De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.
" C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise. " Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire.
Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix.
" Femme libre et engagée, esprit avide et curieux, écrivaine confirmée, Titiou Lecoq livre un grand récit, passionnant et vrai. " Michelle Perrot
ENQUÊTE. La dématérialisation liée à Internet est un malentendu : toute action connectée implique du béton. Le commerce électronique et les data centers poussent à la construction d'entrepôts et de centres de stockage toujours plus nombreux. Dans le plus grand secret pour éviter toute opposition, ils sont bâtis en colonisant des forêts, des terres agricoles ou des espaces naturels. DOSSIER. Comment l'extrême droite s'est imposée. Grand angle sur la dédiabolisation réussie de l'ancien Front national, à travers les analyses d'experts comme Nicolas Lebourg, Hervé Le Bras ou Julia Cagé. CONVERSATION AVEC JÉRÔME FOURQUET. Passionné de géographie électorale et fin observateur de l'Hexagone, Jérôme Fourquet scrute les divisions et les fractures de notre pays. Et aussi: une rencontre avec Juliette Harmanet, une nouvelle inédite de l'écrivaine Catherine Cusset, un portrait de la femme qui se cache derrière la voix de la SNCF...
«De tout temps, des maladies se sont propagées entre les humains; elles ne sont pas pour autant vouées à dégénérer en catastrophes mondiales. Ce livre détaille ce que les gouvernements, les scientifiques, les entreprises et les citoyens peuvent faire pour contenir les inévitables foyers épidémiques avant qu'ils ne se transforment en pandémies.C'est le moment d'agir. Le Covid-19 restera, pour toutes celles et ceux qui l'ont vécu, ancré dans les mémoires. La génération de mes parents a changé de perspective après la Seconde Guerre mondiale et, de la même manière, le Covid-19 a changé notre perspective sur le monde.Malgré tout, nous ne sommes pas condamnés à vivre dans la crainte d'une nouvelle pandémie. Nous pouvons procurer des soins de base à tous les habitants de la planète, tout en nous préparant à intervenir face aux maladies émergentes.Chaque chapitre de ce livre explique une à une les étapes à mettre en oeuvre pour être prêts le moment venu. L'ensemble forme une stratégie qui vise à ce que les pandémies ne soient plus une menace pour l'humanité et à ce que personne d'autre ne traverse une crise comme celle du Covid-19.»Bill Gates
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Marc Dugain habite dans une maison posée sur une falaise, en Bretagne. Il vit entouré d'animaux : un lapin géant, des poules, un chat, et... deux brebis « Soay », une espèce rare.
Aux habitants qui lui demandent régulièrement d'acheter son terrain, il répond : « Et pourquoi mes moutons ne pourraient pas avoir une vue mer ? » Il a donc adopté leur regard pour écrire son autoportrait. Ce point de vue ovin l'oblige à ne rien s'épargner, ni la férocité, ni la mise à nu. Avec ce texte inattendu, à la fois exploit littéraire et manifeste pour la nature, c'est le règne animal tout entier qui prend sa revanche sur les hommes.
Marc Dugain raconté par ses moutons : sauvagement audacieux.
Le poisson rouge qui tourne dans son bocal serait incapable de fixer son attention au-delà de 8 secondes. Et le temps de concentration de la génération des Millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés, serait de 9 secondes. Serions-nous devenus des poissons rouges, vidés de notre être, incapables d'attendre ou de réfléchir, reclus dans la transparence, noyés dans un océan de messages, de sollicitations, d'informations, sous le contrôle des algorithmes et des robots ?
Les empires économiques ont créé une nouvelle servitude avec une détermination implacable. Au coeur du système et de notre vie quotidienne, un projet caché : l'économie de l'attention. Sans rejeter la civilisation numérique, il est temps de reprendre le contrôle pour la transformer.
Une blague, ça ne s'explique pas. Mais l'humour, si.«Malgré la place qu'il occupe partout dans nos vies, dans la sphère privée ou dans les médias, l'humour politique est sousétudié scientifiquement et mal questionné journalistiquement. Il est pourtant l'un des miroirs les plus parlants de la société, et il se pratique dans toutes les situations, même les plus tragiques:en temps de guerre, après un attentat, voire au lendemain de la mort de Johnny. Le rire est comme le coquelicot:il pousse dans la boue et l'éclaire d'une petite touche de couleur vive.»L'humour politique est à la fois jugé suspect et paré de vertus:il inverse les hiérarchies, il témoigne de la bonne santé démocratique d'un pays, il est d'utilité publique en cas de crise (et garantit le retour de l'être aimé).Avec le ton et l'ironie mordante qu'on lui connaît, Charline Vanhoenacker analyse les mécaniques du rire, dévoile les secrets de fabrication de ses chroniques radio et explore les relations ambiguës qu'entretiennent les politiques avec l'humour et... les humoristes.
Omar, un jeune chauffeur et interprète afghan, décide de prendre la route de l'exil, laissant derrière lui son pays et son amour, Laila, sans savoir s'il pourra les retrouver un jour.
Matthieu Aikins, grand reporter, correspondant depuis 2008 du New York Times en Afghanistan, est devenu peu à peu l'ami d'Omar, son traducteur et chauffeur. Lorsque ce dernier lui annonce sa décision de rejoindre l'Europe, le journaliste décide de le suivre. Il change d'identité, détruit son passeport et se lance à ses côtés dans une odyssée parmi des millions de réfugiés prêts à s'arracher à leurs vies et leurs familles dans l'espoir d'une existence meilleure.
Nous sommes en 2016, au pic de la crise des réfugiés, et Matthieu Aikins raconte les dangers et les peurs, la traversée de pays en guerre, les passeurs, la solidarité comme la haine, la terrible situation du camp de Lesbos et de l'accueil en Europe.
Dans la pure tradition du journalisme en immersion, de Florence Aubenas ou Ted Conover, loin d'un document racoleur, l'auteur par la profondeur de son regard, son empathie et son écriture, se détache du simple reportage et nous offre une réflexion à hauteur d'hommes et de femmes, sur la condition de réfugié, les frontières, et l'éthique même de sa démarche.
Les humbles ne craignent pas l'eau est une histoire d'amitié et de courage inoubliable, un livre décisif qui explore avec précision et empathie l'un des grands défis de notre temps.
«Je connaissais Omar depuis que j'avais commencé à travailler en Afghanistan et il avait toujours rêvé de vivre en Occident, mais ses aspirations s'étaient faites plus urgentes maintenant que son pays avait replongé dans la guerre civile et que les attentats à la bombe ensanglantaient sa ville. Les soldats américains commençaient à quitter le pays, j'essayais de partir moi aussi, essoré par sept années sur place, mais je ne pouvais pas abandonner Omar (...) Des milliers de personnes débarquaient chaque jour sur de petits bateaux. Un million de personnes allaient gagner l'Europe. Et Omar et moi en ferions partie.»
Contre les idées reçues qui en font une discipline élitiste, intimidante et abstraite, David Bessis montre que les mathématiques sont humaines et à la portée de tous ; il présente ici une manière sensible et radicalement nouvelle de les aborder.
Plus qu'un savoir, les mathématiques sont une pratique et même une activité physique. Il n'existe pas de talent inné et il faut croire les plus grands mathématiciens quand ils disent ne posséder aucun don spécial mais une immense capacité à mobiliser leur curiosité, leur imagination et leur intuition.
Par des exemples simples et étonnants, l'auteur relie son expérience mathématique aux grands apprentissages de la vie : observer, parler, marcher ou encore manger avec une cuillère. Comprendre les mathématiques, c'est voir et sentir, c'est parcourir un chemin secret qui ramène à notre plasticité mentale enfantine.
Entre le récit initiatique et l'essai subversif, Mathematica est un livre puissant et accessible à tous, philosophique et imagé, sur notre capacité à construire nous-mêmes notre intelligence.
L'auteur est un mathématicien français né en 1971. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Ulm), David Bessis a été professeur assistant à Yale puis chercheur au CNRS. Il a créé et dirige aujourd'hui une société spécialisée en intelligence artificielle. Mathematica est son troisième livre.
Kharkiv. Marioupol. Lougansk. Tchernihiv. Boutcha...
« Je prie mes lecteurs, tous ceux qui sont auprès de nous par la pensée en ce moment, de graver dans leur mémoire ces noms de villes ukrainiennes. Ces lieux nous appartiennent à nous tous. La responsabilité de leur sécurité incombe au monde entier. ».
Dès le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, l'écrivaine et photographe Evgenia Belorusets a entrepris de tenir un journal, dans lequel elle raconte le quotidien des habitants de Kiev : le sifflement des bombes, le silence des rues dévastées, la sidération, l'effroi, l'incertitude. Mais la vie, aussi, qui continue vaille que vaille à travers les gestes les plus anodins - échanger quelques mots avec un voisin, s'asseoir un moment sur un banc dans un parc, attraper au vol le miracle d'un sourire, d'un rayon de soleil, d'une minute de répit.
Avec ce document exceptionnel, dans lequel dialoguent textes et photographies, Evgenia Belorusets fait acte de résistance à sa manière intime, tentant, par les seules armes de l'art et de la littérature, de nous faire prendre la mesure exacte, à hauteur d'humanité, du drame qui se joue aujourd'hui à nos portes.
Nous vivons une re´volution anthropologique.
Nous la sentons dans le mouvement #MeToo, dans la de´nonciation du fe´minicide, dans une critique de plus en plus pugnace de la domination patriarcale.
Pourquoi cette monte´e soudaine d'une conception antagoniste du rapport entre hommes et femmes ?
Dans cet ouvrage, Emmanuel Todd, informé de ses recherches d'anthropologue, avance que l'e´mancipation des femmes a pour l'essentiel de´ja` eu lieu mais qu'elle conduit à des contradictions nouvelles. En me^me temps qu'a` la liberté, les femmes accèdent à l'anxie´te´ e´conomique, à l'anomie, au ressentiment - individuel et de classe.
Pour comprendre notre présent, il retrace, depuis l'origine, l'évolution de la relation homme/femme dans l'espèce homo sapiens. Il mène aussi une large étude empirique de la convergence entre hommes et femmes et des différences qui continuent de les séparer - d'e´ducation, de me´tier, de longe´vite´, de suicide ou d'homicide, de comportement e´lectoral ou de racisme. Il montre comment la libération des femmes a permis l'effondrement de la religion et de l'homophobie, contribué au recul de l'industrie, conduit à l'essor de la bisexualité et au phe´nome`ne transgenre.
Un livre qui s'efforce de comprendre, hors des sentiers trop fréquentés de l'idéologie, les paradoxes profonds de notre révolution.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation une et indivisible structurée par un référentiel culturel commun. Or la dynamique de cette métamorphose révèle un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres.
Le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences anthropologiques et culturelles de cette érosion. Mais, plus encore, ces mutations profondes de la nouvelle France induisent un effet d'« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
Dans ce contexte de fragmentation sans précédent, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique, où l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalitions larges est tout simplement devenue impossible.
Seule, en pleine nature sauvage dans les forêts profondes du sentier canadien des Appalaches, Katia Astafieff a beau être une grande marcheuse, son voyage a été bien plus difficile et mouvementé que prévu ! Surtout lorsque les ours rôdent.
L'auteure à succès de Comment voyager seule quand on est petite, blonde et aventureuse nous embarque au coeur du wilderness avec au générique :
La montagne, la forêt, des ours, mais pas que ! Des baleines, des phares, des histoires de naufrages et de torpille, des ponts couverts, des motels comme dans les films américains, des moustiques, du brouillard, des fougères, des livres dépecés, des repas lyophilisés... De l'émerveillement, des frayeurs, des peines, des lenteurs, des douleurs, un peu de larmes et de sang ! Et quelques rencontres :
Un randonneur casse-bonbons, un Colombien, une Québécoise bienfaitrice, un vieux en décapotable, un pêcheur mignon, un porc-épic, des oiseaux et des orignaux. Et surtout : l'ours !
Qu'arrive-t-il à la gauche ? Est-elle effectivement en train d'agoniser ? Si on n'a cessé, tout au long de sa brève existence, de prononcer son requiem, elle a jusqu'à présent toujours déjoué les pronostics. Pourtant, aujourd'hui, partout dans le monde, les mouvements de la gauche organisée connaissent un déclin important. C'est peut-être qu'il faut y voir le symptôme d'un effacement plus profond et bien plus problématique, celui de l'« imaginaire de l'égalité », qui fut le principal moteur de la gauche mondiale depuis sa naissance au XVIIIe siècle... C'est en tout cas l'hypothèse pour le moins perturbante de ce livre.
Et pour saisir sa pertinence, Shlomo Sand nous propose de remonter aux sources de cet « imaginaire » et d'étudier le façonnement, les transformations et les ajustements de l'idée d'égalité sur plus de deux siècles. Des Diggers de la première révolution anglaise à la formation de l'anarchisme et du marxisme, du tiers-mondisme aux révolutions anticoloniales, des féminismes post-MeToo au populisme de gauche aujourd'hui, ce livre revient en profondeur sur les penseurs et les mouvements qui ont bâti la gauche mondiale. Il montre à la fois les dynamiques globales et transnationales qui les ont animés, souvent en écho les unes avec les autres, la manière dont ils ont pensé l'égalité, mais aussi comment ils se sont heurtés au « mur » de l'égalité réelle et ont pu en tirer, ou non, les leçons nécessaires.
Avec le brio et l'engagement qu'on lui connaît, Shlomo Sand relève le difficile pari d'une brève histoire mondiale de la gauche qui s'adresse, avec un grand sens de la pédagogie, au plus grand nombre, tout en proposant des hypothèses originales à l'heure où nous devons nous employer, de toutes nos forces, à réactiver l'imaginaire égalitaire.
Jusqu'à une époque très récente, les femmes françaises ont été contraintes par des lois, des principes et des normes sociales entravant leurs ambitions, leur visibilité, leur liberté. Pourtant, loin de n'être qu'assujetties, beaucoup d'entre elles ont su imposer la prise en compte de leur magie, de leurs désirs, de leurs volontés, se taillant des espaces de liberté, voire de réelles positions de puissance parmi leurs contemporains.Le grand historien Robert Muchembled nous emmène à la rencontre de toutes ces insoumises:des guérisseuses paysannes du XVI? siècle aux féministes d'aujourd'hui, en passant par les mystiques et «possédées» du XVII?, mais aussi les favorites, courtisanes ou comédiennes des XVIII? et XIX? siècles adulées comme des reines et ayant plus de pouvoir qu'elles. Sans oublier un grand nombre de femmes de toutes conditions qui trouvaient divers moyens de contourner les interdits érigés par les hommes. Une histoire à rebours des idées reçues.
Tu es hypersensible? Tu as de la chance! Dès que tu la nommes, ton hypersensibilité devient un don... Mais la question reste:comment faire au quotidien dans un monde robotisé et sans coeur?Ces 40 situations m'ont été souffl ées par des hypersensibles qui, comme moi, sont confrontés chaque jour à des défis immenses:comment me débrouiller avec ma susceptibilité, comment ne pas rougir, ne pas m'énerver (ni rester enfermé dans ma coquille), comment travailler en open space (et d'ailleurs en suis-je capable?), comment exprimer mes émotions de manière juste, comment apprendre à dire non, comment être moi sans fâcher les autres?Ce sont des situations que tu rencontres dans ta vie de tous les jours. Dans ce livre, tu découvriras des exercices et des bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour y répondre en toute facilité. C'est tout l'art de vivre ton hypersensibilité...
Les villes étaient notre royaume.
Puis nous y avons croisé les bêtes. Oiseaux, papillons, renards, sangliers, hérissons et kangourous ont surgi et sont devenus citadins comme nous.
La révolution continue. Volubile mais silencieuse, Sa Majesté Chlorophylle marche sur la ville. Hôte, cuisinière et architecte, la Plante entre en scène.
Le lotus sacré de Bangkok navigue-t-il mieux sur les rivières d'asphalte ? Le haricot parisien nous préviendra-t-il à temps de la pollution de l'air ? À Tel-Aviv, les plages bruyantes rendent-elles vraiment sourdes les belles de nuit ? Les chèvres urbaines vont-elles grimper aux arbres de parking ? Et le roi des papillons mexicains fera-t-il avec la verge d'or son grand retour dans nos villes ?
Chlorophylle et ses bêtes nous instruisent. Sur le pavé, elles parlent d'architecture et de géopolitique, de mondialisation et d'ancrage local à la terre, d'inventions et d'innovations, de culture, d'histoire, d'espoir. Et d'amour.
Grâce à ces nouvelles histoires naturelles, l'architecte Nicolas Gilsoul nous entraîne dans un jubilatoire voyage au pays du Vivant. Son école buissonnière, savante et joyeuse, souligne la fragilité de notre monde et réenchante nos villes.
Greta Thunberg est l'icône engagée dans le combat contre le dérèglement climatique depuis sa grève scolaire devant le Parlement suédois tous les vendredis, à partir de l'été 2018. Elle mobilise à l'échelle planétaire, bien au-delà de sa génération et elle influence jusqu'aux déclarations sinon l'action des dirigeants politiques, économiques, religieux.Avec elle, nous sommes largement dans l'univers des formes:des apparitions, des gestes, du langage, de la voix, du visage, des vêtements, des coiffures. Elle entraîne, elle convertit, elle ennuie ou elle exaspère par les formes qu'elle donne à son engagement à travers ses actions reprises dans les médias:réseaux sociaux, vidéos, photographies, caricatures, BD, série télévisuelle, logos, produits dérivés.Même les mots qu'elle emploie, qu'elle répète, qu'elle combine, finissent par agir comme des images mentales contagieuses et ces mots ont la forme de la rébellion, de l'espoir et du désespoir, mais aussi d'une nouvelle raison écologique anxieuse qui s'impose de plus en plus largement.Quand elle dit qu'un jour l'ours polaire privé de sa banquise est resté bloqué dans sa tête, il faut la croire pour entrer dans sa danse.
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, les commentateurs se perdent en conjectures : Poutine est-il devenu fou ? Pourquoi avoir risqué une telle « blitzkrieg », dont l'issue apparaît si incertaine ? Aujourd'hui, l'émotion sature le discours médiatique, et masque les guerres secrètes qui se déroulent en coulisses du théâtre des opérations ukrainien. Dans un monde entré dans une nouvelle guerre froide, où l'énergie devient une véritable arme, les États-Unis, la Chine et la Russie jouent tous, à travers ce conflit, leur partition sur l'échiquier mondial du nucléaire. Et du fait de son désintérêt pour les questions de sécurité collective et de ses engagements oubliés, la France, comme les autres pays européens, est devenue un simple pion.
Dans la foulée de L'Emprise, Marc Endeweld signe ici un nouveau livre incisif qui mêle analyse, récit des coulisses diplomatiques et enquête sur ces guerres stratégiques, énergétiques et économiques. Il propose des clés pour comprendre comment on est arrivé, en 2022, à une telle extrémité au coeur de l'Europe.
Quand on est au mauvais endroit, au mauvais moment, il convient de prendre très vite les bonnes décisions. Dimanche 15 août 2021. Kaboul, la capitale de l'Afghanistan, tombe aux mains des talibans, quasiment vingt ans après qu'ils en ont été chassés par les Américains. Après l'évacuation de leur personnel, par hélicoptère pour la plupart, toutes les ambassades occidentales ferment, exceptée celle de la France. Dans l'enceinte du bâtiment, entre 300 et 400 personnes sont ainsi prises au piège. Des milliers de personnes en panique essaient d'entrer dans l'aéroport, tandis que la menace terroriste enfle. David Martinon, ambassadeur de France à Kaboul, est à la manoeuvre. Mais comment secourir le plus de gens possible ? À qui demander de l'aide ? À qui, surtout, ne rien demander ? Dans ce livre au plus près du réel, sorte de polar sans une goutte de fiction, David Martinon revient non seulement sur la débâcle de Kaboul, mais aussi sur les conditions qui l'ont permise, et sur les signes terribles qui l'annonçaient et que trop peu ont voulu voir. Une véritable leçon de géopolitique. Un hommage bouleversant à ceux qui ont pu fuir, comme à ceux qui ont dû rester.
Comment, face aux aléas politiques du xxe siècle, traversant deux guerres mondiales, une guerre civile et une guerre froide, au sein d'une Europe déchirée par les nationalismes et dans une France xénophobe qui l'accueille mal, Picasso impose-t-il au monde son oeuvre magistrale ?
Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste » à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso « étranger » en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre.
Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait.
Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.
Comment «faire parler» un cheveu, une goutte de sang, un éclat de peinture, des microalgues, un morceau de dent, des larves de mouche...? Avec passion, ils racontent, expliquent, décryptent. Ils, ce sont les scientifiques de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Privilège rare, les auteurs ont pu se glisser sous le microscope de ces experts de l'ombre qui, loin de l'image véhiculée par les séries télévisées, aident à identifier un corps, à accumuler des preuves et à établir le scénario d'un crime.En nous replongeant dans le récit de grands faits divers, ils nous invitent à découvrir le pouvoir fascinant de la science dans la résolution d'enquêtes, parfois des années après.