Ronilson Mendoca Coimbra quitte sa paisible vie de professeur de mathématiques à Santarem, au Brésil, suite à la réception d'une lettre lui annonçant la mort de son frère tué en Guyane française. Ce voyage l'entraîne dans une aventure humaine, poétique, sensuelle et meurtrière dans le monde des chercheurs d'or clandestins, les fameux garimpeiros. Entre travail et amour, découvrira-t-il l'assassin de son frère ?
Un récit où les failles intimes de l'être font apparaître en filigrane dans le vécu de chaque personnage l'empreinte, la trace laissée par la violence terriblement banale des liens affectifs et amoureux, lorsqu'il est question d'affronter sans détour le visage de son irrémédiable solitude... Manipulateur, cynique et désabusé, Franck s'est en effet longtemps joué des autres sans jamais chercher à se remettre en cause lui-même. Mais la faille est là. En se découvrant elle finit par révéler aussi peu à peu celle de tous ceux qui l'entourent. Invisible à la surface, une sorte de vortex se met à remuer profondément les âmes de Philippe, de Gina et d'Anya, faisant éclater dans leurs replis intimes chacune de ces solitudes pour en extraire une forme de vérité... Le vortex est un tourbillon creux qui se produit dans un fluide en écoulement. C'est le principe même du cyclone. Un mouvement physique violent qui se déclenche à la seconde, comme le moindre événement peut lui aussi venir perturber le cours stable de l'écoulement du Temps. Mais il peut être aussi la décision que chacun de nous doit prendre pour bouleverser le cours des choses ou au contraire rétablir l'ordre dans le désordre. Comme s'il n'y avait jamais en rien ni début ni fin mais seulement un principe d'harmonie vers lequel le fait de tendre demeure le seul but raisonnable et ultime.
Sur une base américaine installée à Brindisi, des militaires mènent leurs actions. Max, pilote de l'armée, sauve une femme de la mort en l'arrachant à ceux qu'il pense être ses tortionnaires. Il sait que ce coup d'éclat va lui coûter cher. Son caractère indiscipliné a toujours posé problème. Dès qu'il le peut, Max se rend au chevet de Leïla avec qui il se lie d'amitié alors qu'elle est hébergée chez le Docteur Luca. Mais suite à sa sanction, Max décide de tout quitter pour partir à Matoury, en Guyane. Un mois plus tard, n'ayant nulle part où aller, Leïla le rejoint. L'amour naît. Mais peu à peu, les premiers doutes s'immiscent dans l'esprit de Max...
« Quand vous êtes entré dans ma vie, le printemps pluvieux de cette année-là avait capitulé devant l'ardeur d'un bel été. Je vous ai appelé l'Homme Soleil. Quelque chose en vous ressemblait aux jours interminables aveuglés de lumière qui font oublier l'idée de nuit. Était-ce l'éclat de vos yeux ou celui de votre sourire ? Lorsque j'y songe aujourd'hui il me semble que votre rayonnement avait plus à voir avec l'esprit. Vous avez grandi sur les bords de la Méditerranée, là où des voix s'élèvent encore pour raconter mille histoires éternelles. » Dans ce nouveau recueil de nouvelles que l'on pourrait qualifier de trilogie solaire, l'auteur nous offre un voyage initiatique au pays de la lumière, celle de la Méditerranée ou d'une île perdue quelque part, au milieu d'un océan de toutes les audaces. La prose s'y fait poésie et berce le lecteur d'une ensorcelante musicalité.
Jacob et Esther adoptèrent Tristan, le fils d'un Allemand et d'une patiente anglaise décédée. Tristan grandit, la judaïté de ses parents adoptifs lui collait à la peau. Engrenages de la guerre d'Espagne et de la Seconde Guerre mondiale... Dans les boursouflures de l'histoire se tissèrent des fatalités.
« Vous voyez mes mains ? Je vais les laisser bien à plat pour ne pas être tentée de les mettre sur votre petite gueule... » Depuis qu'elle est au chômage Gwladys ne se reconnaît plus ; elle si respectueuse, si polie, devient agressive, se fâche avec son compagnon, ses amies, rate les rares entretiens d'embauche qu'elle décroche et est obligée d'avaler tous les soirs une dose de whisky pour réussir à s'endormir. Elle se réfugie dans les bras du beau Stan pour se prouver qu'elle peut encore plaire à un homme à défaut de séduire une entreprise et finit un soir au commissariat pour avoir voulu dénoncer, à sa façon, un système dont elle se sent prisonnière. Heureusement, elle a ses trois copines chômeuses qu'elle n'aurait jamais rencontrées sans cette formation d'anglais car tout les oppose : leur âge, leur milieu social et leur parcours ; pourtant elles vont s'apprivoiser, se soutenir, pleurer et rire ensemble. Elle a aussi Léo, son fils, pour qui elle refuse de baisser les bras et grâce à qui elle va se découvrir un talent. Plus qu'une compensation, cette découverte va devenir une véritable thérapie et peu à peu lui ouvrir de nouveaux horizons.
Tel père, tel fils ? A la suite du récit de son illustre père, « Les voyages de Gulliver », Jack Edward nous invite à un parcours intimiste, au coeur de l'Angleterre du début du XVIII° siècle. Nous y croisons quelques personnages, parfois célèbres, un petit garçon sans doute autiste, des familles d'accueil... Les lettres échangées évoquent émotions, vie quotidienne et problèmes de société.
Je suis à fleur de peau. Par une morsure cruelle je suis l'écorchée . Je vis une métamorphose éternelle. Comme une brûlure à jamais apaisée je n'ai de répit, que dans tes caresses je n'ai de repos, que dans tes bras. Dans nos yeux, il y avait la tendresse d'un bleu qui m'a donné l'éclat. Éphémère rencontre, un instant absolu, Enfin exister, j'y ai cru. Depuis, éternelle blessée, je refuse d'être sage. Dans le jardin abandonné, je suis la fleur fragile. mais toi, tu ne vois que l'herbe sauvage mais toi, tu ne vois qu'un terrain hostile. sensuel duel, issue fatale et cruelle, un myosotis bleu dans l'herbe sauvage de ton absence, de ton silence, J'ai la rage.
Entre les cours à l'université, les virées nocturnes trop arrosées, les réveils auprès de la conquête d'un soir dont il souhaite s'éloigner au plus vite, Gabriel semble rythmer sa vie sur un tempo d'insouciance et de dérision. Mais qu'en est-il vraiment ? Immaturité ou images à oublier ? Quels liens intimes ou secrets unissent Gabriel et son fantasque colocataire Néron? Quelle sombre histoire familiale a pu ainsi ravager les liens d'amour que l'on pourrait y espérer ? Au rythme d'un coeur qui bat, trop vite comme le temps qui passe, nous sommes entraînés dans cette vie débridée qui s'enivre d'un présent improbable, peut-être pour tenter de tourner le dos au passé et se protéger de l'avenir. Dans ce rythme effréné, Gabriel semble parfois accepter de s'accorder une pause avec Layla, Adam ou Luna mais pour combien de temps... le temps d'un coeur qui bat !
Madeleine, Clémence et Gaby avaient crié haut et fort qu'elles ne le placeraient jamais en « résidence surveillée ». Et puis arrive le jour où elles doivent faire un choix. Un choix auquel elles ne sont absolument pas préparées. Alors la culpabilité les grignote, jour après jour, face à la détresse d'un père « coupable » de vieillir... Philbert, veuf et incapable de vivre seul, accepte de vendre son appartement et sa voiture et de finir ses jours dans une maison de retraite. Il a 92 ans... Dès lors, il s'enferme dans une solitude sans concession et observe, à l'ombre de son journal, les autres pensionnaires qui errent comme des fantômes dans les couloirs de l'établissement. Il pense ainsi être arrivé à la fin de l'aventure de sa vie et attend patiemment l'heure où son ultime voyage lui permettra de retrouver la seule femme qu'il a aimée, jusqu'au jour où... Bernadette Lussot-Sérouart nous propose une plongée émouvante au sein de la résidence Saint-Hubert où chacun exprime, à sa façon, le terrible sentiment d'être abandonné mais aussi le désir de survivre au déracinement imposé par la vie...
En Afrique, un Européen débarque, seul, dans un bled perdu. Que vient-il faire dans ce pays que visiblement il ne connaît pas ? L'homme y rencontre des enfants cachés dans un marécage. Il découvre leurs moeurs, leur courage et leur extraordinaire aptitude à survivre au sein d'une nature agressive et à éviter les bandes armées qui infestent la région. L'homme va les aider et redonner ainsi un sens à sa vie.
Crime, suspense, amour, intrigue... Au fil de ces nouvelles, vous retrouverez le commissaire Blondeau et l'inspecteur Benoit On peut aussi y suivre la vie de ce dernier et l'enquête au cours de laquelle il tombe amoureux. Va-t-il se marier ? Va-t-il abandonner la police ? Que devient le commissaire Blondeau ? Nul doute que vous prendrez autant de plaisir à suivre les enquêtes du commissaire de M. Marcadé et de sa fine équipe que l'auteur a eu à les écrire.
J'ai pleuré en rentrant chez Ruth. Le décalage horaire, la fatigue, l'alcool, le trop-plein d'émotion, le nouveau changement, radical, les retrouvailles avec mon vieux copain, ma famille désormais loin de moi... Je me suis abandonné dans ses bras. J'ai versé quelques gouttes de désespoir sur son épaule, sangloté mon inquiétude, hoqueté quelques papillons noirs et inspiré à la fenêtre, pour me calmer, une longue bouffée du nouvel air qui allait désormais bercer mes jours. Brooklyn endormi et un peu plus loin, par-delà l'Hudson, Manhattan dans son agitation nocturne. Les fêtards affamés se pressent dans les dîners, le Village Vanguard se vide et ferme ses portes sur la 7e Avenue encore bercée de jazz. À Times Square, les touristes prennent leurs dernières photos, aveuglés pas les écrans géants publicitaires et dans une chambre de l'hôtel Pierre, des flashes crépitent sur un mannequin qui prend des poses lancinantes devant Central Park assoupi.
L'auteur nous offre dans ce recueil de vingt nouvelles, où le sentiment amoureux sert de fil conducteur, des portraits d'amants qui acquièrent une dimension de héros romantiques. Le style de l'écriture, qui s'inscrit dans la plus pure tradition classique et n'est pas sans rappeler quelques noms illustres, participe pour beaucoup au plaisir de la lecture. Décrits par touches quasi impressionnistes, les êtres qui peuplent ces pages nous invitent à les rejoindre dans leur intimité où l'amour devient ce rêve qui donne sens à la vie. « Il monte de la terre une odeur annonciatrice d'orage dont je me délecte. La lune est évidente comme un dessin d'enfant et sa clarté invite à la plus délicieuse des promenades nocturnes. Nous nous égarerons, si vous le voulez bien, dans le labyrinthe du jardin avant de rejoindre le chemin qui conduit à la mer. Je vous demande de rester près de moi le temps que durera ce voyage initiatique et de m'écouter. Après, et seulement après, vous déciderez entre vos chimères et ma gourmandise. »
La vie, pays que l'on ne cesse de découvrir, nous propose de surprenants paysages. Neuf guides vous emmènent dans leur sillage appréhender leurs plus intimes contrées. Jeunes, moins jeunes, hommes ou femmes, ils se racontent... « Pablito marque un temps d'arrêt. Il était chez Ernesto... celui qu'on ne cessait de critiquer. Mon Dieu, qu'allaient dire ses parents ?... Pablito eut du mal à boire sa menthe à l'eau et pourtant il s'en trouva quelque peu ragaillardi ! » Il se pourrait bien que cette rencontre comme tant d'autres dans cet ouvrage change fondamentalement le cours des choses... L'auteur a voulu, cette fois-ci, faire écho au « Temps qui reste » de Serge Reggiani. Sont mis en scène, dans ce recueil, des êtres d'aujourd'hui, fort différents les uns des autres, mais avec pour seul et même combat celui de faire chanter la vie...
Imaginez-vous incapable de vous souvenir de votre identité, incapable de reconnaître les gens qui vous entourent, et même incapable de parler. Être étranger à lui-même est devenu la réalité de Camille. Il comprend tout ce qui se passe autour de lui mais ne peut pas s'exprimer. Du moins avec des mots. Il a aussi du mal à ressentir des émotions comme il en perçoit chez celle qui l'a accueilli dans sa maison. Dans leur maison a-t-elle dit. Pourtant il ne reconnaît rien ici. Qu'importe, elle est gentille et il lui est reconnaissant de l'avoir fait sortir de l'hôpital où tous ces gens lui faisaient peur et l'agressaient. Mais tous ceux qui ont fait partie de son passé ne veulent qu'une chose : essayer de le faire ressurgir. Faire en sorte que le Camille d'avant revienne. Et s'il ne le voulait pas ? Et si ce qui comptait pour lui désormais était de vivre le moment présent puisqu'il ne se souvient pas du passé et ne conçoit pas l'avenir ? C'est ce que comprennent Jeanne et Yamina, ces deux jeunes filles auxquelles il s'attache et qui lui font faire des progrès énormes. Pourtant, un tel désir peut-il être satisfait dans une société où la survie passe par la maîtrise de codes et de valeurs que Camille ne possède plus ? Avec "Ce qu'il reste quand on a tout oublié", Michel Ponte réussit le pari magistral de nous faire entrer dans la peau de ce personnage attachant et profondément humain. Nous découvrons avec lui son passé, sa vie, ses goûts et partageons ses interrogations, parfois sans réponse. Un ouvrage empli d'émotion et de sincérité qui n'a de cesse de nous placer face à nos certitudes sur la vie pour nous montrer que la souffrance n'est pas toujours là où nous aurions pu le croire.
Cinq parcours, cinq départs. Cinq femmes qui se croisent au détour d'une expatriation. Cinq femmes à différents stades de leurs vies, pour lesquelles cette aventure nouvelle ou renouvelée est la promesse d'une chance ou une épreuve supplémentaire dans leur vie de mère, de femme, leur vie professionnelle ou amoureuse.
Puis il se mit à rire. Pas méchamment, non. Brian m'avait dit cela en plaisantant. Or, je l'avais pris au sérieux ; je trouvais son « idée » pleine de bon sens - rencontrer le chanteur sur place, pourquoi pas ? Attendre six mois me paraissait long... Alors que me rendre en Argentine, ce n'était pas la fin du monde pour moi, plutôt son renouveau. Cela dit, avant de passer à l'acte, je laissai son idée faire son chemin dans ma tête. Jusqu'à ce jour de décembre, où je fus convaincu que l'idée de Brian (qui était à présent la mienne, hé oui, j'en étais l'heureux propriétaire) pouvait m'être favorable. Néanmoins, si j'envisageais de me lancer dans l'aventure, il fallait auparavant en parler à ma compagne, Hélène.
L'interprétation du texte d'Yvan laissait les émotions de Mylène à vif. Et la nuit ne faisait que commencer. Car la représentation théâtrale offrait surtout l'occasion à de vieux amis de se retrouver. Mylène, François et Raphaël, attablés à la table d'un bistrot, trente ans de rides en plus, trente ans de vie à se raconter. Les discours se sont calmés, les enfants sont nés... Et même si les souvenirs sont un peu défigurés, certaines choses n'ont pas changé. Une nuit de jeunesse retrouvée.
En Afrique, pendant sa jeunesse, le narrateur vit un évènement troublant qui va le tourmenter pendant de nombreuses années au cours desquelles les souvenirs, comme des fantômes, affleurent à la conscience et enjoignent de les exprimer à travers la catharsis libératrice de l'écriture. Le temps de l'oisiveté permanente que confère le statut de retraité va être l'occasion pour l'auteur de se soumettre à cette injonction et de s'affranchir du joug du vécu pour découvrir l'univers de la fiction et de l'imaginaire.
Les Gais Frelons ? C'est le nom donné par les villageois aux quatre internés recueillis par leur infirmière, Angèle Lourare, après la destruction partielle de l'Asile du Rucher par l'aviation américaine. Ce sont aussi les aventures incroyables de Justin Fauq, éminent professeur de médecine, qui choisit ce moment délicat pour s'inviter quelques jours à la campagne auprès de sa cousine Angèle. Pour sa première nuit, il y a un pilote de la R.A.F. qui ne trouvera rien de mieux que de se laisser choir sur son lit. La maisonnée devra, par la suite, déployer plein d'astuces afin de soustraire l'aviateur aux recherches des Allemands. De là, surgiront une série de quiproquos impliquant la police locale, la Résistance, les troupes d'occupation ainsi que des participants au "Jour le plus long" qui pensaient avoir tout vu...
« Eva restait là, sans rien dire, les yeux grands ouverts, face aux étoiles. Ce qu'elle pensait, nul ne le savait. Il émanait d'elle un calme olympien, une sérénité impressionnante, déstabilisante... » Le regard joue un rôle essentiel dans ces deux nouvelles. Sera-t-il suffisant pour percer les mystères de la vie ? Si l'histoire d'Eva et celle d'Ignace demeurent un fait unique, elles résonnent cependant de profondes questions existentielles à dimension universelle. Comment aimer vraiment, quel est le rôle des générations antérieures, la vie a-t-elle un sens ? À vous de voir, à vous de lire...
« Le conditionnel passé est un mode à bannir. Futile et détestable, il emprisonne dans les regrets et prive de la perspective. Pour une fois, je réclame le Présent, temps du tremplin. La résignation appartient au passé et l'espoir à l'avenir. Ce ne sont plus mes choix ! J'opte brusquement pour la Vie. Ce sera mon dernier essai pour vivre libéré de la souffrance. Une décision radicale s'impose. Une voix me dit : "ne rentre pas chez toi." J'abandonne les embouteillages et emprunte une autre autoroute sans savoir où elle me mènera... »
La ville de Pacífico, quelque part en Amérique du sud. On s'y exile, on y échoue, on s'y oublie. Une ville qui vous tend les bras. Une ville de pauvres aux yeux de cadavres. On y devine la saleté, la petitesse et la médiocrité. Les rues sont ternes, les salaires sont ternes, les ambitions aussi. Un peu plus loin, la mer et un horizon de rêves perdus. Là, Raymond, Jean-Jacques, Julio, Samyr, Manuel, Michel : une bande de copains, une bande de paumés. De petites combines en vols organisés, ils s'arrangent pour combler les fins de mois. Un jour, un ancien mercenaire les rencarde sur une affaire de contrebande de diamants. Dans l'ombre d'un régime fascisant d'Amérique latine, un ballet d'âmes perdues, bouffées par leur passé, où l'amitié, l'amour et la mort se conjuguent sur une mélodie douce-amère déchirante. Des tranches de vies touchantes de justesse, une galerie de pieds nickelés attachants : Victor Khagan fait naître une véritable émotion au coeur d'un no man's land sorti de l'oubli.