Albrecht Dürer, Rembrandt, Piranèse, Tiepolo, Palézieux, Morandi et Corot, tels sont quelques-uns des grands noms figurant dans les pages de ce volume qui accompagnera l'exposition proposée par le musée Marmottan Monet de Paris dès le début du mois de juillet 2023.
Les oeuvres présentées dans l'ouvrage sont de véritables chefs-d'oeuvre de la gravure et de l'héliographie. Leurs reproductions permettent de retracer l'histoire de la gravure, de la xylographie du XVe siècle aux inventions plus libres du XXe siècle, dont certaines sont dues à des artistes outsiders.
La narration visuelle ne suit pas un parcours chronologique : Florian Rodari, éditeur de l'ouvrage, s'est fixé pour objectif de faire ressortir les affinités entre les maîtres anciens et les artistes modernes, ce qu'un rapprochement libre et sensible est seul à permettre.
Loin de l'idée de confrontation et de hiérarchie, ce volume rappelle que les interrogations formelles et les ambitions techniques transcendent le temps de l'histoire de l'art.
Ce volume, qui sera suivi d'un second, réunit une centaine de planches extraites du journal personnel de Fabienne Verdier: collages, dessins et textes se succèdent, se font écho et mettent en évidence le processus créatif de l'artiste. Ces carnets ont été composés par Fabienne Verdier au cours des cinq dernières années (2017-2022), parallèlement à son activité de peintre. Ils recuillent ainsi les stimulations, les idées à développer, les réflexions, sans oublier le dialogue ininterrompu avec les oeuvres d'autres artistes, d'écrivains et de scientifiques. L'ouvrage dirigé par Alexandre Vanautgaerden a été conçu comme une proposition ouverte permettant une lecture différente de l'histoire de l'art à partir de l'analogie, approche graçe à laquelle notre regard sur la nature se renouvelle. Les textes ont été transcrits par l'artiste, mais aussi enrichis de ses propres commentaires.
Le photographe Eugène Atget est surtout connu pour sa chronique en images d?un Paris romantique, bien qu?en voie de disparition, au tournant du xxe siècle. Ce livre explore un autre aspect de son ?uvre en présentant une série de cartes postales sur les petits métiers parisiens.
Ce volume présente et décrit par la voix d'experts seize masques africains issus de la collection de Leinuo Zhang, jeune collectionneur chinois passionné d'art. Bien que les oeuvres d'art dont il aime à s'entourer ne soient pas seulement extra-européennes, comme le souligne le texte de Marco Riccòmini qui trace un cadre plus large où inscrire les choix esthétiques de Zhang, c'est aux objets de la culture matérielle africaine qu'est dédié cet ouvrage élégant et attentif aux détails. Les masques, dont chacun est illustré de deux photographies au moins, font l'objet de brefs textes permettant au lecteur, qu'il soit un spécialiste ou un passionné d'art, d'approfondir sa connaissance de véritables chefs-d'oeuvre africains dont la plupart ont suivi un itinéraire d'exception qui les a conduits dans des collections internationales d'art extra-européen parmi les plus significatives.
L'histoire du design italien, à travers une sélection des objets les plus représentatifs de la collection du Museum of modern art de New York.
Ce volume se présente comme une monographie consacrée aux oeuvres de Fabienne Verdier qui seront présentées lors de l'exposition que le musée Unterlinden de Colmar dédie à l'artiste, et qui dialogueront non seulement avec les collections d'art ancien et moderne du musée, mais aussi avec l'espace architectural - conçu par Herzog & de Meuron - qui les abrite. Cet ouvrage permettra aux lecteurs d'approfondir le lien inédit que l'artiste noue entre son oeuvre monumentale et le retable d'Issenheim de Matthias Grünewald en s'inspirant du spectre chromatique et de l'aura lumineuse qui distinguent la peinture de Grünewald. Fabienne Verdier réfléchit à la représentation de la mort non plus comme fin, mais comme trace d'énergie qui se libère pour les vivants. Ce lien entre l'homme et le cosmos, cette énergie vitale sont autant de thèmes qui justifient le titre - du livre comme de l'exposition - Le Chant des étoiles. La grande installation des Rainbows joue un rôle central dans la publication : ces 66 oeuvres inspirées par l'aura lumineuse produite par la mort d'une étoile sont conçues comme des individus dont chacun porte un titre soulignant son lien avec le ciel, les étoiles et la lumière. En outre, pour Fabienne Verdier, ces oeuvres constituent les portraits des défunts morts de la Covid-19, ils sont une manière d'icônes contemporaines et donnent vie à une oeuvre d'art universel.
Le récit photographique du front de mer new-yorkais réalisé par Sophie Fenwick est né de son désir de créer une archive visuelle d'un paysage aussi inhabituel que suggestif de la Grosse Pomme. Le langage photographique est employé dans des clichés en noir et blanc ou en couleurs pour retracer une transformation, et pour exprimer l'urgence d'une documentation qui, dans ces pages, passe du stade de besoin personnel à celui de nécessité universelle. L'invitation au voyage dont Fenwick se fait la porte-parole est une poésie visuelle rythmée par des clichés qui possèdent toutes les qualités nécessaires pour devenir de véritables icônes.
Outre le caractère inédit des images du waterfront new-yorkais, le volume se présente comme un projet éditorial unique en son genre : l'aspect iconographique trouve un espace d'approfondissement et de dialogue dans l'interview que Sophie Fenwick accordre à Pauline Vermare, et un espace littéraire dans la poésie de Fenwick, née durant la pandémie, qui accompagne le récit visuel.
Le livre publié à l'occasion de l'exposition « Michel Nedjar » met en valeur le vaste corpus d'oeuvres de cet auteur dont des travaux sont entrés dans la Collection de l'Art Brut, par l'intermédiaire de Jean Dubuffet, dès 1981. La production artistique de Nedjar débute en 1969, après avoir vu la reproduction d'un dessin d'Aloïse Corbaz dans une encyclopédie sur la peinture. Il décide alors de se lancer en autodidacte dans la création artistique. Parmi sa production qui s'étend sur presque cinquante ans, remarquable par sa richesse et sa diversité, figurent les poupées issues de la série «?Chairdâmes?», confectionnées dès 1978 à l'aide de chiffons, de matériaux de récupération trempés dans des bains de teinture, de boue, et parfois de sang. En feuilletant le volume, le lecteur découvrira aussi des dessins au crayon, à la craie grasse, à l'acrylique et à la cire. Mais c'est bien le tissu, le chiffon, en yiddish le «?shmattès?», qui est au coeur de son activité créatrice et de sa vie. Tailleur de métier, comme son père, il utilise le «?shmattès?» et l'aiguille. C'est le cas par exemple dans la série des «?Poupées coudrées?», et plus récemment dans celle des «?Objets coudrés?» ou des «?Coudrages?», ces compositions d'images imprimées, de prospectus en tous genres, de photographies et d'emballages qu'il collecte, puis assemble et coud sur du tissu ou du papier.
L'essai passionnant de Corinna Thierolf porte sur le travail artistique de Fabienne Verdier né de son dialogue visuel et spirituel avec le retable d'Issenheim de Matthias Grünewald (1516), conservé au musée Unterlinden de Colmar. Entre 2019 et 2022, l'artiste a donné vie à un ensemble de 78 peintures de grandes dimensions où elle poursuit sa méditation sur la lumière de Grünewald en faisant appel non seulement aux moments significatifs de l'histoire de la science, mais encore aux thèmes fondamentaux de la culture picturale, orientale comme occidentale, manière d'illustrer la force universelle de l'ar t. Le Christ fluctuant, qui vient de se libérer de sa vie terrestre, trouve sa contrepartie dans la lumière évanescente des peintures de l'artiste, dont les cercles reflètent la forme idéale de la sphère, et donc du monde, et peuvent être appelés à juste titre « soleils nocturnes » (Jean Paul). Avec les Rainbow-Paintings, Fabienne Verdier évoque un phénomène naturel, elle raconte le lien entre l'existence et sa disparition, entre la proximité et l'éloignement, l'éternité et l'infini, les mondes visible et invisible. De là surgissent les thèmes de la vie et de la mort, deux pôles qui ne sont pas interprétés dans une optique antagoniste, mais comme un status en perpétuelle évolution. L'artiste montre un tout vital en constante mutation et, par sa force poétique, elle rend le vide habitable.
Découverte des caractéristiques du design japonais à partir d'oeuvres sélectionnées dans la collection du Museum of Modern Art de New York.
Depuis plus d'un demi-siècle, le Japon cultive un design extraordinairement fécond, à la fois distinctif et moderne. Résolument fidèles à la tradition sans pour autant négliger tout ce que la culture visuelle et matérielle contemporaine peut leur offrir, les designers japonais ont développé un éthos et une esthétique du design qui exercent une influence croissante au plan international, affectant les réalisations de l'architecture, de la décoration d'intérieur, du design industriel, du graphisme, du stylisme de mode et de l'artisanat un peu partout dans le monde. Alors que les pays voisins, notamment la Corée, Taïwan, Singapour et la Chine, déploient tous leurs efforts pour lui faire concurrence, le Japon de ce XXIe siècle débutant, d'où sont originaires quelques-uns des designers et des designs les plus inventifs, continue de tenir le haut du pavé.
Une passionnante introduction de Paola Antonelli restitue les traits saillants de la culture japonaise du design, tandis que Penny Sparke passe en revue la production marquante moderne, reproduite dans la section illustrations.
Les objets sont accompagnés d'une chronologie illustrée des principaux événements ayant influencé le design italien et d'une bibliographie complète.
Le volume qui présente la collection de bronzes d'Afrique occidentale d'Arnold Syrop possède toutes les qualités pour marquer une étape capitale dans le domaine des arts africains. Longtemps attendu par les collectionneurs, les spécialistes et les amoureux de l'art, l'ouvrage réunit les oeuvres en bronze, inédites pour la plupart, qui ont retenu le regard passionné, attentif et infatigable de Syrop au fil de quatre décennies. Architecte de profession et collectionneur d'instinct, Arnold Syrop a fait oeuvre de pionnier en s'intéressant à ce domaine particulier de la culture matérielle africaine et en développant ce que Susan Kloman qualifie dans son introduction « d'oeil parmi les meilleurs » en matière de bronzes africains. Comme le souligne l'auteur-collectionneur dans sa préface, ces bronzes sont de « nature spirituelle » pour la plupart puisqu'ils furent créés pour donner de la force à leur propriétaire et assurer sa protection. Les quelque deux cents objets figurant dans le volume, dont un grand nombre sont antérieurs à tout contact avec l'Occident, s'accompagnent de notices descriptives bilingues (anglais-français) qui en éclairent les particularités et l'importance dans le panorama des arts africains.
Tout au long de ses soixante années de carrière, Franco Fontana a photographié ce que l'on ne voit pas, réussissant à fixer dans l'objectif une image « autre », détachée de la réalité, libérée du sujet représenté. Son travail sur la géométrie, les proportions et la composition lui a permis d'atteindre par paliers une synthèse conceptuelle qui est à la fois son langage personnel et sa manifestation formelle.
Invisible, volume de 168 pages comptant plus de 100 photographies, est le résultat d'une exploration minutieuse des archives de l'artiste, qui a fait émerger des clichés inédits, allant des recherches les plus expérimentales aux manifestations les plus libres de sa subjectivité, sans négliger pour autant les images iconiques qui ont rendu leur auteur célèbre dans le monde entier.
Cet album, composé avec un soin particulier, s'adresse à ceux qui souhaitent avoir une vue d'ensemble du parcours de l'auteur, mais aussi explorer cet espace intérieur, au-delà du réel, dévolu à l'interprétation suggestive, à la quête de l'image en devenir, que seule la sensibilité visuelle du photographe sait recueillir et traduire en un cliché unique et inimitable, de sorte que l'invisible devient soudain visible.
En 2015, le musée McCord de Montréal recevait en don l?une des plus importantes collections.
Entre 1945 et 1963, Jean Dubuffet entreprend de documenter sa collection d??uvres d?Art Brut en la faisant photographier. Il fait appel à des professionnels de la photographie d?art, reconnus dans le cercle parisien, comme Henry Bonhotal ou Emile Savitry. Mais il fait également même titre que l?Art Brut. Citons notamment des ?uvres d?art populaire ou d?art naïf, des grahiques provenant des îles Salomon.
Dubuffet réunira ces photographies d??uvres de plus d?une centaine de créateurs, y compris des anonymes ? notamment Gaston Chaissac, Aloïse Corbaz, Joseph Crépin, Auguste Forestier, Lausanne.
Classées par auteur, ces images documentent aussi bien des peintures, des dessins, des broderies, des sculptures que des collages. En constituant cette banque d?images entre 1945 et 1963, Dubuffet réunit et fait dialoguer des formes d?expression très diverses de son époque, l?art et de la culture artistique.
Édition en fac-similé des Albums photographiques de Jean Dubuffet accompagné d?un cahier introductif rassemblant des textes de spécialistes : une préface de Sarah Lombardi, directrice de la Collection de l?Art Brut, et des textes de Baptiste Brun, Nicolas Garnier, Karoline Lewandowska, Jean-Hubert Martin, Jérôme Pierrat et Michel Thévoz.
Né à Lausanne, l'artiste suisse Félix Vallotton (1865-1925) a vécu en France pendant une grande partie de sa carrière. Bien qu'il ait été très proche de Pierre Bonnard et d'Edouard Vuillard et qu'il ait fait partie du groupe avant-gardiste des Nabis, il est souvent resté dans l'ombre de ses contemporains plus célèbres. S'il a réalisé certaines de ses plus grandes oeuvres à Paris dans les années 1890, toute sa carrière est imprégnée d'une approche originale et innovante.
Vallotton privilégiait les intérieurs, les portraits, ainsi que les nus et les paysages. Après l'expérience du front pendant la Première Guerre mondiale, ses oeuvres se chargent d'éléments symboliques. Les textes du livre, rédigés par les plus grands spécialistes de Vallotton, explorent la vie, l'oeuvre et les succès de l'artiste, dans le but de réévaluer non seulement sa production mais aussi son héritage.
L'ouvrage contient des reproductions de ses dessins et estampes les plus connus, ainsi que d'oeuvres jusqu'ici inédites.
À 41 ans, Omar Victor Diop est l'un des photographes les plus prometteurs de sa génération.
Artiste autodidacte, son oeuvre s'inscrit directement dans l'héritage de la photographie de studio africaine de Seydou Keïta, Mama Casset ou Malick Sidibé, un genre dont il a su s'approprier les codes tout en s'en affranchissant.
L'ouvrage Omar Victor Diop réalisé en collaboration avec la galerie MAGNIN-A, rassemble pour la première fois les trois dernières séries emblématiques du photographe : Diaspora (2014), Liberty (2017) et Allegoria (2021).
Dans Diaspora, Omar Victor Diop choisit l'art de l'autoportrait. Le photographe sénégalais incarne dans ses images dix-huit figures de la diaspora africaine, aux destins hors du commun mais oubliées de l'Histoire occidentale. En agrémentant ses images d'objets liés au football, il estompe la charge dramatique tout en propulsant ses personnages historiques dans le présent.
Il les inscrit ainsi dans le débat sur l'immigration et l'insertion des étrangers dans les sociétés européennes.
Pour Liberty réalisée en 2017, Omar Victor Diop poursuit la mise en lumière du continent africain et de sa diaspora en proposant une lecture universelle de l'histoire de la protestation Noire. Par un jeu de références visuelles mêlant autoportraits et mises en scène, l'artiste revisite les évènements marquants de cette histoire, certes différenciés par le temps, la géographie et l'ampleur, mais reliés par une même quête, celle de la liberté trop souvent entravée.
Avec Allegoria, Omar Victor Diop entame un nouveau chapitre de son travail. Le photographe se saisit de la question fondamentale de l'environnement et de sa portée sur le continent africain.
Ses oeuvres figurent l'allégorie d'une humanité soucieuse d'une nature qui pourrait n'être plus qu'un souvenir des manuels d'histoire naturelle. L'Homme, abandonné à sa douloureuse responsabilité, recueille autour de lui cette Nature réduite à une représentation.
Jean Dubuffet, entouré d'André Breton, Jean Paulhan, Benjamin Péret, et bien d'autres, s'engage en mai 1948 dans le projet de publier un Almanach de l'Art Brut. Les douze cahiers, un par mois, révéleront les travaux de plus de quarante auteurs et créateurs méconnus à l'époque, voire inconnus : Gaston Chaissac, Aloïse Corbaz, Robert Tatin, Adolf Wöl#i, Germain Vandersteen...
Un traité de peinture est rédigé par Jean Dubuffet ainsi qu'un calendrier des saints, comme dans tout almanach, qui tourne en dérision le monde de l'art de l'époque. Le manuscrit est prêt à être envoyé à l'éditeur en octobre 1948, mais ne sera %nalement pas publié.
Cet épais volume de près de 500 pages est aujourd'hui conservé à la collection de l'Art Brut à Lausanne depuis son ouverture en 1976. L'édition contemporaine en fac-similé permet de repenser le contexte d'invention de l'Art Brut et donne un éclairage sur les liens établis entre les mondes de l'art, de la littérature, de la psychiatrie et de l'ethnologie dans l'immédiat après-guerre.
Une iconographie basée sur les documents photographiques de l'époque illustre ces textes en majorité inédits.
Au cours des années 1930, Charlotte Perriand joint à son activité d'architecte (elle collaborera plusieurs années avec Le Corbusier), de designer et d'urbaniste, celle de photographe, à laquelle elle consacre une part importante de son travail de création. En 1927 elle fait ses premiers pas dans ce domaine qu'elle abandonne en 1940 lorsque la Seconde Guerre mondiale détruit tout espoir en un monde meilleur. Au lendemain de la crise de 1929, les photographies de Charlotte Perriand reflètent magnifiquement le regard nouveau posé sur le monde et la « course vers la nature » qui marqueront les arts plastiques en les renouvelant de manière radicale. À partir de 1933, avec Pierre Jeanneret et Fernand Léger, elle se lance dansune véritable aventure conceptuelle qui prend prétexte d'objets trouvés par hasard dans la nature et qui ont été modelés par le temps : galets, pavés, morceaux de bois rongés par la mer. Pour Charlotte Perriand, la photographie est le « laboratoire secret » de ses recherches plastiques et philosophiques ; elle est une « machine » pour penser. Son oeuvre photographique, expression des principaux thèmes et des grandes questions qui préoccupent l'homme moderne, s'inscrit dans un vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus les uns avec les autres, travaillent côte à côte dans une communauté spirituelle où chaque mode d'expression s'enrichit du regard des autres.
Ce livre accompagne la grande exposition «Molière en costumes» organisée par le Centre national du costume de scène qui aura lieu au printemps 2022 à Moulins (France) à l'occasion du 400e anniversaire de la naissance du célèbre auteur, acteur et dramaturge. Plusieurs décennies de création théâtrale défileront sous les yeux des visiteurs dans une exposition originale présentant 150 costumes de scène et une collection de maquettes, de photographies et d'enregistrements audiovisuels. Sélectionnés parce qu'ils sont des objets singuliers et emblématiques d'un metteur en scène - Dom Juan de Louis Jouvet, Dandin de Roger Planchon ou Le Malade imaginaire de Jean-Marie Villégier - ou d'un costumier - Suzanne Lalique, Christian Bérard ou Patrice Cauchetier -, les costumes sont aussi le reflet des tendances, qu'ils soient des reconstitutions historiques, des modes de l'époque ou simplement le fruit de l'imagination d'un créateur. Le public pourra découvrir le caftan majestueux de Louis Seigner dans le rôle de Monsieur Jourdain dans la production du Bourgeois Gentilhomme mise en scène par Jean Meyer en 1951, l'élégante robe de Célimène (Madeleine Renaud) conçue par Marcel Escoffier pour Le Misanthrope mis en scène par Jean-Louis Barrault, ou encore le costume du précieux Philaminte interprété par Georges Wilson pour Les Précieuses ridicules en 1956. Un espace important sera consacré à la Comédie-Française, encore connue aujourd'hui comme la «Maison de Molière», fondée en 1680, sept ans après la mort de l'auteur. Les oeuvres et costumes présentés proviendront principalement des collections du CNCS, de la Comédie-Française et du département des arts du spectacle (BnF), mais aussi de prêts de théâtres, de compagnies ou d'institutions culturelles, comme le Théâtre national populaire (Villeurbanne), la Maison Jean Vilar, etc.
Michael Wolf, connu pour avoir remporté le prix World Press Photo 2010 grâce à son projet Tokyo Compression, pose ici son regard sur la capitale française. Comme il sait si bien le faire, il repère des éléments architecturaux caractéristiques du paysage visuel parisien afin de les immortaliser.
Toits, cheminées et lumières rythment les images de leurs couleurs, de leurs formes et, surtout, de leurs volumes. L'univers visuel auquel il nous invite à participer conduit l'observateur à suivre du regard les lignes entrecoupées des murs et des gouttières, à s'attarder sur des détails qui ne sont pas toujours si apparents qu'on le penserait. Il nous incite enfin à imaginer le contexte environnemental et architectural qui donne un cadre à ces éléments strictement rectangulaires.
L'impression de songe qui accompagne ce voyage dans un Paris vu depuis les toits se confirme dans la deuxième partie du livre. L'ombre des arbres y décore les façades de divers édifices et façonne une poésie visuelle propice au dialogue intime où, en l'absence de toute présence humaine, nature et architecture parviennent à se fondre l'une dans l'autre.
Si notre oeil a pris aujourd'hui l'habitude de percevoir une palette infinie de couleurs se déployant sur toutes sortes d'objets, du panneau publicitaire au dessin animé en passant par l'estampe et la photographie, il n'en a pas toujours été ainsi. En céramique comme au cinéma, la couleur a fait l'objet d'une quête, parfois longue et fastidieuse, mais souvent source d'une émulation sans précédent. Cet ouvrage raconte l'histoire tumultueuse de cette quête de la couleur sur porcelaine en Chine et en France. Il propose de mettre en regard deux moments phares de l'histoire de la porcelaine caractérisés par la volonté d'étendre la palette des émaux sur porcelaine : les tournants du XVIIIe siècle en Chine et du XIXe siècle en France. Un premier volet montre le développement des émaux opaques sur porcelaine et sur cuivre au XVIIIe siècle à travers la très riche collection de porcelaines impériales d'Alfred Baur, les émaux de Canton de la Fondation Zoubov et les porcelaines d'exportation du musée Ariana (Genève). La deuxième partie débute en France au XIXe siècle à la manufacture de Sèvres et suit le périple des différentes missions menées en Chine pour en rapporter des échantillons de couleur, les analyser chimiquement et les imiter ; elle se termine par les expérimentations de l'artiste Fance Franck (1927-2008) sur le rouge sacrificiel. Ouvrant sur la période contemporaine, la dernière partie de l'ouvrage interroge le travail sur la couleur du céramiste autrichien Thomas Bohle (né en 1958).
Pour la première fois réunis dans une publication, le Livre des livres de l'art brut vous permet de tourner les pages de plus de 60 ouvrages rédigés par ces génies mystiques, artistes visionnaires et autres fous littéraires que sont les grandes figures de l'art brut.
Car cet art brut - adulé par les artistes comme par les amateurs d'art - a désormais gagné ses lettres de noblesses en rejoignant des collections muséales majeures et en abolissant les catégories lors des dernières biennales de Venise.
Par ailleurs, le fait que ces productions ne paraissent explicitement dédiées à personne d'autre qu'à leurs auteurs eux-mêmes, n'est pas pour rien dans le sentiment de privilège que l'on peut ressentir lorsque de telles créations nous sont dévoilées.
Mais alors que la plupart des artistes bruts assument probablement le risque que leurs productions plastiques trouvent en l'autre un récipiendaire et finissent par rencontrer leur public, il en va tout autrement pour les livres, cahiers et autres traités dont ils sont parfois les auteurs.
Rares sont ceux qui, à l'instar d'Adolf Wölfli, caressaient l'espoir insensé que leurs volumes soient publiés un jour. Parfois conçus dans des asiles psychiatriques, ces pages sont les fruits de l'isolement dans lesquels ils se livrent à eux-mêmes dans un dialogue intime, ils sont à l'apogée de leur secret.
L'écriture, souvent, se fait dessin, et inversement, dans un continuum graphique et émotionnel où se mêlent traités ésotériques, livres d'histoires, soliloques autobiographiques, épopées holistiques, carnets d'esquisses et grimoires cosmologiques d'une prodigieuse inventivité.
Pénétrer ces volumes, en suivant leur rythme intérieur, page après page, rend leurs auteurs plus proches de nous qu'ils ne l'ont jamais été. Ces volumes, en nous révélant leurs obsessions, leurs passions, leurs souffrances aussi, nous font toucher du doigt leur humanité la plus profonde, et donc la nôtre.
La 5e Biennale de l'Art Brut proposera une nouvelle facette des fonds de la Collection de l'Art Brut. Consacrée au thème des croyances, elle révélera autant le lien particulier que les auteurs d'Art Brut entretiennent avec la religion que les sciences occultes.
Plusieurs créateurs illustrent des sujets mystiques en les réinterprétant ou en s'appropriant des rites religieux. D'autres inventent une doctrine toute personnelle pour leur propre usage et, tels des démiurges tout-puissants, ils intègrent leurs productions à leur nouvelle confession, en les utilisant comme support à des prophéties ou pour conjurer le mauvais sort. Quant aux nombreux spirites ou médiums inspirés qui affirment être en relation avec l'au-delà, ils créent sous la dictée de défunts, d'esprits ou de forces surnaturelles et se soustraient à la paternité de leurs travaux.
Par leur croyance diverse et originale, tous transcendent à leur manière des conditions de vie souvent difficiles. La sélection des oeuvres présentera aussi bien des illustrations de divinités, de saints ou de personnages religieux, que des compositions abstraites d'un grand raffinement, des peintures de caractère symboliste et des objets rituels.