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Sciences humaines & sociales
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Le pouvoir exerce une fascination, parce qu'il engendre la puissance et peut opérer de vraies transformations. Qu'est-ce qu'avoir du pouvoir ? Qu'est-ce qui fonde le pouvoir qu'un homme peut exercer sur d'autres hommes ?
Pour répondre à ces questions, Charles Pépin s'attarde sur le pouvoir de l'homme politique, du chef d'entreprise, d'un ami qui sait se faire écouter, du prêtre par rapport à ceux qui se confient à lui, du professeur dans sa classe...
Et même d'une oeuvre d'art.
Une réponse s'impose alors dans chacun de ces cas : avoir du pouvoir, c'est être capable de le transmettre.
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Plus le monde menace de s'écrouler, plus il faut abreuver les populations de promesses exorbitantes. Tel est le rôle du transhumanisme, qui prétend nous « augmenter », nous doter de capacités faramineuses. Ces promesses sont autant de leurres, destinées à nous faire accepter l'artificialisation croissante de nos vies.Se détourner ? Cela n'est pas si simple. Le transhumanisme nous trompe parce qu'il joue en nous sur des ressorts puissants. Se donner une chance de désamorcer la fascination qu'il exerce, et le malheur qu'il propage, réclame de mettre au jour ce qui, dans nos façons de vivre et nos modes de pensée, nous rend si vulnérables à ses illusions.
Olivier Rey est chercheur au CNRS, membre de l'IHPST, et enseigne la philosophie à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a publié deux romans, dont Après la chute (2014), et plusieurs essais, dont Itinéraire de l'égarement (2003), Une folle solitude. Le fantasme de l'homme auto-construit (2014), Une question de taille (2014), Quand le monde s'est fait nombre (2018). Leurre et malheur du transhumanisme a reçu le prix Jacques Ellul 2019. -
La plupart des crises contemporaines (politiques, économiques, écologiques, culturelles) tiennent au dédain affiché par la modernité pour les questions de taille. Pourtant, la taille n'est pas un paramètre que l'on pourrait fixer à volonté : elle détermine ce qui est viable et ce qui ne l'est pas.Nous mesurons tout aujourd'hui, des volumes de transactions à la bourse aux taux de cholestérol, de la densité de l'air en particules fines au moral des ménages. Mais plus nos sociétés se livrent à cette frénésie de mesures, moins elles se révèlent aptes à respecter la mesure, au sens de juste mesure. Comme si les mesures n'étaient pas là pour nous aider à garder la mesure mais, au contraire, pour propager la folie des grandeurs.Ce livre s'attache à décrire et comprendre par quelles voies, au cours des derniers siècles, nous avons perdu la mesure. Et aussi ce sur quoi nous pourrions nous fonder pour la retrouver, afin de mener une vie authentiquement humaine.
Olivier Rey est chercheur au CNRS, membre de l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques. Il a enseigné les mathématiques à l'École polytechnique et enseigne aujourd'hui la philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a publié chez le même éditeur : Leurre et malheur du transhumanisme et Quand le monde s'est fait nombre. -
La paix est une science, un art, une culture. Et pour Maria Montessori, qui qualifiait sa pédagogie d'« éducation à la paix », elle s'apprend. Car ce qui se joue au niveau de la famille, de la classe, du quartier, se retrouve aussi dans les rapports entre les nations.
En favorisant les potentiels de l'enfant, en lui apprenant l'autonomie, la coopération et le respect de l'autre, on contribue à bâtir le citoyen qu'il deviendra. Dans ces textes plus que jamais d'actualité, Maria Montessori souligne l'importance de construire dès l'enfance une culture de paix.
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Ce livre est à la fois sauvage et réfléchi. Sauvage parce qu'il exclut d'emblée les paix morbides, qui, sous couvert d'apprivoiser la mort, empoisonnent la vie. Il clame en premier lieu que nous ne sommes pas faits pour mourir. Mais ce cri oblige à une méditation plus profonde. Nous devons mourir à notre désir de maîtrise.
Ce consentement à la mort se nomme amour. Mourir à soi-même, c'est tuer ce qui, dans notre vie, est obsédé par la vie. Ces « petites morts », lues à partir de la pensée de Simone Weil, indiquent un chemin de dépossession et de plénitude. À l'heure où nous serons dessaisis de tout, c'est notre propre vie qui nous sera redonnée. Il faudra bien l'éternité pour prendre la mesure de cette étrange nouvelle.
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« Se mettre en quête de quelque chose, c'est faire une recherche. Ensemble, nous allons chercher, trouver, découvrir la réponse juste », disait Krishnamurti à ses élèves.En dialoguant avec eux, en répondant aux questions qui prenaient leur source dans les complexités de la vie et les difficultés quotidiennes, il explique ici divers aspects de son enseignement, en apportant une compréhension profonde sur ce que sont les émotions, la vérité, l'espoir, le moi et son dépassement, le sens de l'action ou encore de la liberté.
Jiddu Krishnamurti, né à Madanapalle le 12 mai 1895 et décédé à Ojai le 17 février 1986, est un philosophe d'origine indienne. -
Comment faire en sorte que l'éducation de l'enfant rejaillisse à sa manière sur le destin de toute l'humanité ? Toute sa vie, la grande pédagogue que fut Maria Montessori (1870- 1952) a tenté de répondre à cette question.
Dans cet ouvrage, elle insiste en particulier sur deux convictions fortes. Elle voit d'abord dans l'éducation le seul moyen de construire la paix entre les hommes. Elle explique ensuite combien, pour assurer la formation de l'homme de demain, il faut aider l'enfant à grandir comme être de liberté et de créativité, comme être ouvert à tous les possibles.
Écrit en Inde et publié en pour la première fois en 1949, ce texte apparaît comme le testament spirituel de Maria Montessori et livre la clef de toute son oeuvre.
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Depuis des siècles, toute une tradition populaire d'humour et de sagesse marque le monde de la Méditerranée.
Conteur, écrivain, André Nahum offre ici avec les farces de Ch'hâ (ou Jeha ou Goha), personnage mythique du bassin méditerranéen, une anthologie d'histoires, d'expressions et de proverbes utilisés par les juifs de Tunisie.
Certains ont été adoptés et adaptés par les juifs à partir du folklore arabe, d'autres sont spécifiquement juifs.
Ces contes et proverbes ont été recueillis, pour la plupart, auprès de personnes originaires d'Afrique du Nord et d'Egypte.
Expressions de la sagesse populaire, ils ont accompagné vingt siècles de présence juive au Maghreb, avec des alternances de bonheur et de tristesse, de crainte et d'espérance et une indéfectible confiance en Dieu.
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Quand la vieillesse ne prend pas des allures de sagesse, mais dévaste les capacités mentales, psychiques ou corporelles, doit-on lire ce déclin comme une simple destruction des facultés et des acquisitions d'une existence ? Ce dépouillement n'est-il pas au contraire l'occasion d'une lente et dernière transformation ?C'est le pari que fait Aude Zeller, en relatant les six dernières années de vie de sa mère et l'accompagnement dont elle a bénéficié. Ce récit comble un vide dans notre connaissance de la vieillesse : le savoir psychanalytique et la spiritualité chrétienne s'y épaulent de façon très féconde.
Aude Zeller, licenciée en psychologie, est psychothérapeute, psychanalyste transgénérationnelle et praticienne en mémoire cellulaire. Elle est aussi conférencière et enseignante dans différents cycles de développement de l'être. -
L'éducation du genre humain
Gotthold Ephraim Lessing, Charlotte Morel
- Les Carnets Ddb
- 13 Octobre 2021
- 9782220097725
Philosophe autant que dramaturge emblématique des Lumières, Lessing donne avec cet essai un pendant magistral à sa dernière pièce. Peu avant la mort de l'auteur, L'Education du genre humain est ainsi l'épilogue à la querelle théologique sciemment déclenchée trois ans plus tôt comme occasion publique d'une réflexion sur les valeurs conjointes de la Révélation et de la raison en matière de religion.
Les vérités révélées par une instance divine peuvent-elles avoir pour but d'éduquer, d'âge en âge, la raison humaine, de façon que celle-ci finisse par atteindre sa pleine autonomie ? Ce texte essentiel mérite le nom de chef-d'oeuvre philosophique parce qu'il force à mettre en oeuvre, par la finesse et le brio de sa composition, ce que les Lumières veulent toujours promouvoir avant tout : la nécessité de penser par soi-même, loin des oppositions binaires.
Traduction de Marc de Launay (CNRS, UMR 8547, Archives Husserl).
Présentation et commentaire de Charlotte Morel (CNRS, UMR 8547, Transferts culturels).
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Le sang des mots : les victimes, l'inceste et la loi
Eva Thomas
- Les Carnets Ddb
- 6 Octobre 2021
- 9782220097640
Eva Thomas qui, en 1986, fut la première femme à témoigner de l'inceste à visage découvert à la télévision, adressait dans ce livre, bien avant la révolution metoo et metooinceste, des questions dérangeantes à une société sourde et aveugle face à ces crimes. À sa voix s'en mêlaient d'autres : celles des victimes d'abord, mais aussi celles des magistrats, des psychanalystes et des professionnels concernés.
Le livre analyse l'incroyable efficacité de la loi pour les victimes d'inceste quand la justice rétablit la vérité des faits. Sans reconnaissance des actes subis, les victimes, niées une deuxième fois, peuvent difficilement se reconstruire.
Aujourd'hui le viol incestueux et les violences sexuelles dans l'enfance sont enfin entendus dans leur ampleur et leur violence. Il est temps de les reconnaître dans les actes.
Eva Thomas, fondatrice de SOS Inceste, a été institutrice, puis rééducatrice et psychopédagogue dans les écoles. Elle a longtemps milité pour l'allongement du temps de prescription et participe aujourd'hui à la réflexion collective sur l'inceste et les violences sexuelles. Son livre Le Viol du silence vient d'être réédité aux éditions Fabert.
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La pensée et le mouvant ; introduction
Henri Bergson, Caterina Zanfi
- Les Carnets Ddb
- 22 Janvier 2020
- 9782220096551
La Pensée et le mouvant est le dernier livre publié par Bergson de son vivant, en 1934. Rassemblant des articles ou conférences (de 1903 à 1923) et introduit par deux essais alors inédits, ce volume constitue, selon son auteur, une « initiation à la vraie méthode philosophique » : celle qui permet de retourner vers la durée mouvante des concepts que le langage avait immobilisés.Cette édition présente et commente, pour la première fois de façon séparée, les deux parties de l'introduction, qui traitent de la philosophie de l'histoire et du rapport entre la métaphysique et la science, mais aussi des concepts d'intuition et de mysticisme. Elles constituent donc en soi une excellente entrée dans la pensée de Bergson.
Caterina Zanfi est chargée de recherche au CNRS et présidente de la Société des amis de Bergson. Elle a publié, entre autres : Bergson, la tecnica, la guerra (2009) et Bergson et la philosophie allemande (2013). Elle a édité le tome VII des Annales bergsoniennes sur Bergson, l'Allemagne, la guerre de 1914 (2014). -
Paternité cachée, non-dits d'une guerre, d'un viol, drame que l'on a tu... Il existe des secrets qui font mal et provoquent des dégâts psychologiques, pesant de tout leur poids, de manière inconsciente, sur l'identité d'une personne.Barbara Couvert explique ici comment un secret de famille se construit, perdure et se transmet. Et comment il doit être dévoilé pour permettre à un traumatisme de se révéler, à une parole de se dire afin de sortir des « syndromes d'anniversaire » qui emprisonnent certains dans des drames à répétition.Un ouvrage très accessible, illustré par une multitude d'histoires authentiques et littéraires, pour entrer au coeur du secret de famille.
Barbara Couvert est Gestalt-thérapeute et psycho-généalogiste. -
Les maladies chroniques de la démocratie
Frédéric Worms
- Les Carnets Ddb
- 16 Septembre 2020
- 9782220096889
Depuis la première édition de ce livre, en 2017, tout confi rme et rend plus urgent son diagnostic.
Car tous les maux de l'époque sont redoublés par le mal analysé ici, que la démocratie est la seule à a ronter : la violence intérieure entre les humains. Avec ses formes précises : cynisme, racisme, ultralibéralisme.
Que ce mal soit « chronique » ne veut pas dire qu'on ne peut rien faire, bien au contraire. Car s'il peut atteindre des pics mortels, il peut également connaître des progrès vitaux, avec les bons remèdes. On pourra ainsi répondre à tous les maux du moment.
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Vérité et mensonge au sens extra-moral ; langage et métaphore
Friedrich Nietzsche
- Les Carnets Ddb
- 6 Novembre 2019
- 9782220096438
Ce texte posthume, dont Nietzsche avoual'importance dans son orientation vers la philosophie, fut dicté à l'un deses amis en 1873. L'auteur de La Naissance de la tragédie y expose une conceptiondu langage qui restera la même tout au long de son oeuvre.
Il s'y attaque à laprétention philosophique d'élaborer un système comme une «pyramide deconcepts». Contre l'idée d'un discours entièrement rationnel, il faitvaloir les droits de la métaphore, cette force instinctive qui produit desimages, bien avant que l'homme ne songe à établir une rigueur théorique fondéesur les distinctions lexicales et les conventions morales.
Le philologue est ainsi devenu philosophe, mais son style sera celui d'un«poète-prophète».
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La maladie est la meilleure solution possible pour un individu, à un moment donné de sa vie et en fonction des éléments dont il dispose.
À travers ses maux, notre corps nous parle. Écoutons les messages que nos douleurs nous adressent : ils nous parlent de nos besoins, de nos manques, de notre attitude face à l'existence... Ces messages peuvent nous aider à répondre aux questions que nous pose la vie.
Isabelle Filliozat et Hélène Roubeix ont écrit ce texte à une époque où la dimension psychosomatique était quasiment inconnue. Réimprimé de nombreuses fois, il est complété par l'étude réalisée par Isabelle Filliozat sur les facteurs psychiques intervenant dans la genèse du cancer du sein.
Clair, concis et toujours d'actualité, ce livre vous accompagnera dans la compréhension du sens de vos maladies.
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Psychomotricité du bébé ; la construction des liens corps-esprit
Suzanne b. Robert-ouvray
- Les Carnets Ddb
- 11 Mars 2020
- 9782220096841
Bien avant le langage, c'est avec ses tensions et ses détentes, ses pleurs et ses sourires que le bébé manifeste sa vie affective à son entourage. L'adulte en appui sur son histoire personnelle, sur ses ressentis et ses fantasmes répond à ces manifestations toniques et émotionnelles.Grâce à ces échanges précoces, à partir d'une même matrice, le corporel et le psychisme de l'enfant se différencient et créent un ensemble de liens psychomoteurs qui le personnalisent.L'organisation tonique et motrice du nouveau-né apparaît donc au premier plan du travail de recherche de Suzanne Robert-Ouvray, qui propose ici une véritable théorie interdisciplinaire de la psychomotricité. L'auteur répond ainsi dans cet essai à de nombreuses questions sur la nature des liens psychomoteurs et ouvre également des perspectives nouvelles au niveau psychopathologique.
Docteur en psychologie clinique et psychothérapeute d'enfants, Suzanne Robert-Ouvray enseigne la psychomotricité à la Faculté de Médecine Pitié-Salpétrière. Elle est l'auteur d'ouvrages concernant la vie affective de l'enfant, notamment L'enfant tonique et sa mère, Enfant abusé, enfant médusé et Mal élevé. -
Notre époque ne sait plus faire confiance. Les autres (l'étranger, le voisin, le collaborateur, l'être aimé ou l'enfant) nous inquiètent dès que leur liberté les conduit un peu au-delà de nos attentes.
Nous les voudrions fiables, lisibles, transparents alors même que leur force ultime réside peut-être davantage dans cette surprise, cette imprévisibilité que leur différence nous promet. Faire confiance, c'est accepter de se rendre vulnérable, pour viser l'autre au-delà de toute attente et créer la possibilité d'échanges profonds et renouvelés.
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Ce livre rassemble les derniers textes de Krishnamurti et aborde les thèmes qui lui sont chers : les vertus du doute et la liberté de l'esprit, les rapports de la pensée et du temps, la méditation, l'intelligence de l'amour, l'écologie... En poète, en marcheur infatigable, il livre les réflexions apaisantes que lui inspire l'observation de la nature, qui prépare à ouvrir son esprit. Cette leçon de vie s'achève par une réflexion sur la mort. « La mort n'est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l'immensité. »
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La conversation n'est pas qu'un passe-temps destiné à nous divertir : elle est une occasion d'entrelacer notre existence à celle des autres, en toute liberté et selon notre humeur.
Mais comment la distinguer du dialogue ou de l'entretien ? La correspondance et la causerie ne sont-elles pas des formes plus achevées de la conversation ? Pouvons-nous converser avec Dieu, avec les poètes, entre amoureux ? Comment éloigner les goujats, les fâcheux, qui n'ont rien à attendre de nous, les ironistes aussi, à la froideur dérangeante ?
Dans cette satire joyeuse, la conversation n'est plus considérée comme l'apanage des nantis. Chacun de nous peut y participer. Nous découvrons alors notre capacité à plaire et à savoir écouter.
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