Ortie, persil, poireau, menthe, aneth, camomille, fenouil, laitue, rose, sarriette, sauge, cerfeuil, coriandre, pavot, oignon, choux, origan, serpolet, violette, iris, pivoine, mélisse, chélidoine, ellébore, verveine, mauve, ciguè, poivres, gingembre, cumin, aloès, cinnamome, encens : 77 plantes sont ainsi décrites de manière claire et précise dans ce traité. Quelles sont leurs propriétés médicinales : siccatives, émollientes, astringentes, excitantes, mortelles, laxatives... Comment il faut les prendre : en frictions, en boissons, par inhalation... Comment peut-on les associer et avec quoi peut-on les mélanger. Quels sont leurs effets sur les différents caractères des personnes. Ecrit au IXe siècle par un certain Odon de Meung, c'est un très précieux témoignage des savoirs dans anciens en matière de médecine par les plantes.
" Mais comme il s'agit ici de percer la nuit des temps ; de reconnaître par l'inspection des choses actuelles l'ancienne existence des choses anéanties, & de remonter par la seule force des faits subsistans à la vérité historique des faits ensévelis ; comme il s'agit en un mot de juger, non seulement le passé moderne, mais le passé le plus ancien, par le seul présent, & que pour nous élever jusqu'à ce point de vue, nous avons besoin de toutes nos forces réunies, nous emploîrons trois grands moyens : 1° Les faits qui peuvent nous rapprocher de l'origine de la Nature ; 2° les monumens qu'on doit regarder comme les témoins de ses premiers âges ; 3° les traditions qui peuvent nous donner quelqu'idée des âges subséquens ; après quoi nous tâcherons de lier le tout par des analogies, & de former une chaîne qui, du sommet de l'échelle du temps, descendra jusqu'à nous.
" Assurément le plus grand texte de toute l'histoire des sciences. Ecrit dans une langue magnifique, qui fait alterner les observations, les expériences et les vues les plus audacieuses du XVIIIe siècle, et fait du lecteur contemporain, tour à tour le témoin d'un monde qui s'éveille et d'une conscience qui veut comprendre.
Ce troisième tome des Recherches sur les ossements fossiles, (l'ouvrage fondateur de la paléontologie, qui parut en 1812) présente l'étude des Mastodontes : leur découverte et leur reconstitution complète.
" Non-seulement c'est ici le plus gros, le plus énorme en apparence de tous les animaux fossiles, c'est encore le premier qui ait convaincu les naturalistes qu'il pouvait y avoir des espèces détruites : la grosseur monstrueuse de ses dents mâchelières, les tubérosités formidables dont elles sont hérissées, ne pouvaient en effet manquer d'attirer l'attention ; et il était bien aisé de s'assurer qu'aucun des grands animaux que nous connaissons n'en a de cette forme ni de ce volume.
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" Comme certains os de l'éléphant ont plus de ressemblance avec ceux de l'homme que n'en ont les os des animaux les plus ordinaires, des anatomistes même instruits ont été souvent exposés à les prendre pour des os humains, et c'est probablement ainsi qu'ont été occasionnées toutes ces prétendues découvertes de tombeaux de géants dont parlent à tant de reprises les auteurs de l'antiquité et ceux du moyen âge " C'est un programme sans précédent dans les annales de l'histoire des sciences que lance, à partir de 1796, l'anatomiste Georges Cuvier : l'étude systématique de tous les vertébrés fossiles.
Profitant des conquêtes de Napoléon, il accède à toutes les collections paléontologiques du continent européen. Certaines prises de guerre, sont déjà au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Ses collaborateurs rassemblent une impressionnante documentation, qui s'étend des récits de l'antiquité gréco-romaine aux revues scientifiques d'Europe, d'Amérique et de Russie. Il fait dessiner chaque pièce. Cet immense travail, qui fonda la paléontologie, fut publié pour la première fois en 1812, sous le titre de Recherches sur les ossemens fossiles.
L'étude des éléphants vivants et fossiles en constituait le premier chapitre.