Le vide, comme le temps ou la matière, a hanté l'histoire de la philosophie et celle de la physique. Mais les philosophes et les phy siciens parlent-ils de la même chose ? Les premiers considéraient que le vide n'existe pas vraiment, alors que les seconds prouvent son existence au milieu du XVIIe siècle. Étienne Klein nous montre que la vie du vide est contre toute attente une vie dense... Et de plus en plus dense à mesure que la physique progresse. Au XXIe siècle, le vide est devenu un concept central qui a partie liée avec les plus grandes découvertes et donne lieu à d'intenses controverses.
Forces de la nature retrace le destin de ces femmes qui ont révolutionné la science. Oubliées, mises de côté ou effacées, ce livre leur rend la place qui leur est due.
Les deux autrices se sont plongées dans les archives afin de retrouver leurs histoires et de les illustrer. On découvre ainsi de nombreuses histoires d'héroïnes scientifiques. Telles Jeanne Barret, une botaniste française, qui se déguisa en homme pour faire le tour du monde en 1766, la méconnue Lisa Meitner qui découvrit la fission nucléaire avec son neveu en 1939 ou encore Mae Jemison qui fut en 1992, la première afro-américaine à avoir séjourné dans l'espace.
L'approche chronologique permet au lecteur de mieux appréhender la progression des femmes scientifiques à travers le monde dans de nombreux domaines différents (astronomie, astrophysique, botanique, médecine, physique, sciences sociales, etc.). Les biographies développées offrent de nouvelles perspectives sur ces femmes, connues ou inconnues.
Le livre est préfacé par Françoise Combes, astrophysicienne et médaillé d'or du CNRS. Ce livre très accessible est essentiel pour l'histoire des sciences.
« Nous avons tous appris que la naissance de la science moderne - la révolution scientifique - fut l'oeuvre de savants isolés et géniaux, aux noms entrés dans l'histoire : Copernic et Galilée, Newton et Darwin, James Clerk Maxwell et Albert Einstein. Leur point commun ? Ils sont tous Européens. Qui a entendu parler, dans notre éducation occidentale, d'un physicien japonais, d'un astronome turc ou du système inca d'histoire naturelle ?
Dans ce livre fondamental, James Poskett remet les pendules à l'heure et nous livre une refonte brillante de l'histoire des sciences, où l'on apprend combien le développement des sciences fut international, et jamais plus fertile que lorsqu'elles se retrouvèrent au croisement des cultures. Cette thèse n'est pas nouvelle, mais jamais on ne l'a aussi bien articulée et racontée. Poskett nous embarque dans un voyage captivant à travers siècles et continents, sur la route de la soie, dans la forêt péruvienne et sur la houle du Pacifique, tissant une tapisserie détaillée, colorée et cohérente d'aventures et de personnages qui ont contribué ensemble à l'essor des sciences modernes.
Avec cet essai ambitieux, l'auteur signe une oeuvre magistrale, non seulement d'un point de vue historique, mais aussi comme exemple d'une transmission parfaitement réussie vers tous les publics, experts et profanes. ».
Charles Frankel, géologue, auteur d'essais scientifiques.
Pour certains, la science est un outil, pour d'autres, c'est une manière de voir le monde... Le Curieux monde des sciences les réunit en un seul ouvrage.
De spectaculaires mises en scène graphiques rendent accessibles les nombreuses thématiques scientifiques.
Graphes, dessins et infographies créent un univers coloré auquel répondent des textes courts, faciles à lire, non dénués d'humour ou de poésie, sur la physique, la chimie, la biologie ou encore les mathématiques, avec les destins de chercheurs et de chercheuses hors du commun Un voyage récréatif au coeur de la science.
Le curieux monde des symboles scientifiques révèle leur histoire, leur signification et leurs applications actuelles.
Des symboles les plus emblématiques à ceux que nous utilisons tous les jours en passant par ceux qui nous sont un peu obscurs, cinq chapitres couvrent l'ensemble des alphabets et des nombres utilisés dans tous les domaines scientifiques pour simplifier l'écriture des chiffres, des formules et des équations.
De grandes double pages graphiques guident le lecteur à travers l'histoire de ses symboles, ainsi que les secrets de leur création et de leur utilisation, de l'opération la plus simple à la formule la plus complexe.
Un index visuel permet d'identifier le nom ou le terme de chaque symbole présenté.
Avec plus de deux cents entrées, cet ouvrage se construit comme une miscellanée scientifique, qui ravira les novices comme les connaisseurs.
Voici l'histoire de notre planète, toutes les étapes qui ont mené à la Terre telle qu'on la connaît, avant même sa formation et jusqu'à son évolution une fois la vie apparue.
Un scénario mouvementé, et unique jusqu'à preuve du contraire, patiemment reconstitué par des générations de chercheurs.
L'auteur nous révèle les ingrédients de la recette : la formation des étoiles en général et du Soleil en particulier, d'où vient la matière qui a fait la Terre, et comment se sont formées dans les étoiles (et un peu en dehors) les briques de cette construction extraordinaire. Pourquoi il y a majoritairement de l'oxygène et du fer, par exemple.
Bien sûr, il est aussi question du grand mystère de la vie et de la possibilité qu'elle ait surgi sur d'autres planètes dans notre Système solaire.
Enfin, on se projette dans le futur, l'évolution de la Terre. Avec une excellente nouvelle : les lois de la relativité générale laissent entendre que la vie perdurera encore des milliards d'années. Et Einstein sauva la Terre ?
Si la guerre est la norme dans les sociétés humaines, elle l'est aussi chez de très nombreuses espèces animales. Il ne s'agit pas de prédation mais bien d'actions agressives ciblées sur un autre groupe ou sur des individus.
Oubliez Flipper, voici les dauphins violeurs, les corneilles assassines, les loutres massacreurs de bébés phoques, les batailles ritualisées chez les suricates, l'armée professionnelle des termites, les conflits de succession meurtriers chez les crevettes pistolets. Quant aux chimpanzés de Jane Goodall, ils ont carrément inventé un modèle de la guerre.
Avec de nombreux exemples, l'auteur explore la violence sous toutes ses formes : pour la défense du territoire, la reproduction, la destruction des ennemis, et pour le pouvoir tout simplement. Des guerres civiles éclatent et, comme chez l'Homme, les tyrans peuvent être chassés.
Il est aussi question de phénomènes rarement évoqués : les comportements d'exclusion sociale (chez les silures par exemple), de stigmatisation et d'ostracisme. Il y a des boucs émissaires jusque dans le poulailler !
Les guerres animales font aussi des dégâts collatéraux (notamment sur les plus petits) et ouvrent des cycles de vendettas, mais également de réconciliations.
Le livre se termine sur une note d'espoir : tous les conflits ne se règlent pas dans la violence, certains animaux préfèrent la coopération (certaines chauves-souris se font des dons de sang réciproques). Enfin, il n'y a pas que les bonobos qui se consolent, mais aussi le loup, l'hyène ou encore la chèvre.
De Louis Pasteur, nous connaissons tous la lutte acharnée pour mettre au point le vaccin contre la rage et l'institut qui porte son nom aujourd'hui. On ignore souvent que l'homme est aussi l'auteur de nombreuses découvertes de tout premier plan, en cristallographie, sur les maladies des vers à soie mais aussi du vin, sur l'asepsie, la fermentation la « pasteurisation », etc. Le récit de la journée particulière où le petit Joseph fut vacciné fournit à Patrice Debré l'occasion de détailler la vie et la moisson scientifique du grand savant, tout en brossant son fascinant portrait.
En ce début de XXIe siècle, les sciences constituent, plus que jamais, l'enjeu majeur de nos sociétés, le facteur décisif de leur évolution. Or l'honnête homme semble s'en éloigner chaque jour un peu plus, ne plus en saisir les enjeux et, partant, les considérer comme un domaine de "spécialistes" dont il se verrait exclu. Il n'en fut pas toujours ainsi. Partageant une origine commune, la science et la philosophie ont longtemps marché de concert. C'est à cette symbiose renouvelée entre culture humaniste et culture scientifique que s'attache cet ouvrage, qui retrace l'évolution des grandes disciplines, des origines (apprivoisement du feu, découverte des nombres, observation du ciel, premières classifications) aux découvertes des XXe et XXIe siècles (génome, âge de l'univers, fractales...). Organisée en six chapitres, correspondant aux principaux champs du savoir (mathématiques, physique, astronomie, chimie, sciences de la Terre, sciences de la vie), cette histoire des sciences s'adresse aux non-spécialistes désireux de renouer un dialogue trop longtemps rompu. Cette fresque des efforts déployés depuis l'Antiquité pour comprendre le monde et ses phénomènes est plus que l'histoire des scientifiques, c'est celle de l'intelligence humaine.
Qui a pu être assez fou pour avoir eu, un jour, l'idée de faire de la musique avec de l'électricité ? Et comment est-ce possible d'ailleurs ?
Qui se cache derrière ces instruments loufoques, ancêtres des pianos numériques actuels, ces immenses orgues criblés de fils électriques ou ces claviers surréalistes aux notes futuristes, dont les noms insensés - télégraphe harmonique, théâtrophone, Telharmonium, Audion Piano, Ondes Musicales, Orgue B3, Clavivox ou Polymoog - disent déjà la folie ?
Des amoureux du son, très certainement, mais surtout d'immenses inventeurs. Ils s'appellent Edison, Cahill, Martenot, Mathews, Moog ou encore Zinovieff et Kakehashi, ils sont américains, anglais, français, russes ou japonais, et ils ont en commun un esprit insatiablement curieux et créatif, un amour des circuits électriques et des notes harmoniques, et une vision révolutionnaire de la musique. Ils vont changer le visage du son en nous faisant passer, en près d'un siècle et demi, du piano acoustique aux bijoux technologiques d'aujourd'hui.
De 1870 à nos jours et du premier microphone au dernier synthétiseur, de l'ampoule aux écrans plats, Laurent de Wilde nous emporte dans la formidable épopée du son en retraçant les incroyables destins de ces magiciens. A travers cette galerie de portraits truculents, c'est toute l'histoire du XX e siècle que l'on revit au rythme des avancées de la modernité et de leurs milliers d'inventions (de la radio à Internet, du phonographe au microprocesseur), à mesure que l'on plonge dans l'univers impitoyable de la musique, où la course aux brevets et la concurrence font rage.
D'Archimède à Pasteur, en passant par Marie Curie, Einstein et Schrödinger, cet ouvrage explore à travers 60 expériences clés, les principales théories et méthodes et les grandes découvertes qui ont façonné l'histoire de la science.Accessible, concis et richement illustré, le livre nous explique les quand, comment et pourquoi de la découverte et de la recherche scientifique.Un concentré de sciences.
Savez-vous quand le train a-t-il été inventé ? de quand date le premier feu domestiqué par l'homme ? ou comment envisageait-on le monde avant les cartes ?
Plongez dans cette fabuleuse histoire des sciences à travers le récit des grandes découvertes et inventions qui ont permis à l'homme depuis son apparition sur terre, de comprendre et de mesurer le monde qui l'entoure, de l'explorer et de l'habiter.
Exemples d'inventions : Feu : Et l'homme créa la flamme / Electricité : une histoire à contre-courant / Photographie : le mystère de la chambre noire 16) Enregistrement sonore : gravé dans le temps /Téléphone : parlez après le bip...
L'Évolution de la connaissance raconte en seize chapitres la fascinante histoire des connaissances de l'humanité.
Retraçant les épisodes clés de l'évolution des sciences et des techniques, de l'invention de l'écriture à l'industrialisation et à la numérisation en passant par la révolution scientifique du début de l'ère moderne, Jürgen Renn analyse comment le savoir se crée et se transforme, comment il se diffuse globalement depuis des millénaires et de quelle manière les économies de la connaissance et les sociétés dans lesquelles elles s'inscrivent s'influencent mutuellement.
Extrêmement riche en matériel et abondamment illustrée, cette somme mobilise une multitude de méthodes et de disciplines, et développe un cadre entièrement nouveau pour la compréhension de l'histoire des sciences comme élément de l'évolution culturelle. Le large regard rétrospectif qu'ose L'Évolution de la connaissance permet ainsi d'aiguiser notre vision des défis complexes auxquels nous sommes confrontés dans l'Anthropocène.
La question de savoir si la société humaine globale parviendra à relever les défis de l'Anthropocène dépendra en grande partie du développement futur de son économie de la connaissance.
Le 21 juillet 1969, 450 millions de terriens entendent Neil Armstrong, chef de la mission Apollo 11, prononcer ces mots célèbres : « C'est un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité ». En tout, douze hommes marcheront sur la Lune. Mais pour aller où ? Comment ? Et surtout pour quoi faire ? Avec quels moyens, quelles difficultés ?
Faire léviter une grenouille, affirmer que des gens ont été enlevés par des extraterrestres, démontrer que pour payer moins d'impôts, certains sont capables de retarder leur mort... Voici l'histoire de ces découvertes loufoques et de ceux qui y ont consacré leur vie. S'agitil de génies incompris ou de moutons noirs, d'inventeurs de haut vol ou de savants fous ? Et si d'authentiques percées se cachaient tout de même parmi leurs expérimentations loufoques ? En voici un réjouissant florilège !
L'histoire d'une dizaine de médicaments qui ont changé nos vies : un récit de leur invention (avec part de hasard, de tâtonnement, de prise de risques) ainsi que les questions posées par leur commercialisation. Chaque chapitre fait état d'une découverte (par exemple : la pénicilline, le viagra, l'insuline), du XVIIe siècle à nos jours, en retraçant la vie "d'avant", sans occulter pour autant la réalité de la recherche médicale, son coût, ses méthodes parfois hasardeuses et l'impact sur nos corps et sur nos vies. Sans alerter ni s'ériger contre l'industrie pharmaceutique, cet ouvrage comme une enquête rappelle à quel point les médicaments ont transformé nos vies.
La découverte de la vaccination contre la rage reste le plus beau titre de gloire de Louis Pasteur (1822-1895); elle lui valut le surnom de «bienfaiteur de l'humanité». Pasteur n'était pourtant pas médecin, mais chimiste, et ses expériences furent très diverses, allant de la cristallographie jusqu'à la microbiologie en passant par l'étude des fermentations.Malgré leur diversité, tous ces travaux s'articulent les uns aux autres avec une grande logique. Et tous eurent, de la volonté même de Pasteur, une multitude de retombées, non seulement en médecine, mais aussi dans le domaine agro-industriel.Cet ouvrage regroupe, en un panorama chronologique, les principaux textes sur la dissymétrie moléculaire, les fermentations, la génération spontanée, les maladies du vin et de la bière, le choléra des poules, le charbon du mouton, et enfin la vaccination contre la rage.
Depuis quand et comment sait-on que la Terre n'est pas plate ?
Comment fait le Soleil pour briller aussi fort et depuis si longtemps ?
Nous savons tous beaucoup de choses : par exemple que la Terre est ronde et tourne autour du Soleil ; qui lui-même tourne autour du centre de la galaxie et qu'il brille depuis des milliars d'années... Mais saurions-nous raconter quand, comment et par qui ces connaissances ont été établies ?
« Si on veut donner le goût des sciences, il faut d'abord leur donner du goût. » rappelle Étienne Klein. C'est la tâche relevée avec brio par Alain Riazuelo et Roland Lehoucq.
Il fallait tout le talent de l'astrophysicien Roland Lehoucq pour mettre en scène cette épopée de la connaissance qui commence au VIe siècle avant notre ère avec les Grecs Anciens, et s'achève aux dernières années du XXe siècle.
Un texte qui illustre la puissance de l'intellect humain, excité par un beau problème. Éclairant à tout point de vue !
Un ouvrage essentiel qui interroge les implications philosophiques de la recherche scientifique (notamment en mécanique quantique) et ses conséquences sur le développement de l'humanité.
Une histoire du crime et de la science : les premiers pas de la science dans la police, les différentes techniques d'investigation (outils et techniques expérimentales passés à la loupe) Revivre les cold case et affaires non élucidées qui ont défié la police scientifique : l'affaire Grégory, l'affaire Nordal Lelandais, la disparition d'Estelle Mouzin, l'affaire Dupont de Ligonnès...
Les secrets sur les dernières armes de la police scientifique : drone, réalité virtuelle et anticipation, à quoi va ressembler le futur des enquêtes et pourquoi le crime parfait ne sera t-il bientôt plus possible ?
Et si demain nos achats en ligne, nos interactions sociales, ou encore nos loisirs s'inscrivaient dans une réalité virtuelle ultra connectée ? En quelques années, Internet a bouleversé nos habitudes et nos modes de vie. Et si la révolution numérique n'en était qu'à ses débuts ?
Le mot métavers, issu de la science-fiction, désigne un gigantesque monde virtuel au sein duquel sont concentrés une multitude d'univers rassemblant nos interactions numériques.
Aujourd'hui, le mot quitte la fiction pour désigner de nouvelles réalités : tout le monde en a entendu parler, mais qui sait réellement ce qu'est le métavers ?
Dans cet ouvrage, Maxime Samain, journaliste et spécialiste en nouvelles technologies, éclaircit cette thématique complexe et décrypte les enjeux sociaux, philosophiques et économiques qui gravitent autour de ce méta -monde.
Les Grecs ont découvert la sphéricité de la Terre, ont su calculer sa circonférence, ont tracé les premières cartes du monde, mais tout ce savoir s'est perdu au Moyen Âge latin, ignorant et étouffé sous le poids d'une Église conservatrice et omnipotente, pour laquelle seule l'idée d'une Terre plate était compatible avec les Écritures. Il fallut attendre les grands navigateurs - Christophe Colomb, Vasco de Gama et Fernand de Magellan -, ainsi que Copernic au XVIe siècle et Galilée au XVIIe siècle (qui le payèrent cher) pour rétablir enfin, par la raison et les observations empiriques, le caractère sphérique de la Terre.
Autant de contre-vérités que Violaine Giacomotto- Charra et Sylvie Nony dénoncent, textes à l'appui, dans un essai concis et didactique. Après un point précis sur les théories grecques antiques relatives à la forme de la Terre, les autrices analysent la transmission de ces savoirs au Moyen Âge, directement depuis le grec ou ensuite par la médiation de l'arabe et du syriaque. Elles nous proposent de lire avec elles les Pères de l'Église mais aussi les manuels et encyclopédies rédigés tout au long du Moyen Âge et utilisés pour l'enseignement dans les écoles cathédrales puis dans les universités, à partir du XIIIe siècle.
Une fois clairement établi que l'idée de la sphéricité de la Terre n'a jamais disparu des cercles éduqués pendant tout le Moyen Âge, pas plus qu'elle n'a suscité l'ire de l'Église, l'ouvrage étudie l'origine du mythe, les arguments de ses partisans et les raisons de son succès. Cette partie nous conduit sous la plume des philosophes des Lumières et des historiens du XIXe siècle, à mesure que le positivisme et la laïcisation de la science gagnent du terrain.
Pourquoi les sciences modernes n'avancent-elles que sur un mode guerrier : guerre du scientifique contre ses concurrents, du savant contre le « charlatan », du « nouveau » contre l'« ancien » ? Pourquoi les sciences s'affirment-elles sous le jour le plus faux : triomphe d'un savoir enfin objectif, neutre et désintéressé, produit par une démarche méthodique, humble et sereine ? Et pourquoi quand les scientifiques disent leurs rêves et leurs ambitions, est-ce si souvent la spéculation arrogante et la polémique qui s'expriment ? Pourquoi, par exemple, la physique moderne est-elle habitée par la conviction qu'elle seule peut percer l'énigme de ce monde, énigmatiquement intelligible comme l'a dit Einstein ? Peut-on répondre à ces questions sans insulter les passions des scientifiques mais d'une manière qui leur permette d'échapper à « la passion moderne de disqualifier toute pratique qui ne souscrit pas à l'affirmation d'un monde unique » ?
C'est pour répondre à ces questions qu'Isabelle Stengers revisite quelques grands moments de l'histoire des sciences. Si nul d'entre nous n'a le droit de prétendre représenter le « genre humain » ou d'inventer « une utopie qui vaille pour tous les habitants de la terre », nul n'a non plus le droit de raconter cette histoire des sciences dites modernes comme celle de la découverte d'une réalité qui devrait faire autorité pour tous et toutes. Les passions qui habitent cette histoire ne sont pas arbitraires mais singulières, et c'est cette singularité qu'il convient de cultiver s'il s'agit de nous libérer de l'insupportable tolérance de ceux qui prétendent « savoir » envers ceux qui, disent-ils, « croient ».
Les cosmopolitiques d'Isabelle Stengers nous demandent, selon Donna Haraway, de penser, et de prendre des décisions « en présence de celles et ceux qui en porteront la conséquence ».
La science fiction est définitivement entrée dans notre quotidien : l'avenir imaginé dans le passé est devenu notre présent !
En s'appuyant sur de très nombreuses oeuvres, ce livre raconte comment la science fiction façonne notre vision du monde, comment elle influence la science elle-même.
Les gardiens de la galaxie : l'espace est-il plein d'extraterrestres?
Le futur sera-t-il comme Ready Player One?
Mad Max: La société est-elle en train de sombrer dans le chaos?
Internet: les humains se lasseront-ils de la simple réalité?
La science-fiction nous aide à rêver des choses à venir, à découvrir la nature et les limites de notre propre réalité et à construire le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.