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Christian Bourgois
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Parfois un écrivain nous emmène dans les coulisses de son oeuvre : c'est à cette découverte que nous convie Hanif Kureishi.
L'évocation d'un père qui rêvait d'être un écrivain reconnu ou d'un voyage au Pakistan dont sa famille est originaire ; des réflexions sur la politique, sur l'écriture et sur l'Angleterre contemporaine, voilà ce que l'on trouve dans ce livre. Kureishi raconte ses rencontres et sa collaboration avec Patrice Chéreau ou avec Stephen Frears, ses expériences au cinéma avec My Beautiful Laundrette ou Sammy et Rosie s'envoient en l'air, ses contacts avec le théâtre et la télévision.
Autant de réflexions, de souvenirs et de divagations indispensables à qui veut mieux connaître ce qui fait courir Kureishi.
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" ne cherchez pas à me connaître a m'inviter ni à m'aimer.
Danger, danger! car j'ai la poisse. " ginnie et la vie. ginnie et ses amis. ginnie amoureuse. un drame survient. ginnie souffre. on n'est pas heureuse quand on a dix sept ails. personne ne le dit aussi bien que ginnie, à coup de petites phrases toutes simples, très poétiques.
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Contre son coeur
Hanif Kureishi
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 21 Janvier 2005
- 9782267017441
« La fierté, la tendresse, la colère et l'amour jaillissent de ce livre de souvenirs d'Hanif Kureishi sur son père comme le ferait la pâte dentifrice de son tube. Ce livre d'une grande intensité rejette le ton facilement élégiaque, l'humour lénifiant et les scènes à tirer des larmes que vous pouvez attendre du genre désormais familier de la confession, est néanmoins drôle et émouvant.
Réfugié en Angleterre après la partition entre l'Inde et le Pakistan, Shannoo Kureishi épousa une britannique et devint petit fonctionnaire à l'ambassade du Pakistan. Il adorait le criquet et a appelé son fils Hanif en hommage au joueur pakistanais Hanif Mohammed. L'entraînement intensif par Shannoo et son mépris constant de son fils provoquent chez le jeune garçon des éruptions volcaniques : « J'avais des crises de sanglots hystériques, de petites dépressions, des tantrum. Les raquettes de tennis et les battes de cricket étaient détruites en les jetant violemment au sol. » Mais Shannoo aimait les livres par-dessus tout et a écrit des romans non publiés et des pièces non produites. Il a montré à Hanif comment un écrivain déterminé devait travailler et a poursuivi son rêve littéraire avec passion et obstination alors que la carrière de son fils décollait. Shannoo, déjà jaloux de son frère Omar qui avait plus de succès que lui, est désormais aussi jaloux de son fils. Cela se compliquait entre la fierté et l'espoir que les contacts brillants d'Hanif pourraient enfin lui permettre d'être publié. Mais tel ne fut pas le cas. Les romans de Shannoo étaient-ils vraiment mauvais ? Hanif aurait-il pu le conseiller, l'aider Ces souvenirs tournent autour de la découverte par Kureishi, des années après la mort de son père, de deux textes non publiés de Shannoo. Le premier décrit la vie cachée de Shannoo, le personnage pesant et libidineux du père Col Kureishi et la mère qui se plonge dans l'Islam religieux ainsi que l'amour de Shannoo pour son frère Omar mais en même temps sa jalousie envers lui. Le second texte retrace la désillusion et la déception de
Shannoo envers la vie et son irritation face à son fils « à la mode ».
Ces livres ne sont jamais cités, il est donc difficile de se rendre compte du talent littéraire de M. Kureishi père.
Mais le véritable drame c'est la lecture de ces textes par Hanif, homme au début de sa cinquantaine, et sa réponse douloureuse au père qui a amené son fils vers une carrière qu'il aurait tant souhaité pour lui.
Kureishi, auteur de romans, de pièces de théâtre, de scénarios et de scripts pour la TV, cite sans rougir une lettre de compliments qu'il a reçue de Philip Roth : « si vous ne m'en voulez pas de vous le dire, j'ai l'impression que vous pouvez nous transmettre votre monde de manière plus puissante dans vos écrits que dans vos films ». C'est peut-être le cas. De toutes façons, je ne crois pas qu'il ait fait quelque chose d'aussi beau, dans quelque medium que ce soit, que ce livre émouvant et d'une grande honnêteté. » (Peter Bradshaw,
The Guardian).