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Éditeurs
Puf
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« Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes impromptus : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits sur le champ et sans préparation (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, et d'autant plus, s'agissant de ce dernier point, que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets en effet sombres ou douloureux : le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide, l'euthanasie... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant cause de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, si possible joyeusement, la part, en toute vie, de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus méritoire et belle qu'elle est souvent difficile.
À l'exception du dernier, qui est de très loin le plus long, tous ces textes ont été (ou seront, pour deux d'entre eux) publiés ailleurs, dans des ouvrages collectifs ou à titre de préface ou postface. On trouvera en fin de volume la date et le lieu de leur publication passée ou à venir. Ils sont tous ici revus, corrigés, parfois sensiblement augmentés. Merci aux auteurs ou éditeurs qui les ont suscités ou accueillis.
Quant au dernier texte, qui est inédit, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient eux aussi remerciés. » -
Des vertus, on ne parle plus guère.
Cela ne signifie pas que nous n'en ayons plus besoin, ni ne nous autorise à y renoncer. mieux vaut enseigner les vertus, disait spinoza, que condamner les vices : mieux vaut la joie que la tristesse, mieux vaut l'admiration que le mépris, mieux vaut l'exemple que la honte.
Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge.
Dans quel but ? pour être plus humain, plus fort, plus doux. vertu c'est puissance, c'est excellence, c'est exigence. les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées, autant que nous le pouvons, mais vécues, mais en acte : toujours singulières, comme chacun d'entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu'elles combattent ou redressent. il n'y a pas de bien en soi : le bien n'existe pas, il est à faire et c'est ce qu'on appelle les vertus.
Ce sont elles que je me suis données ici pour objet : de la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur ces vertus qui nous manquent (mais point totalement : comment pourrions-nous autrement les penser ?), et qui nous éclairent.
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Être quelqu'un de bien : Philosophie du bien et du mal
Laurence Devillairs
- PUF
- 25 Septembre 2019
- 9782130818700
On préfère de nos jours parler d'éthique plutôt que de morale. Les deux termes renvoient pourtant à une même réalité. Comment expliquer cette réticence ? Comment expliquer aussi que fleurisse l'expression « c'est une belle personne », qui ne veut rien dire, mais qui exprime ce refus de toute référence à la morale ? Serait-ce parce que la morale rappelle la "leçon de morale", entre punition et contrainte ? Pourquoi est-il si difficile d'être quelqu'un de bien ? Pourquoi nous sentons-nous obligés d'ajouter, lorsque nous disons de quelqu'un qu'il est gentil, que c'est là un compliment ? La gentillesse serait-elle un défaut et la méchanceté un signe d'intelligence, à tout le moins de lucidité ? Qu'est-ce que la méchanceté ?
Philosophie du bien et du mal, des gentils et des méchants, cet ouvrage fait appel, sans jargon mais avec le sérieux requis, aux thèses, souvent radicales, et aux critiques, parfois étonnantes, des philosophes pour interroger notre rapport au bien et au mal, et pour tenter de déterminer ce qui peut faire de nous quelqu'un de bien.
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Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs
Ilaria Gaspari
- Puf
- 4 Mai 2022
- 9782130835479
Les émotions ont mauvaise presse et souffrent depuis toujours d'un préjugé tenace. Les émotions, ce sont les « humeurs », ou encore les « passions » ? passivité de l'âme. Aujourd'hui encore, les hommes, bien souvent, ne doivent pas montrer leurs larmes, tandis que les femmes passent pour hystériques quand elles le font. Pourtant, ce sont nos émotions, ce que nous ressentons, qui nous rendent humains.
À rebours du développement personnel, c'est un guide philosophique des émotions que propose Ilaria Gaspari. Nostalgie, angoisse, gratitude, etc. : les mots que nous mettons sur nos maux ont une histoire, celle de toutes les personnes qui les ont vécues, dites, chantées, étudiées. En s'appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d'Homère à Schopenhauer en passant par Spinoza, Ilaria Gaspari montre que ce qui est le plus intime est aussi universel : les émotions nous inscrivent dans la lignée des hommes.
À travers ce voyage émotionnel dans le temps et la philosophie, à partir de son expérience personnelle, Ilaria Gaspari enjoint à se reconnaître comme émotif afin de ne pas se laisser dominer par elles, ne pas les subir, ni les réprimer, mais les vivre et nous fier à ce qu'elles nous disent. Car c'est l'émotion que nous ressentons qui nous rappelle nos besoins profonds, qui nous rappelle que nous sommes humains. -
Quiconque éprouve un jour un chagrin d'amour sera anéanti à jamais.
Et, si ce chagrin d'amour l'anéantit, c'est que sa vie l'était déjà. enfin, s'il est anéanti, il cherchera à revivre cet anéantissement toute sa vie. ainsi pourrait se présenter cette émotion excessive, qui ressemble si étrangement au deuil. pourtant, à y voir de près, ce grand malheur est capable de petits stratagèmes, de palliatifs et de ruses. entre l'autobiographie et la biographie, évoquant ses propres plaisirs et ses chagrins amoureux, l'auteur se souvient de guillaume apollinaire, le mal-aimé, et des lettres qu'il écrivit chaque jour sur le front de la grande guerre.
Les unes furent adressées à lou, qui ne l'aimait plus, les autres à madeleine, qui l'aimait déjà. et apollinaire les aima toutes les deux, lui qui, du fond de la tranchée oú il était engagé volontaire, tenait résolument tous les rôles : soupirant éconduit et séducteur, anarchiste apatride et patriote, poète érudit et poilu grivois. son théâtre, ce fut la guerre, et la guerre était d'abord à ses yeux un gigantesque drame érotique, un drame oú la sensualité se montrait aussi fiévreuse qu'elle était impossible.
Ici, apollinaire allait exacerber les sentiments violemment contradictoires qui furent les siens, et avant tout le chagrin d'amour, son maître absolu, lyrique et mélancolique, moqueur et démesuré, qui imprègne les pages de ce livre. on y rencontre emily dickinson, catherine ii, stendhal, pablo picasso, marcel duchamp, francis picabia, piet mondrian et tant d'autres, actrices et acteurs amoureux ou malheureux d'un huis clos oú le texte donne la réplique à près de trois cents dessins.
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L'être et la mer : pour un existentialisme écologique
Corine Pelluchon
- PUF
- 11 Septembre 2024
- 9782130850434
Tout en soulignant l'actualité de l'existentialisme, à partir de L'Être et le néant de Sartre qui implique d'accepter la matérialité de notre condition et éclaire le lien entre contingence et liberté, indétermination du sens et responsabilité, Corine Pelluchon montre que l'écologie exige de l'enrichir. L'existentialisme écologique ne se réduit pas au coexistentialisme attestant notre appartenance à une communauté de vivants. Il suppose de rompre avec l'imaginaire terrestre et de penser l'humain en partant de la mer.
Reposant sur une ontologie liquide, il rompt avec l'obsession territoriale qui explique les contradictions du droit international de la mer, déchiré entre l'impératif de préservation d'un écosystème indispensable à notre survie, et les rivalités économiques et militaires conduisant à sa surexploitation.
Opposée à toute pensée de l'enracinement, cette phénoménologie de la vie marine met en évidence la fluidité du moi et conçoit notre immersion dans le monde commun, qui renvoie à la mémoire et à l'immémorial, à la mer-mère conçue dans sa préséance sur les terres.
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Cette édition des Méditations reprend la traduction faite à partir du texte latin, publié en 1641, par le duc de Luynes et revue par Descartes avant sa première édition française en 1647. Le livre se compose de six Méditations suivies des Réponses aux objections. Ces dernières avaient été sollicitées par Descartes « pour faire que tout ce en quoi le lecteur pourrait trouver de la difficulté, se trouve éclairci par mes réponses.» (Lettre à Mersenne, 21 janvier 1641).
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D'écrivain comblé et adulé, il était devenu un exilé se plaignant auprès de Romain Rolland de ne plus recevoir de courrier. Admirant profondément Montaigne mais aussi Nietzsche, Dostoïevski et Freud, Stefan Zweig souffrait d'être si peu semblable à ses modèles. Il lit et commente passionnément Montaigne pour y trouver la voie de sa liberté intérieure, la force d'assumer son ultime décision.
Préface d'André Comte-Sponville.
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Lignes de fuite : L'exil des collaborateurs françias après 1945
Marc Bergère
- PUF
- 2 Octobre 2024
- 9782130826927
« 17 août 1944, il est grand temps de faire ses paquets... » : à l'image de cet extrait d'un journal personnel, ils ont été des milliers de Françaises et de Français à choisir la fuite face à la Libération et à l'imminence de l'épuration. C'est leur histoire à la fois individuelle et collective que raconte ce livre. Exilés à l'étranger, « citoyens clandestins » en France, réfugiés « en écriture » : Marc Bergère propose ici une première histoire globale et totale des différentes formes d'exil des « collabos » français au lendemain de la guerre. Lignes de fuite offre ainsi un regard d'historien neuf sur un objet mémoriel encore chaud tout en s'appuyant sur des archives inédites et les apports de la littérature comme objet d'histoire.
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L'interprétation du rêve introduit à la fois une nouvelle méthode et une nouvelle théorie. La méthode est celle de l'analyse et des associations ; elle décompose le contenu de rêve manifeste en autant d'éléments ou constituants du rêve pour retrouver, en suivant les cheminements de pensée du rêveur, les pensées de rêve latentes. " L'interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient de la vie psychique. " (S. Freud) Direction scientifique : Jean Laplanche. Direction de la publication : Pierre Cotet. Notices, notes et variantes par Alain Rauzy. Traduit par Janine Altounian, Pierre Cotet, René Lainé, Alain Rauzy, François Robert. Préface de François Robert.
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« Du mécanique plaqué sur du vivant ». Cette formule n'est pas elle-même plaquée mécaniquement par Bergson sur le rire. Bien au contraire, c'est un Bergson à la fois psychologue, sociologue, philosophe de l'art et moraliste qui écrit Le Rire, essai sur la signification du comique , en 1900, au coeur d'une oeuvre dont ce livre est une étape majeure, et d'un moment dont il traverse tous les enjeux. Une diversité infinie donc, mais plus que jamais dans une intuition, dans une écriture d'une simplicité extrême qui en font un chef d'oeuvre unique.
Préface de Camille Riquier.
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La droitisation française, mythe et réalités : comment citoyens et électeurs divergent
Vincent Tiberj
- PUF
- 4 Septembre 2024
- 9782130837954
La France deviendrait conservatrice. C'est une évidence pour beaucoup d'intellectuels et de journalistes, et les résultats électoraux semblent leur donner raison. Pourtant ce n'est pas la thèse de ce livre. Les citoyens français sont devenus beaucoup plus ouverts et progressistes qu'il n'y paraît. Face à cette situation paradoxale, Vincent Tiberj analyse comment offre politique et citoyens divergent. Il pointe l'importance de la manière dont on parle des inégalités sociales et des questions de société « en haut », qui vont à rebours des préoccupations d'« en bas ». Il met en avant la grande démission citoyenne face aux partis, aux candidats : avec ce silence électoral grandissant, les voix des urnes sont de moins en moins représentatives. La droitisation est un mythe, mais comme tous les mythes il pourrait bien avoir des lourdes conséquences sur les équilibres politiques et l'avenir des Français.
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Un sens à la vie : Enquête philosophique sur l'essentiel
Pascal Chabot
- PUF
- 28 Août 2024
- 9782130838241
Le sens est partout mais sa définition, nulle part. On veut du sens pour son travail, dans ses relations, face au système. Mais que cherche-t-on en cherchant du sens ? Que cache ce Graal éternel, devenu tellement important qu'il semble avoir supplanté la recherche du bonheur ?
Pour y répondre, cette enquête montre comment le sens circule entre ce que nous sentons, ce que nous comprenons et ce que nous désirons. Or une mutation majeure a rompu l'équilibre entre ces trois pôles car dès que nous consultons un écran, nous nous branchons au « surconscient » numérique qui bouleverse notre rapport au sens. De là, ce qu'il faut appeler les « digitoses » contemporaines : le burn-out, l'éco-anxiété, la rivalité avec l'intelligence artificielle et le triomphe des machinoïdes, ces humains qui ressemblent à leurs outils.
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Au cours de sa vie, qui débuta en 1452, Léonard de Vinci se construisit de multiples
identités : celle d'artiste complet formé par le peintre-sculpteur Verrocchio, celle de
mécanicien, celle d'homme de cour, celle d'ingénieur militaire engagé par César Borgia,
celle de savant et d'anatomiste, celle d'organisateur de spectacles à machines et celle,
enfin, d'ami du roi de France.
Fils illégitime privé de formation universitaire, cet autodidacte fut bien plus que l'auteur
de la Joconde ou l'inventeur de machines volantes. Cette biographie permet de le
suivre dans tous les lieux qu'il fréquenta, de Vinci à Florence, de Milan à Venise et
dans le Frioul, des routes poudreuses de la guerre dans les Marches jusqu'à Florence,
de Milan à Rome et de Rome à Amboise, au Clos Lucé, où il mourut en 1519. Aucune
période ne correspond à une activité unique : Léonard est toujours tout à la fois peintre,
technicien, anatomiste, philosophe, et savant, capable de remettre en question les
certitudes de son siècle, n'acceptant qu'une autorité, celle de l'expérience. -
Les hommes fréquentent notre territoire depuis au moins 1,2 million d'années. Du Paléolithique jusqu'à la fin de l'Âge du bronze (autour de 800 ans avant notre ère), ce livre raconte comment les différentes vagues de peuplement ( Homo heidelbergensis , Neandertal puis Sapiens), venues d'Europe centrale ou du Proche-Orient, ont remodelé ce qui deviendra la France.
L'angle choisi est original : des chapitres thématiques (sur le mode de vie, les industries, le traitement des morts, la violence et les inégalités sociales, le statut des femmes, les mythes et les croyances) autorisent un point de vue global sur la manière dont les sociétés ont évolué, de quelle manière elles se sont affrontées ou métissées, pour investir en définitive tout un espace géographique dont elles ont remodelé les paysages. C'est la « grande chaudière » dont parle Ernest Renan, d'où sortira plus tard la France.
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On le croyait mort et enterré. Il est vrai que ce cadavre était tellement encombrant qu'il
aura fallu l'enterrer deux fois, en 1951 et en 1973, ce qui n'est pas commun. Nous
pensions qu'il avait cessé de préoccuper les Français et d'incarner leur mauvaise
conscience depuis le discours du Vel d'hiv de Jacques Chirac, le 16 juillet 1995. Nous
nous trompions. Ce jour-là, à l'endroit où s'élevait autrefois le Vélodrome d'hiver où
furent entassés les 13 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, raflés les 16 et 17 juillet
1942, le président nouvellement élu brisait le mythe gaullien de « la vraie France, de la
seule France » entièrement unie derrière la Résistance, et reconnaissait la responsabilité
du pays dans l'entreprise de mort nazie et collaborationniste.
Jean-Yves Le Naour retrace le parcours du chevalier noir de l'histoire de France du XX
siècle à l'aune des mythes qui l'ont construit et qu'il a construits, avant la Seconde
Guerre mondiale comme après. Il propose non pas une biographie classique de la
naissance à la mort, mais un essai sur le « siècle de Pétain », de Verdun à Zemmour,
c'est-à-dire sur la mythologie d'un héros déchu puis d'un spectre qui n'en finit pas de
nous hanter.
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Tout semble avoir été dit sur l'Occupation de la France entre 1940 et 1945, sauf son
histoire à travers les yeux de celles et ceux qui l'ont vécue. C'est à restituer cette part
encore trop négligée que s'attache ce livre.
Que signifie être sous la coupe de l'Allemagne après la défaite de la France ? Que
voulait dire être Français en territoire occupé ? Guillaume Pollack donne à voir le
quotidien et le sens de l'engagement d'une famille durant ces heures sombres, et
décisives. Comment survivre aux restrictions ? À la domination nazie, renforcée par la
collaboration des autorités françaises ? Comment mener le combat contre l'occupant ?
C'est le mystère et la force de l'engagement que tente de décrire et de comprendre ce
livre : comment devient-on résistant ? Au nom de quoi mène-t-on cette guerre
clandestine, violente et tragique ? -
La Seconde Guerre mondiale des enfants : Allemagne, France, Italie, 1943-1949
Camille Mahé
- PUF
- 18 Septembre 2024
- 9782130859888
Pour Germaine M., née en 1937, les années 1939-1945 ont été « ludiques », tandis que
pour Karl-Hans W., jeune Allemand né en 1930, la période fut insouciante et heureuse.
Si ces témoignages surprennent - durant la Seconde Guerre mondiale, jamais les
enfants européens n'avaient autant été la cible de violences de guerre et souffert de
ses conséquences (séparations familiales, déplacement, faim, froid, etc.). -, ils sont
loin d'être des cas isolés. Comment l'expliquer ? Quelles furent les expériences des
enfants et de quelle manière le conflit les a-t-il affectés ?
C'est à ces questions que l'auteure propose de répondre, en donnant voix à la fois aux
enfants et aux adultes qui les encadrent, grâce à un corpus archivistique riche et varié
(dessins, journaux intimes, enquêtes scientifiques, rapports institutionnels et
humanitaires, etc.). À partir d'une étude comparant trois pays du front occidental - la
France, l'Allemagne et l'Italie - et en se concentrant sur la période de sortie de guerre,
c'est-à-dire lorsque les armes se taisent mais que les traces du conflit sont encore
visibles et que s'élabore un premier bilan, l'historienne dévoile non seulement de
nombreuses expériences juvéniles inédites, mais aussi les facteurs qui ont contribué à
l'élaboration de la figure contemporaine de l'enfance victime de guerre et dont la
décennie 1940 constitue un moment clef. -
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Sur la Psychopathologie de la vie quotidienne est un des ouvrages majeurs dans l'édification théorique de la psychanalyse par Freud. Dans l'ordre chronologique (1901), mais peut-être aussi dans l'ordre d'importance, il vient en deuxième après L'interprétation du rêve (1900) pour construire les bases d'une théorie de l'inconscient. Freud y traite des « troubles fonctionnels psychiques » : oublis de noms, déformations de souvenirs, lapsus, opérations manquées, superstitions, etc. C'est donc l'un des textes fondateurs de la psychanalyse qui est ici mis à disposition dans la traduction des OCF-P dirigée par Jean Laplanche.
Préface de Clotilde Leguil.