Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Prix
Belles Lettres
-
Rex Warner nous présente Périclès vu et dépeint par son ami de toujours le philosophe Anaxagore de Clazomène et évoque la figure extraordinairement attachante de Périclès entouré des grands hommes de son temps :
Sophocle, Eschyle, Thémistocle, Phidias.
Ce récit a le charme et la vie du roman, sans rien perdre de la rigueur et de la fidélité de l'Histoire. Il fait songer à la façon à la fois familière et magistrale avec laquelle Marguerite Yourcenar traita le portrait d'Hadrien.
Extrait du prologue : « Vous me faites grand honneur, mes amis, en me demandant de relater, pour des générations à venir, les pensées et les actions de Périclès l'Athénien dont nous venons d'apprendre la mort. Pour deux raisons au moins je me réjouis d'accepter. Non seulement Périclès fut mon élève et mon ami ; il m'a sauvé la vie ; sans lui, jamais je n'aurais pu gagner cette charmante cité de Lampsaque. Dans la mesure de mes moyens, il est donc juste que je veuille célébrer et rendre immortel un homme à qui je dois tant, et pour qui j'éprouve tant d'estime. Mais en dehors de ces considérations personnelles, d'autres raisons plus générales m'incitent à écrire la vie de ce grand homme. Parmi tous les Grecs de notre temps, il sera tenu, je crois, pour le plus hardi, le plus énergique et le plus intelligent. Ainsi, mis à part son charme personnel et l'éclat de ses réussites, Périclès est, pour le philosophe, un personnage important. »
-
Si les murs de la Ca'Dario pouvaient parler, ils hurleraient.
Derrière les façades aux couleurs de friandises, la jeune Marietta Barbaro, emmurée, s'est consumée de chagrin, l'historien Rawdon Brown s'est donné la mort face à ses tableaux, Kit Lambert, le manager des Who, s'est perdu dans les fêtes et les drogues... la liste est longue, et sanglante, des propriétaires morts de façon tragique dans ce petit palais penché sur le Grand Canal. Elle faillit s'achever par Woody Allen, si celui-ci, prudent, n'avait au dernier moment renoncé à son achat.
Amoureux de Venise, Jean-Paul Bourre a exhumé les bibliothèques de la Sérénissime pour raconter, sous la forme d'une enquête, l'histoire fantastique de ce bâtiment maudit, construit au XVe siècle sur un ossuaire et dont la devise, gravée dans le marbre du frontispice, nous dit, en anagramme « Celui qui habitera ces lieux ira à sa ruine ».
-
Les Nymphes de Fiesole / Ninfale Fiesolano
Boccace (1313-1375)
- Belles Lettres
- 13 Septembre 2012
- 9782251730370
En ce temps là, on croyait par erreuren des dieux mauvais, pervers et menteurs ;cette croyance était si répandueque tous pensaient qu'ils étaient dans les cieuxaussi bons et gracieux qu'ils semblaient l'être ;on leur offrait sacrifices et fêtes,en très grande pompe on les honorait,Jupiter surtout, ici comme ailleurs.Régnait alors aussi une déessequi Diane se faisait appeler ;et bien des femmes lui étaient vouées ;celles qui la luxure haïssaient,souhaitant préserver leur virginité,et désirant lui être consacrées,Diane les accueillait en grande joie,Les gardant près d'elle dans les forêts.Patrick Mula (1954) enseigne la littérature, la civilisation et le linguistiques italiennes à l'Université de Grenoble. Spécialiste des périodes anciennes, du Moyen âge et de la Renaissance, il a traduit en français notamment la Chronique des évènements survenant à son époque de Dino Compagni (2002) et les Écrits littéraires en prose de Machiavel (2011).Armando Balduino (1937) a enseigné la littérature italienne à l'Université de Padoue. Philologue de renom, il s'est occupé de divers auteurs, dont Boccace, Pétrarque, Foscolo et Nievo. Au nombre de ses travaux les plus importants, le Manuale di filologia italiana (1979).
-
« Je ne vois par le monde que les gens portant capuce. Chacun vole se faire frère, chacun veut le capuce. Après qu'ils ont joue leur argent, vidé leur bourse, quand le pain manque dans la corbeille et le vin dans le baril, ils se ruent chez les frères, et on leur donne aussitôt le capuce. Ils ont partout ces frères, partout, ces capuces : on ne sait pas qui ils sont, et nul n'arrive à distinguer tant de formes et tant de couleurs de robes. Il en est de bleu foncé, de noirs et de bruns, des blancs, des roux, des gris et des cendrés. Telle est à tout bout de champ la variété de ces frères, que je distingue mal qui est du Christ, et qui est de Mahomet. Autant d'étoiles au ciel, de feuilles dans les forêts, autant de règles chez les frères, autant de capuces. Si je voyage par voie de terre, je vois des capuces. Je regarde les places d'armes, j'y vois des capuces. J'entre sur la place, dans une barque, à la taverne, aussitôt devant mes yeux je vois quelque capuce. Je ne vois par les rues que capuces trotter. » (Baldus VIII, 475-494.)Mario Chiesa est professeur de littérature italienne à la faculté de langues et littératures étrangères de l'Université de Turin.Gérard Genot et Paul Larivaille sont professeurs émérites à l'Université de Paris X - Nanterre.
-
Sur la Poétique, l'art et les artistes (Michel-Ange et Titien)
L' Arétin
- Belles Lettres
- 4 Septembre 2003
- 9782251730110
Le monde compte beaucoup de rois, mais n'a qu'un seul Michel-Ange. C'est un grand miracle que la nature, qui ne peut rien placer si haut que vous ne puissiez l'atteindre par votre travail, ne sache pas imprimer à ses propres oeuvres la majesté inhérente à la puissance incomparable de votre style et de votre ciseau : de sorte que qui voit Michel-Ange se moque de n'avoir pas vu Phidias, Appelle et Vitruve, dont les génies ne furent que l'ombre du vôtre. Je considère qu'il est heureux pour Parrhasios et les autres peintres anciens que le temps n'ait pas permis à leurs oeuvres de survivre jusqu'à nous ; car le crédit que nous accordons à ca que claironnent les textes sur eux fait que nous nous abstenons de vous décerner la palme de sculpteur unique qu'eux-mêmes vous attribueraient, s'ils avaient accès au tribunal de nos yeux.Paul Larivaille, l'un des grands spécialistes de l'Arétin, a été professeur de langue et littérature italiennes à l'Université de Paris X-Nanterre.Paolo Procaccioli est professeur à l'université de Viterbo, La Tuscia. Il est en train d'achever l'édition critique de la correspondance de l'Arétin.
-
Cette si grande et si belle machine qu'est le monde (que nous voyons plus complètement par l'esprit que par les yeux) dans laquelle toute chose est comprise, si elle n'était pas toute remplie d'Amour qui la maintient liée par les contrastes mêmes de sa chaîne, elle ne perdurerait pas et n'aurait jamais de longue durée. Donc, Mesdames, comme vous le voyez, Amour est cause de toute chose ; et s'il en est ainsi, il faut nécessairement dire qu'il est aussi cause de tous les biens qui adviennent en toutes choses. Et puisque, comme je l'ai dit, ce qui est le plus profitable c'est ce qui cause des biens plus grands et plus abondants, vous pouvez désormais conclure par vous-mêmes qu'Amour est la plus profitable de toutes les choses les plus profitables.Carlo Dionisotti (1908-1998), grand spécialiste de la Renaissance, était professeur à l'Université de Londres.Marie-Françoise Piéjus est professeur émérite à l'Université de Paris X-Nanterre.Mario Pozzi est professeur à l'Université de Turin.
-
Le Maréchal / Il Marescalco, Le Philosophe / Il Filosofo
L' Arétin
- Belles Lettres
- 11 Octobre 2012
- 9782251730387
HISTRION : Si j'étais une Entremetteuse, sauf votre respect, je m'habillerais de gris et, sans ceinture, les pieds nus, deux chandelles à la main, mâchonnant des Pater noster et enfilant des Avé Maria, après avoir flairé toutes les églises, je guetterais le moment où Messire serait hors de chez lui. Arrivée à la porte de Madame, je frapperais tout doucement, je demanderais à lui parler et, avant d'en arriver à la chose, je lui raconterais mes peines, mes jeûnes, mes oraisons, et puis, quand je l'aurais bien amusée avec mille balivernes, j'en viendrais au chapitre de ses charmes, car toutes les femmes jubilent à entendre vanter leurs beaux yeux, leurs belles mains, leur air distingué ; je dirais merveille de son sourire, de son parler, du rouge de ses lèvres, de la blancheur de ses dents et, dégainant une exclamation, je m'écrierais : « Ô Madonna, aucune des beautés d'Italie ne serait digne de déchausser un poil de vos cils ! » Aussitôt que je l'aurais ainsi vaincue avec les armes de la louange, je lui dirais avec un soupir : « Votre grâce a mis à mal le plus gentil jeune homme, le plus charmant et le plus riche de cette ville », et en même temps je lui planterais une petite lettre dans la main. Et si le mari venait à me surprendre, les excuses ne me manqueraient pas ! Je saurais sans doute lui parler d'autre chose que de lin à filer et d'oeufs à couver.
Il Marescalco, 1534Paul Larivaille est un des grands spécialistes de l'Arétin, auteur notamment d'une thèse de Doctorat d'État sur L'Arétin entre Renaissance et Maniérisme (1972), traduite en italien en 1980, d'une biographie de l'Arétin (Roma, 1997), ainsi que de plusieurs dizaines d'autres travaux de moindre importance sur le même auteur. -
Dialogo delle ligue ; dialogue des langues
Sperone Speroni
- Belles Lettres
- 3 Juillet 2009
- 9782251730318
Je tiens pour assuré que les langues de tous les pays, aussi bien l'arabique et l'indienne que la romaine et l'athénienne, sont de même valeur et par les mortels formées à une même fin et d'un même jugement ; et je ne voudrais pas que vous en parliez comme de produits de la nature, car elles sont faites et réglées par l'artifice des hommes, à leur arbitre, non point plantées ni semées ; et nous en usons comme de témoins de notre esprit quand nous nous signifions les conceptions de notre intellect. [...]C'est la raison pour laquelle, de même que sans changer de moeurs ou de nation le Français ou l'Anglais, et non seulement le Grec ou le Romain, peut s'adonner à philosopher, de même je crois que sa langue native peut transmettre parfaitement à autrui sa doctrine. Donc, traduire de nos jours la philosophie, semée par notre Aristote dans les champs fertiles d'Athènes, de la langue grecque à la vulgaire, ce ne serait pas la jeter parmi les pierres, au milieu des bois, où elle deviendrait stérile, mais ce serait la faire de lointaine proche, et d'étrangère qu'elle est, citoyenne de toutes nos provinces.Gérard Genot est professeur à l'Université de Paris X-Nanterre.Paul Larivaille est professeur émérite à l'Université de Paris X-Nanterre.Mario Pozzi est professeur à l'Université de Turin.
-
Mon avis est que tu fasses de ta pippa une putain : parce que la nonne trahit ses voeux, et la femme mariée assassine le sacrement du mariage ; mais la putain ne trompe ni monastère ni mari : bien plus, elle fait comme le soldat, payé pour faire du mal et qui, ce faisant, n'est pas considéré comme un malfaiteur, car sa boutique vend ce qu'elle a à vendre ; le premier jour qu'un aubergiste ouvre sa taverne, sans qu'il mette d'écriteau, on comprend qu'on y boit, qu'on y mange, qu'on y joue, qu'on y baise, qu'on y blasphème et qu'on y gruge : et qui irait là pour dire ses oraisons ou pour jeûner, n'y trouverait ni autel ni carême.
-
Je me suis bien plus cher que de coutume ;Avec toi au coeur, je vaux plus que moi-même,Comme la pierre gravée par la tailleS'estime plus que la roche première.Comme page ou feuille écrites ou peintes,Sont plus prisés que tout chiffon ou chute,Ainsi de moi, depuis que je fus cibleTouchée par tes yeux : et je ne m'en plains.Sûr en tout lieu, marqué de cette empreinte,Je vais, tel celui qu'armes ou sortilègesProtègent contre les plus grands périls.Je sais défier l'eau et défier le feu,Sous ton signe je rends la lumière aux aveugles,Et ma salive assainit tout poison.Adelin Charles Fiorato est professeur honoraire et ancien directeur d'équipes de recherche à l'Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III. Ses travaux critiques et ses traductions portent principalement sur la nouvelle, la biographie, le tragique, l'utopie, et analysent les rapports entre culture et société à la Renaissance.Enzo Noè Girardi, professeur honoraire à l'Université Catholiques de Milan, est fondateur et directeur de la revue Testo, et auteur de nombreux travaux critiques sur Dante, Michel-Ange, Manzoni et sur des écrivains des XIXe et XXe siècles.
-
N'ayez pas souci d'en connaître l'auteur : c'est un homoncule, que pas un de vous ne saurait voir sans le prendre en grippe, en pensant qu'il vient de faire une comédie. On dit qu'il a de l'esprit et même qu'il a du génie. Pour ma part, je n'en crois rien. Quoi qu'il en soit, lorsqu'il sut que je venais vous exposer l'argument, il m'imposa de vous faire, à tous, l'ambassade que voici : si vous louez sa comédie, vous serez cause qu'il en fasse d'autres ; aussi, vous prie-t-il de la blâmer, afin qu'il soit déchargé d'une telle fatigue. Voyez la cervelle ! Les autres, qui se fatiguent à composer des comédies, prient instamment qu'on les loue, et s'ils n'ont d'autre remède, ils se louent eux-mêmes : celui-ci demande à être blâmé ! Et il dit qu'il le fait pour ne pas faire comme les poètes, ce en quoi il a mille fois raison, parce qu'il ressemble à tout sauf à un poète. Vous avez maintenant entendu de lui tout ce qu'on peut en dire. Il vous reste à regarder sa comédie jusqu'au bout et à le contenter à la fin, puisque cela ne vous coûtera que des mots.Marina Marietti est professeur émérite de l'Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle. Elle est l'auteur d'articles et études sur Dante, sur la nouvelle, sur le Quattrocento florentin et sur Machiavel.
-
Stances / Stanze et Fable d'Orphée / Fabula di Orfeo
Ange Politien
- Belles Lettres
- 12 Janvier 2006
- 9782251730189
« Ah, combien est misérable l'homme qui change sa volonté
pour une femme, ou jamais par elle jouit ou souffre,
et qui pour elle se dépouille de sa liberté,
ou croit à ses apparences, à ses paroles !
Car elle est plus légère, toujours, que feuille au vent,
et mille fois le jour veut et ne veut plus :
elle suit qui la fuit, qui la veut elle esquive,
et elle va et vient comme l'onde à la rive.
Une jeune femme ressemble vraiment,
sous une belle mer, à un roc acéré,
ou bien parmi les fleurs à un tout jeune serpent
à peine sorti de son ancienne peau.
Ah combien, entre les plus malheureux, est dolent
qui peut souffrir d'une femme le fier orgueil !
Car plus elle a le visage de beauté plein,
plus de ruses elle cache dans son traître sein. »Francesco Bausi est professeur de littérature italienne médiévale à l'Université de Calabre. Spécialiste de littérature humaniste, il a déjà publié les Silvae (Florence, 1997) et Due poemetti (Rome, 2003).Émilie Séris est maître de conférences en latin à l'Université de Paris IV-Sorbonne. Spécialiste de poétique latine de la Renaissance, elle a publié une analyse de l'ensemble de la poésie d'Ange Politien (Genève, 2002). -
1338. Édouard III, roi d'Angleterre, poussé par son cousin Robert d'Artois (celui des Rois maudits...), entre en rébellion contre Philippe VI de Valois, suzerain de ses possessions françaises. La Guerre de Cent ans vient de commencer.
Parmi les vassaux du roi, le noble Comte de Salisbury, bientôt l'heureux époux de la belle Alix de Granfton, dont le roi est secrètement amoureux.
Escarmouches, batailles navales, combats sanglants, la fortune sourit aux Anglais vainqueurs à Crécy et devant Calais.
Le comte, prisonnier des Français, rentre chez lui ; c'est pour apprendre avec horreur que le roi a abusé, après l'avoir droguée, de la tendre Alix. L'épopée guerrière devient alors une tragédie dont l'issue - que nous ne dévoilerons pas ici - ne peut être que fatale.