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Snoeck
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Comment m'habillerai-je ? Se vêtir sous la Révolution française (1789-1804)
Collectif
- Éditions Snoeck
- 15 Juillet 2024
- 9789461619136
Dans la société française de la fin du XVIIIe siècle, marquée par la culture des apparences, dans quelle mesure la rupture que constitue la Révolution française se reflète-t-elle dans la manière de se vêtir ? L'exposition se propose de répondre à cette question en présentant textes, objets et iconographie. Une large place est faite à l'estampe, médium de diffusion par excellence des modes, des symboles politiques et des idées.
1 - le vêtement, marqueur social ? Dans l'iconographie de la période, le mélange de ces costumes constitue une métaphore de l'union tant souhaitée. Parallèlement, la Révolution ne marque par l'arrêt de l'intérêt porté à la mode. La période est marquée par une sorte de continuité dans l'évolution des silhouettes, qui se modifient dès les années 1780 avec un allègement de la silhouette féminine, l'emploi de tissus plus fins. La silhouette des années 1780 se trouve alors associée aux nouvelles idées et pourvue d'éléments signifiants sur le plan politique.
2 - le vêtement comme prise de position politique Sur le plan vestimentaire, la Révolution française s'inscrit à la fois en rupture et dans la permanence des évolutions de la décennie précédente. Le vêtement se trouve en charge de porter un message politique à travers, entre autres, le bonnet, la cocarde, le pantalon et le choix des couleurs.
3- « Quelle folie que la nouveauté ! » 1794 est un tournant marqué par une transformation radicale de la silhouette. Le nouveau contexte politique et social est plus favorable à l'industrie du luxe qui se trouve dynamisée et qui s'accompagne du retour de la presse périodique. Les modistes et l'industrie textile, comme la manufacture d'Oberkampf, connaissent une nouvelle vigueur. Le vêtement reflète l'intérêt pour l'antiquité et pour l'exotisme. Les incroyables et les merveilleuses poussent les transformations de la silhouette jusqu'à l'outrance, nourrissant l'abondante production de caricatures. -
Mado Jolain (1921-2019) : Céramiste côté maison - côté jardin
Amandine Deltour, Collectif
- Éditions Snoeck
- 15 Juillet 2024
- 9789461619174
Dans le paysage de la céramique des années 1950, l'oeuvre de Mado Jolain (1921-2019) séduit par sa modernité et les jeux formels qu'elle a multipliés. La céramiste manifeste très tôt une préférence pour les volumes simples, architecturés et travaillés de telle sorte que l'articulation subtile de l'ombre et de la lumière puisse s'épanouir. Au début des années 1940, Mado Jolain s'initie à la céramique à l'Ecole des arts décoratifs de Paris et fréquente parallèlement les ateliers de dessin et de sculpture de la Grande Chaumière. Sa production reflète alors le goût de l'époque pour l'imagerie populaire, épis de faîtage et coqs stylisés côtoient des scènes religieuses, ensembles régulièrement exposés au Salon de l'imagerie et au Salon des artistes décorateurs. Le succès est certain. Colette Gueden la grande prêtresse de Primavera, fait appel à son talent, bientôt relayé par les galeries parisiennes et les décorateurs comme Samardiras et Merceron. En 1955, la prestigieuse galerie La Demeure, qui participe à la renaissance de la tapisserie contemporaine, l'expose. La vraie nature de son travail se révèle. L'élaboration de la construction de l'objet l'intéresse davantage que le décor qui va désormais tendre vers l'abstraction. Ses formes toujours utilitaires sont reste inédites. A la fin des années 1950, Mado Jolain s'installe avec sa famille sur les bords de la Marne, à Champigny et entame une nouvelle phase créative qui enrichit le monde végétal. Ce sont d'abord des jardinières et des cache-pots enrobés d'un émail monochrome jaune ou vert anisé, puis des engrenages et des fleurs. Les formes s'épurent, gagnent en force, les stries et perforations deviennent les seuls décors s'articulant autour des pleins et des vides pour l'accroche de la lumière.
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Le chic ! arts décoratifs et mobilier français de 1930 à 1960
Herve Lemoine, Emmanuelle Federspiel, Géraldine Rémy
- Éditions Snoeck
- 20 Octobre 2022
- 9789461617521
Ambassadeur du Chic à la française, le décorateur des années 1930 aux années 1960 conçoit la décoration comme un tout cohérent, harmonieux. En véritable ensemblier, il orchestre les métiers d'art au service d'un projet global. Son savoir-faire se développe dans des lieux chargés d'histoire our récemment construits dans lesquels il va tout à la fois inscrire, affirmer son style et sa modernité. Le Mobilier national lui consarcre en 2022 une importante rétrospective en puisant dans sa collection exceptionnelle, première au monde pour ces décennies. Cette exposition rassemble des pièces uniques, d'une qualité et d'une diversité remarquables. Les auteurs dressent ici le portrait d'une période artistique riche, à la fois héritière d'une tradition de luxe, mais aussi précurseur du design contemporain. Ils nous font découvrir les défis, les innovations et les modes de cette époque, les grands moments et Expositions universelles, quelques figures emblématiques tels Jules Leleu, André Arbus, Suzanne Guiguichon ou encore Colette Gueden. Sous l'égide de commanditaires comme Jean Zay, Michelle et Vincent Auriol, ils nous permettent d'accéder à une série de lieux incontournables des ambassades aux palais présidentiels.
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Victor Vaissier ; l'aventure des savons du Congo
Collectif
- Éditions Snoeck
- 26 Mars 2015
- 9789461612205
Victor Vaissier, fabricant de savon et se disant prince du Congo, rêvait de se faire construire une demeure digne de ses rêves extravagants. Il ne supportait plus de vivre entouré des murs noircis de l'usine de la rue de Mouvaux.
Il décida de faire appel à l'architecte Charles Dupire-Rozan et lui donna quelques directives : un château d'une allure majestueuse et originale, prenant la forme et le style d'un édifice oriental, surmonté d'un grand dôme garni de vitraux. Le château fut réalisé en 1892 sur un parc d'une superficie de cinq hectares, s' étendant de la rue de Mouvaux à l'avenue Grau et de la rue du Congo jusqu' au canal.
En 1923, à la mort de Vaissier, sa famille propose de vendre le château à la ville de Tourcoing, qui refuse. En 1925, Mr Deconninck, entrepreneur de spectacles, le rachète. Il envisage plusieurs projets, mais aucun ne sera réalisé.
En 1929, le château est démoli. La propriété, divisée entre les associés, est lotie et les différentes parcelles vendues en terrain à bâtir.
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Juliette Derel : céramiques
François Lippmann, Marie-pascale Suhard
- Éditions Snoeck
- 13 Avril 2023
- 9789461618450
Céramiste Française née en Normandie au sortir de la première guerre mondiale, Juliette Derel étudie aux Beaux-Arts de Tours. Au début des années 50, elle s'installe à Vallauris et y épouse Jean Rivier. Ils travaillent ensemble jusqu'à leur séparation en 1961. Vallauris est alors un haut lieu de l'art et de la céramique, elle y fréquente Picasso ou encore son neveu Javier Vilato. Dans cette effervescence créative, son oeuvre est prolifique : souvent créatrice de pièces utilitaires (miroirs, vaisselle, vases), elle s'oriente de plus en plus vers des oeuvres sculpturales, comme ces bougeoirs ou portemanteaux sur monture métallique. Installée à Gréolières, elle continue son art et son travail remarquable des émaux, et ouvre sa porte à quelques heureux élus. Dans sa cuisine, faite de pièces de céramiques fabriquées et cuites par ses soins, elle aimait à débattre d'art, mais aussi des considérations de notre époque. Elle décède en 2007 dans un accident de voiture, en sortant de son village.
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Haute Dentelle offre un éclairage inédit sur les usages contemporains de dentelle tissée sur métiers Leavers par les créateurs de mode.
Inspirées et affranchies de la dentelle à la main, les dentelles mécaniques marient tradition et innovation depuis 200 ans. Synonyme de délicatesse, l'apparente fragilité de la dentelle est un leurre : sa texture tissée la rend indémaillable. Textile de haute technicité, objet de toutes les recherches design pour les dentelliers, la dentelle n'a jamais été aussi multiple. Aux teintes, textures, manipulations et broderies infinies, elle se veut transparente ou opaque, à motif floral ou abstrait, légère ou tridimensionnelle... quitte à devenir magnifiquement mé connaissable. À travers plus d'une soixantaine de robes issues des tout derniers défilés haute couture ou prêt-à-porter créateur, l'exposition dévoile la dentelle comme matière à réflexion des maisons de mode. Chaque vêtement marque le point de fusion entre le meilleur de la main et le meilleur de la machine, rendant hommage à cette matière d'exception, familière et pourtant mé connue.
Des pièces exceptionnelles ont été sélectionnées parmi treize maisons de mode : Alberta Ferretti, Balenciaga, Chanel, Christian Dior, Jean Paul Gaultier, Maison Margiela, Iris van Herpen, Schiaparelli, Valentino, Viktor&Rolf, Vuitton, Yiqing Yin, Zuhair Murad.
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Lecoanet Hemant : les orientalistes de la haute couture
Cité de la dentelle
- Éditions Snoeck
- 30 Juin 2022
- 9789461615923
Première rétrospective consacrée à la maison Lecoanet Hemant, l'exposition Les Orientalistes de la Haute Couture s'annonce comme un voyage au coeur d'une mode chatoyante et raffinée cultivant l'art du métissage, un savant mélange des cultures française et indienne.
La maison Lecoanet Hemant naît en 1979 de l'association de Didier Lecoanet, né en 1955, qui a fait ses premières armes chez Lanvin, et de Hemant Sagar, né à New Dehli en 1957. Leur fructueuse collaboration les amène à défiler de 1984 à 2000 dans le cercle fermé de la haute couture parisienne. Depuis, la maison s'est orientée vers le prêt-à-porter cosmopolite conçu en Inde.
Le style Lecoanet Hemant, c'est une allure poétique qui traverse le temps et les continents. Une vision de l'Orient qui s'exprime à travers les modulations du drapé et une certaine idée du coupécousu à la française. Véritables marques de fabrique de la maison, le sari indien décliné à l'envi et les références à la nature sous forme d'imprimés, de tissés et de broderies aux matières originales, comme la ramie ou encore la fibre d'ananas.
Spectacle éblouissant en tous points, les quelques quatre-vingt silhouettes évoquent l'héritage culturel d'une route de la soie imaginaire. L'exposition se déploie dans une élégante galerie scandée de grandes vitrines où de somptueuses tenues sont mises en scène aux côtés de mobilier et objets décoratifs tout droit sortis d'un film d'Agatha Christie. Les robes du soir brodées côtoient les châles à franges dorées non loin d'opulents manteaux damassés et autres tailleurs aux savants drapés... Une mode réjouissante digne des contes des "Mille et Une Nuits".
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Par le feu, la couleur : céramiques contemporaines
Musée des Beaux-Arts de Lyon
- Éditions Snoeck
- 19 Août 2021
- 9789461616661
Pour la première fois, le musée des Beaux-Arts de Lyon consacre une exposition-dossier à la céramique contemporaine. Des oeuvres sculpturales des ateliers de La Borne des années 60 aux pièces organiques plus récentes, l'exposition proposera un panorama évocateur de la création dans ce domaine, de la seconde moitié du XXe siècle à nos jours. Des oeuvres aux proportions généreuses de Jean et Jacqueline Lerat côtoieront des céramiques de Joulia, Pontoreau, Virot, Dejonghe ou Champy. Autant d'artistes pionniers qui ont su maîtriser les contraintes liées au feu pour inventer des formes et des effets de surface inattendus et inscrire ainsi dans l'espace des volumes inédits. La surprise naîtra de la confrontation avec les créations récentes, débordantes de créativité et de couleurs. Le musée révèlera à cette occasion des céramiques récemment entrées dans les collections, suite à plusieurs donations
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Si le parfum continue de nous fasciner malgré une certaine banalisation, due à la surabondance des lancements (plus de 2000 par an), c'est parce qu'il a joué pendant très longtemps un rôle capital dans la vie des humains. De l'Antiquité jusqu'au milieu du XIXe siècle il a été le principal médicament.
Aujourd'hui, après une longue éclipse, il entre à nouveau dans les hôpitaux.
Les parfums qui soignent existaient dès l'Antiquité. Selon les médecins grecs, la maladie naît de la corruption, de la putréfaction :
Celle de l'air, de la terre, des eaux stagnantes ou des matières en décomposition qui répandent des odeurs fétides. Quand elles pénètrent en nous, elles engendrent des maladies.
A contrario, les bonnes senteurs sont créditées de puissantes vertus prophylactiques et curatives.
Lié à l'igné, à l'imputrescible, le parfum l'est aussi au divin. Dans l'Égypte pharaonique il est la « sueur des dieux». Une conception qui trouve un écho dans le christianisme. La Légende dorée compare le corps du Christ transpercé par la lance d'un soldat romain à un vase rempli de baume odorant répandu pour guérir les âmes des pécheurs empuanties par le péché.
Les fonctions médicinales du parfum seront reconduites au Moyen Âge par les moines qui traduisent les ouvrages des médecins grecs et arabes et qui vont jouer aussi un grand rôle dans le développement d'une véritable aromathérapie.
Depuis l'Antiquité jusqu'à la séparation de la parfumerie et de la pharmacie qui intervient en France en 1810, le rôle prophylactique et thérapeutique du parfum sera constant. D'Hippocrate qui, au Ve siècle avant J.-C., demandait aux Athéniens de brûler des parfums sur des feux de bois aromatiques pour chasser l'épidémie qui s'abattait sur leur ville, au Docteur Raspail qui, en 1843, préconisait encore le camphre dans le traitement de nombreux maux, en passant par l'abbesse Hildegarde de Bingen, célèbre phytothérapeute du XIIe siècle, les exemples abondent. Eaux de senteurs, vinaigres et poudres aromatiques, cassolettes, baumes, sachets odoriférants, pommes d'ambre, gants, bonnets et éventails parfumés constituent tout un arsenal odoriférant dont la puissance est résumée dans cette phrase d'un médecin de Louis XIV : « Toute la vertu du médicament ne réside que dans son odeur ».
Aujourd'hui, en phase avec la demande croissante de produits naturels et de protection de l'environnement, on assiste à un retour des soins par les plantes aromatiques. Des parfumeurs et des aromathérapeutes élaborent des parfums bio de bien-être. -
Photographe Philippe Debeerst, un homme de métier lui-même, rassemble des métiers artisanales et unique dans un beau livre.
Des images du travail dans les ateliers sont completées avec des belles réalisations des artisans, constructeurs d'instruments de musique, restaurateurs de vitrails, l'art forge, constructeurs d'ornaments en bois, ....
Un ouvrage unique sur la beauté du métier artisanal, souvent devenu très rare.
Textes par Dirk Demoor.
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Le chic français ; images de femmes 1900-1950
Collectif
- Éditions Snoeck
- 16 Novembre 2017
- 9789461614261
Les débuts de la photographie de mode sont timides et peu audacieux. Si de nombreux magazines existent pour diffuser la mode au début du XXe siècle, le dessin y occupe une place centrale. Si dans les médias, la place de la photographie de mode connait un essor similaire à celui de la photographie en général, jusque dans les années 1920, les contraintes liées aux techniques d'impression ne favorisent pas son utilisation. Les poses restent statiques, les photographes travaillent en studio et les mises en pages sont rigides. Cette manière de figurer la mode est à mettre en correspondance avec le statut de la femme dans la société.
Dans les années 1920-30, une « Nouvelle vision » s'impose. Des photographes (Jean Moral, Maurice Tabard, André Steiner, entre autres) soutiennent une photographie résolument moderne et différente. Les photographes multiplient les expérimentations formelles (angles de prises de vue spectaculaires, cadrages audacieux, sujets modernes) et proposent une nouvelle image de la femme, enfin libérée de toute contrainte. La photographie va donc accompagner l'émancipation de la femme durant cette période.
Véritables touches à tout, ces photographes sont recrutés par le monde de la mode. Ils mettent leur savoir-faire au service des magazines et contribuent à diffuser l'image de plus en plus moderne des femmes. Ils participent à la reconnaissance de Paris comme capitale de la mode.
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Benjamin Katz, né en 1939 de parents juifs allemands à Anvers, doit sa célébrité à ses portraits pénétrants d'artistes, tels Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Josef Beuys, James Lee Byars, Sigmar Polke ou Gerhard Richter. Pas une exposition de ces grands de la peinture allemande - auxquels Benjamin Katz est parfois lié depuis des années - qui ne se passe de ses portraits subtilement raffinés. Mais ses archives d'une carrière photographique de plus de 60 ans aux plus d'un demi-million de négatifs recèlent encore bien des surprises : notamment, outre des séries de photos conceptuelles, des observations du quotidien - paysages, traces du déclin industriel, détails architecturaux, trouvailles de poésie ordinaire ou encore moments d'absurde. Les clichés regorgent d'histoires non-dites, font appel à des associations hétéroclites, laissent en permanence transparaître l'esprit complexe de l'artiste. On ne peut que suivre avec admiration les résultats de cette création.
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The cinquantenaire tapestries : the collection of the royal museum of art and history
Guy Delmarcel
- Éditions Snoeck
- 18 Mai 2023
- 9789461617729
Ce livre est le catalogue de la collection des tapisseries occidentales des Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles. La collection compte 163 tapisseries, datants de la fin du XIVe siècle. La plus part sont tissus en Hollande mais aussi en France, Allemagne, Italie et l'Angleterre. Cette collection est une des plus prestigieuses en Europe. La Tapisserie Flamande est unanimement reconnue comme un sommet de l'art universel et ses plus belles productions furent disséminées dans le monde entier. Ecrit par des experts de renommées internationales, Guy Delmarcel, (°1941, professeur à l'université de Louvain) et Ingrid De Meûter (°1955, responsable collection des tapisseries au MRAH de Bruxelles), ce livre est l'ouvrage de référence qui manquait aux spécialistes - conservateurs de musées, de galeries d'art et collectionneurs - tout en offrant au grand public une vision spectaculaire par le nombre (350 illustrations) et la qualité des reproductions d'ensembles ou de détails.
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Reflets d'un trésor dispersé ; le trésor du chapitre de Sainte-Aldegonde de Maubeuge 1482-1693
Nicole Cartier
- Éditions Snoeck
- 20 Juillet 2015
- 9789461612304
Nicole Cartier, docteur en histoire et civilisations, spécialiste de l'histoire de l'orfèvrerie (elle est notamment l'auteur de trois ouvrage sur les Orfèvres d'Arras, Lille et Douai) a réalisé le catalogue des pièces d'orfèvrerie qui composaient le trésor du chapitre de Sainte-Aldegonde de Maubeuge à partir de deux inventaires magnifiquement illustrés. Le premier de ces inventaires, « Inventaire de la trésorerie de l'église du noble et illustre chapitre de madame sainte Aldegonde de Maubeuge » a été dressé en 1482. Le second inventaire est plus tardif (xvie - xviie siècles). Pour chaque pièce figurant dans les inventaires, l'auteur propose une notice reprenant la transcription du texte du manuscrit, la description de chaque objet, son histoire (donateurs, armoiries), son origine, sa transformation, sa disparition et la mention de l'atelier de l'orfèvre.
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Ce livre, la première monographie consacrée à Lecoanet Hemant, célèbre les quarante ans de la maison de couture fondée par le français Didier Lecoanet et l'indo-germanique Hemant Sagar. Entre explosion de couleurs et espièglerie, Lecoanet Hemant va contribuer au renouveau de la haute couture dans les années 1980, discipline en déclin depuis les années 1960 face à la modernité écrasante du prêt-à-porter. Leur créativité oscille entre deux cultures, entre l'Orient et l'Occident. Leur art du drapé imposant une vision du sari couture comme leur recherche de matières singulières singularisent leur démarche. Entre 1984 et 2000, Lecoanet Hemant réalise trente-trois collections haute couture qui sont autant d'odes à l'ailleurs. En 1994, le Dé d'Or distingue leur « recherche créative ». En 2000, Didier Lecoanet et Hemant Sagar quittent Paris pour s'installer à New Delhi, abandonnant le sur-mesure de la haute couture pour la production sérielle du prêt-à-porter. Aujourd'hui, riche de cet héritage hybride, la marque Genes Lecoanet Hemant affirme un style élégant. Leur histoire se raconte en deux temps : après avoir incarné les « Orientalistes » à Paris pendant deux décennies, ces deux créateurs deviennent les « Parisiens » de l'Inde les deux décennies suivantes. Ainsi ce livre retrace l'itinéraire singulier de ce binôme. Depuis leur entrée en haute couture, Lecoanet Hemant sait faire « effraction » comme le titre le journal Le Monde en 1984. En effet, sans une once de violence et avec une tonne d'audace, ils vont là où on ne les attend pas. Paris ne les attendait pas, l'Inde non plus. À travers un ensemble de photographies, de croquis, de témoignages et de citations, ce beau livre propose une chronologie d'un double parcours prenant place à Paris puis à Delhi. Les créations couture de Lecoanet Hemant sont présentes dans de grands musées de mode. Ainsi c'est tout naturellement que les préfaces sont signées par deux personnalités du milieu culturel : Alexandre Samson, responsable de la haute couture et de la création contemporaine au Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris et Maryline Bellieud-Vigouroux, initiatrice du musée de la Mode à Marseille. L'auteure, Sylvie Marot, compose en treize chapitre le texte Tête-à-tête. Elle revient sur la création de cette Maison qui se lance à contre-courant en haute couture, aussi frondeuse que naïve, (Atelier, Symbiose, Mannequins, Couture...) et analyse le style inédit qui ce duo qui se défend de tout maître (Vortex, Calyx, Chromatique, Arabesque...). L'auteure propose aussi un florilège d'articles de presse qui rend compte de l'esprit critique d'une époque. Parmi les plumes les plus incisives et incontournables, citons celle de Janie Samet, oscar de la meilleure journaliste de mode des quotidiens français et internationaux, ou celle de Pierre-Yves Guillen, fondateur du Dé d'or. Le livre fait la part belle aux photographies-signatures. De Dominique Issermann à Patrick Demarchelier en passant par David Seidner, Patrick Trautwein, Arthur Elgort, Jeff Dunas, Jean-Daniel Lorieux..., ces images, essentiellement parues dans la presse mode de l'époque, du Vogue Paris à Harper's Bazaar en passant par L'Officiel ou Joyce, nourrissent cette part de rêve. Une série de photographies prises récemment en Inde démontre la modernité des silhouettes haute couture des années 1980 et 1990. Enfin, la ligne Genes Lecoanet Hemant, un prêt-à-porter précis et précieux, est photographié par les talentueux François Matthys ou encore Charudutt Chitrak. Les croquis originaux prouvent combien le geste est précis quant aux intentions stylistiques défiant la pesanteur et l'austérité au profit du faste, des cols corolles et des drapés. En fin, le livre recense l'intégralité des collections haute couture dont les thèmes évoquent leur goût pour le voyage : Mousson, Un hiver Moghol, Ch'an, La Route de la soie, Retour d'Égypte, Sur les traces de Gengis Khan...
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Ellen Harvey : The Disappointed Tourist
Tina Teufel, Chrstian Viveros-Fauné
- Snoeck
- 11 Janvier 2022
- 9783864423437
L'artiste britannique installée à New York Ellen Harvey utilise dans son travail le langage pictural traditionnel pour sa stratégie d'appropriation qui oppose méthodiquement cartographie, pastiche et critique de l'institution. Elle s'est aussi inspirée, pour sa première présentation solo en Autriche et notre publication, des Cosmoramas d'Hubert Sattler au musée du Panorama de Salzbourg qui lui suggèrent sa problématique formulée en ligne : « existe-t-il un lieu que vous aimeriez (re)visiter, mais qui n'existe plus ? » Les lieux proposés par les utilisateurs ont entre-temps donné naissance à un cycle de deux cent peintures, parmi lesquelles des vues de cartes postales des statues de Bouddha de Bamiyan, dont la destruction par les talibans a été l'un des motifs de l'intervention américaine en Afghanistan en 2001, ou le parc de loisirs de Coney Island en 1943, qui a brûlé l'année suivante sous la forme qui a inspiré le tableau.
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Le musée du Temps présentera à partir de fin novembre 2013 une exposition consacrée à l'enseignement horloger à Besançon, à travers le rôle central et symbolique de « l'Horlo », l'Ecole d'horlogerie de Besançon.
Il s'agit à la fois de faire le point sur l'histoire de l'institution et de l'enseignement horloger qui s'y déroulait, mais aussi de replacer dans le contexte industriel horloger florissant à Besançon le rôle d'une telle école.
Symboliquement, l'Horlo a formé des générations de Bisontins et représente une institution marquante de l'histoire de la Ville.
Le bâtiment lui-même qui abrite l'Ecole d'horlogerie date de 1933, il s'agit d'une réalisation de l'architecte Paul Guadet et représente à Besançon une des premières constructions en béton armé.
A cette occasion, la ville de Besançon pour le Musée du Temps réalise un catalogue d'exposition.
Accompagnant plusieurs essais autour de l'enseignement horloger, et de l'histoire de l'Ecole, le catalogue présente sous forme de notices les nombreuses collections d'objets reçus en dépôt ou en dons par le musée du Temps de la part de l'Ecole d'horlogerie, actuel Lycée Jules Haag.
De nombreuses photos d'architecture permettront également de présenter l'histoire et l'état actuel du bâtiment.
Outre les préfaces institutionnelles quatre contributions sont prévues :
- M. Laurent Poupard, chercheur à l'inventaire du patrimoine de la région Franche- Comté, autour de l'histoire de l'institution et autour de l'architecture du bâtiment de Paul Guadet.
- Mme Emmanuelle Cournarie, docteur en sociologie, sur l'enseignement horloger à l'Ecole des origines à la fin du XXe siècle - Mme Virginie Cadot, chercheuse en histoire, sur les liens qui unissent enseignement horloger et enseignement d'arts appliqués au sein de la « Fabrique de Besançon » - M. Thomas Charenton, Conservateur du musée du Temps, sur la valorisation des collections provenant de l'Horlo, détenues par le musée.
Pour compléter l'ouvrage, un DVD sera rangé dans la couverture du livre. Il contiendra un documentaire d'environ 30 à 35 minutes, constitué de témoignages d'anciens élèves, et d'anciens professeurs de l'Ecole d'Horlogerie.
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Tobias Spichtig : Pretty Fine
Kristian Vistrup Madsen, Nicole Hackert
- Snoeck
- 11 Mars 2021
- 9783864423338
» PlutÅt joli «
Dans le travail de Spichtig, un va-et-vient semblable entre attraction et répulsion produit une certaine forme d'iconicité qui n'exige aucun effort. On reconnaît quelque chose dans ses tableaux, et on cherche à s'en approcher, on se félicite de l'écho que ce quelque chose produit en soi, on plonge dans son rythme beat cool grunge. Mais la connaissance et la familiarité qui jouent ici un rôle, ne doivent rien à une quelconque ressemblance - avec soi ou sa vie -, mais à une différence ou à une étrangeté. Car ce n'est pas le contenu que l'on reconnaît, c'est le tracé, le contour, et s'il fallait évoquer la moindre expérience, c'est celle de la non-présence... C'est bien Spichtig qui m'a révélé le truc de Marlene Dietrich pour conserver l'attention du public : qui est-ce que tout le monde connaît ? - celui qui n'est pas là ! « C'est pour lui que tu dois chanter », disait-elle. Dietrich et Spichting pratiquaient la séduction sans tromperie. Kristian Vistrup Madsen -
La pratique artistique de Hoël Duret associe des histoires imaginaires à des faits réels et développe, en s´appuyant sur la science-fiction, le cinéma post-apocalyptique ou les utopies de l´époque moderne, un langage pictural à l´aide duquel il traite des rapports entre nature et technologie sur fond de numérisation progressive. Son installation dans l´entrée de la Villa Merkel montre l´expression d´une jungle enserrée dans un réseau de câbles. Il donne l´impression d´enchevêtrer l´organisme technologico-végétal envahissant dans un échange d´informations - comme si l´homme ne pouvait s´empêcher de tout contrôler en permanence, jusqu´à la croissance des plantes. Hoël Duret pilote son écosystème artificiel à l´aide d´un algorithme basé sur des données climatiques publiées en ligne. Le tout confère à l´installation un accompagnement sonore lugubre, au caractère apocalyptique latent, tout en lui imprimant une profonde nostalgie de l´Arcadie.
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« Du nez à la queue » - le titre est une expression culinaire qui désigne la préparation la plus complète possible d´un animal, du filet aux abats et jusqu´à la queue. L´artiste a fait ce choix pour indiquer qu´il accorde la même importance à tous les matériaux qui composent ses sculptures et qu´il réutilise dans des combinaisons toujours nouvelles les restes de sa production. Martin Wöhrl construit ses sculptures en associant pour les faire dialoguer des éléments d´architectures existantes, sacrées ou profanes - par exemple du linoléum et du laiton. Cela donne parfois l´effet d´images oniriques concoctées avec soin. Depuis peu cependant, en accord avec sa conviction fondamentale d´une approche minimaliste du matériau, il a commencé à témoigner d´une prédilection pour le bois, le béton et le plâtre, empilant des cubes de béton, plaçant des cadres au mur ou disposant des tubes dans l´espace.
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Ce sont des réflexions de fond existentielles auxquelles Sonja Alhäuser se livre dans son Å'uvre. On y rencontre le théâtre de la vie dans toute son abondance, qui prend la forme de sensualités assouvies, de festivités collectives, et jusqu'au sombre métabolisme. Outre ses beaux dessins grand format aux couleurs discrètes, qui se lisent aussi comme des modes d'emploi ou des recettes, l'artiste s'est surtout fait connaître du grand public avec ses « machines en chocolat » et ses sculptures de margarine exposées dans des vitrines réfrigérées. Elle a invité à ses festins ou « 6 banquets sans occasion » les mangeurs et mangeuses à détruire de manière presque orgiaque ses installations consacrées chacune à un thème précis. La construction exubérante au chatouillis sensuel des installations de table et leurs sculptures, fanions peints à la main, crustacés, énormes poissons ou grosses pièces de gibier n'est cependant pas uniquement destinée à introduire les plaisirs de la bonne chère.
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Frank Gerritz : Temporary Ground
Jorg Daur, Lea Schäfer, Franz Kaiser, Frank Gerritz
- Snoeck
- 17 Août 2021
- 9783864423512
Frank Gerritz, né en 1964 à Hambourg, est un artiste dont la pensée se déplace littéralement dans l'espace. En partant du sol, son Å'uvre gagne le mur d'où elle revient pour s'emparer de l'espace. Le sculpteur recouvre notamment des plaques d'aluminium d'une couche de paintstick (craie à l'huile) si épaisse que leurs surfaces, tout en paraissant, d'une part, closes, laissent, d'autre part, la structure de la peinture apparente. Tous les noirs ne sont ainsi pas aussi noirs, là où les surfaces d'aluminium anodisé reflètent l'espace, un miroitement apparaît dans les parties les plus sombres des surfaces, un reste de lumière qui change selon la position et l'éclairage. Les surfaces travaillées - à la mine de graphite ou au paintstick sur des panneaux MDF ou de l'aluminium - développent une matérialité marquée par des reflets émoussés, et donnent ainsi une dimension spatiale aux surfaces des supports bidimensionnels.