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ROBERT LAFFONT
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Dans l'un de ses plus fameux textes, Norman Mailer entrelace avec brio le journalisme, la fiction et sa vie personnelle, pour célébrer la mission Apollo 11.
C'est pour le magazine Life que Norman Mailer a couvert en 1969 le vol d'Apollo 11 vers la Lune, reportage dont ce livre est le prolongement. Pour les besoins de la cause, Mailer est allé à Houston et Cap Kennedy, il a fréquenté les astronautes, assisté aux préparatifs et au lancement de la fusée. Diplômé de Harvard en ingénierie aéronautique, il était particulièrement bien placé pour décrire et observer l'exploit technologique. Mais, apôtre de la contre-culture, il en a tiré un récit qui va bien au-delà, non sans nostalgie ni une certaine forme de scepticisme, même s'il prend acte des effets du progrès scientifique.
C'est ainsi qu'on trouvera, dans le style fougueux caractéristique de Mailer, des réflexions sur les apports de la science moderne à l'humanité et le récit des événements, des considérations sur les autres faits marquants de l'année 1969 (Woodstock, l'accident de Teddy Kennedy à Chappaquiddick, ou le meurtre de Sharon Tate) et la description forcément subjective de ses déboires personnels, tel son quatrième divorce. Un véritable rodéo littéraire. -
Un témoignage précieux sur l'Amérique du XXe siècle, à travers les relations familiales et conjugales de personnages déchus, loin de l'American dream tant vanté dans la littérature américaine.
« Je ne sais pas très bien comment m'y prendre, mais j'ai terriblement envie de vivre différemment » : tel est le constat, sinon le voeu pieux, que pourraient faire tous les personnages mis en scène par le grand dramaturge américain Arthur Miller dans les nouvelles ici rassemblées, écrites entre 1951 et 1967. Un comédien qui lève le rideau sur ses années perdues, deux amis sillonnant l'Italie pleins de leur mal-être, trois « misfits » tâchant de fuir leur existence sous le soleil brûlant du désert californien (texte qui donnera naissance au film Les Misfits) : tous attendent une délivrance qui ne vient pas. Mais le lecteur, lui, ne regrettera pas de les avoir croisés dans ces pages, et refermera le livre enchanté de les avoir connus.
« Il y a dans l'écriture dramatique une certaine agressivité ; en revanche, il existe une forme d'art aimable et familière, c'est la nouvelle. », Arthur Miller. -
Ses meilleures histoires sont toujours plus belles que les chefs-d'oeuvre de n'importe quel autre écrivain. Roald Dahl.
Les héros de H. H. Munro, alias Saki, possèdent tous cet humour glacé qui semble être un don purement anglo-saxon ; ils vont dans la vie avec un mordant qui force la sympathie tout en semant les vexations ou la panique autour d'eux, allant parfois jusqu'au meurtre. Et leurs victimes sont assez sottes pour n'éveiller aucune pitié.
On trouvera dans ces nouvelles choisies et présentées par Graham Greene, qui tenait Saki pour le plus grand humoriste de langue anglaise de son siècle, toute une galerie de personnages pittoresques, raffinés et cyniques. Et l'on pourra voir combien Saki reste moderne ; rien d'étonnant à cela puisque, au fond, il était en avance sur son temps. -
Nommé en 1949 attaché de presse à l'ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté britannique à Belgrade, Lawrence Durrell va y rester trois ans. Trois ans durant lesquels il observera tel un entomologiste le petit monde de la vie diplomatique. Tandis que la Yougoslavie tremble de peur sous la main de fer du maréchal Tito, les gaffes s'accumulent autour du narrateur : les coquilles foisonnent dans le Central Balkan Herald - un quotidien qui n'est jamais parvenu à rattraper un retard de vingt-quatre heures sur l'actualité -, le train des délégations étrangères se mue en convoi de la mort, la fête champêtre finit en naufrage, les repas cuisinés à l'ail virent à l'incident diplomatique...
Dans ce bouquet de chroniques, il n'y a que du tordant, du loufoque et de l'impertinent. Et quand elle est britannique, l'impertinence est sans limites.
Ce livre est au sens propre désopilant, il est le parfait, le plus sûr antidote aux pluviosités, ventosités, mucosités et morosités des longs hivers, diplomatiques ou non. Jacques Lacarrière -
Dans la lignée de La Fenêtre ouverte et du Cheval impossible, ces courtes nouvelles sont de véritables bonbons, de ceux dont on ne peut s'empêcher de manger la boîte entière. Saki nous mène d'une histoire à l'autre comme s'il nous prenait par la main dans une course folle à travers garden-parties et dîners mondains. On rencontre avec lui toute une panoplie de personnages taquins, stupides, pingres, donneurs de leçons, tous punis de leur sottise et dont on se moque gentiment. En refermant le livre, vous aurez l'impression de vous être fait l'ami le plus anglais et le plus drôle du monde : Saki.
« Ce qui tient le lecteur rivé à cette écriture au vitriol, c'est l'audace des personnages de ces nouvelles. Saki nous fait en effet traverser des jungles mondaines et cocasses grâce à de merveilleux guides. » Gilles Barbedette, Le Monde.
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Deux garçons bien sous tous rapports
William Corlett
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 9 Novembre 2017
- 9782221203309
Le château du village de Bellingford, au coeur de la campagne anglaise, vient d'être vendu. Ses mystérieux acquéreurs sont deux messieurs de la ville, sans lien de parenté... De quoi exciter la curiosité des habitants de cette bourgade sans histoires. Soudain un vent de folie souffle sur le village jusqu'alors tranquille, et les malentendus, quiproquos et situations absurdes se succèdent à une allure vertigineuse.
C'est avec un humour joyeux que William Corlett choisit de raconter la confrontation entre deux univers que tout oppose. Mais les différences s'estompent peu à peu et parfois même, les masques tombent...
Avec une fausse Doris Day, la rescapée d'une secte, des ruptures en pagaille et des situations divinement absurdes, le Britannique William Corlett réussit un grand vaudeville, mais également un beau roman sur la différence et la tolérance. Télérama. -
Onze histoires de solitude
Richard Yates
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 13 Janvier 2022
- 9782221256268
Dans ce recueil de nouvelles écrites entre 1951 et 1961, Richard Yates, l'auteur de La Fenêtre panoramique, nous offre onze variations finement aiguisées sur le thème d'un mal intemporel et tristement universel : la solitude. Solitude d'un enfant à l'école (« Le docteur Jeu de Quilles »), d'un soldat (« Quand Jimmy reverra sa brune »), d'un couple (« Tout le bonheur du monde »), de vieillards malades (« Fini l'an 'ieux, 'ive l'an neuf »)...
À travers tous ces personnages se dessine également le portrait d'une époque particulière de l'histoire des États-Unis : celle où le rêve américain, qui semble à la portée du plus grand nombre, s'évanouit pourtant déjà pour certains.
« Ceux qui réussissent ne m'intéressent pas », disait Yates. Même si l'auteur, d'une certaine façon, s'est efforcé de ressembler à ses anti-héros, il n'en a pas moins été salué par ses pairs comme un maître.
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En 1947, sur les conseils de sa tante Patience, une redoutable vieille fille, Margaret Durrell l'aventurière ouvre une pension de famille prétendument BCBG à Bornemouth, ville respectable du bord de mer britannique. Un divorce, deux enfants à élever, la menace d'un désastre financier : c'est assez pour tenter l'aventure, malgré les sarcasmes de ses frères. Au seuil de cette maisonnée, les péripéties et les quiproquos des locataires vont succéder aux aventures hilarantes : calme et bonnes manières ne seront plus qu'illusion. Ce portrait d'une fine équipe est un condensé d'humour anglais : le peintre Edward et son modèle, le beau Gordon, une schizophrène, les infirmières Blanche et Judy, deux musiciens de jazz, un bigame basané, une femme battue et son fils obèse. Sous le regard narquois des voisins, la pension de famille de Margo tourne à la ménagerie humaine.
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C'est pour répondre au livre de Kate Millett La Politique du mâle, brûlot antisexiste paru en 1970 et qui dénonçait notamment les écrits de D. H. Lawrence et de Henry Miller, que Norman Mailer a rédigé cet extraordinaire pamphlet antiféministe. Avec sa fougue habituelle, il revient sur les fondements des mouvements féministes, en particulier ceux de la deuxième vague, et démontre l'absurdité des positions les plus extrêmes. Quand Norman Mailer s'attaque aux dérives du féminisme, il n'y va pas avec des pincettes. C'est plein de contradictions sans doute, parfois déraisonnable, mais toujours écrit d'une plume virtuose, qui conjugue férocité, virulence et satire. Mailer fait preuve ici d'un art consommé de l'autodérision et d'un sens de l'humour qui donnent à son livre une dimension comique absolument irrésistible. Scandaleux au possible, celui-ci reste d'une actualité frappante.
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Mémoires imaginaires de Marilyn
Norman Mailer
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 15 Juin 2017
- 9782221203408
Depuis qu'en août 1962 la nuit s'est refermée sur Marilyn Monroe, son fantôme ne cesse de hanter les plus grands créateurs. Parmi ces derniers, Norman Mailer a été l'un des premiers à prêter sa voix à la star hollywoodienne, ou plutôt à imaginer la sienne. Car c'est elle qui parle ici, évoquant les temps forts et parfois tragiques d'une vie aux succès incertains, aux amours difficiles, aux lendemains alourdis par un passé sans cesse recommencé.
On trouvera dans ces pages le portrait le plus bouleversant jamais tracé d'une femme pour qui le bonheur fut une oasis reculant sans cesse, comme un mirage à l'horizon. C'est Mailer qui tient la plume, et c'est Marilyn que l'on entend.
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Il était une fois en Amérique : New York, 1933. La ville et la nation s'abîment dans les profondeurs de la Grande Dépression. Mariposa, LaConti, Corleone, Tattaglia... Les familles du crime ont prospéré mais, avec la fin prochaine de la Prohibition, s'annonce une sanglante guerre des gangs. Pour Vito, le chef de clan des Corleone, rien n'est plus important que l'avenir des siens. Ses plus jeunes enfants, Michael, Fredo et Connie, sont encore des bambins qui vont à l'école dans la plus parfaite ignorance des activités paternelles : pour eux, s'il est une figure que tout le monde respecte dans le Bronx, c'est parce qu'il a développé avec succès Genco Pura Italian Oil, une entreprise d'export d'huile d'olive. Même le fils adoptif de Vito, Tom Hagen, étudiant en droit à l'université et futur consigliere, ne s'interroge pas encore sur les origines de cette réussite foudroyante. Il s'inquiète plutôt au sujet de Sonny, le fils aîné des Corleone qui en a fait son frère. En effet, du haut de sa quarantaine musclée, Vito pousse Sonny à être un homme d'affaires, mais Sonny - dix-sept ans, impatient et imprudent - veut suivre les traces de son père, dont il connaît la vie clandestine de mafioso, et participer aux affaires de la Famille. Le père et le fils vont devoir unir leurs forces pour assurer à leur lignée d'entrer dans l'âge d'or de New York...
Force de la tradition, corruption, rivalité entre Irlandais et Italiens, loyauté, amour et trahison : dans ce prequel sont réunis tout ce qui a fait du Parrain un classique moderne et de son adaptation cinématographique par Francis Ford Coppola un film culte.