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Arts de l'image
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La photographie est-elle un art ?
Robert de La Sizeranne
- Manucius
- Écrits Sur L'Art
- 3 Novembre 2023
- 9782845788053
Jusqu'en 1880 la photographie jouit d'une indétermination de fonction mais «flirte» de plus en plus avec les sciences positives (cf Charcot). Spécialiste de peinture, Sizeranne s'intéresse à la photographie. Comment évaluer ses qualités et ses défauts? Si la peinture ne doit pas copier le réalisme photographique, la photographie arraisonnée par les sciences peut-elle à l'inverse s'artistiser? C'est la question que développera le mouvement pictorialiste qui ambitionne d'instaurer la légitimité artistique de la photographie en la rapprochant du dessin ou de l'aquarelle. Si le pictorialisme ne fut qu'un bref moment, il traduisait le vif questionnement qui tournait autour du statut de la photographie dont Sizeranne sut pointer que son destin n'était pas entièrement captif de son dispositif.
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Tandis que les études consacrées au septième art se donnent le plus souvent pour tâche de désigner dans les films ce qu'il y a d'irréductiblement cinématographique, l'enquête que voici s'ouvre à d'autres sortes de conjectures pour mieux comprendre le mythe Charlot et le mythe Chaplin - qui peut-être n'en font qu'un. Désignée dès 1915, un an après son apparition sur les écrans, comme le «?dieu de la foule?», la figure universellement reconnue et aimée du petit vagabond mérite d'être éclairée sous l'angle inhabituel de l'anthropologie religieuse. En effet, l'aspiration à un lien collectif renouvelé qui accompagna les débuts du cinéma s'est focalisée de façon fulgurante sur Charlot pour en faire une divinité incarnée. Tout au long de la filmographie de Chaplin, le personnage a suivi une trajectoire exemplaire. Depuis l'individu retors des premiers courts-métrages jusqu'à l'innocent injustement condamné, son parcours fit écho à des mythes archaïques aussi bien qu'au modèle christique. Sa fonction de victime émissaire en est arrivée à résonner jusque dans la vie même du cinéaste plusieurs fois pris pour cible par ses contemporains, et finalement exilé loin de son pays d'adoption.
Si mythe il y a, la répétition de ce qui le constitue doit pouvoir être mise au jour. Ce qui, à des distances variables et sous des formes parfois méconnaissables, se reproduit, dessine aussi une généalogie. C'est à retracer celle-ci jusque chez d'autres acteurs-réalisateurs, comme Erich von Stroheim ou Clint Eastwood, que s'attache cet essai.
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Élie Faure [1873-1937] médecin, historien, essayiste, est surtout connu pour sa monumentale Histoire de l'art en sept tomes (1909-1927). Mais il était aussi attentif au devenir prochain de notre civilisation qu'il voyait entrer sous l'emprise définitive de la machine, destin qu'il ne déplorait pas, bien au contraire, il y saisissait l'aurore d'un nouveau cycle civilisationnel - fin de l'individualisme et entrée dans un modèle plus collectif dont la machine fournira le modèle et les moyens - et dont le cinéma pourrait en devenir l'art emblématique de par sa proximité native avec la machine et de par le caractère essentiellement massif de sa diffusion. Il fut l'auteur du premier grand article théorique sur le septième art en 1920: "De la cinéplastique".
Ses écrits sur le cinéma, bien connus des cinéphiles et abondamment cités dans la littérature spécialisée, sont disséminés dans l'ensemble de ses écrits.
Ils furent partiellement réunis, seize ans après sa mort, en 1953, sous le titre Fonction du cinéma, aux éditions Plon, puis réédités (revus et augmentés) par les éditions Gonthiers, "Bibliothèque Médiations", sous le même titre en 1964. Depuis l'épuisement de cette dernière édition, les écrits sur le cinéma d'Élie Faure n'étaient plus disponibles, sauf pour De la cinéplastique, paru aux éditions Séguier en 1993.
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« En découvrant la monographie de Diane Arbus - Diane Arbus, éditions Aperture - dans le rayon photographie de la bibliothèque municipale d'Evreux en 1990 ou 1991, je n'avais aucune idée que la photographie, et au-delà d'elle l'image fi xe ou animée, me révèlerait le monde ».
Camera n'est ni une autobiographie ni un ouvrage théorique, ni un récit ni un dictionnaire. Mais une tentative d'explorer, avec tout l'empirisme qui caractérise le façonnage d'une existence, par quels ressorts ce mot est devenu la condition même de ma propre écriture. Le texte est aussi une réfl exion sur l'acte photographique, dans la lignée de La Chambre claire de Roland Barthes mais adoptant une forme fragmentaire propre au mode d'écriture contemporain.
Marcelline Delbecq expose en 2015 à la Fondation Ricard (Paris).
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Développements est la première exposition personnelle, sous forme de livre, d'un photographe débutant : Benjamin B., qui se trouve aussi être le personnage de Departure Lounge , le roman que je viens d'achever. À la fi n de Departure Lounge , Benjamin B. quitte son emploi et se consacre à la photographie numérique, réalisant aussi quelques vidéos parfois. Je suis quant à moi le curateur de cette exposition.
- Voyons, reprenons : tout cela reste un peu opaque. Un personnage de roman qui devient photographe; des photographies et projections vidéo exclusivement composées de blocs-textes ;
Un livre fait espace d'exposition, c'est bien cela Développements ?
- Oui, c'est ça, je pratique la vidéo, la photographie: j'écris des textes. J'ai une caméra textuelle ;
Je me la suis construite.