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FRANCOISE LAYE
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Le livre de l'intranquillité
Fernando Pessoa
- Christian bourgois
- Litterature Etrangere
- 5 Avril 2011
- 9782267021776
" En ces heures où le paysage est une auréole de vie, j'ai élevé, mon amour, dans le silence de mon intranquillité, ce livre étrange... " qui alterne chronique du quotidien et méditation transcendante.
Le livre de l'intranquillité est le journal que Pessoa a tenu pendant presque toute sa vie, en l'attribuant à un modeste employé de bureau de Lisbonne , Bernardo Soares. Sans ambition terrestre, mais affamé de grandeur spirituelle, réunissant esprit critique et imagination déréglée, attentif aux formes et aux couleurs du monde extérieur mais aussi observateur de " l'infiniment petit de l'espace du dedans ", Bernardo Soares, assume son "intranquillité" pour mieux la dépasser et, grâce à l'art, aller à l'extrémité de lui-même, à cette frontière de notre condition ou les mystiques atteignent la plénitude " parce qu'ils sont vidés de tout le vide du monde ". Il se construit un univers personnel vertigineusement irréel, et pourtant plus vrai en un sens que le monde réel.
Le livre de l'intranquillité est considéré comme le chef-d'oeuvre de Fernando Pessoa.
Après le succès considérable de la première édition française, parue en deux volumes (1988 et 1992), puis de la seconde édition, intégrale, en un volume (1999), nous présentons aujourd'hui cette troisième édition, entièrement revue et corrigée, d'après le dernier état de l'édition portugaise (8e édition, 2009), publiée par Richard Zenith. Celui-ci a en effet introduit de nouvelles et nombreuses modifications, rectifiant ainsi les multiples erreurs de lecture qui entachaient l'édition portugaise originale (parue en 1982) ; figurent en outre dans le présent volume de nombreux inédits retrouvés par Richard Zenith depuis la première publication au Portugal. L'ordre des textes adopté ici, comme auparavant dans la 2e édition, diffère de l'ordre suivi dans la 1ère édition, pour obéir à une organisation thématique, mais plus dynamique et plus fidèle, dans la mesure du possible, à la chronologie des différents fragments. Enfin, la traduction proprement dite a fait à son tour l'objet d'une nouvelle révision approfondie par la traductrice elle-même, qui s'est efforcée de rendre, avec le maximum de transparence, la force poétique et dramatique de ce texte, l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.
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Au terme d'un repas, un banquier démontre à son convive que ses convictions et ses actions en matière d'anarchisme n'ont rien à envier à celles des poseurs de bombe. Il déploie ainsi les trésors d'une rhétorique insidieuse au service de sa personne et s'installe dans de provocants paradoxes. Si ce banquier anarchiste nous enchante par son esprit retors, ses raisonnements par l'absurde et une mauvaise foi réjouissante, la véritable dimension du livre, cependant, n'est pas là : il s'agit en fait d'un pamphlet incendiaire contre la société bourgeoise, ses hypocrisies et ses mensonges. C'est aussi une dénonciation du pouvoir de l'argent, qui mine de l'intérieur le bien le plus précieux de l'homme : la liberté.
Le Banquier anarchiste est l'unique oeuvre de fiction publiée du vivant de Pessoa et signée de son vrai nom. Un texte explosif, un véritable brûlot.
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Fernando Pessoa a beaucoup écrit sur lui-même. Un singulier regard peut être vu comme un prélude à son oeuvre et le complément de son chef-d'oeuvre et livre total, Le Livre de l'intranquillité. Les textes qui composent le présent volume révèlent en effet des aspects méconnus de l'auteur à travers des textes et correspondances. Ils constituent un journal de sa vie intérieure, tout entière tournée vers l'auto-analyse.
On trouvera dans cet autoportrait passionnant, souvent impitoyable, la lente progression d'une personnalité en pleine gestation, depuis une adolescence chaotique jusqu'à une maturité magistrale. Les écrits très intimes rassemblés ici montrent l'angoisse, la solitude et la lucidité de l'écrivain et la genèse de sa personnalité.
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Publié en 1917, Humus est un des chefs d'oeuvre de la littérature portugaise. Le postulat est simple : prenez une table de jeu dans une petite ville, réunissez une dizaine de vieilles femmes mesquines jouant une sempiternelle partie de cartes ; dressez le décor d'une vie étriquée au milieu des montagnes du nord du Portugal, battues par le vent et la pluie et à partir de là, retrouvez l'univers entier, bâtissez l'éternité, démontrez que l'avarice, l'égoïsme, la cruauté sont en fait le masque tragique et grandiose de forces inconnues à l'oeuvre au fond de nous. Un texte étonnant, qui allie le réalisme d'une analyse impitoyable de la société, figée sur elle-même, et une vision infiniment plus profonde et plus tragique du monde, qui semble annoncer parfois certains thèmes de La Nausée.
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oeuvre de jeunesse, le Marin est un « drame statique » dont l'action se situe dans l'imagination des protagonistes, substituant le rêve à la réalité.
« C'est surtout avec une des premières pièces de Maeterlinck, les Aveugles, que le Marin présente des points communs :
les personnages se rassemblent autour d'un cadavre, en joignant leurs mains (les Aveugles) ou leurs voix (les Veilleuses) pour faire face à la peur, à la menace grandissante d'un Absent qui devient de plus en plus présent. Pour
meubler leur longue attente et « avoir moins peur » disent les Veilleuses, ils ne font rien d'autre que parler. Et l'on pense aussi irrésistiblement à une autre « tragédie intime » et on ne peut plus statique dont le Marin peut apparaître
comme un précurseur : En attendant Godot, de Samuel Beckett. Les Veilleuses de Pessoa, succédant aux Aveugles de Maeterlinck, annonceraient les clochards de Beckett. Et ils figurent tous l'humaine condition : à la merci d'un Godot quelconque, d'un petit dieu qui toujours se dérobe, ils ne font rien d'autre qu'attendre. Pour meubler l'attente et chasser le silence qui les effraie tous, ils parlent. »
Teresa Rita Lopes.
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Pessoa est né en 1889 à Lisbonne. Pendant trente ans, de son adolescence à sa mort, il ne quitte pas sa ville de Lisbonne, où il mène l'existence obscure d'un employé de bureau. Mais le 8 mars 1914, le poète de vingt-cinq ans,
introverti, idéaliste, anxieux, voit surgir en lui son double antithétique, le maître « païen » Alberto Caeiro, suivi de deux disciples : Ricardo Reis, stoïcien épicurien, et Álvaro de Campos, qui se dit « sensationniste ». Un modeste gratte-papier, Bernardo Soares, dans une prose somptueuse, tient le journal de son « intranquillité », tandis que Fernando Pessoa lui-même, utilisant le portugais ou l'anglais, explore toutes sortes d'autres voies, de l'érotisme à l'ésotérisme, du lyrique critique au nationalisme mystique. Pessoa, incompris de son vivant, entassait ses manuscrits dans une malle où l'on n'a pas cessé de puiser, depuis sa mort en 1935, les fragments d'une oeuvre informe, inachevée, mais d'une incomparable beauté.
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Il s'agit ici de l'un des chefs-d'oeuvre d'Oliveira dont nous avions déjà publié deux ouvrages. Dans ce premier roman, écrit à 22 ans, nous assistons au destin tragique d'une famille de petits propriétaires terriens et de la communauté paysanne qui lui est étroitement liée. La force unique de ce roman tient au fait que tout est montré avec une sobriété exemplaire, mais jamais démontré. Ici, pas de théories économiques et sociales, pas de discours grandiloquents, même si les convictions politiques de l'auteur sont transparentes ; mais, sans angélisme, elles rejoignent des constatations évidentes, et dressent le tableau profondément humain de populations accablées de désastres s'accumulant sur une terre condamnée. Le romancier a su subtilement, grâce à un sens consommé de l'ellipse, faire en porter ce drame par des personnages très forts, tant du côté des notables ou des bourgeois que du côté des paysans qui revêtent une épaisseur psychologique tout à fait insolite en littérature.
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Oeuvres t.3 : le livre de l'intranquillité t.1
Fernando Pessoa
- Christian bourgois
- 1 Mai 1988
- 9782267005448
Le livre de l'intranquillité est le journal intime que pessoa a tenu pendant presque toute sa vie, en l'attribuant à un modeste employé de bureau de lisbonne, bernardo soares.
Incapable d'action sur les choses et d'échange sur les êtres, reclus en littérature, s'analysant avec passion, cultivant systématiquement le pouvoir de son imagination, il se construit un univers personnel vertigineusement irréel, et pourtant plus vrai en un sens que le monde réel.
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Oeuvres t.3 : le livre de l'intranquillité
Fernando Pessoa
- Christian bourgois
- 1 Septembre 1992
- 9782267009866
Quatrième de couverture Le Livre de l'Intranquillité est le journal intime que Pessoa à tenu pendant presque toute sa vie, en l'attribuant à un modeste employé de bureau de Lisbonne, Bernardo Soares. Incapable d'action sur les choses et d'échange avec les êtres, reclus en littérature, s'analysant avec passion, cultivant systématiquement le pouvoir de son imagination, il se construit un univers personnel vertigineusement irréel, et pourtant plus vrai en un sens que le monde réel.
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Dans ces « Chroniques », António Lobo Antunes introduit son lecteur dans les antichambres de ses grands romans, en évoquant avec tendresse et ironie son enfance et sa jeunesse dans les faubourgs d'une Lisbonne salazariste, ses aïeux austères, ses tantes bigotes, les idoles sportives de son adolescence, ses échecs amoureux, ses débuts dans l'écriture, sa solitude... Autant de fables et de paraboles qui ont les propriétés et les charmes des maquettes d'un édifice, en ce sens qu'elles nous permettent d'apprécier sous d'autres angles l'oeuvre et le talent du grand romancier.
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L'éducation du stoïcien
Fernando Pessoa
- Christian bourgois
- Litterature Etr
- 26 Février 2000
- 9782267015362
On ne peut pas publier le baron de teive sans évoquer aussitôt bernardo soares : ces deux " hétéronymes " ont été tour à tour les " auteurs ", prévus par pessoa, du livre de l'intranquillité, et le parallèle s'impose de lui-même.
Ou plus exactement l'opposition, comme dans un miroir. si le livre de l'intranquillité est le livre du désespoir, l'education du stoïcien est le livre du suicide non seulement d'un homme, mais d'un créateur se heurtant à ses propres limites.
On a donc affaire ici à un livre impitoyable comme le baron lui-même ; et le lecteur, fasciné par le drame disséqué sous ses yeux avec une précision chirurgicale, accompagne un parcours menant droit à la destruction.
Cette traduction inédite a été établie par françoise laye à partir de l'édition complète parue chez assirio et alvim en 1999 dans la version qu'en donna richard zenith.