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Au Pont 9
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Les histoires d'amour finissent mal, en général, les révolutions aussi. On se souvient du soulèvement tunisien de 2011, premier du genre au Maghreb, puis des déceptions nées de la victoire électorale des islamistes d'Ennahdha. Douze ans après, la colère couve toujours, en témoigne l'actuelle répression des opposants.
Mais en 2011, l'espoir est là, et il va rapprocher Youssef et Inès, que tout séparait depuis l'enfance commune. Au delà de, ou grâce à la romance, Fatma Bouvet de la Maisonneuve plonge au coeur de la société tunisienne, dans un de ces rares moments où s'épousent l'histoire des gens et le destin d'un pays, sous l'oeil amusé de la Vénus de Bulla Regia, témoin d'une grandeur ancienne et regrettée.
La révolution est passée, avec son cortège de héros, de timides... et d'opportunistes. Restent des odeurs, celle d'un homme, d'une terre, de tout un pays.
Fatma Bouvet de la Maisonneuve est psychiatre et addictologue. Elle travaille notamment sur les troubles psychiques des femmes. Elle a publié de nombreux essais scientifiques chez Odile Jacob. L'odeur d'un homme est son second roman. -
Après Continue-t-on la surveillance de K ?, publié au Pont 9 en 2020, Hanna Koch continue la traduction des oeuvres de son père Werner Koch (1910-1984), journaliste et pasteur au sein de l'Église confessante, arrêté et emprisonné au camp de concentration de Sachsenhausen en 1936.
Pasteur et militant infatigable contre le fascisme et contre le réarmement de l'Allemagne après-guerre, Werner Koch avait publié en 1946 cette monographie de l'Église confessante, une scission de l'Église réformée allemande qui a tenu tête à Hitler de 1933 à 1945. -
Dans cet ouvrage original, Joël Broustail revisite les notions, si sensibles de nos jours, d'abus et de traumatisme intime et leur extension récente avec une approche historique et pluridisciplinaire.
A partir d'un récit minutieux, étayé sur de nombreuses sources et sur un appareil statistique abondant, il propose des analyses approfondies sur la construction et la psychiatrisation du Bien et du Mal dans les sociétés modernes, au coeur du progressisme améliorateur de la société : un idéalisme d'inspiration psychologique aurait pris le relais des idéalismes progressistes d'inspiration sociale, idéologique ou religieuse des XIXème et XXème siècle, légitimant notamment le retour en force de l'État dans la sphère de la vie privée.
Joël Broustail est professeur à Sorbonne Université et chercheur à l'institut Sorbonne, Identités, Relations Internationales et Civilisations de l'Europe (SIRICE Sorbonne-CNRS). Il est l'auteur de nombreuses publications, de l'histoire des minorités religieuses à l'histoire des techniques et des pratiques de consommation. Il a exercé diverses responsabilités, notamment en Asie et au Moyen- Orient, et enseigné dans plusieurs universités étrangères. Ancien élève de l'École normale supérieure, de HEC et de la Sorbonne, historien et économiste de formation, il est à la fois agrégé d'histoire et agrégé et docteur en sciences de gestion. -
1967, pour toute une génération en Europe, c'est l'année des Colonels. Un coup d'État fomenté par une junte d'officiers supérieurs renverse le gouvernement et installe une dictature. Comme beaucoup d'autres jeunes Grecs, Maro Douka, alors étudiante et militante est arrêtée à Athènes et emprisonnée rue Bouboulina, au siège de la Sûreté générale. Elle a vingt ans.
Elle écrira le récit de cette arrestation cinq ans plus tard, il ne sera publié qu'en 1974, après la chute des Colonels. Curieusement, il n'avait jamais été traduit en français. C'est chose faite avec le texte de Laurence Maire-Maison.
Maro Douka a reçu en mai 2020 le Prix National grec de Littérature pour l'ensemble de son oeuvre. -
La Deuxième guerre mondiale, avec son terrible cortège de bourreaux, de victimes et de héros, a pris fin depuis près de quatre-vingts ans, presque trois générations. Dans un monde où - du moins le croyait-on jusqu'il y a peu - les conflits de cette ampleur ont disparu, que reste-t-il de cette tragédie ? Peut-on la dire encore ? Comment pénétrer le secret des ombres ? Grégory Bellanger a choisi d'avancer à hauteur d'homme, en l'occurrence son grand-père, qui, comme tant d'autres à l'époque, a renoncé à raconter l'indicible après que les canons se sont tus.
Nous sommes en 1984, au moment même de la naissance de l'auteur, et les hasards du théâtre font, et c'est heureux, que son père découvrira en même temps son fils et son père.
Grégory Bellanger est comédien et metteur en scène. Il a créé la compagnie Les poulbots en 2015. Il est également directeur de deux écoles de théâtre, le cours Clément et la Manufacture de l'acteur. Le secret des ombres est sa première pièce. -
« Tout ce que nous allons vous raconter est faux.
Néanmoins, il nous est arrivé un événement extrêmement similaire que nous ne pourrons pas vous révéler, parce que ce serait trop anecdotique pour certains, ou trop violent pour d'autres.
Le récit que nous allons vous faire est la métaphore de ce qui nous est arrivé réellement.
Faites semblant de nous croire jusqu'à ce que ce soit le cas.
(...) À partir de maintenant notre récit commence : tout ce que nous allons vous raconter est vrai. » Le 1er février 2017, un enfant venu avec sa mère assister à la création théâtrale Le lac, disparaît avant la fin de la représentation. Cinq ans plus tard, on ne sait toujours pas ce qui s'est passé. On ne le saura sans doute jamais. La mère n'a pas retrouvé son fils. La compagnie qui jouait ce soir-là n'existe plus. Avec La Disparition, trois acteurs reviennent sur ce traumatisme et tentent d'interpréter l'inexplicable.
Clément Aubert, Romain Cottard et Paul Jeanson sont auteurs, metteurs en scène et comédiens. Ils sont amis depuis vingt ans et créent des spectacles ensemble. Aujourd'hui, ils sont Le Groupe Fantôme -