Vercingétorix est le premier des « grands hommes » de l'histoire de France, de la France avant la France. Contrairement aux idées reçues qui le décrivent comme un simple meneur de bandes, il est à la fois un tacticien hors pair et un stratège redoutable. Une lecture fine de La Guerre des Gaules montre sa capacité à organiser tous les types de combats. Il se révèle un chef de guerre d'exception en lutte pour la liberté.
Par son encadrement et son commandement, Vercingétorix transforme un groupe d'insurgés en une véritable armée opposée à l'impérialisme romain. Pour chasser les légions de la Gaule du Nord, il organise la « terre brûlée », tout en menaçant d'envahir les territoires de la vallée du Rhône, mettant déjà en oeuvre ce que les militaires anglo-saxons appellent aujourd'hui le pull and push, « pousser et tirer ». En 52 av. J.-C., à Gergovie, César, le grand vainqueur de la guerre des Gaules, affronte un adversaire à sa hauteur, qui lui inflige une sévère défaite (5 000 soldats morts). Quelques semaines plus tard, après la défaite d'Alésia, le héros gaulois offre sa reddition au proconsul pour que ses compatriotes arvernes soient épargnés. Après six ans d'une très cruelle captivité, il meurt à Rome, étranglé par ses geôliers.
Grand spécialiste de l'histoire militaire romaine, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, Yann Le Bohec s'attache ici à rétablir la vérité sur cet immense chef de guerre gaulois.
L'enseignement des classiques grecs et latins est-il un antidote efficace contre la barbarie de notre époque ?
Oui et non, car on a utilisé ces mêmes classiques pour justifier la barbarie. Par exemple, les nazis et les fascistes ont nourri leurs idéologies respectives au nom des racines classiques de l'Occident, afin de prôner la pureté de la race ou bien la virilité romaine. Aujourd'hui, on invoque ces racines pour confirmer la prétendue supériorité de notre civilisation, et pour cautionner les diverses revendications nationalistes, ou encore les développements modernes de l'impérialisme occidental. Les exemples de ce que l'on peut appeler la mauvaise réception de l'Antiquité sont légion : on verra ce psychiatre militaire américain inspiré par les poèmes homériques ; on évoquera le débat sans merci entre Martin Bernal et ses détracteurs ; le bêtisier sur la démocratie dans la Grèce antique ; l'usage et l'abus du mythe d'Antigone, de Hegel à Agamben;
Les controverses sur les statues antiques ; le conflit idéologique entre la Grèce et la Macédoine du Nord sur l'identité d'Alexandre le Grand ; le kitsch gréco-romain de Las Vegas ; les débats anciens et modernes au sujet de l'intégration des étrangers à Rome.
Entre désert aride et riches vallées fluviales, se sont développées des civilisations brillantes et ouvertes. Au tout début du IIIe?millénaire avant notre ère, les Sumériens y ont inventé l'écriture cunéiforme, l'agriculture céréalière irriguée, la civilisation urbaine autour de vastes palais, ainsi que les premières formes de l'État. Par la suite, alors que les caravanes des marchands allant de l'Anatolie jusqu'à la vallée de l'Indus dessinent les routes commerciales et transportent métaux et produits précieux, les rois font mettre par écrit la législation, établir les règles de la comptabilité publique et de la diplomatie...
Au tournant du ier?millénaire, la Mésopotamie est le centre de gravité de grands empires?: assyrien, babylonien, puis perse achéménide. Leurs capitales ont laissé des vestiges impressionnants et l'activité de leurs scribes nous a transmis l'essentiel de leur tradition écrite, associant les Annales royales assyriennes, l'Épopée de Gilgamesh ou l'astrologie mésopotamienne... Depuis la redécouverte, au milieu du XIXe?siècle, des restes architecturaux de ces civilisations et le déchiffrement de milliers de textes cunéiformes, les historiens ont pu reconstituer l'essentiel des événements qui ont scandé 3?000 ans de l'histoire du Proche-Orient mésopotamien. Cet ouvrage a pour ambition de présenter, sur la longue durée, une vision des lieux et des acteurs de cette histoire, de mettre en évidence l'inventivité de leurs réalisations et l'importance de l'héritage matériel et culturel qu'ils nous ont laissé.
De conquête en conquête, entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, Gengis Khan et les siens s'emparent de plus de terres et soumettent plus de populations que Rome en 400 ans. L'armée mongole fait de la guerre une affaire mondiale, les cavaliers issus des steppes traversant le désert de Gobi et le fleuve Jaune jusqu'aux royaumes de Chine ou assujettissant les régions d'Asie centrale dominées par les Turcs et les Perses. À sa mort en 1227, après une vie épique, le Grand Khan laisse un empire aux bases assez solides pour lui permettre de s'agrandir encore pendant 150 ans. Ce sera l'oeuvre de ses fils et petit-fils, Djaghataï, Ögödeï, Toloui, Mongka...
Au-delà de la guerre, où excellent, y compris par la terreur, les Mongols, l'héritage de cet empire nomade et de son fondateur est immense : il réalise la première unification du monde par son centre, bien avant que les Européens ne se lancent sur les océans. C'est à comprendre la construction de cet ensemble unique que Jack Weatherford convie le lecteur, en relatant la fascinante épopée de l'un des plus grands conquérants de l'histoire mondiale.
Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles catastrophiques, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d'origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux. Nous ne sommes pas au XXIe siècle, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les civilisations de Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à l'Égypte, de Canaan à Babylone, etc.) se sont en effet effondrées presque simultanément, il y a plus de trois mille ans. Des régions entières ont été désertées, des villes détruites et définitivement vidées de leurs habitants. L'Égypte ne sera plus que l'ombre d'elle-même.
Comment un ensemble de civilisations florissantes a-t-il pu disparaître aussi brutalement ?
Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l'enquête et nous raconte la fin de l'âge du bronze sous la forme d'un drame en quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui possédaient une langue commune, échangeaient de multiples biens (grains, or, étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d'un royaume à l'autre. Les archives découvertes témoignent de mariages royaux, d'alliances, de guerres et même d'embargos. En somme, une « mondialisation » avant l'heure, confrontée notamment à des aléas climatiques qui pourraient avoir causé sa perte.
Une passionnante plongée dans le passé qui nous oblige à réfléchir.
Durant deux millénaires, les Celtes ont été oubliés mais, depuis quelques décennies, ils occupent le devant de la scène historique, effaçant du même coup Gaulois et Germains. Qui étaient-ils en réalité?? Et ont-ils même existé?? Pour répondre à ces questions, l'auteur se livre à une vaste enquête, l'obligeant à remonter aux sources écrites les plus anciennes. Il apparaît ainsi que, depuis leur rencontre avec les voyageurs grecs, les Celtes n'ont cessé d'être l'objet des mythes les plus divers, des plus poétiques aux plus idéologiques, voire raciaux. Parce qu'ils ont toujours paru indéfinissables, généalogie, histoire, linguistique, archéologie et comparatisme se sont emparé d'eux comme des exemples ou des modèles malléables à merci. Chacun peut s'imaginer ces hommes à sa manière et les utiliser dans des théories qui souvent ont peu à voir avec l'histoire objective. Il était temps de rendre les Celtes à leur réalité et, dans les récits qui ont été donnés de leur histoire, de faire la part de l'invention.
Venus de Byblos, Tyr ou Sidon, terres exigües adossées aux montagnes du Liban, les Phéniciens, peuple de marins, de bâtisseurs et de marchands, ont profondément marqué les rivages de la Méditerranée antique et, au-delà, la culture occidentale. Entre 1200 et 300 avant notre ère, les Phéniciens saisissent toutes les opportunités pour contourner la domination des grands empires et tisser une vaste toile de connexions. Ils exploitent les mines de cuivre ou de fer, font commerce de vin, d'huile, d'ambre, d'épices, de parfums, d'ébène ou de bois de cèdre, échangent avec les élites locales, diffusent leur propre alphabet, influencent les arts et créent des comptoirs éphémères comme des cités prestigieuses, dont la sublime Carthage. Des rivages du Proche-Orient aux portes de l'Atlantique, cette brillante civilisation millénaire continue d'interroger les historiens.
Des Gaulois, il faut retenir la brillante civilisation. Beaucoup de ce qu'on a attribué aux Romains leur revient. C'est tout un monde à redécouvrir.
Les Gaulois ont exploité toute la Gaule, y installant de vastes exploitations agricoles ; ils y ont tracé de grandes voies rectilignes, facilitant déplacements et commerce. Curieux et ingénieux, ils sont à l'origine de nombreuses inventions dans la métallurgie, les métiers du bois, de l'habillement, etc. Par leur spiritualité, ils se distinguent de leurs voisins latins et grecs : des sages et savants (les druides) les ont initiés à l'immortalité de l'âme, à sa réincarnation ; mais, par leur vie politique et religieuse, ils en sont très proches : institutions de type « démocratique », magistratures annuelles, religion d'État se déroulant dans d'authentiques sanctuaires.
Grâce aux sources littéraires antiques et aux résultats les plus récents de l'archéologie, c'est à une redécouverte des Gaulois que Jean-Louis Brunaux nous convie.
Premier roman de l'humanité, Gilgamesh est l'histoire d'un tyran indomptable et de son périple tumultueux vers l'acceptation sereine de son destin de mortel. Stephen Mitchell restitue le souffle épique et la profondeur philosophique de cette épopée dans une langue à la fois fraîche, moderne et puissante.
Depuis l'Iliade jusqu'à Pompée en passant par Alexandre le Grand, les mythiques Amazones ont toujours fasciné les Grecs, puis les Romains : des guerrières qui rivalisaient avec les héros grecs par leur courage et leurs prouesses militaires, mais qui ressemblaient aussi aux Barbares - la légende dit qu'elles se coupaient le sein gauche pour tirer à l'arc et qu'elles se débar-rassaient de leurs enfants mâles.
Les Amazones sont-elles un mythe, un fantasme terri?ant inventé par les Grecs et les Romains ? Que peuvent-elles nous apprendre sur la réalité des civilisations avec lesquelles les Grecs étaient en contact ?
Adrienne Mayor montre que les Amazones trouvent leur origine dans la réalité historique et met à bas le préjugé selon lequel il n'y aurait jamais eu de femmes guerrières. Les découvertes archéologiques faites dans ces immenses étendues où nomadisaient les Scythes - et donc les Amazones décrites par Hérodote - ont permis d'identi?er les restes de guerrières mortes au combat.
Il n'y a jamais eu de guerrières se mutilant la poitrine ou tuant leurs ?ls, mais il y a eu des tribus scythes où les femmes com-battaient à l'égal des hommes. Adrienne Mayor se lance à leur poursuite et nous invite à un fabuleux voyage historique jusqu'aux con?ns de la Chine.
Entre désert aride et riches vallées fluviales, se sont développés des civilisations brillantes et ouvertes. Au tout début du IIIe millénaire avant notre ère, les Sumériens y ont inventé l'écriture cunéiforme, l'agriculture céréalière irriguée, la civilisation urbaine autour de vastes palais ainsi que les premières formes de l'État. Par la suite, alors que les caravanes des marchands allant de l'Anatolie jusqu'à la vallée de l'Indus dessinent les routes commerciales et transportent métaux et produits précieux, les rois font mettre par écrit la législation, établir les règles de la comptabilité publique et de la diplomatie... Au tournant du Ier millénaire, la Mésopotamie est le centre de gravité de grands empires : assyrien, babylonien, puis perse achéménide. Leurs capitales ont laissé des vestiges impressionnants et l'activité de leurs scribes nous a transmis l'essentiel de leur tradition écrite, associant les Annales royales assyriennes, l'Épopée de Gilgamesh ou l'astrologie mésopotamienne...
Depuis la redécouverte, au milieu du XIXe siècle, des restes architecturaux de cette civilisation et le déchiffrement de milliers de textes cunéiformes, les historiens ont pu reconstituer l'essentiel des événements qui ont scandé 3 000 ans de l'histoire du Proche-Orient mésopotamien. Cet ouvrage a pour ambition de présenter, sur la longue durée, une vision des lieux et des acteurs de cette histoire, de mettre en évidence l'inventivité de leurs réalisations et l'importance de l'héritage matériel et culturel qu'ils nous ont laissé.
Jean-Pierre Subié nous entraine à la découverte de l'art celte au fil de 700 illustrations et photographies. Sa recherche tant historique que légendaire aborde les formes, les matières et les symboles. Elle concerne donc une partie importante de l'Europe.
Le 12 octobre 539 avant notre ère, l'antique et splendide ville de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand en à peine une nuit. Capitale déchue d'un empire qui s'étendait des rives de l'Euphrate à la Méditerranée et des monts du Taurus aux confins de l'Arabie, Babylone va devenir une cité de second rang pour le restant de son histoire.
Le nom et la localisation de Babylone, cité vieille de 4 000 ans, sont universellement connus. Mais qu'en est-il des événements souvent dramatiques qui jalonnent son histoire ? Sait-on que son magnifique empire n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Et que le roi Nabonide, dernier souverain du pays « entre les fleuves », s'est révélé l'antithèse de son prédécesseur, le grand Nabuchodonosor ? Usurpateur, conquérant perdu dans les sables de l'Arabie, partisan du dieu de la Lune au détriment de Bêl-Marduk, le roi des dieux, chef du panthéon babylonien, Nabonide n'a sans doute pas bénéficié du soutien inconditionnel de ses sujets.
Nos ancêtres les Mésopotamiens ont inventé l'écriture et, grâce à elle, jeté un nouveau regard sur l'univers autour d'eux, mis au point une nouvelle manière de le penser, de l'analyser, de l'ordonner, comme ne l'aurait jamais permis la simple tradition orale - les propres linéaments de ce qui, repris, approfondi et systématisé par les Grecs, est devenu notre rationalité, la véritable armature de notre Science. À la recherche des dernières raisons d'être de cet univers et de l'ultime sens de notre existence d'hommes, ils ont édifié toute une somptueuse et savante mythologie, qui annonce déjà, sur plus d'un point, ce dont Israël, inventeur du monothéisme, composera sa «théologie», laquelle est encore la nôtre, même quand nous cherchons à nous en débarasser. Après Naissance de Dieu qui étudiait les origines d'un des traits les plus marquants et singuliers de cette civilisation, Jean Bottéro a voulu remonter plus haut, dans la même ligne, jusqu'à l'extrême horizon de l'Histoire - qui commence, en effet, à Sumer, puisque l'écriture et le document y sont nés - et, dans l'énorme trésor des tablettes cunéiformes, jusqu'ici inventoriées par les seuls gens de métier comme lui, découvrir d'autres balbutiements plus archaïques de notre propre philosophie.
Depuis deux siècles, le mystère archéologique de la civilisation maya fascine. La découverte des palais de pierre, des temples et autres monuments dissimulés sous la végétation dense de la jungle, mais aussi l'astrologie, la cosmologie et le calendrier des Mayas ne cessent de captiver savants et amateurs. Arthur Demarest ressuscite ici cette civilisation perdue. Grâce aux acquis récents de l'archéologie, de la paléoécologie et de l'épigraphie, il met en lumière l'extraordinaire adaptation des Mayas à la forêt subtropicale humide, qui explique l'épanouissement de leur brillante civilisation dans un milieu à la fois hostile et fragile. En explorant les sociétés complexes des cités-états des Mayas et leur histoireversatile, l'auteur nous livre les clefs du prétendu« effondrement» maya.
« Conquise, la Gaule a perdu la parole. Sa mémoire était tout entière dans le souvenir inquiet qu'en avaient gardé ceux qui l'avaient soumise. Rome a fait oublier la Gaule. Puis on a cru la reconnaître dans les «Sauvages» de l'Amérique, ou bien reflétant, à distance, notre image : celle de «nos ancêtres les Gaulois».
Les découvreurs qui ont exhumé ses vestiges, à partir de la fin du XIXe siècle, ont été surpris de la voir livrer des créations subtiles et magnifiques, que l'on croyait trop belles pour elle. Il a fallu attendre les surréalistes, comme André Breton, pour que l'on prenne la mesure de la force d'expressivité et de l'originalité de l'art gaulois. » L.O.
Retraçant les réinventions successives dont les « Gaulois » ont fait l'objet depuis l'époque de César, ce livre remonte le fil du temps pour s'approcher au plus près d'un monde disparu, celui des Celtes.
Les Celtes de l'antiquité se détournaient des cités pour chercher le reflet de la divinité sous les frondaisons des chênes. Renouant avec cette attitude, Bernard Rio s'est interrogé sur les mythes et les légendes qui fondent la culture occidentale, il perçoit la forêt comme un lieu d'ensauvagement et d'enseignement. La forêt au milieu du monde et l'arbre au milieu de la forêt comme symbole de l'axis mundi, telle est l'idée maitresse de cette immersion dans les traditions populaires, les romans médiévaux ou les chantiers archéologiques. C'est à la forêt, premier et dernier temple de la divinité, que les peuples d'Europe doivent leur héritage et leur devenir. Aller dans la forêt et se percher dans l'arbre de vie, pour y apprendre l'histoire et bâtir le monde de demain, telle est la leçon conjuguée de Merlin, de Bernard de Clairvaux et de François-René de Chateaubriand !
« Les écrits de Louis Renou réunis dans ce volume donneront au public occidental une image de l'Inde qui devrait le délasser de celles que lui propose d'ordinaire le double exotisme de la mystique et de la misère. Le lecteur découvrira ici une Inde rigoureuse et allègre, animée d'une puissante ardeur spéculative, portée à l'analyse intrépide de la parole plutôt qu'à la rumination de l'ineffable. » (Charles Malamoud) Les quelques études d'indianisme réunies dans ce volume ne s'adressent pas uniquement au spécialiste. Elles permettent au lecteur occidental de se familiariser avec des aspects essentiels de la culture indienne et de percevoir combien ceux-ci peuvent entrer en résonance avec les objets de recherche les plus exigeants de la pensée contemporaine. Organisé en trois parties, l'ouvrage aborde successivement la question de la création, du pouvoir et des limites du langage, celle des grandes notions religieuses et philosophiques de l'Inde ancienne, avant d'étudier quelques aspects plus concrets de la culture indienne classique.
À partir de la fin du VIIIe siècle, les Vikings font une entrée en scène fracassante en Occident. Ils s'aventurent également sur les terres de l'Atlantique nord ou encore vers l'Orient. Cette irruption doit être replacée dans un contexte qui voit l'essor des échanges entre les pays riverains des mers septentrionales et les transformations propres aux sociétés scandinaves.
L'expansion des peuples nordiques a pris des aspects multiformes dans les différents espaces où les Vikings exercèrent leur activité, et, si la violence y eut sa part, cet ouvrage montre combien les processus d'intégration et d'acculturation comme les influences réciproques ont été nombreux et féconds.
Ce livre est une étude sur la religion des Celtes. On y aborde les Dieux, les pratiques et les croyances religieuses, et enfin les druides et le druidisme.
C'est un ouvrage de référence sur le druidisme.
Suite à la défaite de Salamine, où la flotte des Perses fut anéantie par les Grecs, le Grand Roi Xerxès rentre vaincu dans ses palais. Souvent regardée comme une pièce dans le goût oriental, présentant la vision des vaincus, Les Perses est surtout un tour de force phénoménal, qui associe en un même mouvement les vainqueurs et les vaincus dans les entraves d'un destin partagé. Le discours du poète se fait alors éminemment poli - tique : Eschyle questionne la cité sur les hasards de l'entreprise militaire, l'oblige à en considérer toutes les dimensions, sa légitimité, sa conduite, ses conséquences tragiques afin d'en prendre la juste mesure.
Cette nouvelle traduction initie la série des « pièces de guerre » d'Eschyle, autant de méditations politiques sur la guerre et ses différents visages.
Les Chroniques mésopotamiennes, parues en 1993, ont connu une fortune remarquable ; elles furent traduites en anglais en 2004. Depuis lors, leur corpus a sensiblement augmenté : il comprend aujourd'hui 75 documents, dont l'étude a beaucoup gagné de leur confrontation avec d'autres types de sources.
Une nouvelle édition s'imposait donc, agrémentée d'un commentaire presque entièrement renouvelé. Les sources sont réparties entre le XXII? et le II? siècle avant notre ère. Elles retracent l'histoire de la Mésopotamie depuis les origines, lorsque les dieux créaient la royauté, jusqu'à la fin de l'Empire séleucide et l'arrivée des Parthes.
Les chroniques sont autant de fragments d'une tumultueuse histoire, celle de la fondation et de la chute de royaumes conquérants, une histoire ponctuée de batailles, d'usurpations, de retournements d'alliances et de morts violentes. Outre une réflexion sur l'institution royale, on y trouve aussi mention de faits plus variés : la lente dérive mentale d'un souverain babylonien, des pandémies, des indications météorologiques.
Elles nous informent aussi sur la manière dont les lettrés envisageaient leur travail.
En leur sein, deux oeuvres se distinguent, la Chronique de la monarchie une, une charte politique adossée à une mise en scène de l'histoire, et la Chronique de l'Ésagil, une leçon d'éthique et d'histoire adressée par un roi à l'un de ses pairs.
Si vous croyez que l'Amérique a été découverte en 1492 par Christophe Colomb, détrompez-vous. Les Scandinaves ont peuplé l'Islande dès les années 870. De là, ils ont colonisé le Groenland et débarqué sur les côtes sauvages de Terre-Neuve ou les rivages isolés du Labrador, de l'autre côté de l'océan. Ils sont alors les premiers découvreurs du Nouveau Monde, le tout avant l'an mille. Des étonnantes richesses de l'Islande à la chute des colonies glaciales du Groenland, Régis Boyer nous livre le récit extraordinaire d'une histoire oubliée, celle d'une prodigieuse migration des peuples du Nord vers l'Ouest.
En compagnie d'Adam de Brême, d'Eiríkr le Rouge ou de Leifr Eiríksson, ce livre nous entraîne au coeur des mystères de la découverte du Vinland : "Cette île, au-delà de laquelle il n'y a dans l'Océan plus aucune terre habitable. Et où tout est recouvert de glaces infranchissables et de ténèbres infinies".
Et si c'est par là que tout avait commencé ? Les églises « domestiques » ou de « maisonnées » (en d'autres termes « l'Église à la maison ») ne sont-elles pas à l'origine de l'essaimage et de la croissance du christianisme durant les trois premiers siècles de notre ère ? Ne constituent-elles pas le vecteur d'une foi qui va se répandre sans rester cantonnée à quelques communautés isolées ? À partir de leurs modes de vie et d'action, mieux perçus désormais par l'évolution générale de l'histoire antique, Marie-Françoise Baslez rejoint au plus concret la condition des chrétiens de cette période. Ni cachés, ni confinés, ceux-ci portent des questions qui sont parfois aussi les nôtres : l'émergence de l'individu, la place des femmes, la condition d'immigré ou d'esclave, la synodalité, le sens de la mission... À leur manière, ils témoignent déjà de l'annonce de la foi dans un milieu hostile ou indifférent. Loin des idées reçues ou des inévitables anachronismes, Marie-Françoise Baslez met en évidence avec force la dynamique de la christianisation à l'Å«uvre à l'époque, celle qui permet à « l'Église à la maison » de s'ouvrir à la dimension de l'universel. AUTEUR Marie-Françoise Baslez est professeur émérite d'histoire des religions de l'Antiquité à Paris IV. Elle a notamment publié Comment notre monde est devenu chrétien (Seuil, coll. « Points-Histoire », 2015) et Jésus : dictionnaire historique des Évangiles (Tallandier, coll. « Texto », 2020).