Avec la « résonance », Hartmut Rosa a proposé un concept pour remédier à l'accélération hégémonique et réifiante du capitalisme rentier et spéculatif, qui nous condamne à la croissance et à la surchauffe. Pour lui, la transformation en profondeur de nos sociétés ne se réalisera que si nous acceptons d'entrer dans un nouveau rapport au monde, marqué par une relation « responsive » avec lui. En quoi cette résonance peut-elle bien consister concrètement ? Et surtout en quoi pourrait-elle aider les jeunes générations à vivre avec la réalité de l'Anthropocène, chaque jour plus prégnante ? La résonance, au contraire de l'éducation au « développement durable », semble un nouveau paradigme à même de faire advenir un autre monde, où ne s'opposeraient plus humains et non-humains. Avec Hartmut Rosa, le temps est venu d'écouter ce que le monde a à nous dire... Traduit de l'allemand par Sophie Paré et Nathanaël Wallenhorst.
Qu'est-ce qu'un bon parent ? Existe-t-il une « bonne » méthode d'éducation ? Ces questions, nous nous les posons tous. Car ces trente dernières années, quelque chose d'assez particulier s'est passé au sein des familles, des écoles, et de la société tout entière. La transmission intergénérationnelle s'est brisée, au profit d'un contrôle des enfants toujours grandissant, orienté par des objectifs pressants : créer un adulte épanoui, responsable - et productif. Mais qu'en est-il du point de vue scientifique ?
En fait, si l'évolution nous a dotés d'une enfance aussi longue, ce n'est surtout pas pour réciter des leçons, ou apprendre mécaniquement à respecter des lois. Si les enfants ont un cerveau aussi souple, s'ils sont naturellement désordonnés, créatifs, c'est d'abord pour expérimenter ce que nous ne pourrions même pas imaginer... C'est pour préparer l'espèce aux changements imprévisibles de l'avenir.
S'occuper d'un enfant, ce ne peut donc être qu'un numéro d'équilibriste : ménager, collectivement, un espace protégé, où le hasard pourra s'épanouir. S'appuyant sur des études de cas, sur les derniers apports de la biologie de l'évolution, sur les neurosciences, Alison Gopnik, pionnière en psychologie du développement de l'enfant, nous invite ainsi à renouveler profondément les débats sur l'éducation.
Ce livre ne contient aucune recette pour aider les parents à endormir leurs enfants ou les envoyer dans les meilleures écoles... Mais nous espérons qu'il aidera ceux qui ont des enfants, comme ceux qui n'en ont pas, à prendre la pleine mesure de la richesse et de l'importance de l'enfance, et à comprendre en quoi nous sommes le résultat de cette époque de notre vie.
Qu'est-ce qui donne sens à notre vie ? À l'heure où les particularismes identitaires, culturels et religieux semblent avoir définitivement pris le pas sur les grands récits collectifs, à l'heure où la recherche du profit précarise toujours plus les existences, peut-on même encore se poser une telle question ?Elle nous saisit pourtant, sans cesse, comme elle a traversé la pensée occidentale, de Nietzsche à Freud en passant par Arendt, Heidegger ou Merleau-Ponty, mais aussi Baudelaire, Dostoïevski ou Pessoa, que l'auteur convoque ici en lecteur atten-tif et généreux. Pour nous offrir une méditation bouleversante sur la perception du sens de la vie, de la mort, de la lumière et du noir...
À l'horizon de cette enquête, une hypothèse vertigineuse : et si le sens de la vie était inaccessible à la volonté ? S'il ne résultait pas de la connaissance et de la maîtrise des choses, mais d'un abandon de soi à l'autre ? Ne faut-il pas s'oublier pour pouvoir s'émerveiller devant la beauté de la vie, et en saisir ainsi le sens ? Les bases d'un nouveau rapport à l'existence sont posées, qui prend la forme d'une philosophie résolument tournée vers l'avenir.