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« Pourquoi s'aligner dans une compétition si rude, parmi des coureurs professionnels le plus souvent très jeunes et en pleine possession de leurs moyens, ambitieux, avides de victoires, des gars qui font carrière, moi qui ne suis qu'un dilettante animé par des songes ? A mesure que la course approche, j'essaie de répondre à cette question que l'on m'a posée cent fois, et à laquelle je n'ai jamais répondu que par bribes laconiques, avec des mots simples, toujours les mêmes : la passion, le défi, l'envie de réaliser un rêve de gosse. Quand on a agité sous mes yeux comme un hochet le Grand Prix du Midi Libre, je n'ai pu résister à l'appel venu de mes jeunes années ». Alors qu'il vient de dépasser les quarante ans, Eric Fottorino décide de courir le Grand Prix du Midi Libre. Commence une préparation exigeante et enivrante. Dans ce journal, il consigne ses joies et ses douleurs, les exploits et les coups durs.
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Le football, une peste émotionnelle : la barbarie des stades
Jean-Marie Brohm, Marc Perelman
- Folio
- Folio Actuel
- 11 Mai 2006
- 9782070319510
Aux thuriféraires de la «religion athlétique» et du «culte de la performance», voici opposée la têtue réalité des faits. Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d'être de simples «déviations», «dénaturations» ou «dérives» comme le répètent à l'envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle. Derrière le matraquage footballistique de l'espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants des stars des pelouses, promues «exemples pour la jeunesse», se cachent les salaires de misère, le chômage, l'exclusion, la précarité et l'aliénation culturelle de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats de gladiateurs. Le football-spectacle n'est donc pas simplement un «jeu collectif», mais une politique d'encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l'individu dans la masse anonyme, c'est-à-dire le conformisme des automates.