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L'affaire de Road Hill House
Kate Summerscale
- Christian Bourgois
- Satellites
- 4 Avril 2024
- 9782267049084
Une demeure fermée à clé. Un chien qui aboie la nuit. Un meurtre sans merci. Douze suspects. Un enquêteur prêt à dévoiler une vérité qui dérange.
Au cours de l'été 1860, un terrible fait divers ébranle l'Angleterre victorienne. Qui a tué le petit Saville Kent, trois ans, dernier-né d'une respectable famille de la campagne anglaise ? Les habitants de Road Hill House doivent faire face à une évidence : le coupable est forcément l'un d'entre eux. L'affaire défraie bientôt la chronique, provoquant une hystérie nationale à l'idée des vices que cachent les portes de la bourgeoisie. Scotland Yard confie l'enquête à l'un des premiers détectives, Jack Whicher, qui dévoilera au pays entier les secrets d'une famille au-dessus de tout soupçon.
Ce livre culte décrypte l'un des plus célèbres meurtres du XIXe siècle qui donna naissance au roman policier.
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En ce matin de Noël, Holly se réveille, en retard, hantée par un funeste pressentiment : l'impression que, quand elle est partie en Russie avec son mari seize ans plus tôt pour adopter Tatiana, quelque chose les a suivis jusque chez eux. Tandis qu'Holly tente de dissiper cette angoisse inexplicable, son mari, Eric, part en hâte pour l'aéroport où il doit retrouver ses parents venus fêter Noël avec eux.
Très rapidement, les incidents s'enchaînent : un blizzard fulgurant se lève et interrompt progressivement toute possibilité de circulation automobile sur les routes environnantes. Alors qu'Eric se retrouve bloqué à l'hôpital où il a dû conduire d'urgence ses parents, les autres invités se décommandent successivement. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana. Se met alors en place un huis clos hivernal au fil duquel le comportement de sa fille apparaît de plus en plus étrange et incohérent.
Elle qui était toujours apparue comme une enfant sage, attentionnée, affectueuse, ne cesse depuis son réveil de lui assener des reproches. Attitude relativement classique de la part d'une adolescente, mais déconcertante de la part de Tatiana du fait de son caractère si soudain. Pourquoi a-t-elle choisi cette matinée tendue pour égrener tous ses griefs à sa mère ? L'explication est-elle à chercher du côté des années qu'elle a passées à l'orphelinat en Russie ? Aurait-elle conservé de ces moments certains traumatismes ou faiblesses de constitution qui ne ressurgiraient que maintenant ? Les sautes d'humeur incessantes de Tatiana, entre tendresse et agressivité, sont aussi marquées par des changements de vêtements qui la font passer du statut de petite fille à celui d'une adolescente très féminine et délurée.
De même, ses allées et venues incessantes entre la cuisine et sa chambre ne font qu'accroître le trouble de Holly à son égard. Une série d'apparitions et de disparitions assez perturbantes pour inciter sa mère, inquiète de ses silences répétés et inexpliqués, à tenter de l'espionner, de l'autre côté d'une porte que Tatiana n'avait encore jamais verrouillée jusqu'à ce jour... Au fil de cette matinée raccourcie mais à la temporalité distendue, Holly fait défiler les souvenirs qui l'ont conduite à adopter Tatiana, les voyages en Russie effectués pour l'occasion, et à la faveur de ces souvenirs ressurgit, désormais indélébile, cette angoisse qui l'assaillit depuis son réveil.
Elle rend aussi compte de certaines frustrations personnelles, comme le renoncement à l'écriture, une occupation avec laquelle elle aimerait renouer mais qui semble difficilement conciliable avec sa condition de mère, et la maladie à laquelle elle a été confrontée. Les coups de téléphone, de plus en plus lapidaires, rythment cette matinée qui tourne au cauchemar, les catastrophes météorologiques s'ajoutant aux incidents domestiques et aux interventions agressives et perturbantes de Tatiana.
La tension va ainsi croissant, laissant Holly de plus en plus seule et désemparée, jusqu'à la chute finale, condensée en quelques lignes, qui bouleverse la lecture et remet l'ensemble du récit en perspective. Aussi happant qu'oppressant, Esprit d'hiver constitue un brillant huis clos au fil duquel Laura Kasischke introduit détails et indices en apparence banals et qui se révéleront glaçants. A travers ce roman dont le suspense est brillamment instillé et maintenu jusqu'à la dernière ligne, Laura Kasischke propose une réflexion sur ce que l'on refuse d'admettre, sur le déni, ainsi que sur le resurgissement des souvenirs enfouis, qui ne disparaissent jamais totalement.
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Meurtriers sans visage
Henning Mankell
- Christian Bourgois
- Policiers Bourgois
- 17 Septembre 2001
- 9782267016055
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Le sexe est l'univers par excellence où se conjuguent le pouvoir, la corruption et la cruauté.
Chasseurs, chasseresses, persécuteurs, captives, rapaces, mangeuses d'hommes, traqués et finalement détraqués, les personnages de ces huit nouvelles de Pepe Carvalho composent un véritable tableau de chasse épinglé sous la plume de Manuel Vazquez Montalban. Emblème historique de ce théâtre de la prédation, Marylin Monroe s'offre comme le sujet le plus monumental de ce recueil. Entre-temps, sous le socle de la star, sur le pavé cassé de la Barcelone reconstruite, on voit grouiller, dans l'ombre de l'Histoire et de ses statues, ses figurants vieillis, cortège de fantômes, derniers habitants d'une mémoire où le détective découvre ses seules enquêtes encore possibles.
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Trois affaires criminelles résolues par le juge Ti
Robert Van Gulik
- Christian Bourgois
- 1 Mars 1987
- 9782267004977
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L'action se déroule dans le Golfe du Mexique, non loin de la frontière avec les États-Unis, à La Eternidad : une ville qui porte mal son nom car ses habitants ne semblent pas voués à y faire des vieux os. Une jeune fille de dixsept ans vient d'y être enlevée. C'est un évènement parfaitement banal dans la région. Mais les parents de Cristina sont riches et puissants et, avec l'aide du consul américain Don Williams, ils ont décidé de retrouver leur fille coûte que coûte. Ils font appel à un ancien policier Carlos Treviño. Dès lors, l'enquête avance à grands pas, ce qui n'aurait pas été le cas avec la police locale. La police, justement : elle est dirigée par le commissaire Margarito González, que tout le monde craint et qui a quelques comptes à régler avec Treviño. La Eternidad, ses meurtres, ses enlèvements, sa police corrompue...
Composent une allégorie du Mexique contemporain.
Le récit est haletant et impitoyable. Ce roman noir politique permet de comprendre au plus près les liens entre la mairie de la ville, les policiers, les syndicats, les gardes du corps des différents groupes, le consul des États- Unis, la collusion entre tous.
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" Carvalho passa devant les épiceries transformées en vitrines de la pitance de l'Espagne profonde : chorizos, boudins, salaisons et principes légumineux en tout genre.
Lentilles françaises et de Salamanque, haricots violets du Barco ou de Toulouse, flageolets, maïs moulu, fèves des Asturies, haricots de la Virgen et de la Granja et un revenez-y de pois chiches d'Arévalo ou de Pedrosa, haricots noirs, du Leon ou d'ailleurs, farine de gesse, piles de maquereaux en conserve, tripes, bucardes et savoureuses matières déshydratées, sablés, touron et massepains en tout genre.
Le spectacle était un défi au conservatisme alimentaire et à la prudence des passants - comme si on pouvait manger prudemment. On ne peut pas manger prudemment. On ne doit pas manger prudemment. Si on ne peut pas manger, on ne mange pas, un point c'est tout. Emportant sa secrète indignation, Carvalho descendit la rue du Prado pour l'une de ses meilleures enquêtes criminelles chez les " people " madrilènes.
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Allmen et les dahlias
Martin Suter
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 2 Mai 2014
- 9782267026511
Allmen et les dahlias est le troisième opus d'une série entamée par Martin Suter avec Allmen et les libellules et Allmen et le diamant rose. Faux aristocrate, vrai dandy, descendant déchu d'une riche famille suisse, Allmen a créé, avec Carlos, son fidèle serviteur et désormais associé, une agence spécialisée dans la recherche d'oeuvres d'art volées.
Après une incursion sur les rives de la mer Baltique, c'est de nouveau en Suisse, sur les rives d'un lac, que nous convie cette fois-ci Martin Suter. L'histoire se déroule dans un de ses décors préférés : un vieil hôtel de luxe, quelque peu défraîchi, propriété de Mme Gutbauer, une milliardaire excentrique qui en occupe tout un étage. C'est à elle que l'on a volé un précieux tableau de Fantin-Latour représentant un bouquet de dahlias. Et c'est pour le retrouver sans trop attirer l'attention sur son bien qu'elle fait appel aux services de l'agence Allmen International Inquiries. Son responsable ne tarde pas à se rendre sur place. Il s'installe dans une suite vieillotte mais luxueuse. La compagne de Carlos, déguisée en femme de chambre, le suit de près.
Qui a volé le tableau ? Pourquoi l'un des clients à demeure de l'hôtel a-t-il été retrouvé mort à sa table pendant le dîner ? Quel rôle joue le mystérieux petit-neveu du défunt ? Qui est cette jeune Dalia rencontrée à l'inauguration d'une boîte de nuit ? Et pourquoi son compagnon, millionnaire aux revenus douteux, refuse-t-il qu'elle sorte ? Pourquoi Allmen se fait-il passer à tabac ?
Quels sont les liens secrets qu'ont noués ces différents personnages ? Allmen se fera passer à tabac pour vouloir répondre à ces questions... Mais s'il n'a peut-être pas le dernier mot, sa ténacité lui vaudra du moins de tirer le fin mot de cette histoire.
Témoignant d'un plaisir narratif évident, Martin Suter multiplie les péripéties, soigne les détails et s'approprie toujours davantage les codes du genre pour nous proposer ce nouveau roman policier qui combine à la perfection suspense, élégance et ironie.
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Les recettes de Pepe Carvalho
Manuel Vázquez montalbán
- Christian Bourgois
- Titres
- 7 Mars 2013
- 9782267024944
« Nul écrivain ne saurait être tenu pour tout à fait responsable de la conduite de ses personnages, moins encore de celle de son personnage principal. Carvalho par exemple, a son quant-à-soi, ses goûts lui sont personnels, pourtant, si on les connaît, ce n'est que par la grâce de mon écriture. Fréquemment, les lecteurs de la série Carvalho m'interrogent sur les raisons de l'attachement parfois démesuré que montre Pepe Carvalho pour la cuisine. J'ai, moi, la réponse toute prête, une réponse intelligente et que je revendique, mais Carvalho n'a jamais dit un mot sur la question. Selon moi, la cuisine est une métaphore de la culture. Manger, c'est tuer et ingurgiter un être qui a été vivant - animal ou plante. Si nous dévorions l'animal mort ou la laitue arrachée tels quels, d'aucuns diraient que nous sommes sauvages. Maintenant, si nous faisons mariner la bête en vue de l'accommoder plus tard avec des herbes de Provence et un verre de vin vieux, alors nous avons mis en oeuvre une délicate opération culturelle, fondée à parts égales sur la brutalité et sur la mort. » Manuel Vázquez Montalbán Montalbán a réuni en ce volume, plus de 120 recettes de Pepe Carvahlo, avec les textes d'origine et des explications simples et précieuses pour les exécuter. Une goûteuse introduction aux aventures du célèbre « privé » barcelonais et de précieux conseils pour les amateurs de cuisine espagnole.
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On se souvient qu'à la fin de L'homme de ma vie Pepe a tué sur la jetée le sociologue Anfruns, gourou d'une secte de grand pouvoir. Son petit doigt lui dit qu'il éviterait les ennuis en quittant Barcelone. Pepe Carvalho embarque donc son fidèle Biscuter dans sa vieille Ford Fiesta et les voilà assis, sur le pont du ferry de Gênes, buvant des dry et voguant vers un tour du monde. Il reviendra à Barcelone, seul, fauché, au bord de la vieillesse sans doute, mais peut-être réconcilié avec lui-même. Soulagé. L'inspecteur Lifante va régler la question.
Entre-deux, des centaines de pages qui forment un roman monde, un roman bilan, un roman mémoire, un roman ciné (combien d'épisodes calqués sur des scènes de films : le parallèle Kaboul- Vienne du Troisième Homme, par exemple), un roman jeu de piste pour un lecteur déboussolé. Un roman d'amour, surtout, à la littérature.
Un roman qui est pour Pepe l'occasion d'arpenter les « terres mythiques de sa mémoire », où l'actualité rejoint le mythe et rarement par les chemins les plus courts : du Bosphore à Bangkok, à l'Australie, à l'Argentine en traversant le Pacifique à la voile avec un Basque tueur de l'ETA, l'Afrique en tournée de solidarité, du Maroc à l'Espagne en clandestins, un château cathare et un dénouement inattendu et plutôt bouleversant.
Un finale placé sous un quadruple parrainage : Bouvard et Pécuchet, se raccrochant à leur double pupitre comme à une bouée de sauvetage, Don Quichotte et Sancho Pança, le premier aspirant au bercail, le second reparti pour le rêve, dans une atmosphère visuelle de Rencontres du troisième type.
Millénaire Carvalho, comme tous les tours du monde, tourne en rond et se mord la queue :
Remémoration, nostalgie, bilan vital, état des lieux indigné sur une planète devenue très petite.
Plus que jamais, un Vázquez Montalbán affleurant, jouant en maître de la fiction et du réel.
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L'homme de ma vie
Manuel Vazquez montalban
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 2 Mars 2002
- 9782267016208
Pepe Carvalho termine son millénaire et attaque le nouveau avec sa fine équipe : Charo, revenue d'Andorre où elle a tenu un hôtel pendant sept longues années, et Biscuter, qui commence une plongée inattendue dans l'univers des sectes.
Quant à Pepe, un peu fauché mais toujours soucieux de vieillir avec dignité, revenu de toutes les illusions, il lui faut bien se rendre à l'évidence : la vie est une succession de surprises, et le retour dans la sienne de la belle Yes, la fille de rêve, vingt ans après Les Oiseaux de Bangkok, en est une de taille. L'intrigue se noue sur un fond politique d'extrême urgence : les nouveaux enjeux des, petites nations, dites nations sans Etats, sur l'échiquier européen.
Quimet, Catalan très influent, et néanmoins client de Charo " de toute la vie ", envisage demettre en place des services de renseignements très secrets au sein d'un réseau européen. Qui mieux que le privé le plus célèbre de Barcelone pourrait conseiller une telle entreprise, éclose dans les têtes d'hommes politiques et militants nationalistes placides mais retors et d'activistes prêts à tout ?
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Tatouage ; les mers du sud ; meurtre au comité central
Manuel Vazquez montalban
- Christian Bourgois
- 9782267018073
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Guadalajara, 1997 : caché dans une chambre voisine, Omar est le témoin du double assassinat de sa cousine et maîtresse, Catalina, et du compagnon de cette dernière, Mariachito. Lequel des deux a appuyé le premier sur la détente ? Y avait-il une tierce personne ? Omar l'ignore. La seule chose dont il est sûr, c'est que, désormais, sa vie ne sera plus qu'une fuite en avant, pour échapper à la vengeance de Concho, l'homme de confiance de son rival. Mais où ira-t-il ? Pourquoi pas l'Espagne, pays d'origine de ses grands-parents, où il lui reste encore une cousine ?
Veracruz, 1946 : alors qu'ils se prélassent sur le sable avec leurs enfants, Yago et María, deux anarchistes espagnols en exil, voient apparaître au loin le ventre proéminent de Benjamin Lara, un ami d'enfance connu à Madrid et devenu leur pire ennemi. La famille n'a plus d'autre choix que de plier bagages et de partir le plus loin et le plus rapidement possible.
Des destinées liées par le sang, comme sont liées les destinées de l'Espagne et du Mexique, deux pays séparés par un océan mais rapprochés par tant d'autres événements : d'abord soumise au joug d'Hernan Cortés, l'ancienne colonie s'est transformée en terre d'accueil pour les réfugiés de la guerre civile espagnole.
Antonio Ortuño expose l'histoire de deux générations : comme à son habitude, il brosse dans Méjico un portrait fidèle du Mexique, brutal et corrompu, à travers un style dont les phrases et les images atteignent une violence extrême.
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Ecrit durant les premiers jours de l'invasion américaine en Irak (selon les précisions de l'auteur dans
ses remerciements), ce roman s'inspire de l'une des aventures militaires les plus absurdes et les plus
tragiques de l'Histoire américaine, plus précisément de l'histoire du Texas (qui fut successivement un
territoire sous influence française, espagnole et mexicaine avant de devenir un état américain).
Durant les premiers temps de la république du Texas (dans les années 1840), deux jeunes gens de la
campagne, pensant y trouver la gloire, s'engagent sur un coup de tête et se portent volontaires pour
une expédition dont la mission consiste à patrouiller à la frontière avec le Mexique. Très vite, leurs
rêves de grandeur militaires vont céder la place à des prières pour leur survie et leur retour à la
maison. Les hommes de l'expédition sont capturés lors de l'attaque du village mexicain de Mier, ils
s'évadent et sont à nouveau capturés. Ils sont alors soumis par leurs vainqueurs à la terrible loi du
diezmo, de la décimation : une sélection faite au hasard par tirage au sort de haricots va condamner
un homme sur dix à la mort. Les survivants sont ensuite enfermés dans la plus terrible prison du
Mexique, où ils seront utilisés comme de simples pions dans le jeu politique et diplomatique qui va
décider du destin du Texas. Voyant leurs espoirs de libération s'amenuiser, ils tentent une dernière
évasion aux conséquences tragiques.
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Magie de l'imagination...
Et Manuel Vazquez de Montalban jette son célèbre détective Pepe Carvalho dans le bain de l'énigme la plus inquiétante et la plus mystérieuse de l'Espagne contemporaine : celle de Luis Roldan, ancien directeur de la Garde civile, en fuite, poursuivi par la justice de son pays, apparemment corrompu, peut-être vivant, peut-être mort, peut-être caché là, nul ne le sait. Véritable défi lancé à l'indéfectible perspicacité de Carvalho, cette enquête est menée tambour battant et contée par un Manuel Vazquez Montalban au meilleur de son humour plutôt explosif, aux prises avec un sujet fourni par l'actualité la plus récente.
Une fois encore, Carvalho cherche son oxygène en nageant dans les eaux troubles de l'Espagne contemporaine.
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Le mystère de Roccapendente
Marco Malvaldi
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 3 Mai 2012
- 9782267023596
Situant son intrigue en 1895, quelques décennies seulement après l'unité italienne, Marco Malvaldi signe un roman policier dans les règles de l'art. Il dresse le portrait passionnant d'un pays en pleine mutation et établit des parallèles troublants entre l'Italie de la fin du XIXe et l'Italie berlusconienne.
Tous les éléments du crime en chambre close sont réunis dans ce roman savoureux à plus d'un titre car son héros n'est autre que Pellegrino Artusi, l'auteur de La science en cuisine et l'art de bien manger (1891), ouvrage fondateur de la tradition gastronomique italienne.
« Parmi les personnages historiques rappelés à la vie pour s'improviser détectives, manquait encore Pellegrino Artusi. Malvaldi a remédié à ce manque. Et il a bien fait, pour deux excellentes raisons. La première : en dépit de la profusion des livres de recettes, le livre d'Artusi est encore le plus fiable. La seconde : le roman hérite de l'esprit subtil, du côté à la fois débonnaire et désabusé, ainsi que l'intelligence étincelante de son protagoniste. » La Stampa
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Le mot sordide vient du latin sordidus, qui veut dire sale, infime, méprisable, ignoble, cet adjectif dérive lui-même de sordes, qui ne signifie pas seulement saleté ou immondice, mais aussi bassesse, mesquinerie et avarice infâme.
Je me demande si ces adjectifs ou ces substantifs rendent entièrement compte des histoires que je présente. Le " sordide " n'est plus ce qu'il était. Il y a beaucoup de choses qui sont évidemment sordides, sans être pour autant méprisables, ignobles ou mesquines. Il y a un sordide qui réside précisément dans l'impuissance de ses protagonistes à se comporter autrement, et cette constatation interdit le jugement terrible et sans appel implicite dans le mot sordide.
M.V. Montalbân
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L'institut de recherches
Staffan Westerlund
- Christian Bourgois
- Policiers Bourgois
- 24 Mai 2003
- 9782267016840
Deux incendies criminels, une poursuite en bateau qui se termine par la mort de tous les participants et nous voilà lancés dans une étrange aventure.
L'avocate Inga-Lisa Östergren finira par être troublée par les circonstances de la disparition de sa soeur et commencera alors à tirer des fils qui la mèneront bien plus loin qu'elle ne s'y attendait, jusqu'en Amérique, sur la trace de savants biologistes dont les activités ne sont pas sans présenter d'inquiétantes zones d'ombre. Par ce livre, Staffan Westerlund a inauguré, en 1983, une série de romans policiers poussant plus loin encore que Sjvall/Wahlöö l'analyse à la loupe d'une société malade de l'argent et de crimes échappant souvent à la compétence d'une police d'ailleurs bien débordée.
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Alors qu'elle s'apprête à partir avec sa fille pour quelques jours de vacances à Disneyland, Irma est envoyée à Santa Rita, un petit village perdu au sud du Mexique. Assistante sociale du service d'immigration, elle va devoir s'occuper d'un groupe de migrants mexicains dont le refuge a été attaqué la veille de Noël. Par qui ? La bande de passeurs qui a conduit ces immigrés jusqu'à la frontière mexicaine ? Une bande rivale ? Les responsables des services pour lesquels elle travaille ?
Et qui est « Morro », ce trafiquant au « visage de gosse » que peu de gens connaissent ?
La file indienne est un roman policier dont l'intrigue évolue en enfermant l'héroïne dans un huis clos où les frontières entre le bien et le mal se délitent progressivement. La construction du récit, à la manière d'un labyrinthe dans lequel les discours s'emboîtent et se perdent les uns les autres, les différents registres de langue, la crudité de certaines descriptions, en font un roman provocateur qui amène à regarder en face les drames les plus sombres de l'émigration née de la misère.
En entraînant le lecteur dans un univers sombre et violent, où convergent réalité et fiction, Ortuño fait la preuve que la littérature est la plus efficace pour dépeindre les tensions les plus brûlantes de la réalité mexicaine.
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Il est quatre heures du matin dans la gare de Peterborough, en Angleterre. Un renard solitaire trotte sur les voies tandis que le silence est parfois rompu par le lent crissement d'un train de marchandises. Un homme se croyant seul se dirige vers une partie isolée de la gare, au bord du quai numéro 7, et se jette sur les rails. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il est observé par Lisa Evans, ou plutôt par son fantôme : elle aussi est décédée au même endroit, dix-huit mois plus tôt.
Deux décès en dix-huit mois : pourraient-ils être liés ? Personne n'est plus désespéré de comprendre ce qui les relie que Lisa Evans elle-même. Après tout, elle a été la première des deux à mourir. Et elle est bien décidée à comprendre ce qui a poussé cet inconnu à commettre l'irréparable.
Quai numéro 7 décrit la mécanique implacable qui peut faire basculer les vies dans la tragédie, et transformer l'amour en une relation d'emprise et de manipulation. Louise Doughty explore les zones d'ombre présentes au coeur de nos vies.
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Une fillette disparaît mystérieusement sur le chemin de l'école.
Elle a certes déjà fait des fugues, et intrigue son entourage par son amour immodéré des oiseaux. Mais cette fois-ci c'est plus grave. Elle est tombée aux mains de criminels professionnels qui se servent d'elle pour un odieux chantage. L'avocate Inga-Lisa Ostergren va être amenée à s'intéresser à cette affaire dont. pour bien des raisons, la police ne peut avoir connaissance. Aidée par des collègues et amis, elle va explorer une piste bâtie sur des hypothèses bien hasardeuses et sur un indice pour le moins original.