Ce livre donne des clés pour déchiffrer non seulement les faces cachées de Poutine mais aussi les aléas de ce nouveau monde. Il est le résultat d'une longue enquête qui devait être publiée plus tard, mais les événements tragiques en ontaccéléré la parution.
L'auteur, qui a connu Vladimir Poutine, aide à comprendrece qui se trame dans l'esprit du dirigeant russe. VladimirFédorovski voit en lui cinq hommes qui façonnent le leader guerrier d'aujourd'hui : l'enfant meurtri, le sportif tacticien, l'espion fourbe, l'homme politique blessé et le tsar fantasmé. Ce qui arrive est d'une gravité pire que la guerre froide car il y avait des lignes rouges à ne pas franchir.
On assiste à un grand mélange entre propagande et politique réelle ; on ne parle plus le même langage ; on joue perdant perdant. Pour reconstruire, il faut tenir compte dne erreur fondamentale qui remonte à la fin de la sortie du communisme : les Occidentaux ont refusé d'associer la Russie au monde libre. On a marginalisé la Russie, on l'a humiliée même, et on le paie très cher aujourd'hui.
De mère russe, de père ukrainien, l'auteur est doublementdéchiré. Il a le sentiment que tout le sens de sa vie diplomatique comme fossoyeur de la guerre froide a été anéanti.
« J'ai croisé la route de Vladimir Poutine à plusieurs reprises dans ma vie. J'étais bien loin de me douter que cet homme sans envergure accéderait un jour au pouvoir suprême. ».
Ancien officier supérieur du KGB, Sergueï Jirnov décrypte les enjeux cachés d'une guerre que personne n'avait vu venir. Il dévoile ce qui avait vocation à rester secret : la mécanique qui nous a menés au bord de la guerre nucléaire.
À travers ce récit vertigineux apparaît la personnalité impénétrable du tsar du Kremlin.
Des morts suspectes aux protocoles secrets de la dissuasion, de l'analyse des sanctions économiques au contentieux historique entre la Russie et l'Ukraine, Sergueï Jirnov nous fait pénétrer dans les coulisses du vrai pouvoir.
On y découvre avec stupéfaction les obsessions et les rancoeurs du despote, ses multiples fautes stratégiques, la politique provocatrice de l'OTAN et l'attitude ambivalente des Européens.
Est-il encore temps, pour sortir de ce redoutable engrenage, d'éliminer Poutine ?
Un document exceptionnel à la fois fascinant et inquiétant.
Le 20 janvier 2022, l'Assemblée nationale a reconnu le génocide du peuple ouïghour en Chine. Dilnur Reyhan redonne ici un nom et une voix aux femmes et aux hommes - écrivains, poètes, traducteurs, éditeurs, universitaires, chercheurs - qui ont été enfermés, « rééduqués », condamnés à mort ou à perpétuité.
Face à la destruction à marche forcée d'une langue, d'une culture, de tout un peuple, d'une civilisation, Dilnur Reyhan nous alerte aussi sur le sort tragique des femmes ouïghoures et en appelle à la solidarité des féministes françaises.
Raconter l'histoire de Volodymyr Zelensky, c'est raconter celle de l'Ukraine et des Ukrainiens.
Volodymyr Zelensky, dit « Vova », est issu d'une famille d'intellectuels juifs laïques. Il naît dans une Ukraine socialiste et soviétique, à Kryyi Rih, connue pour ses usines de métallurgie et sa mauvaise réputation. Au moment de l'indépendance en 1991, des milliers d'ouvriers se retrouvent au chômage et la jeunesse désoeuvrée sombre dans la délinquance. C'est par la comédie que Volodymyr cherche à fuir la tristesse industrielle et la violence de sa ville natale. Les modèles du jeune Zelensky sont occidentaux, Benny Hill et les Monty Python. Avec ses amis de lycée, il monte bientôt sa société de production Kavartal 95, du nom du quartier où il a grandi. Elle connaît un immense succès, mais après la Révolution de Maïdan et les représailles infligées par le Kremlin en Crimée et dans le Donbass, il décide de couper tout lien avec le marché russe. Comme nous le rappelle « Zelensky chef de guerre », Vladimir Poutine a toujours maté dans le sang les élans d'autonomie d'anciennes nations soviétiques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Volodymyr a choisi d'incarner un professeur d'histoire dans son plus grand succès, la série "Serviteur du peuple". L'histoire, c'est également l'une des obsessions de l'homme fort du Kremlin qui assène sa propre version des faits sur l'époque de la Rus' de Kiev : l'invasion du 24 février n'ayant pour but que de recréer la Grande Russie.
Faire le portrait de Volodymyr Zelensky, c'est aussi évoquer son identité juive et aborder la question de l'antisémitisme dans l'histoire de l'Ukraine, que Vladimir Poutine dit vouloir dénazifier. C'est faire la lumière sur ses zones d'ombre, comme sa relation embarrassante avec l'oligarque Igor Kolomoysky, mise en évidence dans la fuite des Pandoras Papers. C'est analyser le flou qu'il a intentionnellement entretenu entre le candidat réel et le personnage virtuel qu'il incarnait à l'écran, ambiguïté dont il s'est servi comme arme de communication, jusqu'à ce 24 février 2022 où tout a basculé, lorsque la Russie a envahi l'Ukraine. Zelensky joue désormais le rôle de sa vie, celui que Vladimir Poutine lui aura tragiquement donné.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Cette phrase semble indécente alors que la guerre fait rage, que l'Ukraine est ravagée, que la Russie s'efforce de détruire toutes ses infrastructures civiles ; alors que l'on découvre de jour en jour des dizaines et des dizaines de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe ; alors que c'est l'existence même de l'Ukraine, en tant que pays et en tant que nation, qui est mise en cause par Vladimir Poutine.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Je veux dire, si l'électrochoc provoqué par le désastre ukrainien arrivait, en Russie, à réveiller les consciences, et à changer l'Histoire russe ?
Janvier 2014, en Russie, les hauts fonctionnaires, les gouverneurs, les cadres du parti Russie unie reçoivent un singulier cadeau de Nouvel An de la part de l'administration présidentielle : des ouvrages de philosophie ! Des oeuvres de penseurs russes du XIXe et XXe siècle.
Si Gogol revenait, il décrirait ces imposants personnages en train de peiner sur la lecture de pages emplies de spéculations sibyllines. Le président lui-même a récemment cité ces auteurs dans des discours décisifs, et il faut essayer de comprendre ce qu'il a voulu dire. Les plus persévérants trouvent d'ailleurs dans ces livres des formules qui résonnent étrangement, et sentent comme une concordance des temps...
Dans cet essai, Michel Eltchaninoff tente de répondre à la question que chacun se pose depuis l'annexion de la Crimée, l'intervention en Syrie, et plus encore en 2022 : qu'est-ce que Poutine a dans la tête ?
Dans cet essai qui a beaucoup été repris dans la presse, Cynthia Fleury rappelle qu'il n'y a pas de courage politique sans courage moral et montre comment la philosophie permet de fonder une théorie du courage qui articule l'individuel et le collectif. Un texte aussi passionnant à lire pour soi que pour réfléchir aux graves défis auxquels sont confrontées nos démocraties.
Comment Vladimir Poutine, un ancien agent du KGB de peu d'envergure, a-t-il pu devenir l'un des dirigeants les plus autoritaires de la planète, entraîner son pays loin de la voie de la démocratie, et même déclencher une guerre ?
Dans cette biographie bien sûr non autorisée, Masha Gessen nous conduit sur les traces de cette irrésistible ascension, acquise au prix d'une répression violente de toute opposition.
En 1999, l'entourage de Boris Eltsine lui cherche un successeur. Pourquoi pas un ancien agent du KGB sans envergure, Vladimir Poutine, parfaite marionnette ? Mais voilà que, dès son arrivée au pouvoir, le jeune et terne réformateur démocrate imaginé par les oligarques et rêvé par l'Occident révèle sa vraie nature : celle d'un ancien truand devenu le parrain d'un clan mafieux qui met la Russie en coupe réglée, étouffant toute forme de contestation par la violence et la terreur.
Masha Gessen livre ici une enquête journalistique indépendante sans précédent, fondée sur des témoignages et des documents inédits. En prenant des risques réels - et faisant d'ailleurs l'objet de menaces et d'intimidations, comme tous ceux et celles qui font entendre une voix dissonante dans la Russie de Poutine - son objectif est de dévoiler dans ce document unique la face obscure de l'« homme sans visage ».
Cette nouvelle édition est augmentée d'un avant-propos inédit sur l'invasion de l'Ukraine au printemps 2022.
L'univers du pouvoir russe, entre complots et tentatives de coup d'état.
La chronique de Moscou est emplie de grandeur et de sang, de complots, de folies et de mystères. Dans ce livre, Vladimir Fédorovski nous dévoile les coulisses du Kremlin, de la fin du stalinisme aux années Poutine. Sa longue familiarité avec les arcanes politiques lui a permis de recueillir des témoignages inédits et de se plonger dans des archives confidentielles. C'est ainsi qu'il nous conte aussi bien l'histoire de l'espionnage russe en Occident, avec ses épisodes parfois comiques, que les secrets du pouvoir suprême où certains accédaient à la gloire, tandis que d'autres finissaient en exil ou en prison.
Quand les talibans prirent le contrôle de la vallée du Swat, au Pakistan, une toute jeune fille éleva la voix. Refusant l'ignorance à laquelle la condamnait le fanatisme, Malala Yousafzaï résolut de se battre pour continuer d'aller à l'école. Son courage faillit lui coûter la vie : en octobre 2012, à 15 ans, elle est grièvement blessée d'une balle dans la tête. Cet attentat censé la faire taire l'a au contraire confortée dans son engagement en faveur de l'éducation des filles dans son pays et, au-delà, des millions d'enfants non scolarisés de par le monde. Ce livre est le récit bouleversant d'une famille exilée à cause du terrorisme, de parents courageux qui, dans une société où les garçons sont rois, ont manifesté un amour immense à leur fille et l'ont encouragée à s'instruire, à écrire, à dénoncer l'insoutenable et à exiger, pour toutes et tous, l'accès au savoir.
Depuis la fin du XXe siècle, la géopolitique fait un retour en force. Face aux bouleversements des grands équilibres mondiaux, nul ne peut faire l'impasse sur cette discipline dont l'ambition est d'expliquer les ressorts de la puissance. Avec pédagogie et sans dogmatisme, l'auteur propose de clarifier les 50 notions qui permettent de saisir les enjeux et les défis géopolitiques de notre époque : sécurité globale, organisation des échanges, mondialisation inéluctable, circulation accélérée de l'information, quête d'un développement durable, respect des droits de l'homme...
50 notions, dont :
Le changement climatique.
Les bouleversements liés au terrorisme.
Le choc de la pandémie.
Et bien plus encore !
Que se passe-t-il en Chine ? Les publications se multiplient à foison sur la dictature du Parti communiste, ses ambitions, sa volonté de contrôler la pensée et d'exercer la plus sourcilleuse des censures. Mais que se pense-t-il en Chine ? L'originalité profonde de cet ouvrage collectif, qui rassemble les meilleurs spécialistes des différentes questions traitées, est de présenter au lecteur occidental les débats, enjeux, directives et chemins de traverse qui constituent la vie intellectuelle et politique. Quatre parties permettent de découvrir au plus près la circulation des idées, officielles comme alternatives, dans leur volonté de penser et dire autrement. Projections de la Chine-monde : le débat essentiel est celui qui se conduit sur la différence de nature entre la philosophie chinoise et les valeurs universelles, et qui est au fondement du fantasme d'un Empire-monde et de la propagande du parti à travers la multiplication dans le monde des Instituts Confucius. Récit national et réécritures de l'histoire : face au grand récit unique que le Parti veut imposer, nombre d'historiens soulignent la pluralité d'approches, la difficile application à l'histoire de la Chine des grandes étapes historiques imaginées par Marx et Engels, sachant que des contre-récits au discours officiel sont portés par le cinéma. Modes de contrôle de la société civile : la vie intellectuelle se déploie sur fond des rapports de force entre le Parti et la société civile. Elle passe depuis 1989 par l'essor d'intellectuels noninstitutionnels, de groupes plus ou moins formels de parole où chacun dit la réalité de sa vie, loin des récits officiels ; mais aussi par le système du crédit social, plus complexe que la simple vidéo-surveillance des populations, et la vitalité d'une religion bouddhiste qui doit à chaque instant négocier sa place et son rôle avec le Parti. Points de tensions : la réalité résiste à son enfermement dans les grilles de la pensée officielle : le socialisme aux caractéristiques chinoises est ni plus ni moins qu'un capitalisme d'État ; l'intégration harmonieuse des peuples a le visage du génocide des Musulmans au Xinjiang, « nouvelle frontière » de la purification nationale ; les conflits de l'eau au Tibet font rage au détriment de la population ethnique locale. Enfin, l'image que la Chine entend donner d'elle est fortement fissurée par les crises sanitaires et environnementales, dont la dernière en date sévit encore partout dans le monde.
L'auteur avance la thèse suivante : le dérèglement du monde tient moins à la guerre des civilisations qu'à l'épuisement simultané des civilisations, l'humanité ayant atteint son seuil d'incompétence morale : l'Occident infidèle aux valeurs de démocratie et tenté de garder une supériorité militaire pour pallier les insuffisances de son économie ou de son autorité morale ; l'Orient n'ayant plus de légitimité patriotique, se retrouve condamné à une fuite en avant radicaliste.
Tel un virus, les idées reçues circulent largement et rapidement. Nous pouvons tous être contaminés, parfois sans en être conscients. Elles ont l'apparence de l'évidence, mais elles masquent la réalité.
En interrogeant les idées reçues les plus répandues, Pascal Boniface remet les réalités du monde contemporain en perspective. Grâce à une vision globale et un sens de la pédagogie, il déconstruit les jugements à l'emporte-pièce, qui ne résistent pas à un examen scrupuleux des rivalités géopolitiques.Par un regard critique et expert, cet ouvrage rend accessibles les questions internationales qui agitent le débat public !
En mars 2011, en pleine vague des Printemps arabes, des enfants d'un village du sud de la Syrie inscrivent un graffiti sur le mur de leur école. Leur arrestation par les services du gouvernement syrien et les sévices qu'ils subissent vont être le déclencheur de la révolution syrienne, initialement pacifique. À partir de l'été 2011, cette révolution prend les traits d'une insurrection armée. En avril 2012, Kofi Annan parvient à négocier un accord de cessez-le- feu, qui se traduit par le déploiement dans l'urgence d'une mission de 300 observateurs des Nations-unies. Ce cessez-le-feu s'effondrera quelque temps après, tandis que le pays basculera dans la guerre civile. Énora Chame raconte cette mission à haut risque à laquelle elle participe comme volontaire (elle est le seul officier français sélectionné), une des plus violentes missions qu'aient dû accomplir des observateurs désarmés. Au coeur des katibas (unité de combattants) des rebelles, de l'armée syrienne, des foules parfois hostiles, des prisons ou des hôpitaux, elle oeuvre pour connaître la vérité, malgré l'étroite surveillance de la police politique et les manipulations du régime ou des rebelles. Les dangers sont multiples : tirs, explosions, et surtout implication croissante d'Al-Qaida. Son convoi tombé dans une embuscade, elle parvient à éviter la mort promise par un groupe djihadiste avec l'aide de ses camarades. Un récit limpide, hallucinant, au style à la fois clinique et apocalyptique, qui permet de mieux comprendre l'origine du conflit syrien. Mais surtout, un hommage vibrant à la Syrie et à son peuple.
Sept nuits pour parcourir 250 kilomètres dans la forêt et raconter la guérilla méconnue des naxalites, les communautés insurgées d'une Inde secouée par la croissance économique et ses projets extractivistes. Merveilleuse conteuse, l'anthropologue Alpa Shah nous embarque pour 300 pages d'une analyse vivante et nuancée.
Chaque 8 mai, la Russie célèbre la « Grande Victoire » de la Seconde Guerre mondiale. Des défilés sont organisés partout en Russie mais aussi à travers le monde. Ces défilés sont ceux du « Régiment immortel ».
Pourquoi cet engouement soudain, quand la guerre est terminée depuis plus de 70 ans ? En perdant l'URSS, les Russes sont devenus une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été de redonner aux Russes la fierté de leur passé soviétique en occultant progressivement ses côtés sombres. Or la victoire sur le nazisme n'est-elle pas le moment le plus glorieux de l'époque soviétique ?
Par un tour de passe-passe, le peuple russe, qui a « gagné la guerre contre le mal absolu », devient porteur du bien absolu. Et Staline, une figure populaire, désormais préférée à Poutine et à Pouchkine.
La conscience nationale ainsi sacralisée, il n'est pas difficile à au gouvernement, qui s'appuie sur une armada de journalistes et de « technologues politiques », de convaincre le « petit peuple » que tous ses agissements sur la scène internationale et à l'intérieur du pays (aggressions contre l'Ukraine et la Géorgie, extinction de la liberté de la parole et de réunion, assassinats politiques), est légitime : le Régiment immortel ne doit-il pas rester prêt à défendre la Patrie et à écraser ses ennemis ?
L'homme à abattre - Un cailloux dans la chaussure algérienne.
Rachid Nekkaz est l'un des principaux opposants au régime algérien. Il a été l'un des initiateurs du Hirak, manifestations de masse qui ont redonné espoir au peuple algérien entre 2019 et 2021. Il est aujourd'hui en résidence surveillée après avoir été emprisonné pendant 443 jours dans une prison à Alger.
Dans ce livre, Rachid Nekkaz raconte son parcours extraordinaire depuis sa cité en banlieue parisienne jusqu'aux portes de la présidentielle algérienne, acclamé par des dizaines de milliers de jeunes qui voyaient en lui l'espoir d'un avenir meilleur. Pourtant, rien ne prédisposait ce pur produit de la culture française, passionné de Voltaire, à devenir l'ambassadeur d'un peuple opprimé et étouffé par un régime autoritaire qui confond opposition et trahison.
Pendant six ans, sa simplicité naturelle et ses 1300 vidéos live participatives sur Facebook (1,8 millions d'abonnés) et Youtube (236.000 abonnés) lui ont permis de libérer la parole et de redonner confiance à tout un pays élevé depuis 60 ans dans la peur des puissants services de sécurité, coresponsables avec les islamistes intégristes de la mort de 200 000 victimes et de 18 000 disparus lors de la terrible décennie noire des années 1990.
Tout a commencé par une promesse faite à son père peu avant qu'il ne soit terrassé par un cancer de la prostate dont il héritera. Malgré une langue arabe approximative, il a réussi petit à petit à se faire aimer et adopter par la majorité de la jeunesse grâce à son incroyable culot, un courage exceptionnel et une présence sur le terrain en marchant 3124 km à pied à la rencontre de la population à travers les plaines, les montagnes et les déserts algériens en s'inspirant de la marche du sel de Gandhi.
Le régime en place - ayant eu très peur de la popularité grandissante de Rachid Nekkaz qui s'attaquait frontalement avec des preuves de la corruption des élites dirigeantes - a décidé en 2016 de modifier la Constitution pour l'empêcher de candidater aux élections à cause de la nationalité française qu'il avait acquise à sa naissance.
Anticipant les évènements, il a échafaudé secrètement un plan B avec l'idée stupéfiante de présenter à sa place son cousin homonyme, mécanicien de profession. Si le régime n'avait pas annulé les élections du 18 avril 2019, l'enfant des cités serait devenu le 1er Président démocratiquement élu depuis l'indépendance en juillet 1962. Son rêve de démocratie se brisera dans les geôles d'Alger où il y restera 443 nuits.
Rachid Nekkaz est né en France où il vivra pendant 40 ans avant de renoncer à sa nationalité française en 2013 et de s'engager corps et âme pour la démocratie dans son pays d'origine, l'Algérie. Diplômé d'histoire à la Sorbonne et militant des droits de l'homme, il était le principal opposant au 5ème mandat de l'ancien président grabataire Abdelaziz Bouteflika en mars 2019. Il a également un des premiers initiateurs du Hirak, manifestations de masse en Algérie, qui a redonné espoir au peuple algérien. Rachid Nekkaz a écrit 4 livres dont un livre-entretien avec les 7 chefs d'État du G7 (Clinton, Chirac, Blair...) en 2000. Il a été nominé au Prix Nobel de la Paix en 2019.
Développement économique vertigineux, montée en puissance impressionnante, modernisation militaire sans précédent, passions nationalistes souvent incandescentes, confrontation de plus en plus intense avec les États-Unis, tous ces ingrédients connus semblent conduire immanquablement la Chine à la guerre.Les causes immédiates d'un conflit armé ne manquent pas:les prétentions de Pékin en mer de Chine du Sud, le conflit territorial sinojaponais autour des Senkaku (Diaoyu) et surtout la volonté farouche de Xi Jinping de réunifier Taiwan à la République populaire constituent les principaux barils de poudre qui peuvent à tout moment exploser. De fait, les prédictions d'un affrontement militaire dans le détroit de Formose d'où la Chine sortirait vainqueur se multiplient.Pour l'heure, ce que l'on observe avant tout est une utilisation de plus en plus fréquente par le gouvernement chinois de ce qu'on appelle les «zones grises» entre la paix et la guerre. Cette stratégie s'est étendue, en 2020, à la longue frontière sino-indienne. Ce nouveau modus operandi permet aussi à l'Armée populaire de libération (APL) et aux autres agences de sécurité chinoises d'améliorer leur capacité de projection de forces et leur préparation au combat. Mais les enjeux d'une guerre ouverte, et pas uniquement avec les États-Unis, restent énormes, incitant l'APL à d'abord envisager des «opérations extérieures» plus limitées et moins dangereuses.Pour ces raisons, bien que nul ne puisse contrôler les passions humaines, et sans pour autant exclure l'irruption de crises militaires, la Chine et les États-Unis s'orientent plus vers une guerre froide d'un nouveau type que vers une guerre chaude qui pourrait rapidement se nucléariser.
Une approche sociologique de la gauche israélienne. L'auteur analyse leurs positions et avance des explications à leur déclin.
Frédéric Pons nous propose une réflexion approfondie sur la personnalité de Poutine. Comment s'est-il imposé à la tête de l'une des premières puissances mondiales, que veut-il, que sont ses objectifs, que cachent ses stratégies ?
Sources et témoignages inédits, l'auteur nous livre une lecture rigoureuse et saisissante pour mieux comprendre et cerner cet homme mystérieux, toujours au coeur de l'actualité.
Le paradigme hégélien de la reconnaissance, admirablement critiqué par Fanon dans l'oeuvre phare à laquelle ce livre rend hommage, est aujourd'hui évoqué sous sa forme libérale dans les débats entourant l'autodétermination des peuples autochtones d'Amérique du Nord. Politologue et militant, membre de la nation Dené du Nord-Ouest du Canada, l'auteur reprend ici la critique fanonienne et démontre en quoi cette reconnaissance ne fait que consolider la domination colonialiste. Il appelle à redéployer les pratiques culturelles autochtones sur la base de l'autodétermination, seule voie vers le décolonisation. Penseur marxiste, Coulthard signe ici un véritable traité de lutte décoloniale et anticapitaliste.