« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums.
Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.
Laurent Petitmangin est né en 1965 en Lorraine au sein d'une famille de cheminots. Il passe ses vingt premières années à Metz, puis quitte sa ville natale pour poursuivre des études supérieures à Lyon. Il rentre chez Air France, société pour laquelle il travaille encore aujourd'hui. Grand lecteur, il écrit depuis une dizaine d'années. Ce qu'il faut de nuit est son premier roman.
À bord d'un paquebot qui relie New-York à Buenos Aires, la présence d'un champion du monde d'échecs intrigue, de réputation rustre et vénal, Mirko Csentovic serait doué uniquement devant un échiquier. Durant cette longue traversée le narrateur, amateur d'échecs et de psychologie, décide d'organiser des parties afin d'observer le personnage. Un inconnu, discret et élégant intervient alors et met en difficulté le maître, comment a-t'il aquis un telle maîtrise du jeu ? Stephan Zweig écrit cette longue nouvelle alors qu'il fuit le nazisme…
Du côté de chez Swann est à la fois l'ouverture de toute l'œuvre, et un roman complet, pourvu d'une conclusion, certes provisoire, mais dont la désillusion peut paraître, à qui ne lirait pas plus loin, le dernier mot de La recherche.
Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1858 à Reykjavík. Rosa Candida, largement salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2007 et deux fois primé, est traduit pour la première fois en français.
Buck est un chien de compagnie qui vit une paisible existence chez son maître. Tout bascule lorsqu'il est enlevé puis vendu à un maître de chiens de traîneau qui l'emmène dans le grand Nord. Il doit alors apprendre à se battre contre le froid et contre les autres, pour imposer sa place dans la meute. Peu à peu, ses instincts naturels refont surface et Buck devient ce qu'il a toujours été sans le savoir : un animal sauvage qui ne cherche pas la compagnie des hommes. L' Appel de la forêt est le roman le plus célèbre de Jack London.
La jeunesse dorée des golden-boys new-yorkais des années 1980 : l'argent et les filles abondent, tout est facile et superficiel. Patrick Bateman a 27 ans, et rien ne lui est impossible. À travers une écriture révolutionnaire, Bret Easton Ellis livre le récit désillusionné d'un homme pour qui le dernier after-shave acheté compte plus que le dernier clochard qu'il aura tué la veille. Un roman sombre et dérangeant où la violence et l'absence de morale forment la trame principale.
Ce matin-là, lorsque Gregor Samsa veut se lever pour aller travailler, quelque chose l'en empêche. C'est en réalité son propre corps qui s'est métamorphosé en insecte pendant la nuit. Désormais, il n'inspire que le dégoût, et n'a plus aucune autonomie. Personne ne croit à sa capacité à ressentir des émotions malgré son aspect monstrueux. La métamorphose s'opère également dans le comportement de ceux qu'il aime et qui ne veulent plus de lui, dans son rapport à l'espace, à lui-même et à l'existence. Publiée en 1915, La Métamorphose est la nouvelle la plus connue de Franz Kafka.
À l'ombre des jeunes filles en fleurs se présente en deux parties Autour de Mme Swann où le héros fréquente les Swann à Paris et “Noms de pays : le pays, 2 ans plus tard qui dépeind un séjour à Balbec en bord de mer. « Enfin elle, je l'aimais et ne pouvais par conséquent la voir sans ce trouble, sans ce désir de quelque chose de plus, qui ôte, auprès de l'être qu'on aime, la sensation d'aimer. »
Colin Niel a travaillé en Guyane à la création du Parc amazonien durant plusieurs années. Sa série guyanaise multiprimée : Les Hamacs de carton (2012, prix Ancres noires 2014), Ce qui reste en forêt (2013, prix des lecteurs de l'Armitière 2014, prix Sang pour Sang Polar 2014) et Obia (2015, prix des lecteurs Quais du polar/20 Minutes 2016, prix Polar Michel Lebrun 2016) met en scène le personnage d'André Anato, un gendarme noir-marron à la recherche de ses origines. En 2017 pour Seules les bêtes, il reçoit le prix Landerneau Polar ainsi que le prix Polar en Séries.
« Le poète est semblable au prince des nuées - Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. » L'albatros
Jusqu'à deux ans et demi, Amélie se décrit comme un tube digestif, inerte et végétatif. Puis vient l'événement fondateur qui la fait chuter dans l'univers enfantin. Durant six mois s'ensuit la découverte du langage, des parents, des frères et s'urs, des nourrices japonaises, du jardin paradisiaque, des passions (le Japon et l'eau), des dégoûts (les carpes), des saisons, du temps. Tout ce qui, à partir de trois ans, constitue la personne humaine à jamais. Car à cet âge-là, tout est joué, le bonheur comme la tragédie... Tel est le message que nous envoie ce bébé à l'oeil noir observant fixement le monde avec acuité. Une acuité doublée d'un sens de l'ironie à la fois amusée et désespérée qui fait la singularité d'Amélie Nothomb.
Dans une pension de famille de la Côte d'Azur très comme il faut, l'épouse d'un client honorable disparait avec un jeune français très apprécié jusqu'à cet évènement qui trouble la petite communauté. Seul le narrateur cherche à nuancer l'opprobre bientôt rejoint par une anglaise âgée et distinguée qui sans approuver le geste semble moins outrée que les autres. Cette discussion les rapprochera au point qu'elle lui confiera une aventure passée dont elle n'avait jamais parlé et qui dura Vingt-quatre heures.
Croc-Blanc, un jeune chien-loup, vit en proie aux méchancetés d'hommes obnubilés par une ruée impitoyable vers l'or. Il en vient même à risquer sa vie et c'est alors qu'enfin les hommes vont lui montrer un autre visage de l'humanité.
Tous pour un et un pour tous, Athos, Porthos, Aramis initient le jeune d'Artagnan à la vie de mousquetaire du roi Louis XIII. Ensemble, ils combattent l'énigmatique et cruelle Milady, et déjouent les pièges retords de leur ennemi juré, le cardinal de Richelieu. Les péripéties rocambolesques, ainsi que le ton à la fois tendre et moqueur de Dumas, ont fait de ce texte un classique incontournable du renouveau romantique du XIXème siècle.
Moby Dick est le nom d'un cachalot que le capitaine Achab traque depuis toujours sur son baleinier le Péquod. Tous les marins présents dans le bateau de chasse ont une histoire, que nous raconte le héros, Ismaël. La traversée en mer devient une épopée pour tous ces hommes, en quête d'aventures !
Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau de vie. Premier recueil de poèmes d'Apollinaire, Alcools est publié en 1913, alors que certains poèmes du recueil ont été écrits dès 1902. Apollinaire y mêle différents motifs comme la souffrance amoureuse, la mélancolie et le passage du temps, la ville moderne, ou encore le quotidien dans son exploration des paysages rhénans. Le vers libre ainsi que l'absence de toute trace de ponctuation sont autant de marqueurs d'une poésie de la modernité qui donnera l'inspiration poétique à tout le courant surréaliste.
Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Germaine Marie Donnadieu, est une écrivaine, dramaturge, scénariste et réalisatrice française, née le 4 avril 1914 à Gia nh (près de Saïgon), alors en Indochine française, morte le 3 mars 1996 à Paris. Par la diversité et la modernité de son œuvre, qui renouvelle le genre romanesque et bouscule les conventions théâtrales et cinématographiques, elle est un auteur important de la seconde moitié du XXe siècle, quelles que soient les critiques qui aient pu être adressées à ses œuvres.
Le pépiement matinal des oiseaux semblait insipide à Françoise. Chaque parole des 'bonnes' la faisait sursauter ; incommodée par tous leurs pas, elle s'interrogeait sur eux ; c'est que nous avions déménagé.
Roman d'aventure et d'initation, L'Île au trésor est avant tout l'archétype du récit de piraterie. Le jeune Jim Hawkins est en possession d'une carte qui doit le mener à un fabuleux trésor ! Sa quête le conduit à franchir les océans à bord de l'Hispaniola mais le voyage est rapidement perturbé par l'équipage qui prépare une mutinerie...
Que celui qui pourrait écrire un tel livre serait heureux, pensais-je, quel labeur devant lui ! Pour en donner une idée, c'est aux arts les plus élevés et les plus différents qu'il faudrait emprunter les comparaisons ; car cet écrivain, qui d'ailleurs pour chaque caractère en ferait apparaître les faces opposées, pour montrer son volume, devrait préparer son livre, minutieusement, avec de perpétuels regroupements de force, comme une offensive, le supporter comme une fatigue, l'accepter comme une règle, le construire comme une église, le suivre comme un régime, le vaincre comme un obstacle, le conquérir comme une amitié, le suralimenter comme un enfant, le créer comme un monde sans laisser de côté ces mystères qui n'ont probablement leur explication que dans d'autres mondes et dont le pressentiments est ce qui nous émeut le plus dans la vie et dans l'art.
À l'approche du baccalauréat, deux amis lycéens voient leur vie de famille bousculée et tentent une émancipation désordonnée cependant que des intrigues parallèles interfèrent et étoffent le déroulement de ce roman qui s'interroge sur la littérature. Cette œuvre virtuose, de forme libre et novatrice compte parmi les romans majeurs du XXème siècle ; André Gide reçoit le Prix Nobel de littérature en 1947.
Chef-d'œuvre de la littérature russe, livre culte à travers le monde, Le Maître et Marguerite dénonce dans un rire féroce les pouvoirs autoritaires, les veules qui s'en accommodent, les artistes complaisants, l'absence imbécile de doute. Moscou, années 1930, le stalinisme est tout puissant, l'austérité ronge la vie et les âmes, les artistes sont devenus serviles et l'athéisme est proclamé par l'État. C'est dans ce contexte que le diable décide d'apparaître et de semer la pagaille bouleversant les notions de bien, de mal, de vrai, de faux, jusqu'à rendre fou ceux qu'il croise. André Markowicz, qui en retraduisant les œuvres de Fiodor Dostoïevski leur a rendu toute leur force, s'attaque à un monument littéraire et nous restitue sa cruauté première, son souffle romanesque, son universalité.
Orgueil et préjugés est sans doute le plus romanesque et le plus anglais des romans anglais. L'histoire des cinq filles Bennet selon le point de vue de la cadette, Elisabeth, est une peinture des moeurs du début du XIXe siècle : la bonne société, ses codes et ses carcans, les questions de l'argent et du mariage sont au premier plan pour ces jeunes filles, dont l'avenir dépend entièrement des hommes. Jane Austen a écrit le portrait de femmes et le contexte d'une époque, avec humour et élégance, livrant ainsi un grand classique de la littérature qu'on ne se lasse de redécouvrir.