud de la botte italienne. Bordée d'oliviers, de figuiers de Barbarie et de constructions abandonnées au sel et au vent, elle semble presque paisible. C'est pourtant là, dans les villages émaillant cette route, qu'est née la 'ndrangheta, la mafia calabraise implantée sur les cinq continents et devenue l'une des organisations criminelles les plus influentes au monde.
Guerre de clans au Canada, blanchiment d'argent à Hong-Kong, monopole du trafic de cocaïne en Europe, livraison record d'ecstasy dans le port de Melbourne : le célèbre journaliste d'investigation calabrais Antonio Talia remonte, dans ce reportage implacable, à l'origine d'une organisation aux rites ancestraux qui peut, simultanément, vénérer une Madone en larmes et négocier des opérations financières de plusieurs millions d'euros.
Celles et ceux qui n'ont pas connu l'inceste le comprendront.
Celles et ceux qui en ont été victimes le reconnaîtront.
Florence Hirigoyen tombe un jour dans une brocante sur une poupée des années 1950 : elle croit reconnaître la silhouette de son père. Elle en achète plusieurs, pour recréer toute sa famille. Patiemment, pendant trois ans, elle ressuscite les décors de son enfance meurtrie. Cette maison de poupée compte autant de pièces que de moments-clés de sa vie. Grâce à ce petit théâtre, elle reconstitue son passé et raconte ce qu'elle porte depuis toujours.
Comment une mère peut-elle tuer ses bébés ? Dans une société qui idéalise la maternité, les femmes qui tuent leur nouveau né dans les heures qui suivent sa naissance provoquent horreur et incompréhension. Ce sont des « monstres » ou des « folles ».
L'enquête menée par Julie Ancian se situe à l'opposé de ces images convenues. Son livre s'appuie sur les récits exceptionnels qu'elle a recueillis auprès de femmes condamnées pour ces faits. Loin de ramener à une pathologie mentale, leurs propos témoignent de trajectoires traversées de fortes contraintes et de grande détresse : précarité, violences conjugales, isolement, absence de soutien familial... Contrairement à une idée répandue, l'accès aux services de planning familial, à une contraception efficace ou à un avortement, n'est pas garanti pour toutes les femmes.
Or, la justice, dans le traitement de ces homicides très particuliers, est aveugle aux inégalités sociales et particulièrement indulgente envers les hommes violents. Les observations de procès et les entretiens avec des magistrats et des avocats révèlent que l'institution judiciaire perpétue un discours trompeur sur la libre disposition de leur corps dont bénéficieraient toutes les femmes. Aussi l'autrice est-elle fondée à dresser ce constat : les violences qui pèsent sur les choix reproductifs des femmes sont encore largement inaudibles.
Charlotte Pudlowski avait 26 ans quand sa mère lui a appris qu'elle-même, enfant, avait subi un inceste. Sous le choc, la jeune journaliste s'est alors interrogée : Pourquoi un si long silence ? Pourquoi sa mère, dont elle est si proche, n'a-t-elle pas pu lui parler plus tôt ? Et comment peut-on si mal connaître une violence qui concerne 7 à 10% de la population, soit 2 à 3 enfants par classe de CM2 en moyenne ?
Alors Charlotte Pudlowski a décidé de comprendre. Pendant deux ans, elle a rencontré des victimes, lu, cherché des explications auprès d'experts, sollicité ses proches. Ce travail à la fois intime et sociétal a donné lieu à un podcast diffusé à l'automne 2020 et au retentissement considérable : près d'un million d'écoutes, des milliers de victimes sorties de la honte, comprenant les mécanismes du silence autour de l'inceste. Puis la publication du livre événement de Camille Kouchner, La Familia Grande, a déclenché un débat qui secoue désormais toute la société. Le mouvement metooinceste va-t-il enfin donner lieu à des lois, ou la chape de silence va-t-elle retomber sur ce fléau si tabou ?
Dans cette enquête choc, l'autrice montre à quel point les mots peuvent être l'arme et le rempart face à la violence, et tisse le fil de son histoire intime pour explorer la nouvelle frontière du féminisme : celle de l'abus des enfants par les pères, frères, oncles, cousins, un abus systémique, noyau structurant du patriarcat. Si l'on accepte de voir la nature de l'inceste et son ampleur, c'est tout l'ordre social dans lequel nous vivons qui doit être renversé.
Finesse littéraire, rigueur, profondeur de l'analyse : un ouvrage nécessaire et magistral.
Le 30 octobre 2017, il est environ 15 heures lorsqu'un élève gendarme découvre dans un fourré, en lisière du bois d'Esmoulins, le corps sans vie et partiellement calciné d'une jeune femme. Pour lui, cela ne fait guère de doute, il s'agit très certainement d'Alexia Daval, disparue deux jours plus tôt. La confirmation de l'identité de la victime fait basculer les parents d'Alexia dans l'horreur.
Pendant trois mois, leur gendre, Jonathann, s'assoit à leur table, pleure avec eux, parle d'Alexia, de son absence, de l'amour qu'il lui portait et de l'impossibilité pour lui de vivre sans elle, alors que dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, il l'a frappée à mort avant de l'étrangler, de transporter son corps dans la forêt et d'y mettre le feu.
Quatre ans après avoir vécu l'insoutenable, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, les parents d'Alexia, ont choisi de raconter leur histoire pour lui rendre hommage, la faire revivre et tenter enfin de comprendre ce qui lui est arrivé.
Ils s'appellent Jean-Luc Brunel, Gérald Marie, Claude Haddad ou John Casablancas. Pendant des années, la nuit leur a appartenu, et les plus beaux mannequins de la planète - Linda Evangelista, Karen Mulder, Stephanie Seymour ou une certaine Melania K., future Trump - rejoignaient leurs agences prestigieuses. Ils ont incarné l'âge d'or de la mode et se sont crus intouchables. L'ère MeToo et le scandale Jeffrey Epstein ont précipité l'inéluctable chute de ces chasseurs de « chair fraîche », qui affichaient avec outrance leur réussite. Les accusations de viols et d'agressions sexuelles sont désormais leur quotidien et la justice n'est pas près de les lâcher, qu'ils soient en liberté, morts ou emprisonnés. Notre époque ne pouvait plus être la leur. La Nuit des chasseurs est le récit de leur irrésistible ascension et de leur violente déchéance. Une immersion au royaume du vice, dont personne ne sort indemne.
Guerre « juste », guerre « totale », guerre « conventionnelle », « guérillas »... : si la guerre est une constante de l'histoire des hommes, elle n'en est pas moins en évolution perpétuelle. Aujourd'hui, alors que le nombre de conflits est en diminution, c'est pourtant le thème du « retour de la guerre » qui domine les débats. Et tandis que les armées occidentales ont recours à des moyens de très haute technologie, les modes les plus primitifs du combat restent en vigueur dans de nombreux pays en développement.
Allant au-delà des idées reçues, cet ouvrage retrace les principales mutations de la guerre, examine les causes des conflits armés, en dresse le panorama contemporain. Il explicite les modes de régulation existants et s'interroge sur les formes de guerres àvenir : y aura-t-il des « guerres de civilisation » ou des « guerres de ressources » ?
Le 13 novembre 2015 au soir, des terroristes islamistes sèment la terreur à Saint-Denis et à Paris, tuant en trois quarts d'heure 130 personnes et infligeant de graves blessures à des centaines d'autres.
En première ligne, la police arrive sur les lieux des attentats en quelques minutes pour porter secours aux victimes et sécuriser les scènes de crime. Au Bataclan, deux policiers de la BAC arrêtent le massacre au bout de douze minutes en pénétrant dans la salle et en tirant sur l'un des tueurs. Puis les services spécialisés délivrent les derniers otages en neutralisant deux autres terroristes.
Une soixantaine de policiers, interrogés moins d'un an après les attentats, ont livré un témoignage sur leur expérience de cette soirée du 13-Novembre et de ses suites, un ensemble fort et poignant d'où Christian Chevandier tire des analyses multiples : identité professionnelle, rapports avec les proches et avec le reste de la société, « guerre des polices »... L'auteur explique aussi pourquoi et en quoi, pour ces hommes et ces femmes, rien ne sera plus jamais comme avant.
"De nombreux thèmes discutés âprement et passionnément lors de ces 49 jours sont des objets de litige dans notre société : la liberté d'expression, le blasphème, les identités, le racisme et l'antisémitisme, les relations entre politique et religion, la violence confessionnelle, la violence politique sous la forme d'actes terroristes, la place et le rôle de l'islam dans les sociétés modernes sécularisées, etc. Sans oublier toutes les formes de violences exercées par les pouvoirs d'Etat.
Il ne fait aucun doute que ce procès fait époque, qu'il est un signe des temps présents. Il nous indique que l'heure est à la domination des causes sans restriction, ces causes que l'on mène jusqu'au bout, totalement, avec pour seul motif d'abaisser avant d'anéantir sans recours des femmes et des hommes."
Une fille sur cinq, dans le monde, subit des violences sexuelles avant 18 ans. Des millions subissent des mutilations sexuelles, sont mariées avant 16 ans, sont tuées. En France, 40 % des viols et tentatives de viol concerneraient des mineures de moins de 15 ans. Au Royaume-Uni, 21 % des filles de moins de 16 ans ont été victimes d'abus sexuel. Pourquoi ? Sinon en raison d'un ordre de domination, écartant le légitime désir des filles de ne pas être violées, mutilées, maltraitées et d'accéder à leur propre désir ? Loin de se limiter à recenser des faits dans toute leur brutalité, Dominique Sigaud réunit pour la première fois des situations contemporaines affectant universellement les filles.
Une enquête terrible et indispensable. Il faut la lire pour connaître la réalité et réagir. Christilla Pellé-Douël, Psychologies magazine. Cette lecture devrait provoquer un raz-de-marée de décisions politiques, un état d'urgence pour enrayer ce mouvement mortel. Fabienne Faurie, La Montagne. Préface inédite. Edition mise à jour. Prix livre et droits de l'homme 2019.
Sur la base d'entretiens réalisés en Centres de Rétention Administrative (CRA) entre 2016 et 2019, Mathieu Gabard donne voix à des hommes séquestrés et à leurs familles.
Avec cet ouvrage, Erick MAUREL procède à une présentation globale et transversale du droit applicable à toutes les formes de violences faites aux femmes. Puis, il décrit le dispositif judiciaire permettant d'y apporter une réponse. Dans une première partie, en s'appuyant sur des références statistiques, épidémiologiques, sociologiques et criminologiques, il présente les textes qui répriment les violences physiques et psychologiques, sexuelles dont les femmes sont victimes, mais aussi les atteintes à leur dignité, aux liens familiaux, les atteintes économiques et patrimoniales, sans omettre les crimes contre l'humanité et crimes de guerre dont elles sont des victimes spécifiques : homicide, viol, violences, excision, harcèlement moral, proxénétisme, traite des êtres humains, non représentation d'enfant et abandon de famille, mariage forcé... Dans une seconde partie, il décrit le processus judiciaire et juridictionnel, pénal et civil, de traitement de ces violences.
A seize ans, harcelée sur les réseaux sociaux parce qu'elle est libre de ses idées, de ses choix, de sa façon d'être, une jeune fille riposte en critiquant l'islam et en se moquant du prophète.
Ce jour-là, Mila plonge dans un cauchemar : en quelques heures, des milliers de menaces de mort, de torture, de viol, déferlent du monde entier, mais aussi de son propre lycée.
Elle est condamnée à vivre cachée, sous protection policière, prisonnière au pays des lumières et de la laïcité.
Finis, l'école, les amis, l'insouciance, les rires.
Aujourd'hui, elle raconte son parcours. Décrit la violence d'une époque intoxiquée aux réseaux sociaux. Dénonce les bourreaux protégés par leur anonymat. Et appelle le pays à ne pas être lâche et fragile : à ne jamais renoncer.
Si vous croyez au combat sans cesse renouvelé pour nos vies libres, lisez ce livre.
Eva Thomas qui, en 1986, fut la première femme à témoigner de l'inceste à visage découvert à la télévision, adressait dans ce livre, bien avant la révolution metoo et metooinceste, des questions dérangeantes à une société sourde et aveugle face à ces crimes. À sa voix s'en mêlaient d'autres : celles des victimes d'abord, mais aussi celles des magistrats, des psychanalystes et des professionnels concernés.
Le livre analyse l'incroyable efficacité de la loi pour les victimes d'inceste quand la justice rétablit la vérité des faits. Sans reconnaissance des actes subis, les victimes, niées une deuxième fois, peuvent difficilement se reconstruire.
Aujourd'hui le viol incestueux et les violences sexuelles dans l'enfance sont enfin entendus dans leur ampleur et leur violence. Il est temps de les reconnaître dans les actes.
Eva Thomas, fondatrice de SOS Inceste, a été institutrice, puis rééducatrice et psychopédagogue dans les écoles. Elle a longtemps milité pour l'allongement du temps de prescription et participe aujourd'hui à la réflexion collective sur l'inceste et les violences sexuelles. Son livre Le Viol du silence vient d'être réédité aux éditions Fabert.
Récemment pris en compte par les pouvoirs publics, le harcèlement à l'école est présenté ici comme un échec de la dynamique de groupe. La pédopsychiatre, qui s'appuie sur de nombreux cas cliniques, propose des pistes pour y remédier aussi bien par l'incitation au respect mutuel que par des formes d'enseignement ou des modèles de coopération entre adultes, enseignants ou parents.
L'État français aurait aboli la peine de mort le 9 octobre 1981. En réalité, la guillotine a été remplacée par des peines infinies qui tuent à petit feu. Des dizaines de personnes meurent chaque année derrière les murs. Violence des surveillants, manque de soin, désespoir...
Depuis 40 ans, des prisonniers prennent la parole et dénoncent la mascarade de l'abolition : « Nous, prisonniers qui vivons dans le ventre de la bête carcérale, nous adressons cette supplique à ceux qui, réunis, fêterons l'anniversaire. Les prisons actuelles sont des mouroirs... » Joyeux anniversaire ?
C'est l'histoire d'une petite majorette vendéenne, qui, partie de rien, manipule deux bâtons, puis trois, puis sept, et devient championne du monde de jonglage à Las Vegas. C'est aussi l'histoire d'une enfant puis d'une femme violée qui s'accroche à cet art avec une telle force et virtuosité qu'elle va travailler sans discontinuer dans les plus grands cabarets du monde.
Timide, solitaire et enfermée dans un mal-être insupportable, Françoise lance ses bâtons devant les yeux ébahis des spectateurs pour combattre les démons qui grondent en elle. L'envie absolue de vivre et de transcender ses blessures a poussé Françoise à accorder son pardon à ses violeurs. Pour elle, seuls deux objectifs comptent : vivre en paix avec elle-même et se donner la chance de rencontrer l'âme-soeur.
Son témoignage exceptionnel parle d'un chemin qu'il est possible d'emprunter après avoir vécu le pire. Persévérance, dépassement de soi et reconstruction sont autant de pistes porteuses d'espoir pour ceux qui, dès leur plus jeune âge, ont subi des violences insupportables et, avec un courage insoupçonné, ont toujours refusé de s'y laisser enfermer.
Comment débute le harcèlement scolaire ? Quelles questions poser à son enfant pour savoir s'il en est victime ? Quels rôles les adultes - parents ou enseignants - peuvent-ils jouer ? Comment arrêter un harcèlement par SMS ou sur Facebook ?
Chaque année, plus de 700 000 élèves en France sont confrontés au harcèlement scolaire. Grâce aux conseils d'Emmanuelle Piquet, psychopraticienne, apprenez à décrypter les mécanismes harceleur-harcelé, à poser les bonnes questions à votre enfant et découvrez la manière dont vous pouvez l'aider efficacement.
Le nom « Action directe » surgit lors d'une réunion dans un tout petit appartement donnant sur le cimetière de Montmartre. Il avait été proposé par un camarade italien proche d'Azione rivoluzionaria. Savait-il qu'« Azione diretta » appartenait à l'histoire de la puissante organisation du syndicalisme révolutionnaire italien au début du XXe siècle ? Lorsque ce nom apparut officiellement, nombreux furent les censeurs. Ignorants de l'histoire révolutionnaire, ils n'y voyaient bien souvent qu'une référence au militarisme ou à l'anarchisme de la propagande par le fait. C'est oublier que ce terme appartient au patrimoine de la classe ouvrière, qu'il fut le titre de la résolution finale d'un des premiers congrès de la CGT et qu'on le retrouve dans les luttes de libération nationale. « Action directe » est l'ancien terme pour « autonomie ».
Du choix de la lutte armée à l'emprisonnement de 1980 et l'amnistie de 1981, de l'engagement avec les sans-papiers du quartier de la Goutte-d'or au retour à la clandestinité en 1982 puis à l'arrestation de 1987 en passant par les liens avec la Fraction armée rouge et les Brigades rouges, Jann-Marc Rouillan donne ici pour la première fois une histoire interne d'Action directe. Analyse critique par l'un de ses protagonistes, ce livre est une pièce indispensable d'un fragment de l'histoire politique française et européenne. Si cette histoire attend ses historiens, elle ne se fera pas sans ses témoins.
En janvier 1992, Brigitte Piquet-Pellorce accepte la proposition de la présidente de la SPA de rejoindre l'association et d'y créer une cellule anti-trafic afin de lutter, dans un premier temps, contre les vols de chats et de chiens pour les laboratoires, puis pour combattre le trafic des animaux de compagnie.
Des milliers de commerçants animaliers travaillent dans l'illégalité avec la bénédiction, voire la complicité des pouvoirs publics. Des milliers de chiennes sont détenues dans des usines à reproduction, véritables machines à faire des petits, maltraitées et usées par les proxénètes cynophiles. Des milliers de chiots sont arrachés trop jeunes à leur mère, transbahutés sur les routes d'Europe, bourrés d'antibiotiques pour arriver sans trop de casse à destination d'où ils sont vendus, de préférence, à flux tendu. Non socialisés, souvent malades, laissés sans soins, harcelés toute la journée au travers des vitres des animaleries, générant des troubles de comportement de plus en plus fréquents, ils sont perdus dans un monde dont ils n'ont pas les codes. Des milliers de ces animaux engorgent les refuges des associations de protection animale qui sont devenues, malgré elles, le service après-vente de ces marchands de vie.
Fléau social mondial, les violences conjugales touchent tous les membres de la cellule familiale, à commencer par les femmes. En France, elles seraient 10 % à en subir.
La culpabilité et la honte empêchent souvent les victimes de parler. Comment rompre la loi du silence ? Le mieux reste encore de recourir à un tiers formé à la clinique des violences conjugales.
Dans cet essai, le docteur Liliane Daligand réaffirme qu'il existe des thérapies et des expertises efficaces pour lutter contre ce phénomène qui touche tous les milieux sociaux. Accompagnement, soutien, prise en charge médicale, sociale et judiciaire...
Autant de pistes qui permettent de sortir de la situation d'emprise qui caractérise toute violence conjugale.