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ISABELLE ROSSELIN
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Nouvelle édition pour le 75e anniversaire de sa première publication.
Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans « l'Annexe» de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés, vraisemblablement sur dénonciation.
Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi. -
Le charme secret de notre graisse et son rôle en faveur de notre santé
Mariette Boon, Liesbeth Van Rossum
- Actes Sud
- 4 Mars 2020
- 9782330132910
Deux jeunes médecins présentent les nouvelles recherches sur l'importance de la graisse corporelle et montrent le chemin pour vivre en harmonie avec elle. Ni trop, ni pas assez !
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Se promenant dans sa ville natale de Gand un jour de 1979, le narrateur tombe en arrêt devant une maison : visiblement à l'abandon derrière une grille ornée de glycines, cette demeure l'appelle. Il l'achète aussitôt et va y vivre près de vingt ans.Ce n'est qu'au moment de la quitter qu'il mesure que ce toit fut également celui d'un SS flamand, profondément impliqué dans la collaboration avec le Troisième Reich. Le lieu intime se pare soudain d'une dimension historique vertigineuse : qui était cet homme incarnant le mal, qui étaient son épouse pacifi ste et leurs enfants ? Comment raconter l'histoire d'un foyer habité par l'abomination, l'adultère et le mensonge ?À l'aide de documents et de témoignages, le grand romancier belge Stefan Hertmans nous entraîne dans une enquête passionnante qui entrelace rigueur des faits et imagination propre à l'écrivain. Examen d'un lieu et d'une époque, portrait d'un intérieur où résonnent les échos de l'Histoire, Une ascension est aussi une saisissante plongée dans l'âme humaine.
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Quinze ans après l'accident qui a failli leur coûter la vie, Aimée et sa soeur Margot s'efforcent, chacune à sa manière, d'oublier. Le passé les rattrape lorsque leur père, un célèbre écrivain flamand qui était au volant au moment du choc, se retrouve mêlé à une affaire de disparition. Pouvons-nous pardonner à nos parents leurs erreurs ? À quelles histoires nous raccrocher pour ne pas sombrer quand la réalité nous blesse ? Aimée, devenue influenceuse, va mener l'enquête, en y impliquant ses nombreux followers. Grâce à un habile jeu de miroirs, Sarah Meuleman nous plonge dans une vertigineuse réflexion autour de la puissance de la narration et de la mise en scène de soi. Empruntant aux codes du thriller psychologique, Aimez-moi explore avec finesse les liens qui unissent et brisent les familles.
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Lorsque Stefan Hertmans apprend que Monieux, le petit village isolé du Vaucluse où se situe sa résidence secondaire, a été le théâtre d'un pogrom il y a mille ans et qu'un trésor y serait caché, il se met en quête d'indices. Une lettre de recommandation découverte dans une synagogue du Caire le met sur la trace d'une jeune femme de noble lignée, convertie par amour pour le fils du grand rabbin de Narbonne, qui aurait trouvé refuge à Monieux au début du XI e siècle.
Il imagine alors l'histoire de la jeune Vigdis, issue d'une famille aisée et puissante de Rouen, amoureuse de David, qui y étudie à la yeshiva. Au péril de sa vie, elle le suit dans le sud, commence à prier son dieu et devient Hamoutal. Son père ayant promis une forte somme à qui la ramènerait des chevaliers normands se lancent à sa poursuite. À Monieux, David et elle auront trois enfants et mèneront une vie paisible. Mais les Croisés, de plus en plus nombreux sur le chemin de Jérusalem, semant mort et destruction dans leur sillage, font halte dans le bourg. Un pogrom s'ensuit, qui anéantit la communauté juive. David est tué, les deux aînés sont enlevés par les chevaliers, qui épargnent seulement cette femme aux yeux bleus qui serre un bébé dans ses bras.
Désormais seule face à un destin sourd à ses plaintes, Hamoutal part à la recherche de ses enfants.
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Ce livre est l'histoire, fidèle, rigoureuse, éminemment documentée et absolument romanesque d'un pays. L'histoire d'un peuple, d'une nation, d'un fleuve sur lequel s'aventurèrent Stanley et les premiers marchands d'esclaves, les envoyés du roi des Belges, et ceux venus tracer les lignes frontalières de cette immensité géographique appelée Congo.
Ainsi David Van Reybrouck retrace-t-il le destin tumultueux de ce pays, de la préhistoire à nos jours. De la colonisation à l'indépendance, il entremêle les faits historiques et le récit de ses rencontres, son livre prend alors une dimension très personnelle où l'empathie à l'égard de ses interlocuteurs est fondamentale. Parmi ces figures généreuses, le lecteur se souviendra de ces anciens qui content au jeune Belge des aventures extraordinaires remontant jusqu'à l'époque précoloniale.
Alternant passages explicatifs et narratifs, David Van Reybrouck prend tour à tour sa plume d'historien, de romancier, de journaliste et d'auteur de théâtre - quatre "territoires" d'écriture - qu'il travaille avec virtuosité, passant de l'ample rigueur d'une Histoire du Congo à la sensibilité littéraire d'un grand récit de voyageur : une construction qui donne à ce livre son rythme, sa vivacité, sa singularité. Au fil du temps, il rencontre des acteurs essentiels des débuts de l'indépendance, de l'ère Mobutu et des guerres qui ont éprouvé le pays depuis l'arrivée au pouvoir des Kabila, il retrouve des victimes et des bourreaux - tel ce seigneur de guerre au Kivu - qui se confient à lui et offrent des témoignages inédits où le tragique le dispute à un comique féroce.
Mais Congo, une Histoire est aussi un hymne jubilatoire à la vitalité de tout un peuple, à sa créativité musicale et artistique, à sa capacité de survie dans une économie de la débrouillardise qui, en l'absence de structures, se mondialise naturellement : alors que s'installent déjà une population chinoise venue exploiter les richesses du sous-sol, certains importateurs congolais vont aujourd'hui se fournir à Guangzhou.
Le XXIe siècle sera peut-être celui de l'âge d'or du Congo.
Paru à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Congo, ce grand livre a valu à son auteur le prix Ako (le Goncourt belgo-néerlandais). Véritable best-seller en V. O. (plus de 300 000 exemplaires vendus), Congo est traduit dans de nombreux pays.
Pourquoi cet engouement international ? Parce que nous avons tous en Europe un passé colonial et l'histoire du Congo est le symbole même de la mainmise européenne sur l'Afrique, de ses succès, de ses excès, de ses échecs et des conséquences brûlantes de nos récentes interventions sur le continent africain.
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À la fin des années quatre-vingts, le grand-père de Stefan Hertmans lui lègue deux carnets de souvenirs. Des centaines de pages de notes que l'écrivain belge mettra une trentaine d'années à lire. En les déchiffrant et en les classant, il comprend très vite que cette vie-là vaut la peine d'être racontée.
Urbain Martien, son grand-père, connaît une enfance très pauvre à Gand à la fin du XIX ème siècle. Sa mère vient d'une famille bourgeoise, mais le mariage d'amour avec Franciscus Martien, simple artisan-peintre, la plonge dans la misère. Très tôt initié à l'art par son père malgré ces conditions de vie précaires, le jeune Urbain aime par-dessus tout l'assister quand il peint des fresques dans les églises. Cependant, dès l'âge de treize ans, il doit travailler à la fonderie locale, avant de partir à l'armée pour échapper à la pauvreté. Il est mobilisé dès 1914.
Dans la deuxième partie du livre, Hertmans donne la parole à Urbain qui se fait le narrateur de son expérience de soldat. La bataille de Liège, puis les tranchées, toute l'horreur de la Grande Guerre. Urbain se distingue par son courage. Il est blessé à deux reprises, évacué en Angleterre pendant un temps, puis retourne sur le front où il côtoie la mort au quotidien. Peu de temps après la fin des hostilités, il rencontre la jeune Maria Emelia dont il tombe passionnément amoureux.
Mais la grippe espagnole fait des ravages en Europe et emporte Maria Emelia avant le mariage. À la demande de ses parents, Urbain accepte d'épouser sa soeur aînée Gabrielle, sans jamais oublier son grand amour. Il sublime son chagrin en peignant, notamment des copies des grands chefs-d'oeuvre dans lesquelles il dissimule des allusions à sa propre vie. Quand Gabrielle meurt à son tour, Urbain se réfugie dans la religion et la prière, et essaie de faire la paix avec une vie dévastée par l'effroyable violence de la guerre et la mort. Son existence aura à jamais été marquée par les tensions entre la discipline miliaire et les aspirations artistiques qui l'ont habité.
Guerre et térébenthine est un livre inclassable, à la fois document historique (il contient d'ailleurs un certain nombre de photos), hommage émouvant d'un petit-fils à son grand-père, et récit poétique d'une passion.
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Succès phénoménal aux Pays-Bas, alliance détonante d'une comédie de moeurs à l'humour ravageur et d'un roman noir à la tension implacable, "Le Dîner" dresse le portrait de notre société en pleine crise morale. Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam. Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants. Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition. Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?
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ce livre dévoile la vie de james cook, le grand explorateur anglais.
au printemps 1775, sa femme elizabeth a trente-quatre ans. seule depuis déjà trois ans, elle attend le retour prochain de son époux. alors qu'elle se prépare à l'accueillir, qu'elle s'imagine à l'aube d'une vie nouvelle, d'une relation conjugale et familiale véritable, l'angoisse l'étreint. déroulant le fil de sa mémoire, elizabeth revisite ses longues années de solitude, ses difficultés, ses douleurs, ses drames vécus dans le secret - et s'interroge sur sa capacité à reconstruire une relation si lointaine.
quand james cook arrive enfin, tout semble d'emblée recomposé, la complicité renaît, l'admiration est intacte, les projets communs multiples, l'avenir s'illumine. mais, confronté aux mondanités londoniennes, aux jeux d'influence et de pouvoir du monde scientifique de l'époque, l'explorateur ne parvient pas à se libérer de son douloureux besoin de reconnaissance... très ancré dans la réalité, très documenté sur la société londonienne du xviiie siècle, ce livre dépasse de loin les limites du roman historique car il s'inscrit simultanément dans l'intemporel en offrant au lecteur un magnifique portrait de femme, un véritable personnage de fiction à l'incroyable destin.
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En 1812, la jeune Mary séjourne en Écosse dans la famille d'Isabella, à peine plus âgée qu'elle. Ensemble, les deux adolescentes parcourent la lande et s'adonnent au frisson : ne seraient-ce pas des monstres qui les guettent parfois au détour de ces paysages torturés ? Les deux amies s'initient à regarder le monde qui les entoure et apprennent à y déceler désirs et mystères. Quatre ans plus tard, Mary est devenue femme et mère, et séjourne au bord du lac Léman en compagnie des poètes Percy Shelley et Lord Byron. Recluse en raison de pluies diluviennes, cette petite compagnie sirote du laudanum et s'invente des histoires effrayantes. C'est alors que le souvenir des émois écossais ressurgit dans la conscience de Mary, qui va donner naissance à l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique, Frankenstein. Plongée sensuelle au coeur de la création d'un mythe littéraire, Mary nous offre le portrait d'une flamboyante jeune fille qui entrelace l'expérience de l'amour et de la perte, et s'abandonne aux vertigineux pouvoirs de l'imagination.
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Ce recueil circonscrit la partition sensible d'un écrivain qui pose sur le monde un regard humaniste et progressiste. En ces temps tourmentés il est important de publier cette collection d'Odes comme autant de chroniques qui soulignent le besoin inné d'enthousiasme de David Van Reybrouck et son bel esprit d'engagement positif.
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Amsterdam, de nos jours.
Robert est maire d'Amsterdam, aimé et respecté de tous, aussi bien des gens « importants » que du concierge de la mairie. Avec son épouse Sylvia, d'origine étrangère, et leur fille Diana, ils forment une famille heureuse.
Jusqu'au jour où, lors d'une cérémonie officielle, il aperçoit sa femme rire aux éclats avec son adjoint, l'insignifiant Maarten van Hoogstraten. Dès lors le soupçon d'adultère s'instille dans sa vie et le moindre détail fait l'objet d'une analyse minutieuse. Sylvia se comporterait-elle de la sorte si elle n'avait rien à se reprocher ? Et quand bien même, le fait de se comporter aussi normalement n'est-il pas suspect en soi ?
En parallèle Robert se trouve confronté à une problématique insoluble : ses parents, deux vieillards dynamiques, ont décidé de mettre fin à leur jour afin de « mourir dans la dignité ». Comment réagir ? Doit-il les en dissuader ?
Lui, le « maire à visage humain » d'Amsterdam, qui se croyait au zénith, bon mari, bon père, se prend bientôt les pieds dans le tapis et laisse transparaître sa nature profonde, impulsive et obsessionnelle et aussi ses préjugés !
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Au piano une femme travaille, étudie, décrypte les variations Goldberg, tente de comparer les différentes éditions de la partition, de s'approcher au plus près de la composition de l'oeuvre de Bach, de comprendre ce qui la porte au sublime.
Ainsi éclairé par la musique et en écho aux variations, se déploie peu à peu en elle un paysage auquel elle n'avait ou ne pouvait plus avoir accès : les moments de joie, le quotidien, les simples détails comme les plus beaux souvenirs d'un passé partagé avec sa fille aujourd'hui disparue.
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Un ferry en provenance de Tanger traverse le détroit de Gibraltar par une chaude matinée d'été. Au moment où Ilham et Thouraya posent le pied sur le sol européen, les deux Néerlandaises d'origine marocaine découvrent que Murat, le jeune clandestin de dix-neuf ans qu'elles avaient caché dans le coffre de leur voiture, est mort étouffé. Leur nouvel ami et protecteur rencontré au Maroc, qui a arrangé le passage du jeune homme, disparaît aussitôt. Devant elles, la terre rouge espagnole s'étend à perte de vue. Les deux femmes entament leur périple en voiture, avec ce corps dissimulé dans leur coffre, cherchant désespérément le courage de s'en débarrasser. Elles se souviennent : c'est Murat qui les avait suppliées de l'aider à quitter son bidonville marocain, sa mère s'était jetée à leurs pieds. Comment auraient-elles pu lui refuser cette chance, celle de construire une vie aux Pays-Bas et de fuir la misère ?
La Mort de Murat Idrissi raconte l'histoire de milliers de morts anonymes, ces personnes que l'on retrouve chaque année le long des routes espagnoles, fauchées en plein envol. Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin -
Promenades dans la Barcelone de l'Ombre du vent
Alexander Schwarz, Sabine Burger, Nelleke Geel
- Grasset
- 18 Mai 2016
- 9782246861935
L'idée de ce guide à la fois joli et pratique est venue à l'éditeur et traducteur hollandais de Carlos Ruiz Zafon, Nelleke Geel. Il s'agit d'inviter le lecteur-voyageur à se replonger dans l'univers de L'ombre du vent, en retrouvant à Barcelone aujourd'hui, les lieux évoqués dans le roman.
Le principe est simple : un extrait du texte, photos, détails historiques et touristiques (bus, métro, bars, musées, etc.) et commentaire de Carlos Ruiz Zafón. Ainsi on retrouve l'avenue du Tibidabo où vivent les Aldaya, la calle Joaquin Costa où habite Fermin Romero de Torres, la calle santa Ana où vivent les Sampere, la librairie, les cafés, les églises et qui sait, le cimetière des livres oubliés !
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Cuneiforme (notes d'aga akbar)
Kader Abdolah
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 27 Février 2003
- 9782070767946
Le jeune Aga Akbar, cadet de sept enfants et fils illégitime d'un noble persan, est sourd-muet. Il communique dans un langage de signes rudimentaire, mais souffre de ne pouvoir exprimer ses pensées, ses sentiments. Ne sachant comment lui enseigner l'alphabet persan, son oncle lui demande de recopier une inscription en écriture cunéiforme vieille de trois mille ans, sans doute un ordre du premier roi de Perse. Dès lors, Aga Akbar se sert de ces caractères cunéiformes et remplit des cahiers dans une écriture que personne d'autre que lui ne comprend.Des années plus tard, son fils Ismaël quitte l'Iran et arrive en tant que réfugié politique aux Pays-Bas. Désemparé face à une société dont il ne connaît pas les règles, il décide de traduire les notes de son père, le porte-parole de l'histoire de son pays. La construction de la première ligne de chemin de fer, l'hostilité de la dynastie régnante à la religion puis la révolution islamiste ne sont que quelques-uns des épisodes que le narrateur fait revivre à travers le récit de la vie d'Aga Akbar. Par ce va-et-vient entre le passé et le présent, entre l'histoire de son père et la sienne, il crée lui aussi un langage inédit, poétique et provocateur.Cunéiforme est un grand livre romanesque dont la toile de fond est constituée par les mythes et les récits de la culture persane millénaire, en même temps qu'un roman très politique sur les errements de l'Iran au vingtième siècle, entre fanatisme et modernité. Mais surtout, Kader Abdolah a écrit avec Cunéiforme un magnifique livre sur l'amour d'un fils pour son père.
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En dépit des apparences, ces cinq personnages ont plus de mal à cohabiter avec eux même qu'avec les autres. Plaisirs minuscules saisis au vol, coeurs prêts à éclater, Bien des ciels au dessus du septième capte la poésie du quotidien et restitue l'essence des relations humaines. Une comédie dramatique à la sincérité désarmante, qui fait mouche.
La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie Eva, Lou, Casper, Elsie, Jos. Cinq narrateurs, cinq voix dont les questionnements sont universels. Eva et Elsie, deux soeurs que tout oppose. L'aînée, éclatante, aime Casper - peintre passionné, qui est fou d'elle -, mais n'ose plaquer mari et enfants pour lui. La cadette, malheureuse en amour, se trouve nulle et se dédie aux autres. Tandis que Lou, sa nièce malicieuse, la trouve géniale. Et Jos, leur père et grand-père, se noie dans l'alcool de peur de regarder la vie en face.
Leurs histoires sont faites de bonheurs inattendus, de complications dérisoires, de secrets trop lourds à porter, d'obstacles insurmontables et de tentatives désespérées pour tout sauver. -
Amsterdam, de nos jours.
Herman écrit des lettres. Des lettres de menace, adressées à son voisin, l'auteur de bestsellers internationaux monsieur M. ; des lettres qu'il n'envoie pas, mais dans lesquelles il fait part de sa fascination mêlée de dégoût pour ce romancier, gloire passée des librairies dont Herman affirme que le succès a été bâti sur un mensonge ; cet homme vieillissant, fortuné, à l'épouse trop jeune, trop belle, mais à l'enfant trop laide.
Un homme avec lequel Herman joue les gentils voisins, en attendant son heure. Car Herman n'a qu'une obsession : se venger.
Quarante ans plus tôt, Herman est un lycéen peu populaire, évoluant dans un établissement d'Amsterdam en proie à une mystérieuse vague de crimes, qui décime une partie du corps enseignant. Des faits divers qui n'atteigne pas le jeune garçon : lui n'a d'yeux que pour l'accorte Laura, fille d'une vedette de la télé. Et alors que la flamme semble prendre dans le coeur de la belle, un homme, le professeur Landzaat, est prêt à tout pour empêcher l'adolescente d'échapper à son amour...
Quelques mois plus tard, Landzaat est introuvable. Disparition ? Assassinat ? La vie de Laura et d'Herman bascule. Avant de devenir l'objet d'un célèbre roman, bien des années plus tard...
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Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre.
Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans « l'Annexe » de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés vraisemblablement sur dénonciation.
Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot. -
Été 1921. Le capitaine Augusto Santamaría del Valle commande le petit poste avancé d'Igueriben dans la colonie espagnole du Rif, mais au terme d'un siège dramatique, il doit se replier devant les forces berbères. Seul rescapé, Santamaría rejoint les lignes espagnoles à Melilla avant d'être rapatrié.
Désormais invalide, Santamaría est muté dans la police et nommé commissaire de la Sûreté dans un quartier de Madrid. À peine est-il en poste qu'un meurtre est commis dans une maison close. La victime était en possession d'un carnet où se trouvaient consignés les noms de personnes ayant trempé dans une ténébreuse affaire de pédophilie et de meurtres d'enfants qui s'était déroulée à Barcelone dans les années 1910. Santamaría se met à sa recherche.
Au même moment, l'Espagne s'enfonce dans le chaos politique. Après la cuisante défaite du Rif, le gouvernement cherche à reporter la responsabilité de la défaite sur l'armée et traduit certains gradés devant les tribunaux militaires. Après un procès expéditif et orienté, Santamaría est l'un des rares officiers con dam nés. Ce qui ne l'empêche pas, avec un groupe d'officiers, d'ecclésiastiques et de politiciens ultraconservateurs précurseurs du franquisme, de comploter en faveur d'un coup d'État militaire.
Immense fresque, Le Sang dans nos veines brosse le portrait stupéfiant de la respectabilité corrompue et de l'attrait du vice. Fai sant montre d'une maîtrise remarquable, l'auteur opère des changements de perspective permanents et ménage avec brio coups de théâtre, ruptures, retours en arrière, extraits de correspondance ou de journaux, documents officiels, doublant ainsi le caractère kaléidoscopique de son récit par une sorte de patchwork textuel. Peuplé de dangereux sadiques et d'enfants perdus, de politiciens corrompus et de justiciers inflexibles, Le Sang dans nos veines est un roman d'une ambition rare.
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Après le triomphe international du Dîner, Herman Koch nous revient avec un roman toujours aussi noir, grinçant et dérangeant, qui tendrait à démontrer que point n'est besoin d'ennemis quand on a un bon médecin.
Grosse tuile en vue pour le Dr Marc Schlosser. Après le décès d'un de ses patients, le Conseil de l'Ordre l'a convoqué pour discuter d'une possible erreur médicale.
Ennuyeux, certes, mais pas dramatique : les membres du Conseil, il les croise tous les week-ends sur les terrains de golf. Que risque-t-il, une tape sur la main ? Au pire, une petite suspension ?
Sauf que le patient en question n'est autre que Ralph Meier, célébrissime acteur, idole nationale et accessoirement ami de la famille ; et que sa veuve a des doutes et compte bien le faire savoir... Pour elle, l'affaire est suspecte : Ralph est tombé malade juste après des vacances avec les Schlosser.
Qui dit vrai ? Marc a-t-il raté son diagnostic ? Aurait-il « aidé » la maladie de Ralph ?
Que s'est-il passé cet été-là, dans la villa avec piscine ?
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Pompier, mari aimant, père de deux garçons et citoyen honnête, Geniek Janowski, dit "le Polonais", est un bon gars. Mais alors qu'il a toujours mené une vie exemplaire, un drame survient. Est-ce un défi pour tester sa droiture ? Et comment aller de l'avant ? Comment maintenir une vie à flot quand tout prend l'eau ?
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En ce mois d'août 1975, un événement majeur vient troubler la quiétude du village néerlandais de Fagne-Sainte-Marie : un avion s'est écrasé dans le champ de maïs d'Aloïs Krüzen. À son bord, un Russe grièvement blessé. Aloïs s'empresse de le secourir, bouleversant sans le savoir le cours de sa vie et celle de Paul, son fils de huit ans.
Quarante ans plus tard, si le temps semble s'être arrêté dans la vieille ferme des Krüzen, le monde extérieur, lui, ne cesse de changer. Paul partage son quotidien entre son magasin de curiosités militaires, son meilleur ami Hedwiges et Rita, charmante prostituée thaïlandaise. Mais le jour où Hedwiges se fait voler ses économies, l'équilibre est rompu...
Chronique villageoise, roman d'amitié et de filiation, Sainte Rita est une ode à ces hommes ordinaires qui cherchent leur place dans un monde en perpétuel changement.
Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin