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Aller à rome avec stendhal en 1829, c'est rencontrer trois villes superposées : la rome romaine, ce champ de fouilles permanentes dont on espère encore des trésors de beauté, ce peuple qui a conservé l'orgueil et la dureté antiques; la ville des papes, cité de l'art, ville-musée, ville-oeuvre d'art dans l'harmonie de son climat, de ses édifices, de ses habitants, création des grands papes de la renaissance; enfin, rome est alors la capitale d'un etat, où règne l'archaïsme politique et social d'une théocratie moribonde.
Au service de ces trois villes, stendhal a écrit un guide nonchalant, une série de contes, le journal intime d'une âme sensible au milieu des chefs-d'oeuvre.
Il rêve ce qu'il a vu, il voit ce qu'il a rêvé: nous pouvons toujours suivre, dans la cité sublime, ce génie de la flânerie.
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Il y a dans L'Art de se taire un appel à la réserve, à la réfl exion, à la retenue, qu'il n'est peutêtre pas sans intérêt de rappeler en un temps où l'exigence de communiquer tend à se plier aux lois d'un marché où la pensée devient une marchandise. C'est l'intérêt du traité de Dinouart de rappeler, après d'autres, que le silence est une composante fondamentale de l'éloquence. Qu'on ne saurait comprendre l'e et d'un discours à partir de la seule invention verbale qu'il sait déployer, comme on ne saurait restreindre la rhétorique à une taxinomie des tours et des fi gures.
Un appel à la réserve et à la distance pour tous ceux chez qui le désir de s'exprimer semble plus fort que celui de se taire.
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Poursuivant son évaluation de l'histoire humaine comme entrelacs de signes divins, plaçant Napoléon entre ses méditations sur Marie-Antoinette, Louis XVII, Mélanie la voyante de La Salette et Jeanne d'Arc, Bloy fait de Napoléon un éclaireur du Saint-Esprit, un essaim de signes dont toutes les décisions, bonnes et mauvaises, les paroles et les pensées relèvent d'une mission sacrée, d'un sacerdoce apocalyptique.
Bloy communie avec le Grand Homme offrant son âme au destin. Ce n'est pas la "volonté" qui le gouverne ; c'est la grâce, un absolu qui le dépasse et auquel il s'abandonne tout entier, jusqu'à perdre tout ce qu'il avait conquis. Napoléon n'a rien à perdre car il ne possède rien ; c'est lui qui est possédé.
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L'oblat ; Dieu machinalmente : politique de l'Oblat
Joris-Karl Huysmans, Jérôme Solal
- Millon
- Golgotha
- 20 Mars 2024
- 9782841374243
Publié en 1903, proche de l'autofiction et ancré dans un contexte politique et sociétal très tendu, L'Oblat met en scène Durtal, héros en rupture de ban, qui s'est définitivement retiré dans un monastère bénédictin. Y trouvera-t-il le divin ? À quelles conditions ce lieu de clôture peut-il devenir un espace de liberté et de partage ? Le roman donne des éléments de réponse probants tout en rappelant que les forces « démoniaques » ne renoncent jamais. L'Oblat est le dernier roman de J.-K. Huysmans.
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Des égarées ; portraits de femmes mystiques du XVII siècle français
Claude Louis-combet
- Millon
- Golgotha
- 19 Septembre 2008
- 9782841372362
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Partant de promenades faites dans son esprit et parmi ses lectures, dans une solitude qui, pour écartée qu'elle soit, est peuplée de livres et d'amis, le poète suit un programme très nettement dessiné, et mène, contre les passions et les préoccupations des villes - y compris l'Avignon de la cour pontificale, qu'il détestait - un combat en faveur de la tranquillité d'une vie solitaire et rustique - comme celle qu'offre sa maison de Vaucluse, ou celle encore de son frère chartreux - qui n'aurait rien des inconvénients de la véritable campagne. Ce que nous offre Pétrarque dans ces pages est plutôt oeuvre que vie : un traité bâti sur une série d'antithèses et étayé par un recueil d'exemples où Adam côtoie Cicéron, et les Brahmanes Augustin, témoins historiques, exotiques et philosophiques d'une vérité encore actuelle.
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"la vie dans la vérité".
c'est l'une des propositions laissées en héritage par la philosophie grecque. mais comment faire coïncider vie et vérité dans l'expérience concrète de chaque individu sans que la vie cesse de se transcender et d'être vivante? c'est à cette question que répond la philosophe espagnole maria zambrano (1904-1991). il existe, selon elle, dans notre tradition, une méthode qui permet de réconcilier la vie et la vérité.
mais cette méthode n'est pas à chercher dans la philosophie; elle est un genre littéraire, magistralement inauguré par saint augustin et continué inégalement par d'autres prestigieux auteurs, notamment rousseau: la confession. ce livre, rédigé dans l'urgence, est publié en 1943 au mexique. maria zambrano y a fui l'espagne franquiste et voit, avec une lucidité pleine d'effroi, l'europe "entrer en agonie".
dans une telle situation de crise, le recours à la méthode de la confession lui paraît de nouveau nécessaire. elle la présente comme une invitation pour chacun à plonger les yeux ouverts au fond de l'échec afin d'y apparaître à découvert. c'est ainsi, dit-elle, en s'exposant, que l'on se donnera, à soi et aux autres, une chance d'amorcer le mouvement d'une renaissance authentique. ce faisant, la confession obéit à l'exigence qui est celle de la philosophie selon maria zambrano: agir directement sur la vie concrète de chacun.
dans une époque oú l'écriture de soi est devenue proliférante, cet essai peut apporter une aide précieuse à l'amateur de littérature contemporaine; mais surtout, il offre des repères à tous ceux qui, comprenant qu'il s'agit peut-être moins de créer des concepts que d'aider la vie à nous concevoir, veulent accomplir librement, selon le mouvement qui leur est propre, l'événement inachevé de leur naissance.
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Après le succès de Là-bas, J.-K. Huysmans se lance dans un projet romanesque qui en prend le contrepied : " Je vais tenter le divin ", écrit-il en avril 1891 à son ami Arij Prins. Après Satan, Dieu ; après le noir, le blanc ; après l'enfer là-bas, le Ciel là-haut. De ce roman qu'il abandonne finalement au printemps 1893, il nous reste deux manuscrits autographes correspondant à deux états d'un même texte, amorce d'une quête tourmentée dont l'effervescence aboutira à la conversion au catholicisme de Huysmans lors de son séjour à la Trappe de Notre-Dame d'Igny en 1892, et donnera naissance à En route, récit de cette conversion.
Durtal/Huysmans reste au seuil de la foi, ni dehors, ni dedans. Malgré l'altitude de La Salette, " là-haut " n'est qu'une destination espérée, non un point d'arrivée.
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à quoi servent les points-virgules ? théâtre à deux voix
Serge Papagalli
- Millon
- 10 Novembre 2020
- 9782841373895
Coucher de soleil. Deux personnages sont là, comme par hasard, dans un parc. A est sur un socle de statue. Debout, il va sauter. B est assis sur un banc. A ne voit que le côté sombre de la vie. Il est le pessimiste et le cynique aussi. Il va se suicider. B ne se semble voir que le côté joyeux de l'existence. Serait-il l'optimiste ?
L'angélique sûrement.
La nuit. Gazouilles d'oiseaux. Quelques bruits de ville, au loin.
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Quelle lecture même un ami pourra-t-il bien faire de ces pages qui vont dans tant de directions qu'il leur arrive de s'opposer? Il y faut presque un autre soi-même,...
Car on n'y verra pas un seul ton, une seule volonté orientant l'écriture : le sentiment qui les a dictées, c'est celui d'un esprit dont les variations épousaient celles des choses, - joyeux de loin en loin, et triste souvent. ( ... ) Sache que je ne pourrai mettre fin à cet ouvrage qu'au moment où tu apprendras que je me suis acquitté avec la mort des peines de la vie. En attendant, je poursuivrai le chemin que j'ai pris, et la route ne s'achèvera pour moi qu'avec la fin du jour.
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L'époque moderne et contemporaine ne garde qu'un souvenir très vague de modes de lecture anciens tournés vers le questionnement éthique. L'auteur plaide ici en leur faveur et en souligne la fécondité pour notre temps. A partir de textes majeurs d'Augustin, qui demeure sur la question de la lecture et de son effet sur le sujet le point de référence des auteurs qui suivront, Brian Stock montre de quelle manière les pratiques méditatives de lecture et d'écriture ont aidé durant des siècles à la constitution du " moi " et à l'appréhension par les textes d'une image de sa propre vie. Cette dimension éthique de la lecture, ce va-et-vient entre le texte et la vie du lecteur ont façonné ce qui nous apparaît aujourd'hui, sur la longue durée, en complément des recherches d'Auerbach ou de Spitzer, comme le socle même de l'identité européenne : une ascendance dont nous risquons de perdre l'héritage en oubliant les langues classiques qui en ont été le vecteur et la manifestation, donnant à la question du sujet et de la configuration de sa vie tout l'espace de déploiement imaginaire qu'on nommera littérature. Cette configuration est celle-là même de la " bibliothèque intérieure ", dont l'auteur analyse les prolongements jusque dans des pensées contemporaines comme celle de Wittgenstein.
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Une dissertation sur le pur amour, un amour inconditionnel, « impensable », dont l'ultime critère serait le refus de toute récompense, un amour qui trouverait sa jouissance dans la ruine de toute jouissance. Le Traité fournit une série de questions portant sur les notions essentielles : nature du pur amour, défi nition de la pureté, sens exact de la désappropriation ou du désintéressement, examen des actes de piété compatibles ou non avec l'exercice du pur amour. Si les débats théologiques furent cruciaux à la fi n du XVIIe siècle entre Mme Guyon, Fénelon et Bossuet et aboutirent à la condamnation du pur amour par les Eglises, celui-ci ne cessa d'inspirer la pensée romanesque, la philosophie et la psychanalyse.
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Jusqu'à ce jour, les trois invectives (Contre un homme de haut rang et de petite vertu. Contre un médecin. Contre celui qui maudit l'Italie, ou France-Italie) n'ont jamais été traduites en français. La difficulté d'accès aux écrits latins de l'auteur n'est pas la seule raison de ce désintérêt ; sans doute suscitaient-elles l'étonnement ou choquaient-elles. Les textes de Pétrarque sont bien éloignés de la poésie amoureuse, de l'élégance, de l'érudition et de la haute portée morale de sa correspondance : les images sont crues, les propos souvent grossiers, les attaques partisanes et excessives. Mais peut-on répondre autrement à des critiques, lorsque celles-ci viennent remettre en cause des convictions profondes et une attitude quasi militante face à l'existence ? Il faut croire que l'enjeu sous-jacent de ces controverses est d'importance pour faire perdre ainsi son habituelle mesure à un homme qui aime à se distinguer du vulgaire. Ces trois textes présentent un intérêt majeur, celui de nous dévoiler l'homme plus que l'écrivain. Ce n'est pas un hasard si aucun des détracteurs n'est désigné nommément; le vrai sujet de ces invectives c'est Pétrarque aux prises avec un exercice nouveau : la défense de soi, l'autojustification.
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Quelle est notre façon de vivre le temps et dans le temps? Quels rapports entretenons-nous avec la mesure et la valeur de notre existence temporelle? Le Temps compté propose l'analyse des contraintes temporelles qui pèsent sur nous: car le temps nous est compté, et nous le comptons, l'escomptons en retour, dans une économie où il échange de plus en plus ses termes avec la question de la valeur.
Est-ce un capital que l'on peut épargner ou auquel on ne peut que retrancher, peut-on le vendre ou l'acheter, sous quelles formes, depuis que Théophraste et Sénèque l'ont dit "la chose la plus précieuse au monde" ? Comment avons-nous traduit une donnée ontologique en économie négative? Quels sont les effets sur nous d'une perception qui le réduit à n'être qu'un "temps à terme", d'échéance en échéance, au moment même où disparaît de notre horizon la question de la fin dernière? La technologie a beau réduire le "temps obligatoire" et augmenter le "temps discrétionnaire", le temps demeure une ressource rare et d'une gestion difficile.
Dans ce livre, Harald Weinrich tâche de nous dire pourquoi, en centrant son étude sur l'idée d'une existence finie et en proposant un concept de temps fondé sur l'expérience humaine qui cherche à faire du temps une image, une circulation, une valeur, et non plus seulement ce "concept spatial" hérité d'Aristote. L'auteur étend son enquête aux dimensions de la littérature mondiale, où l'on voit les hommes vivre dans un temps prêté, emprunté, et négocier avec cette étrange valeur.
Le lecteur y trouvera mille aperçus sur l'histoire de l'argent ou les techniques de mesure du temps, et les représentations qu'elles induisent. Un livre fait de touches de savoir admirablement disposées, qui laisse résonner dans l'esprit les questions les plus importantes sur notre manière de vivre.
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Marée basse ; méditation sur le rivage, sur ce qu'on y trouve, et sur le temps sans emploi
Pierre Péju
- Millon
- 13 Novembre 2009
- 9782841372546
Bribes de mémoire.
Fragments de passé. Images de voyages déchirées en petits morceaux. Mais aussi regrets amers, boules de vieille angoisse hérissées de piquants, chevelures trempées de tristesse. Voilà ce qu'on glane, en soi, autour de soi, quand l'écriture est à marée basse. Alors, on finit par désirer le retour des grandes marées. Rêver de la mer qui non seulement submerge tout, mais se précipite avec violence sur ces choses à moitié mortes qui, hors de l'eau, seraient vouées à la pourriture nostalgique.
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Lire, une ascèse ? lecture ascétique et lecture esthétique dans la culture occidentale
Brian Stock
- Millon
- Nomina
- 28 Novembre 2008
- 9782841372331
D'oú vient, dans l'histoire occidentale de la lecture, la situation paradoxale qui veut que la voie esthétique, initialement rejetée au titre de son caractère sensoriel et éphémère, soit invariablement mise au service d'un programme ascétique? qu'en est-il des réticences premières que font naître chez platon et augustin l'acte de lecture et la nature de la fiction? en analysant des "scènes de lecture" et leurs variations chez abélard, dante et virginia woolf, brian stock montre l'interdépendance des deux attitudes à l'égard de l'expérience littéraire qui ont pris forme dans le monde antique: d'un côté, la lecture d'agrément, de l'autre, la lecture d'édification.
Comment les traditions distinctes de la lecture ascétique et de la lecture esthétique ont-elles envisagé les questions littéraires et morales? qu'entend-on par ascèse dans l'antiquité tardive et la tradition de la lectio spiritualis? et, symétriquement, comment définit-on la lecture esthétique et l'imagination créatrice qui s'y joue? d'horace à schopenhauer et coleridge, en passant par cicéron ou sénèque, la lecture savoureuse n'est pas faite d'impressions transitoires qui interdiraient la permanence des vérités morales.
La force proprement poétique de ce que nous lisons à part elle-même qualité de persuasion éthique; il y a continuité entre valeur esthétique et conduite de la vie. tel est l'enseignement de l'imagination, dont brian stock propose ici une histoire oú s'inscrit le problème du mensonge et de la vérité en littérature. quelles sont les implications éthiques de ce processus imaginatif pour d'autres types de "modelage" ou d'"imitation" dans la vie? et, à considérer les formes elles-mêmes, quelles sont la valeur et la nature de la représentation de la réalité dans la littérature? pourquoi lire fait-il vivre?.
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Abdeker ou l'art de conserver la beauté
Antoine Le camus
- Millon
- Memoires Du Corps
- 19 Septembre 2008
- 9782841372386
Abdeker, ou l'art de conserver la beauté (1754) raconte l'histoire d'un amour interdit entre abdeker, un jeune médecin attaché au soin des femmes du sérail du sultan à constantinople, et la splendide fatmé, joyau, par son inégalable beauté autant que par sa douceur d'âme, de ce même sérail.
Pour déjouer la méfiance des eunuques et multiplier les occasions de rendre visite à sa bien-aimée, abdeker entreprend de lui transmettre tous les moyens pour une femme de conserver la beauté. causes physiques, causes morales, rien n'est omis ; il pénètre jusque dans le sanctuaire des plaisirs, tout en se gardant, prétend-il, d'effaroucher les grâces qui en gardent l'entrée. la forme singulière de cet ouvrage piquera sans doute la curiosité des lecteurs.
Abdeker est un médecin, mais un médecin amoureux qui initie sa maîtresse, la plus belle femme de l'univers, dans tous les mystères de la beauté ; et après avoir lu son livre, on est instruit de tous les secrets de son art, en croyant n'avoir lu que l'histoire de ses amours.
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En novembre, la ville de Voiron (Isère) propose à un large public de découvrir l'univers d'auteurs jeunesse et adultes, à travers des rencontres, des lectures, des ateliers, des films, des spectacles. Pour sa deuxième édition, Valentine Goby est l'invitée d'honneur. Elle vient de passer cinq semaines au Groenland dans le cadre d'un projet d'écriture (avec le soutien Culturesfrance / Ministère des Affaires étrangères et européennes). Si ce voyage doit inspirer son prochain livre chez Gallimard, Valentine Goby doit nous donner un petit essai, issu de cette expérience.
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Ce fort volume n° XXIII des oeuvres d'Edmund Husserl regroupe sous le titre quelque peu énigmatique de " Phantasia, conscience d'image, souvenir " un ensemble de textes posthumes s'étendant sur plus de vingt ans, de la fin du XIXe siècle jusqu'au milieu des années vingt.
Une telle constance dans le travail des problématiques en cause, conforme à la méthode phénoménologique même du zigzag, montre combien celles-ci ont suffisamment été au coeur des méditations de Husserl pour mobiliser à la fois sa prodigieuse capacité d'analyse capable de tailler de majestueuses travées dans l'extraordinaire profusion des actes de la conscience, mais capable aussi de s'égarer sur des chemins de traverse - et son infatigable courage à reprendre à nouveaux frais une réflexion qu'il pouvait juger insuffisante ou, comme il dit parfois, " en porte à faux ".
Le fil rouge des textes ici rassemblés, chacun formant une unité en soi pouvant se lire indépendamment des autres, et tout particulièrement celui portant le numéro 1 qui est une partie des Leçons données au cours du semestre d'hiver 1904-1905, consiste à tenter de dégager au sein de la classe des représentations la spécificité des représentations intuitives, celles qui font apparaître un objet. Husserl, d'une façon générale, fait jouer ici les uns par rapport aux autres les états fondamentaux de la conscience, les types spécifiques de l'intention, les modifications dans les caractères d'actes et les corrélats objectaux des vécus.
Ce souci conduit à l'ébauche d'une architectonique des présentifications intuitives, par opposition à la présentation perceptive, mais reconduit aussi aux perplexités des analyses de la partie B des Leçons sur la conscience intime du temps (Husserliana X) et de celles sur des fameux manuscrits de Bernau (Husserliana XXXIII). Le coeur des analyses du présent volume se trouve dans l'ouverture de cette prodigieuse boîte de Pandore où se cache la phantasia : lieu tellement inquiétant et révolutionnaire que Husserl ne cessera d'ouvrir et de refermer la boîte, tendant à assimiler plus ou moins la phantasia à la conscience d'image apparemment moins perturbante, mais conçue cependant de façon profondément novatrice.
C'est bien là aussi la vocation pionnière de la phénoménologie : explorer l'énigme de la conscience et même lorsque les découvertes s'avèrent vertigineuses, en partager les acquis quel que soit lé risque d'effroi.
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Le poète au miroir de ses vers ; études sur la représentation de l'artiste en poésie à travers les siècles
Hélène Casanova-robin
- Millon
- Horos
- 14 Mars 2013
- 9782841372805
Les poètes de la Grèce archaïque et hellénistique, les poètes latins de l'empire romain, les poètes néo-latins de la Renaissance et les poètes modernes participent, chacun à sa manière, à une même entreprise où l'affirmation de soi est inséparable de l'interrogation sur soi. Cette série d'enquêtes porte sur Homère, Pindare, Théocrite, Ovide, Stace, Marullo, Pontano, Campano, Jean Second, Rilke et les poètes de la première partie du XXe siècle.
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Cette nuit, Marie a été malmenée par les mots de Pierre. S'il n'y avait pas Martin . C'est sur cette phrase, lancée par son père comme une menace, que l'enfant a fi ni par s'endormir. À la fi n de la matinée, Claire, l'institutrice de Martin, doit retrouver Thierry pour un rendez-vous au cabinet d'échographie. Dans le métro, à côté d'eux, Diane essuie ses larmes : à la rubrique nécrologie de son journal, elle vient de lire le décès de A., son amant depuis tant d'années. Elle est bousculée par Nicolas, un SDF, qui a tout perdu. Gare du Nord, Thomas, directeur artistique, a rendez-vous avec Sandrine, belle et soumise, qui attend son départ pour retrouver Laurent.
Les personnages se passent le relais de l'histoire mais, pour la plupart, ne se rencontrent jamais réellement...
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En proposant une relecture très originale des chasses aux sorcières, Scot a marqué son époque au-delà de ses espérances. Ne tarissant pas de sarcasmes et de moqueries à l'égard du démonologue Jean Bodin et des auteurs du Marteau des Sorcières, Scot offre la voix la plus sceptique dans le débat démonologique au XVIe siècle, influençant Shakespeare ou Thomas Middleton. L'ouvrage de Scot est une véritable mine d'or pour tout ce qui concerne le surnaturel (sorcières, magiciens, esprits, démons, mais aussi charmes, recettes et remèdes de toutes sortes) et servira longtemps de grimoire aux charlatans et de manuel à de nombreux prestidigitateurs.