Comment lutter contre la tendance de la majorité à soumettre les minorités ? Doit-on se plier à la loi lorsque celle-ci est injuste ? Tout geste de désobéissance contient en lui un refus des compromissions qui fondent nos institutions.
Thoreau nous confronte à la possibilité de rouvrir notre imaginaire politique : « N'est-il pas possible d'aller plus loin dans la reconnaissance et l'organisation des droits de l'homme ? »
« Quand l'amour vous fait signe, suivez-le. Bien que ses voies soient dures et escarpées. Et lorsque ses ailes vous enveloppent, cédez-lui. »Les leçons de vie simples et universelles du prophète Almustafa sur l'amour, l'amitié ou encore le travail ont conquis des millions de lectrices et de lecteurs, croyants ou athées.L'invisible, la vérité muette de son âme parlent directement à l'invisible qui est en nous.Traduit de l'anglais par Guillaume Villeneuve
« La majeure partie des livres est mauvaise, et on n'aurait pas dû les écrire. » Avec toute la rigueur du philosophe et son humour assassin, Arthur Schopenhauer s'insurge contre les auteurs, les traducteurs, les journalistes de son époque, ceux qui parlent pour ne rien dire, imposent le prêt-à-penser.
Une plaidoirie implacable et une leçon de style mordante.
Traduit de l'allemand par Auguste Dietrich.
« Si je devais vendre mes matinées et mes après-midis à la société, je suis certain qu'il n'y aurait plus rien qui vaille la peine d'être vécu à mes yeux. » Prenant l'exemple de sa propre vie, Thoreau démontre que les besoins matériels entravent l'épanouissement de l'esprit.
Son éloge de l'oisiveté en communion avec la nature nous invite à explorer les « provinces de l'imagination » pour nous émanciper du matérialisme.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Thierry Gillyboeuf
« Notre langue devient laide et imprécise parce que notre pensée est abrutie, lequel abrutissement est lui-même facilité par la négligence dont souffre notre langue. » George Orwell n'épargne aucun de nos travers langagiers en fustigeant la dégradation des usages chez les politiques, en littérature ou dans nos conversations quotidiennes. Grâce à nombre d'exemples éloquents, il nous enjoint à résister à la vacuité du langage préfabriqué.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Charles Recoursé
"Sois toujours poète, même en prose". Dans ce recueil, écrit en parallèle avec Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire (1821-1867) est tour à tour flâneur, philosophe, rêveur, moraliste, conteur, poète... Ses "Petits Poèmes en prose" réussissent le "miracle d'une prose musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience."
Sommes-nous ce que nous lisons ? présente quatre courts textes de George Orwell écrits pour la presse anglaise entre 1936 et 1946, traduits pour cette édition inédite par Charles Recoursé : Souvenirs de librairie, Les bons mauvais livres, Confessions d'un critique littéraire et Des livres ou des cigarettes.
« C'est lorsqu'on commence à entretenir une relation professionnelle avec les livres que l'on découvre à quel point ils sont généralement mauvais. ».
Ce recueil inédit présente quatre textes sur le livre et la lecture écrits par l'auteur de 1984. Nourri de ses expériences de lecteur, de critique littéraire et de libraire, George Orwell y déploie son génie visionnaire allié à un humour ravageur.
Ecrit de mars à août 1876, Un coeur simple ouvre le recueil des Trois Contes, publié l'année suivante. Flaubert vient de retrouver sa maison de Croisset, dont les tracas financiers l'avaient tenu éloigné pendant un an. L'écrivain est heureux de se retrouver "comme un petit bourgeois" dans ses fauteuils, au milieu de ses livres, dans son cabinet avec vue sur son jardin. Mais la vie, même la plus banale, peut-elle jamais être aussi... simple ?
« Il faut résister aux occupations et, loin de les poursuivre, les repousser toutes. » De la Rome antique à nos sociétés ultra-connectées, Sénèque nous enjoint à ménager un temps pour l'otium, l'oisiveté comme un exercice philosophique qui nous aide à mieux nous comprendre et appréhender le monde qui nous entoure. Cette contemplation méditative serait la forme la plus haute d'action.
Traduction du latin par Joseph Baillard.
Édition établie par Cyril Morana.
Publié en 1576, Le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de dix-huit ans. Ce texte (ô combien actuel !) analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et reposent sur la peur, la complaisance, la flagornerie et l'humiliation de soi-même. Leçon politique mais aussi leçon éthique et morale, La Boétie nous invite à la révolte contre toute oppression, toute exploitation, toute corruption, bref contre l'armature même du pouvoir.
Traduction en français moderne par Séverine Auffret
En 1783, une controverse à propos du mariage civil déchaîne les foules. Un pasteur, défendant le mariage religieux, pose une question : « Qu'est-ce que les Lumières ? ».
Kant et Mendelssohn entreprennent, sans s'être consultés, de lui répondre.
Ces deux opuscules présentent une réflexion sur les Lumières à l'heure de leur apogée : décadence ou heureux triomphe de la raison ?
Traduit de l'allemand par Dominique Bourel et Stéphane Piobetta.
Édition établie par Cyril Morana.
Victor Hugo (1802-1885) n'abandonna jamais son combat contre les formes les plus barbares du châtiment social : le bagne et, bien sûr, la peine de mort. Inspirée de faits réels, l'histoire atroce de Claude Gueux (1834) annonce, avec presque trente ans d'avance, la logique des Misérables : mais nulle charité ne vient ici enrayer le cycle infernal du crime et de la répression.
Mieux que le jardin botanique, il y a l'épicier, ce « ministre de l'Afrique, le chargé d'affaires des Indes et de l'Amérique », selon Balzac. On n'en finirait pas d'énumérer les plats dont les composants viennent de l'autre bout du monde. Autant d'aliments, simples ou savamment préparés, qui nous permettent de comprendre la mondialisation et ses limites, en entreprenant un voyage insolite et passionnant dans la grande épicerie du monde.
Classique magnifique, roman culte du XXe siècle, Le Diable au corps est le récit superbe d'une passion entre un adolescent et une jeune femme dont le fiancé se bat sur le front pendant la Première Guerre mondiale.
Publié l'année de la mort de Raymond Radiguet, le roman rencontre un succès immédiat et considérable, porté par la jeunesse de l'auteur, le parfum du scandale et l'éblouissante maturité du style.
Construire un feu est certainement l'une des plus belles nouvelles de jack london : son extrême dépouillement stylistique s'accorde parfaitement au minimalisme de l'intrigue. l'histoire — un trappeur, sûr de lui, confronté à la force de la nature —, prend très vite un côté fantastique oppressant. la nudité monotone du paysage, la répétition des mêmes gestes semblent prises dans un tourbillon sans fin : très peu de textes font ressentir à ce point cette sensation presque physique de menace mortelle.
« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » Le Manifeste du Parti communiste reste, près de cent quatre-vingts ans après sa parution, un texte de combat, plus que jamais d'actualité. Marx et Engels ont mis au jour la réalité de la « lutte des classes » et questionné notre rapport au travail et au pouvoir. Le Manifeste a connu un rayonnement mondial à travers les époques pour être aujourd'hui une référence.Traduit de l'allemand par Laura Lafargue
« De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. » Depuis de trop longues minutes déjà, un prétentieux pérore devant vous et toute l'assemblée. Il a le don de gâcher votre soirée. Vous cherchez en vain le bon mot qui le remettrait à sa place et le ferait taire. Rien de tel que de s'inspirer du talent des autres pour clouer le bec à son adversaire.
« L'élégance travaillée est à la véritable élégance ce qu'est une perruque à des cheveux. » Honoré de Balzac décrit malicieusement l'élégance, cette « grâce suffisante ». Bien plus qu'un apparat, la vie élégante est l'esprit d'un temps, un statut social qui « seul peut échapper au destin des médiocres ».
Une curiosité littéraire pour tous les esthètes, dandys, lectrices et lecteurs d'Honoré de Balzac.
Au travers de cette nouvelle, infime dans l'oeuvre immense de Balzac (1799-1850), c'est le mécanisme même de l'art qui pense sur lui-même qui est représenté. Frenhofer, peintre de génie, travaille depuis plus de dix ans à son grand oeuvre, sa « Belle Noiseuse», pour finalement aboutir à un tableau quasi nul.
C'est bien du drame de la création qu'il est question ici, de l'indéfectible doute qui habite tout créateur et balaye toute plénitude.
Si tu veux que la gloire et les succès t'accompagnent, ne perds jamais de vue la doctrine, le commandement, la discipline, la prévoyance. Car celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu'elles ne surviennent ; celui qui maîtrise autant l'approche directe et indirecte que la ruse triomphera. Voilà l'art de l'affrontement.
Connais-toi toi-même et connais ton ennemi, ta victoire ne sera jamais mise en danger. Connais le terrain, connais le temps, ta victoire sera alors totale.
Traduit du chinois par le père Amiot