Il y a du Robin Hobb et du Dickens dans la magnifique saga de Syffe, un enfant misérable dans un monde pré-médiéval. Un déjà grand est né en fantasy française !
La mort d'un roi et l'éclatement politique qui s'ensuit plonge les Primautés de Brune dans le chaos. Syffe est un gamin des rues aux origines obscures qui se retrouve mêlé malgré lui aux intrigues de la ville où il grandit. Recruté contre son gré par la garde de Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage, informateur puis espion pour le compte d'un seigneur local, son existence bascule lorsqu'il est sacrifié sur l'échiquier des manipulations, accusé à tort d'être l'auteur une série de meurtres au caractère occulte.
Le Cycle de Syffe est une saga réaliste conçue comme l'oeuvre d'une vie, nourrie d'une passion conjuguée pour l'histoire et le récit moderne.
Récit initiatique sur un arrière-plan de tumulte historique, L'Enfant de poussière met en scène un monde en transition, écartelé entre un âge d'or révolu et un présent incertain.
Il n'existait pas de mots pour en parler, puisque les mots étaient une façon de communiquer entre les Hommes et que le Sud était par essence totalement inhumain. Il s'agissait d'une vie étrangère, une vie de glaces, de minéraux et de vents.
C'était un voyage au bout duquel il n'y avait rien. On ne pouvait se risquer dans cet espace que pour un court instant et on savait que l'on marchait non pas dans la mort, car la mort est une action, un fait, mais plus exactement dans un endroit où il était impossible de vivre.
La peste et la vigne ou la suite des aventures de Syffe. Un deuxième volume qui tient toutes ses promesses. À la croisée des chemins entre nature writing et roman noir, splendide fresque humaniste mâtinée de fantasy. Notre narrateur, Syffe, reprend le fil de sa propre histoire, sans concession. Le tour de force de l'auteur, transformer son lecteur en véritable explorateur : de la nature environnante à la nature humaine. Patrick K. Dewdney nous offre une fois de plus une immersion totale, d'une beauté aussi sombre que sauvage, comme un cri de l'âme !
« Ces classes, qui se sont gavées de l'exploitation des masses, faisant du charbon la clef de leur ascension, avant que les coulées de pétrole et les flambées de gaz ne viennent les installer en une abondance qui toujours aux damnés de la terre a manquée, paniquent aujourd'hui à l'idée de perdre leurs privilèges, et de se voir à leur tour soumis à l'économie de la rareté. ».
En 2019, Crépuscule démontrait comment et à quel point notre République était paradoxalement menacée par les personnes censées la représenter et la défendre.
En 2021, Abattre l'ennemi proposait un guide détaillé du pouvoir et de ce qu'il faudrait faire une fois celui-ci repris.
Restait à dire comment, dans les faits, étape après étape, redonner leur souveraineté aux Français. Sous la forme cette fois d'un traité anarchiste, Coup d'état expose les modalités de la révolution nécessaire.
En préambule, dans une dialectique imparable, Juan Branco dresse les conséquences de la fin de l'ère des énergies fossiles, apportant plusieurs réponses clés utiles à la compréhension de la période charnière que nous traversons. Il démontre comment, paradoxalement, les gilets jaunes ont été la première révolte écologiste de l'Histoire. Puis il analyse le petit Paris, qui créé des êtres avides tournés vers leur ambition personnelle. Il interroge enfin : comment mener une révolution à bien, paralyser le pouvoir et le rendre à chacun ? Et surtout comment, éviter les pièges et impasses auxquels sont confrontés tous les mouvements populaires ?
Un essai brillantissime et brûlant, détaillé et précis, qui lève tous les tabous politiques, et fera date.
« Qu'est-ce que Cyril Hanouna ?
Rien. Nada. Keutchi. C'est, au préalable, le point de vue qu'il nous convient d'adopter. Un pion dans un système qu'il serait inutile de, seul, faire tomber, et qui va justifier que nous nous comportions avec précaution à son égard, sans le dévaster. »
« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu'une très légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu. »
« Peu importait le fond pour G"!Ylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écoeurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine.» Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant.
Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie ...
Dans une couleur évoquant le cinéma de Jean-Pierre Jeunet ou la plume ouvrière de Jean Meckert, Jean-Paul Didierlaurent signe un premier roman qui nous dévoile l'univers d'un écrivain singulier, plein de chaleur et de poésie, où les personnages les plus anodins sont loufoques et extraordinaires d'humanité, et la littérature le remède à la monotonie quotidienne.
Le vieux Germain vit seul dans une ferme au coeur des Vosges. Sa fille lui impose de passer l'hiver avec Basile, lointain neveu qui vient faire sa saison de conducteur d'engin de damage dans la station voisine.
Une jeune femme froide et distante qui conduit les engins des neiges mieux que tous ses collègues masculins, habite la ferme voisine, où ses parents élevaient une meute de chiens de traîneaux quarante ans auparavant.
Mais bientôt, le village est isolé par une terrible tempête de neige qui, de jours en semaines puis en mois, semble ne pas vouloir s'achever. Alors l'ombre des Malamutes ressurgit dans la petite communauté coupée du monde...
JPDL revient avec un grand roman situé dans un village de montagne au coeur d'une forêt omniprésente qui réunit tous les éléments du succès du Liseur du 6h27 : tendresse et humour, réalisme magique et incroyable inventivité, personnages hauts en couleur et machines broyeuses, jeunesse et relations intergénérationnelles, noirceur et rédemption....
Dépeignant la nature et des gens d'aujourd'hui dans une maîtrise narrative impeccable, Malamute est un conte moderne plein de mystère et de poésie qui enchante au moins autant que le Liseur du 6h27.
Une anthologie inédite sur ceux que Bukowski considérait comme une source de réconfort et « ses plus chers professeurs ».
Le chat sans queue, qui louche, s'est ramené un jour sur le pas de ma porte, et on l'a recueilli. Des yeux d'ancêtres, injectés de sang. Un sacré gars. Les animaux sont une source d'inspiration. Ils sont incapables de mentir. Ce sont des forces naturelles. La télé me rend malade au bout de cinq minutes, mais je peux regarder un animal pendant des heures et n'y voir qu'un mélange de gloire et de grâce, la vie telle qu'elle devrait être.
SIBELLE EST LA FIERTÉ DES CHARMERESSES, UN ORDRE DE FEMMES INITIÉES ET VOUÉES AUX CHOSES DE L'AMOUR QUI FONT LIBREMENT COMMERCE DU SEXE.
SUR L'ÎLE DU BOUT DU MONDE, LORS DE LA CÉRÉMONIE DE LA FLEUR, CONFORMÉMENT AU RITUEL, SA VIRGINITÉ VA ÊTRE MISE AUX ENCHÈRES.
C'EST LE DÉBUT D'UNE INCROYABLE ÉPOPÉE, SUR LE CHEMIN DE SON DESTIN.
Un roman bref en forme de cri où, dans une langue vraie et lucide, souvent cinglante, une femme s'adresse à son futur enfant pour lui raconter la joie et les désenchantements d'aimer, mais surtout son désir et son amour de mère.
La Mère, la Sainte et la Putain, ce sont les trois visages de cette femme qui raconte la gestation de son enfant, d'abord fait de mots, car le texte est sa première mise au monde, avant celle de l'être à venir.
Elle dit toutes les étapes traversées par cette amazone libre, entre le moment où elle tombe amoureuse (l'errance puis la « chute d'organes, le coeur tombé dans l'estomac ») et celui où elle va enfanter. Ces étapes, ce sont les trois statuts du titre, violemment imposés au corps féminin dans un monde patriarcal.
Du XVe au XVIIe siècle, l'Europe chrétienne (catholique comme protestante) fut prise d'une brusque frénésie contre la sorcellerie. Des dizaines de milliers de personnes, accusées à tort ou à raison de pratiques démoniaques, furent torturées avant de se retrouver dans les flammes des bûchers. L'écrasante majorité des victimes furent des femmes. Il n'y a là aucun hasard.
Dans ce pamphlet paru en 1999, Françoise d'Eaubonne pose l'hypothèse, vingt ans avant Mona Chollet, que la chasse aux sorcières est d'abord une guerre contre les femmes, leurs pratiques et leurs pouvoirs réels ou supposés. Elle invente, en passant, le mot sexocide, comme elle a inventé les mots phallocrate et écoféminisme.
Salve violente contre une misogynie inscrite dans l'histoire, cet essai frappe par son caractère visionnaire. La préface de Taous Merakchi l'éclaire d'un jour nouveau : sorcière moderne, volcanique et provocatrice, l'autrice du Grand mystère des règles (2017), de Witch, Please et de Vénère (2022) emprunte le chemin ouvert par Françoise d'Eaubonne pour se réapproprier, non sans humour, sa puissance féministe.
À peine sorti de prison, Ombre apprend que sa femme et son meilleur ami viennent de mourir dans un accident de voiture et qu'ils étaient amants. Seul et désemparé, il accepte de travailler pour un mystérieux individu qui se fait appeler Voyageur. Entraîné dans une aventure où ceux qu'il rencontre semblent en savoir plus sur ses origines que lui-même, Ombre va découvrir que son rôle dans les desseins de l'énigmatique Voyageur est bien plus dangereux qu'il aurait pu l'imaginer.
Car, alors que menace un orage d'apocalypse, se prépare une guerre sans merci entre les anciens dieux saxons des premiers migrants, passés à la postérité sous les traits des super-héros de comics, et les nouveaux dieux barbares de la technologie et du consumérisme qui prospèrent aujourd'hui en Amérique...
Aventure de science-fiction et exploration philosophique, une trilogie aussi ambitieuse qu'époustouflante par une voix fondatrice de l'afroféminisme.
Retour sur Terre régénérée.
Quelques décennies après L'Aube. D'un côté, une population hybride, de l'autre, une poignée d'humains rendus stériles bien décidée à sauvegarder leur espèce.
Représentant les deux ethnies, Akin, fils de Lilith, s'interroge sur le camp à choisir comme sur sa double appartenance...
UNE ANTHOLOGIE DE TEXTES SUR L'ÉCRITURE, LE QUOTIDIEN D'UNE VERITABLE LEGENDE AMERICAINE, ICÔNE DE LA CONTRE-CULTURE.
« Inestimable anthologie. » Macha Séry - Le Monde des livres.
« On redécouvre le poivrot céleste en amoureux du verbe grâce à cette délicieuse anthologie de lettres inédites, rédigées sur près de cinquante ans. » Amandine Schmitt - L'Obs.
« Il faut le lire. » Philippe Dijan - France Inter (Popopop).
Temps et espace ont perdu leur sens. Trois astronautes, morts ou vivants, mènent une guerre sans fin contre la Compagnie, une entreprise de biotechnologie à l'origine de la destruction de la Terre.
Créatures monstrueuses au nom oublié, renard bleu glissant dans les détales de l'espace-temps, poisson géant conservant la mémoire d'un passé autre que le sien... avec cette nouvelle oeuvre majeure, VanderMeer s'impose en maître du postapocalyptique et en véritable poète du roman atmosphérique.
Référence du polar, quintessence du drame social, chef-d'oeuvre paru en 1980 et devenu un film mémorable, ce roman est d'abord le portrait d'une femme de son époque, Lilas, sensuelle et lumineuse, insolente de désir de vivre mais pauvre, harcelée et méprisée.
Dans un village rural, sous la chaleur d'un été étouffant, les rancoeurs accumulées vont s'échauffer à mesure que monte la température.
Jusqu'à porter à ébullition la tension qui couve, dans un paroxysme aussi implacable qu'une tragédie antique.
Au moment où l'adaptation en série d' American Gods conquiert le monde, le poète du fantastique contemporain nous raconte la vraie légende des dieux scandinaves, au coeur de son inspiration.
Depuis les contes anglo-saxons de son enfance, l'univers de Neil Gamain est nourri par les mythologies nordiques. Après Beowulf, ce récit était attendu car il y revisite et dévoile la source de son inspiration, tout en nous racontant un univers mythologique en pleine vogue, celui des dieux Vikings.
De la genèse des légendaires neuf mondes au crépuscule des dieux et à l'ère des hommes, les dieux de la mythologie scandinaves qui l'ont inspiré pour American Gods, prennent vie. Odin, le plus puissant des Dieux, sage, audacieux et rusé ;
Thor, fils d'Odin, incroyablement fort mais tumultueux ;
Loki, un fils de géants, escroc et manipulateur.
Gaiman les ressuscite dans leur nature fière et compétitive, leur inclinaison à tromper et à être trompé, leur tendance à laisser la passion gouverner leurs actions, et rend leur souffle à des mythes ancestraux, désormais pleins de vie. Très...
Humains.
Lilith Lyapo se réveille d'un sommeil de plusieurs siècles après que la guerre nucléaire a dévasté la Terre, à bord du vaste vaisseau spatial des Oankali.
Créatures couvertes de tentacules et distinguées selon trois sexes, experts en manipulations génétiques, les Oankali ont sauvé les humains survivants d'une Terre mourante et ruinée. Ils ont guéri la planète, le cancer, et sont prêts à ramener Lilith et son peuple sur Terre.
En contrepartie, ils demandent aux humains d'accepter de concevoir un enfant des Oankali, qui survivent en mélangeant leur ADN avec celui d'autres espèces.
Les explorations génétiques menées sur Lilith évoquent celles sur l'afro-américaine Henrietta Lacks, dont les cellules cancéreuses prélevées à son insu furent utilisées dans des recherches biologiques. Mais Lilith finit par s'habituer à ces êtres aux technologies étranges et, pour aider les humains à regagner leur planète, prend leur parti...
Aventure de science-fiction et exploration philosophique, un roman précurseur, aussi ambitieux qu'époustouflant, qui soulève finalement la question de ce que signifie être humain.
Howard Zinn a adapté, avec Rebecca Stefoff, sa monumentale et fameuse Histoire populaire des États-Unis pour la mettre à la portée des plus jeunes et de tous.
Il y retrace de façon synthétique et plus accessible l'histoire des États-Unis du point de vue des esclaves, travailleurs, immigrés, femmes, Indiens, et de toutes les minorités dominées en dépit de qui l'histoire officielle des USA a jusque-là été écrite.
Récit très éclairant des politiques et des résistances successives qui ont constitué les Etats-Unis, c'est un ouvrage plus que jamais indispensable à l'heure les mouvements de décolonisation et d'émancipation des minorités américaines.
Un western chorizo en Andalousie !
Les vacances rocambolesques d'une vieille dame délurée embarquée dans une vendetta farfelue, entre mémoire traumatique et reconquête joyeuse d'elle-même.
« Aujourd'hui du haut de mes mille années, il m'apparaît qu'à bien des âges de ma vie, j'ai eu «peur pour mon corps». De cette bonne vieille trouille qui vous agrippe les tripes et vous pique et vous nique. J'ai eu peur dans toutes mes cours de récré, pour mes seins naissants, pour mes fesses, mes culottes, mon sexe, peur des moqueries, des attouchements, de la violence. Et peur en famille aussi. »
Préfacé par Denis Robert, ce livre au style de haute facture s'inscrit dans la tradition littéraire française des réquisitoires politiques.
Sous la plume enflammée d'un jeune homme formé pour intégrer les élites mais croyant encore en la République, il dénonce et expose les preuves d'une OPA commise sur la démocratie par des oligarques puissants, en faveur d'intérêts de caste, et comment le Président Macron en fut à la fois la créature et l'instrument.
Juan Branco a fréquenté leurs écoles, les connait intimement et il écrit ce qu'il a vu et entendu avec une liberté de ton inédite, qui évoque le Jules Vallès de l'Insurgé.
Premier livre documenté et intégralement sourcé sur la manière dont Macron a gagné le pouvoir, ce pamphlet saisissant, fondé sur une enquête originale contenant de nombreux éléments inédits, se dévore comme un thriller et raconte comme au cinéma.
Ovni d'abord obstinément refusé par les éditeurs, il se diffuse sur Internet à partir de novembre 2018 jusqu'à plus de cent mille téléchargements, et est finalement publié fin mars 2019 par deux éditeurs complices. Phénomène d'édition totalement nouveau né sur les réseaux sociaux, il connaît alors un succès immédiat et fulgurant, accédant à la première place du classement des meilleures ventes malgré le silence têtu des media.
Porté par un auteur charismatique, il séduit chaque jour davantage un lectorat divers, considérable et très étendu, du plus jeune au plus expert et du plus populaire au plus cultivé.
En 2025 aux États-Unis, après l'effondrement du dollar, l'exclusion, la misère et la violence atteignent des proportions inégalées. Les propriétaires sont barricadés et armés contre les pillards, les crève-la-faim, les pyromanes ou les bandes furieuses de drogués. Dans ce monde détruit, quelques groupes tentent de s'organiser pour survivre. C'est au sein de l'une de ces communautés que vit Lauren, quinze ans, noire, fille du premier mariage d'un pasteur noir et d'une junkie, dotée d'une faiblesse génétique, une hyper-empathie qui lui fait ressentir physiquement la douleur ou le plaisir d'autrui.
Jetée sur les routes dans un exode de cauchemar, la jeune fille trace son chemin à travers le chaos, semant une parole d'espoir pour une nouvelle humanité auprès des déshérités.
L'histoire se poursuit dans un second volume, La Parabole des talents, disponible au Diable vauvert.