"'Jubilatoire, enchanteur, génial, fantastique, inclassable, brillantissime...' Les lectrices ne ménagent pas leurs louanges à Fred Vargas. Il faut reconnaître qu'avec Pars vite et reviens tard, la romancière ne lésine sur aucun moyen pour nous scotcher à notre fauteuil. " Elle
On l'a peint soigneusement sur les treize portes d'un immeuble, dans le 18e arrondissement de Paris : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. En dessous, trois lettres : CLT. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ?
À l'autre bout de la ville, Joss, l'ancien marin breton devenu crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d'incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : "Fais gaffe à toi, Joss. Il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme."
Ce livre a reçu le Prix Des Libraires 2000, le Grand Prix des lectrices de Elle 2002, le Prix du Meilleur Polar Francophone 2002, et le Deutscher Krimipreis 2004 (Allemagne).
"- Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.
- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'Histoire naturelle.
- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse ?"
"Une enquête japonaise en forme d'origami : une écriture aussi délectable que du wasabi." Amélie Nothomb
La résidence K, édifice de briques rouges abritant des femmes célibataires, apparaît aux habitants de Tokyo comme une demeure tranquille pour dames respectables.
Lorsque le passe-partout qui permet de pénétrer dans les cent cinquante chambres de l'immeuble disparaît de la loge de la gardienne, les locataires retiennent leur souffle. Car la clé n'ouvre pas seulement les portes, mais donne aussi accès aux secrets les plus intimes des résidentes. Certaines femmes ont tout intérêt à brouiller les pistes.
Le Passe-partout est un grand classique du thriller psychologique japonais. Une pépite pleine de tension délicieusement tokyoïte, récompensée par le prix littéraire Edgowa Rampo.
"Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s'inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l'oeil cette nuit, une de ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment. La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m'emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D'après les rapports internes, il s'agit d'un suicide avéré. Tu as des doutes ? Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c'était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans. Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques ?"
"Fred Vargas griffe cet écrit au loup d'une prose incisive et singulière. Non contente de faire la peau au polar franchouillard, Fred Vargas le hisse au sommet. La meute des "crime writers" anglo-saxons n'a qu'à bien se tenir !" Le Monde des Livres
Le mardi, il y eut quatre brebis égorgées à Ventebrune, dans les Alpes.
Et le jeudi, neuf à Pierrefort.
Un loup solitaire ? Roué, cruel, avec son cul bas sur ses pattes grises ? La Bête du Mercantour.
Mais au village de Saint-Victor-du-Mont, tous n'y croient pas, à la Bête. Ce n'est pas une Bête. C'est un homme. Un loup-garou.
Elle était étendue dans la paille crottée, sur le dos, les bras écartés, la chemise de nuit remontée jusqu'aux genoux. À la gorge, une blessure avait laissé échapper un flot de sang.
À Paris, devant son poste, Jean-Baptiste Adamsberg - le rêveur et "sylvestre" commissaire de L'Homme aux cercles bleus - guette les nouvelles du Mercantour. Il ferme les yeux. Son enfance pyrénéenne, la voix des vieux... Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit.
"Commencez ce livre, vous ne pourrez plus vous l'arracher des mains. Quant à savoir dans quel rayon le classer, peu importe. Vargas est unique en son genre." Téléobs
"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?" Ça amuse les Parisiens. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs ; en leur centre, prisonniers, un débris, un déchet, un objet : trombone, pince à épiler, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et des psychiatres. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite "suintent" la cruauté. Il le sent : bientôt, de l'anodin on passera au tragique.
L'Homme aux cercles bleus était l'acte de naissance du commissaire Adamsberg. Après une longue absence, il réapparaissait dans L'Homme à l'envers. Entre-temps, on découvrait la trilogie des "Évangélistes" (Debout les morts, Un peu plus loin sur la droite, Sans feu ni lieu), où trois jeunes chercheurs "dans la merde" - Mathias le préhistorien, Marc le médiéviste et Lucien le contemporanéiste - cohabitaient dans une baraque pourrie de la rue de Chasle.
Ce livre a reçu le prix du Festival de Saint-Nazaire.
Marc Montroy, journaliste à L'Écologue, se rend à Hopewell en Virginie, la « capitale de la chimie », pour enquêter sur le scandale du chlordécone, aussi appelé Kepone. Il y rencontre le Pr Ashland, qui l'encourage à orienter ses investigations du côté de Farma, société basée officiellement au Brésil et dirigée officieusement depuis les Antilles françaises.
Apprenant que son père, Célio, est atteint d'un cancer, Marc rentre précipitamment en Guadeloupe. Célio est persuadé que sa maladie est due au chlordécone. Utilisé de 1972 à 1995, ce pesticide a pollué des terres et des eaux à la biodiversité unique. Max, l'ami indépendantiste de Célio, voit là l'oeuvre des Békés qui, non contents de posséder les richesses des îles, s'en sont pris une fois de plus aux descendants d'esclaves.
Alors que Marc pense rédiger un simple article relatant un écocide passé, des morts violentes en lien avec son enquête surviennent. Avec Max, tout aussi décidé à découvrir la vérité, ils sont loin d'imaginer l'engrenage infernal dans lequel ils viennent de tomber.
En brassant les eaux troubles du scandale lié au chlordécone, Kepone nous offre une plongée vertigineuse dans les grands courants contestataires de nos sociétés. C'est aussi un thriller haletant et savamment documenté.
À Athena, dans le Mississippi, Charlie Harris coule des jours paisibles en compagnie de Diesel, son fidèle maine coon, véritable coqueluche de la ville. Pour le bibliothécaire, la présence du félin est une source de bonheur, tout comme celle des étudiants à qui il offre le gîte et le couvert dans sa charmante maison. Cependant, sous ses airs tranquilles, Athena recèle mille et un secrets sur le point d'être dévoilés lorsque Godfrey Priest est retrouvé inerte dans sa chambre d'hôtel. Le célèbre auteur de thrillers, enfant du pays, venait assister à un dîner de gala en son honneur. Pour sûr, le criminel est un habitant du coin... Si l'enquête est officiellement confiée au bureau du shérif, Charlie et son compagnon à quatre pattes se lancent incognito dans leurs propres recherches...
"Il suffit de voir la correspondance entre Moby Dick et le lion de Belfort, et de remâcher cette phrase : "La quête des paroxysmes à l'essentiel, qui est ordinairement caché." Et on obtient un franco-polar hilarant et de qualité."
Le Canard enchaîné
Un hêtre peut-il pousser en une seule nuit dans un jardin, à Paris, sans que personne ne l'ait planté ?
Oui. Chez la cantatrice Sophia Siméonidis ; et elle n'en dort plus. Puis elle disparaît sans que cela préoccupe son époux. Après une série de meurtres sinistres, ses trois voisins "dans la merde", aidés par l'ex-flic pourri Vandoosler, découvriront les racines du hêtre, vieilles de quinze ans, grasses de haine et de jalousie.
Ce livre a reçu le prix Mystère de la Critique et le prix du Polar de la Ville du Mans.
Vieil homme charmant à la tête de l'une des plus grosses fortunes d'Athena, James Delacorte demande à Charlie Harris d'effectuer l'inventaire des livres les plus rares de son onéreuse bibliothèque. Mais peu après le début de cette collaboration, Delacorte est retrouvé mort à son bureau. Voilà que Charlie se retrouve avec un cadavre sur les bras et un meurtre à élucider incognito, dans l'ombre du bureau du shérif ! Pour le bibliothécaire, c'est certain, l'assassin est l'un des membres de la famille Delacorte, tous plus excentriques les uns que les autres... Aidé de son fidèle Diesel, il part à la recherche de preuves quand un second crime se produit. Charlie et son maine coon n'ont plus le choix : ils doivent à tout prix élucider l'affaire avant qu'il n'y ait une troisième victime...
«- Là-bas, quand quelqu'un dit "J'ai vu passer l'Armée furieuse", tout le monde sait très bien de quoi il retourne. Je vais mieux vous décrire l'Armée que voit Lina, et vous comprendrez que ses nuits ne soient pas douces. Et s'il y a une chose de sûre, commissaire, c'est que sa vie à Ordebec doit être très difficile.
- Que voit-elle? demanda Zerk, cigarette pendant aux lèvres.
- Armel, cette vieille armée qui répand son fracas n'est pas intacte. Les chevaux et leurs cavaliers sont décharnés, et il leur manque des bras et des jambes. C'est une armée morte à moitié putréfiée, hurlante et féroce, qui ne trouve pas le ciel. Imagine cela.»
Silas Sibley, jeune espion de la Compagnie surnommé le Trieur, ne se doutait pas qu'en mettant au point un nouveau système d'écoute téléphonique il découvrirait un complot capable de bouleverser le fragile ordre mondial : dans vingt-sept jours, une bombe nucléaire explosera à Téhéran, et tout porte à croire qu'elle sera lancée sur ordre du ministère de la Justice des États-Unis. Le compte à rebours est enclenché pour la cité iranienne... et pour la vie du jeune Silas.
Savoir surprendre, amuser, tenir en haleine le lecteur avec autant d'intelligence et de grâce ne mérite qu'un mot : merci, Fred Vargas ! Le Figaro
Adamsberg termina son café et posa son menton dans sa main. Il lui était arrivé en des tas d'occasions de ne pas se comprendre, mais c'était la première fois qu'il échappait à lui-même. La première fois qu'il basculait, le temps de quelques secondes, comme si un clandestin s'était glissé à bord de son être et s'était mis à la barre. De cela, il était certain : il y avait un clandestin à bord. Un homme sensé lui aurait expliqué l'absurdité du fait et suggéré l'étourdissement d'une grippe. Mais Adamsberg identifiait tout autre chose, la brève intrusion d'un dangereux inconnu, qui ne lui voulait aucun bien.
La mort surprend Louis Lorenzo au milieu de son salon, sac de courses en main. Une disparition soudaine que personne ne remarquera. Personne, si ce n'est Louis Lorenzo lui-même, qui abandonne son corps et contemple son cadavre depuis les quatre coins de la pièce. Louis part alors explorer les environs qui l'ont vu vaquer à ses banales occupations de retraité. Parfois propulsé dans des dimensions dont il ne soupçonnait rien, il se heurte encore au mur de verre de sa solitude. Et sans cesse, obsédé, il revient à ce corps qu'il n'habite plus mais sur lequel une autre forme de vie commence à proliférer.
De sa magnifique écriture précise, douce-amère, Hervé Le Corre nous livre un texte à la lisière du roman noir, du conte fantastique et de la Vanité. Habitué à mettre en lumière l'existence des "petites gens", l'auteur de Traverser la nuit invente ici la mort minuscule, celle qui, logiquement, clôt une vie minuscule.
" - Et qu'est-ce qu'ils vont en faire ? demandait Estalère. Trouver vingt personnes sans pieds pour les recoller avec ? Et après ?
- Mais il semble qu'il n'y en ait pas plus de dix-huit. Ce qui nous ferait neuf personnes.
- D'accord. Mais si les Anglais avaient un problème avec neuf personnes sans pieds, ils seraient déjà au courant, non ?
- S'il s'agit de personnes, dit Adamsberg. Mais s'il s'agit de corps, pas forcément.
Estalère secoua la tête.
- Si les pieds ont été coupés sur des morts, précisa Adamsberg. Cela nous donne neuf cadavres. Les Anglais ont quelque part neuf cadavres sans pieds, et ils ne le savent pas."
Fidèle à son style, Fred Vargas vient de conquérir définitivement son statut de reine française du polar. Le Figaro Magazine
– Danglard, la voyez-vous ? demanda Adamsberg d'un ton uni. L'Ombre ?
Le commandant revint sur ses pas, tournant les yeux vers la fenêtre et vers la pluie qui assombrissait la pièce. Mais il était trop fin connaisseur d'Adamsberg pour se figurer que le commissaire lui parlait du temps.
– Elle est là, Danglard. Elle voile le jour. Vous la sentez ? Elle nous drape, elle nous regarde.
– Humeur sombre ? suggéra le commandant.
– Quelque chose comme cela. Autour de nous.
Danglard passa la main sur sa nuque, se donnant le temps de la réflexion. Quelle ombre ? Quand, où, comment ?
– Depuis quand ? demanda-t-il.
– Peu de jours après que je suis revenu. Elle guettait peut-être avant, rôdant dans nos parages.
Sofia, 1968. Une bande de copains farfelus forment le cercle Octobre. Artistes, clowns ou athlètes, tous célèbres pour des raisons différentes, ils vivent dans l'idéal d'un humanisme socialiste.
Mais la répression du Printemps de Prague met fin à leurs espoirs autant qu'à leurs illusions. À l'aide de leurs talents variés, ces doux rêveurs vont tenter un baroud d'honneur pour contester l'intervention russe... et ainsi s'attirer les foudres du Kremlin.
Et si on vous annonçait que vous avez tué ?
Lorsque Jérôme Cazenave se réveille dans une chambre d'hôpital, tout lui revient à l'esprit. L'échange téléphonique houleux avec sa femme. L'urgence de la situation. Sa terrible sortie de route en rentrant de Nîmes. C'est en tout cas ce qu'il soutient au médecin qui le regarde avec circonspection.
Mais quand un avocat qui prétend le connaître s'invite à son chevet pour lui présenter une autre version de l'histoire, la confusion s'installe. Non, il n'a pas eu d'accident de voiture. Il a été violemment agressé à Lannemezan, dans la prison où il purge une longue peine... pour le meurtre de son épouse.
Afin de recouvrer sa liberté, Jérôme doit résoudre les mystères d'un passé qui lui est étranger. Au risque de faire ressurgir le monstre qui l'a englouti...
Avec une élégance tranquille, Fred Vargas tisse, dans la touffeur de la Ville éternelle, avec de fréquentes incursions dans le monde feutré de la Bibliothèque vaticane, une toile subtile, donnant au lecteur un divertissement de qualité. Le Monde
Claude, Tibère, Néron, les trois étudiants, les trois empereurs , promènent leur nonchalance inquiète dans les rues de Rome.
Des dessins de Michel-Ange ont été volés à la Bibliothèque vaticane !
Henri Valhubert, le grand expert d'art parisien – et père de Claude – est assassiné un soir de fête devant le palais Farnèse.
Que venait-il faire à Rome et comment a-t-il pu boire de la ciguë ?
Berlin, 1950. En pleine guerre froide, un dignitaire russe demande à changer de camp. En gage de bonne foi, il affirme détenir le nom d'une taupe haut placée au sein de la CIA. Jack McAuliffe, nouvelle recrue de la Central Intelligence Agency, et Harvey Torriti, vieux routard de l'espionnage porté sur la bouteille, vont devoir l'exfiltrer et tenter de démasquer l'agent double.
Commence alors une extraordinaire épopée, magistralement contée par Robert Littell. La vie de ces agents jusqu'aux années 1990 nous fait traverser tout un pan de l'histoire du XX siècle. Une histoire faite de conflits ouverts, mais aussi de secrets, d'assassinats et d'enlèvements commandités dans l'ombre par les deux puissants organismes, la CIA et le KGB.
Entre fiction et réalité, de la Bulgarie à l'Afghanistan en passant par Cuba, La Compagnie est un immense thriller politique et une expérience de lecture inoubliable.
Quand Alice Somerville s'est lancée sur la piste de deux motos américaines enfouies par son grand-père dans la tourbe des Highlands pendant la Seconde Guerre mondiale, elle n'imaginait pas déterrer le cadavre d'un homme assassiné par balle. Et le commandant Karen Pirie s'attendait encore moins à ce qu'il soit chaussé d'une paire de baskets Nike, témoins d'une tout autre époque. C'est loin d'être la seule incongruité dans l'enquête dont se charge son unité, spécialisée dans les dossiers non élucidés. Alors qu'une conversation surprise entre deux femmes au sujet d'un mari violent conduit Karen sur une affaire bien différente, elle découvrira sans tarder que les apparences se révèlent parfois trompeuses dans cette région préservée de l'Écosse, et que tout le monde ne partage décidément pas la même conception de la justice.
À Marvel Creek, petite ville reculée du Texas, racistes et fanatiques font la loi... jusqu'à l'arrivée de Hap et Leonard.
Hap Collins, ouvrier texan idéaliste devenu enquêteur, est heureux : il se marie enfin avec sa compagne Brett, qui dirige l'agence de détectives où il travaille avec son vieil ami, Leonard, noir, gay, républicain et bagarreur. Mais en pleine noce surgit une famille d'intégristes religieux, qui leur demande de retrouver leur fille fraîchement disparue, surnommée Jackrabbit.
Fusillades, bastons et humour sont au rendez-vous dans cette nouvelle aventure de Hap Collins et Leonard Pine, mais le regard que porte Joe R. Lansdale sur la profonde fracture de la société américaine actuelle, et sa culture de la violence, n'a sans doute jamais été aussi tranchant.
"Un coupable idéal doucement timbré, quatre justiciers branquignols et des osselets. Sans feu ni lieu, comme les quatre précédents romans policiers de Fred Vargas, mise sur le décalage et l'absurde."
Libération
Pourquoi Louis Kehlweiler dit l'Allemand, Marc, Lucien et Mathias - retranchés dans leur baraque pourrie de la rue Chasle à Paris -, s'intéressent-ils à un simplet à tête d'imbécile pas franchement sympathique, dont la culpabilité ne fait de doute pour personne, même pas pour eux ?
Pourquoi tiennent-ils à sauver ce Clément Vauquer, un détraqué recherché par toutes les polices de Nevers et de Paris pour les assassinats effroyables d'au moins deux jeunes femmes ?
"Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté." Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher.
Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d'être à la fois un roman initiatique, une fable sur l'amitié en même temps que le récit d'une aventure. Avec ce livre d'un nouveau genre, Henri Loevenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road-movie fraternel et exalté.