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Sciences humaines & sociales
-
La mer sans limites : Une histoire humaine des océans
David Abulafia
- Belles Lettres
- 6 Septembre 2024
- 9782251455976
Introduction
Partie I : Océan Pacifique : le plus ancien
176000 av. J.-C.-1350 apr. J.-C.
La vieille mer
Chants de marins
Partie II : Océan Indien : la mer du milieu
4500 av. J.-C-1500 apr. J.-C.
Les eaux du paradis
Au pays des dieux
Pionniers frileux
Maîtriser la mousson
Brahmanes, bouddhistes et businessmen
Un empire maritime ?
« Je m'apprête à traverser le grand océan »
Levant et couchant
« Le monde est devenu un monde de mondes »
Le dragon s'en va-t-en mer
Lumière sur l'océan Occidental
Lions, cerfs et chiens de chasse
Partie III : Océan atlantique : le plus récent
22000 av. J.-C.-1500 apr. J.-C.
Vivre en lisières
La faucille et le sabre
Marchands d'étain
Les aventuriers de la mer du Nord
« Ce dragon bardé de fer »
Des mondes d'îles nouvelles
Ours, orques et otaries
Bons profits de Russie
Poisson séché et piment doux
Le défi anglais
L'essor du Portugal
Îles vierges
Or et esclaves de Guinée
Partie IV : Dialogues océaniques
1492-1900
La grande accélération
D'autres routes des Indes
Aux antipodes
Liaisons océaniques
Un nouvel Atlantique
La bataille pour l'océan Indien
Grands galions de Manille
Les bateaux noirs de Macao
Un quatrième océan
Montée en puissance des Hollandais
À qui sont ces mers ?
Nations flottantes
Les Indes Nordiques
Austrialia ou Australie ?
Des noeuds dans la toile
Le pire endroit sur terre
La longue route jusqu'en Chine
Des fourrures et du feu
De la « ville du lion » au « port aux parfums »
Mousquetaires et Mogadoriens
Partie V : Océans confinés
1850-2000
Continents divisés, océans conjoints
À la vapeur en Asie, à la rame en Amérique
La guerre, la paix, et plus de guerre
Océans en boîte
Conclusion
Remerciements
Sources citées
Glossaire
Table des illustrations
Index des noms -
L'infini dans un roseau : l'invention des livres dans l'Antiquité
Irene Vallejo
- Belles Lettres
- 10 Septembre 2021
- 9782251452210
« L'amour des livres et de la lecture respire à travers ce chef-d'oeuvre. Je suis absolument certain qu'il sera lu même une fois que ses lecteurs actuels seront passés dans l'au-delà. Mario Vargas Llosa Vallejo a judicieusement décidé de se libérer du style académique pour choisir la voix du conteur. L'histoire n'est pas considérée comme une liste d'ouvrages cités, mais comme une fable. Ainsi, pour n'importe quel lecteur curieux, ce charmant essai est accessible et émouvant dans sa simplicité parce qu'il est un hommage aux livres par une lectrice passionnée. » Quand les livres ont-ils été inventés ? Comment ont-ils traversé les siècles pour se frayer une place dans nos librairies, nos bibliothèques, sur nos étagères ?Irene Vallejo nous convie à un long voyage, des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis. Grâce à son formidable talent de conteuse, Irene Vallejo nous fait découvrir cette route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à cet immense pouvoir des livres et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits. Conteurs, scribes, enlumineurs, traducteurs, vendeurs ambulants, moines, espions, rebelles, aventuriers, lecteurs ! Autant de personnes dont l'histoire a rarement gardé la trace mais qui sont les véritables sauveurs de livres, les vrais héros de cette aventure millénaire.
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Dans cet ouvrage majeur, Ilan Pappé, historien israélien de renom, revient sur la formation de l'État d'Israël : entre 1947 et 1949, plus de 400 villages palestiniens ont été délibérément détruits, des civils ont été massacrés et près d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants ont été chassés de chez eux sous la menace des armes. Ce nettoyage ethnique a été passé sous silence pendant plus de soixante ans et peine encore à être considéré dans sa pleine mesure. S'appuyant sur quantité d'archives, Ilan Pappé réfute indubitablement le mythe selon lequel la population palestinienne serait partie d'elle-même et démontre que, dès ses prémices, l'idéologie fondatrice d'Israël a oeuvré pour l'expulsion forcée de la population autochtone. Ce qui fut un grand livre d'histoire est aujourd'hui une lecture indispensable hélas éminemment d'actualité. Publié pour la 1 re fois en français en 2006 chez Fayard, il a été mis en arrêt de commercialisation à la fin de 2023 alors que les bombes pleuvaient sur Gaza.
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Confrontant l'histoire des luttes passées à l'immense défi du réchauffement climatique, Andreas Malm interroge un précepte tenace du mouvement pour le climat : la non-violence et le respect de la propriété privée. Contre lui, il rappelle que les combats des suffragettes ou pour les droits civiques n'ont pas été gagnés sans perte ni fracas, et ravive une longue tradition de sabotage des infrastructures fossiles. La violence comporte des périls, mais le statut nous condamne. Nous devons apprendre à lutter dans un monde en feu.
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La grande mer : une histoire de la Méditerranée et des méditerranéens
David Abulafia
- Belles Lettres
- 19 Août 2022
- 9782251453064
Pendant quelque trois mille ans, le bassin méditerranéen a été un foyer de civilisation de premier ordre. Il a exercé une influence majeure sur les affaires du monde.
David Abulafia retrace ici l'histoire d'une mer à hauteur d'homme, de la guerre de Troie à la piraterie, des batailles navales entre Carthage et Rome à la diaspora juive des mondes hellénistiques, de la montée de l'Islam aux Grands Tours du XIXe siècle jusqu'au tourisme de masse du XXe siècle.
Plutôt que d'imposer une unité artificielle à l'activité foisonnante qui se déroule à la surface de la « Grande Mer », David Abulafia insiste sur sa diversité, qu'elle soit ethnique, linguistique, religieuse ou politique.
Au coeur de sa thèse se trouve l'idée que la prospérité de cités maritimes telles qu'Alexandrie, Trieste, Salonique, Venise et beaucoup d'autres, a reposé pour une large part sur leur capacité à accueillir peuples, religions et identités et à leur permettre de coexister : la Méditerranée a incarné pendant des millénaires ce lieu exceptionnel où religions, économies et systèmes politiques se sont rencontrés, affrontés, influencés et finalement assimilés.
David Abulafia combine la recherche historique la plus exigeante avec le style enlevé du conteur. Son histoire de très longue durée a été unanimement saluée comme une splendide réussite. -
Rome. On croit savoir beaucoup de la civilisation romaine. C'est sans doute vrai. On pense la connaître parce qu'elle est la source vive de la nôtre. Là réside l'erreur. Il faudrait pouvoir restituer, sur les hommes et sur les choses, le regard des Romains. L'objectif de ce guide est d'initier cette démarche.
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Le culte de l'auteur : Les dérives du cinéma français
Geneviève Sellier
- Fabrique
- 13 Septembre 2024
- 9782358722841
Ce livre propose « d'aller plus loin » dans l'analyse de la crise que vit actuellement le « cinéma d'auteur » français. Si les comportements abusifs d'un certain nombre de réalisateurs - qui se posent comme des héritiers de la Nouvelle Vague - remontent souvent aux années 1980-1990 et sont donc prescrits, de nombreux témoignages dénoncent des faits récents et tout porte à croire que les harcèlements et abus sexuels n'ont pas cessé sur les plateaux de tournage. Au-delà des récentes dénonciations, cette crise doit nous amener à nous interroger sur les représentations que propose ce cinéma d'auteur : « À partir de la Nouvelle Vague, la tâche des critiques de cinéma en France consiste à faire l'éloge et l'exégèse des oeuvres, en les référant au génie de leur auteur, dont on analyse le style et les "obsessions", en laissant soigneusement dans l'ombre les déterminations sociales, qu'elles soient de genre, de classe ou de race, qui structurent aussi toute oeuvre artistique. » « La liberté de création artistique qui consiste en "la capacité de matérialiser, sans contraintes, une ou plusieurs oeuvres, de formes diverses, dans un domaine artistique" a été réaffirmée en
France par la loi du 7 juillet 2016. Elle aboutit à légitimer le fait que l'artiste puisse se placer au-dessus des lois, sous prétexte d'exprimer le caractère "transgressif" de son génie. Dans les faits, cette assimilation du réalisateur de films à un artiste dont il faut protéger la liberté de création a permis à Polanski de continuer à faire des films en France dans un cadre plus que confortable alors qu'il est toujours poursuivi pour agression sexuelle sur mineure aux États-Unis. »
Geneviève Sellier passe au crible des dizaines de films, en féministe et en cinéphile.
Cet oeil neuf dénote aussi une volonté de prendre en compte le caractère collectif de la conception et de la production des films distribués dans le circuit commercial : « La "politique des auteurs" que François Truffaut et sa bande des Cahiers du cinéma ont réussi à imposer comme critère exclusif de jugement, est sans doute la plus grande supercherie de l'histoire du cinéma. » -
Une initiation à 18 notions philosophiques clés, à la portée de tous les curieux. De la Politesse à l'Amour en passant par le Courage et la Tolérance, André Comte-Sponville, en s'appuyant sur les plus grands philosophes, nous fait découvrir dix-huit vertus qui peuvent nous rendre plus humains. À pratiquer sans modération.
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Une histoire naturelle des sons : notes sur l'audible
Caspar Henderson
- Belles Lettres
- 4 Octobre 2024
- 9782251455808
Tendez bien l'oreille. Les sons façonnent notre monde de manière invisible, mais toujours significative.
Du Big Bang au silence absolu, de l'écholocalisation des chauves-souris à la Symphonie n° 11 de Chostakovitch, en passant par les grésillements d'un disque vinyle, les crépitements d'une aurore boréale ou encore la longue résonance d'un bonsho japonais, les quarante-huit chapitres d'Une histoire naturelle des sons nous font prêter l'oreille au monde
fascinant des sonorités qui nous entourent.
Avec sa prodigieuse érudition scientifique et son sens unique du merveilleux, Caspar Henderson nous ouvre la voie des espaces sonores méconnus ou inaccessibles, plus généralement de l'aventure des sons, qu'ils appartiennent à des temps très anciens, ou qu'ils demeurent l'objet de spéculations scientifiques - quand ils ne relèvent pas carrément de la science-fiction.
Des sons de l'espace aux sons de la Terre et de la vie, à commencer par ceux de l'humanité, ce livre magistral vous fera voyager jusqu'aux limites extrêmes de l'audible et vous ouvrira grand les oreilles pour mieux écouter le monde méconnu et merveilleux des terres enchantées de bruits.
« Une fête pour les oreilles, l'esprit et l'âme. Henderson ne se contente pas de célébrer les merveilles du son, il propose des réflexions merveilleusement originales sur les relations entre la musique, la science et le monde vivant. Une invitation délicieuse et généreuse à une écoute plus profonde. » David George Haskell
« Un tour d'horizon des orages, des volcans, des abeilles, des merles, des cloches, des haïkus, des vers d'oreille, de la pollution sonore, du changement climatique et même du silence. La façon dont Henderson capte et rassemble ses sources à partir de siècles de connaissances est un exploit. » The Wire, Leah Kardos
« Une quête de merveilles auditives - un hymne à l'acte d'écouter et un salut au silence. Une histoire naturelle des sons offre des heures de plaisir d'écoute. Les lecteurs peuvent et doivent prendre leur temps. Ce sera du temps bien employé. » Spectator, Simon Ings -
Une histoire populaire des Etats-Unis ; de 1492 à nos jours
Howard Zinn
- Agone
- 10 Avril 2003
- 9782910846794
Cette histoire des Etats-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d'histoire parlent habituellement peu. L'auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu'aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l'histoire officielle.
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Discours de la servitude volontaire
Etienne de La Boétie
- William Blake & Co
- La Pharmacie De Platon
- 21 Octobre 2011
- 9782841031849
"Ce sont donc les peuples mesme qui se laissent ou plustost se font gourmander, puis qu'en cessant de servir ils en seroient quittes, c'est le peuple qui s'asservit, qui se coupe la gorge, qui, aiant le chois ou d'estre serf ou d'estre libre, quitte sa franchise et prend le joug ; qui consent à son mal, ou plustost le pourchasse." C'est là que j'ai trouvé, vers mes vingt-cinq ans, la meilleure description des logiques de la tyrannie, comme le secret scandaleux de la solidarité des victimes et des bourreaux : "D'où a il pris tant d'yeulx, dont il vous espie, si vous ne les luy baillés ? Comment a il tant de mains pour vous fraper, s'il ne les prend de vous ? Que vous pourroit il faire, si vous n'estiés receleurs du larron qui vous pille, complices du meurtrier qui vous tue, et traistres à vous mesmes ?".
Avant-propos de Jean-Paul Michel.
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Le deuxième volet de l'enquête philosophique ouverte avec Les Diplomates. Les fondements théoriques de l'oeuvre de Baptiste Morizot.
Comment penser par-delà nature et culture ? Le deuxième volet de la méditation ouverte avec Les Diplomates. -
Des voix s'élèvent de la nuit d'Athènes pour célébrer l'amour. Les invités du banquet d'Agathon - ce sont ses talents de tragédien que l'on fête - livrent tout à tour leur version d'Eros. Le vin lourd et épicé délie les langues. L'invention va atteindre des sommets d'extravagance avec le mythe d'Aristophane. L'intensité dramatique, modulée de main de maître, va crescendo. Enfin, Socrate prend la parole, mais plutôt que de pousser son avantage dialectique, il choisit de rapporter les propos que lui a tenus jadis la prêtresse de Mantinée. C'est unique dans l'oeuvre de Platon, et disons-le rarissime dans l'histoire de la pensée occidentale : c'est à une femme que revient la tâche d'initier le philosophe au mystère de l'amour.
Ce que dit Diotime va changer l'histoire de notre sensibilité ; George Steiner le montre dans la préface : "l' 'Eros authentique est une quête de l'immortalité, notre vie n'est valable que si elle aspire à la vision de la beauté absolue, qui est aussi vérité".
Texte établi et traduit par Paul Vicaire, annoté par François L'Yvonnet.
Préface de George Steiner.
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Jamais, peut-être, socrate ne fut aussi tranquille qu'en cette journée particulière qui s'achève par un arrêt de mort .
Le procès, banal par certains côtés (ce n'est ni la première ni la dernière fois que l'on aura la peau d'un homme libre), a pour nous valeur de symbole. il est l'un des événements fondateurs de notre identité intellectuelle : il décidera de la vocation philosophique de platon. l'histoire de la pensée occidentale porte la marque de cette césure : il y a l'avant et l'après socrate. chaque fois qu'une communauté tente, par la censure, l'ostracisme ou le meurtre, de réduire au silence un étranger moral ou intellec tuel à l'intérieur de ses murs, de bâillonner ou d'effacer ses interrogations intolérables, elle vit une heure socratique.
" (george steiner).
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Le Gorgias est sans doute le plus animé et le plus féroce des dialogues platoniciens. A la faveur de la discussion qui oppose Socrate au sophiste Gorgias et à l'incroyable rhéteur Calliclès, Platon conduit la philosophie en un lieu où on ne voulait pas l'attendre : au sein des assemblées, des tribunaux et des discussions publiques où la question est posée de la "meilleure manière de vivre". A l'encontre de la rhétorique athénienne, la philosophie revendique la prétention exclusive d'être le seul discours éthique. Qu'il s'agisse des plaisirs, dont on ne peut vraiment jouir qu'à la condition de les maîtriser et de les connaître, ou du soin de la cité, qui exige un gouvernement susceptible d'améliorer les citoyens, la philosophie fait ici valoir sa compétence à ordonner les conduites.
Sans doute écrit au moment où Platon fondait à Athènes l'Académie (autour de 387), le Gorgias veut être le protocole éthique d'un engagement politique ; il débat donc des conditions du gouvernement de soi et des autres.
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Une histoire de l'imprimérie et de la chose imprimée
Olivier Deloignon
- Fabrique
- 4 Octobre 2024
- 9782358722810
Raconter l'histoire de l'imprimerie c'est d'abord se heurter à la question de ses mutations sociales et techniques. Outre le fait de déposer de l'encre sur un support, quel rapport entre le faiseur de livres ancien qui côtoie ses quelques compagnons chargés de « picorer » les lettres dans la casse ou de manoeuvrer la presse à vis et l'industriel contemporain dirigeant une armée de techniciens chargés d'assurer l'approvisionnement d'énormes rotatives ? Cet ouvrage n'a toutefois pas pour ambition de narrer par le détail les évolutions des techniques de composition et des méthodes d'impression. Il interroge plutôt la manière dont l'imprimerie a été et est encore perçue par ses usagers : les lecteurs (population des plus « plétho-atypique » qui comprend évidemment les bons et mauvais lecteurs en plus des censeurs et autres préfets en tous genres). On verra ainsi au fil des pages qu'un avis largement partagé fait de l'imprimerie un art merveilleux capable de donner une forme solide aux pensées. Inversement, de longue date, elle a été accusée de pervertir, au choix : la jeunesse, les âmes, les femmes, les hommes, les simples, les clercs... de stimuler l'oisiveté, l'hérésie, la révolte... En une douzaine de chapitres qui sont autant de haltes d'un « voyage en imprimerie », Olivier Deloignon évoque les querelles de paternité dont Gutemberg est sorti vainqueur (pour l'instant), fait le portrait des turbulents compagnons imprimeurs du xvi e siècle dont la tradition de lutte s'est poursuivie avec celle des ouvriers du livre, et nous familiarise avec les mots techniques ou argotiques des « gens du livre » comme avec les principes de la typographie moderne. Déployant les formes livresques sans cesse renouvelées au gré des innovations techniques, des « incunables » jusqu'à la bande dessinée et aux fanzines, il compose une histoire culturelle et politique de la chose imprimée des origines à... demain.
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Les diplomates : cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant
Baptiste Morizot
- Wildproject
- Petite Bibliotheque D'ecologie Populaire
- 7 Avril 2023
- 9782381140551
Il s'agit avant tout d'un problème géopolitique : réagir au retour spontané du loup en France, et à sa dispersion dans une campagne que la déprise rurale rend presque à son passé de « Gaule chevelue ». Le retour du loup interroge notre capacité à coexister avec la biodiversité qui nous fonde - à inventer de nouvelles formes de diplomatie. Notre sens de la propriété et des frontières relève d'un « sens du territoire » que nous avons en commun avec d'autres animaux. Et notre savoir-faire diplomatique s'enracine dans une compétence animale inscrite au plus profond de notre histoire évolutive. Guidé par Charles Darwin, Konrad Lorenz, Aldo Leopold...
Et de nombreux autres « diplomates », Morizot propose ici un essai de philosophie animale. Comme un incendie de prairie, ce livre traverse et féconde les grands sujets de la philosophie de l'écologie, de l'éthologie, jusqu'à l'éthique. Il esquisse un monde où nous vivrons « en bonne intelligence avec ce qui, en nous et hors de nous, ne veut pas être domestiqué. » -
Les liens qui empêchent : l'homophobie familiale et ses conséquences
Sarah Schulman
- Editions B42
- Culture
- 10 Mai 2024
- 9782494983113
Dans cet essai, Sarah Schulman s'intéresse à l'homophobie et interroge sa reproduction au sein même du cercle familial, quand bien même ce dernier devrait être le lieu du développement et de la croissance de chacun. En s'appuyant aussi bien sur des théories sociologiques que sur des expériences et témoignages individuels, l'autrice décortique les mécanismes qui conduisent les familles à exclure certains de leurs membres, faisant par-là de l'hétérosexualité un standard auquel il serait mauvais de déroger. Bien que l'homosexualité soit de plus en plus représentée dans les médias et dans la culture populaire, Sarah Schulman montre en quoi celle-ci est souvent caricaturale, et reste encore trop souvent pathologisée. Plutôt que de comprendre la cause de l'homosexualité, l'autrice entreprend d'interroger les raisons de l'homophobie, afin de mieux les combattre. En s'inspirant de nombreux travaux de sociologie portant sur les mécanismes de domination, l'autrice montre que nombre d'hétérosexuels discriminent les individus homosexuels et exercent sur eux un rapport de domination leur permettant d'être mieux vus auprès de leurs pairs, et que l'ostracisation de certains individus permet parfois de gagner de multiples avantages. Virulent plaidoyer visant à faire de l'homophobie une question de société qui ne serait plus uniquement reléguée à la sphère privée, Sarah Schulman offre ici des pistes permettant de mettre un terme à la souffrance endurée par de nombreux homosexuels au sein du foyer familial. Loin de s'adresser uniquement aux lecteurs homosexuels, ce livre montre que chacun peut avoir un rôle à jouer dans le démantèlement de ces structures injustes et violentes, que ce soit en dénonçant les comportements homophobes, en défendant les personnes homosexuelles victimes d'exclusion dans son entourage, ou en obligeant les persécuteurs à prendre conscience de leurs actes et à en répondre.
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En 1978, Monique Wittig clôt sa conférence sur « La Pensée straight » par ces mots : « Les lesbiennes ne sont pas des femmes. » L'onde de choc provoquée par cet énoncé n'en finit pas de se faire ressentir, aujourd'hui encore, dans la théorie féministe et au-delà. En analysant l'aspect fondateur de la « naturalité » supposée de l'hétérosexualité au sein de nos structures de pensées, que ce soit par exemple dans l'anthropologie structurale ou la psychanalyse, Monique Wittig met au jour le fait que l'hétérosexualité n'est ni naturelle, ni un donné : l'hétérosexualité est un régime politique. Il importe donc, pour instaurer la lutte des « classes », de dépasser les catégories « hommes »/ « femmes », catégories normatives et aliénantes. Dans ces conditions, le fait d'être lesbienne, c'est-à-dire hors-la-loi de la structure hétérosexuelle, aussi bien sociale que conceptuelle, est comme une brèche, une fissure permettant enfin de penser ce qui est « toujours déjà là ».
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L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est peu connue, mais son Histoire de la colonne infâme, initialement envisagée comme un chapitre supplémentaire aux Fiancers mais publiée séparemment en 1840, est elle aussi couramment étudiée à l'école à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire. La « colonne infâme » du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des « onctions pestifères ».
C'est sur la question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que certains de ses prédécesseurs (Verri, Beccari) citent pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos « choix » ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.
Histoire de la colonne infâme a fait l'objet d'une seule traduction française parue en 1843, reprise par d'autres éditeurs (Maurice Nadeau, 1982 ; Petite Bibliothèque Ombres, 1993). Outre que cette traduction comporte diverses erreurs ou inexactitudes, elle est, de fait, fort datée, d'où cette nouvelle traduction. Plusieurs options s'ouvraient au traducteur. Aux deux extrêmes : une traduction mimant les accents du français de l'époque, ne reculant pas devant les archaïsmes et la complexité des tournures, d'une part ; et, d'autre part, une modernisation totale, un parti pris d'acclimatation extrême, propre à donner au lecteur l'illusion que le texte a été écrit de nos jours. Nous nous sommes davantage inspiré de la seconde option, sans pour autant chercher à effacer entièrement l'ancrage historique du texte. Au bout du compte, nous avons opté pour une sorte de via di mezzo qui, tout en visant à rendre la lecture abordable et (assez) fluide pour un contemporain, respecte cependant dans ses grandes lignes la syntaxe, les tours de pensée et les phases argumentatives de l'auteur : son style, en somme ; car, s'il s'agit ici de ce que nous appelons un « essai », c'est aussi - et en dernière instance - l'oeuvre d'un écrivain.
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Pour une politique écoféministe : comment réussir la révolution écologique
Salleh/Shiva
- Wildproject
- Domaine Sauvage
- 10 Mai 2024
- 9782381140650
Un manuel de la pensée politique écoféministe, qui parlera autant aux chercheu·ses qu'aux militant·es
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Une histoire populaire de la France ; de la guerre de cent ans à nos jours
Gérard Noiriel
- Agone
- 15 Novembre 2019
- 9782748904321
« En 1841, dans son discours de réception à l'Académie française, Victor Hugo avait évoqué la «populace» pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu'il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant. Progressivement le mot «misérable», qu'il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, Eugène Sue découvrit les réalités du monde social qu'il évoquait dans son roman. L'ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d'être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. » La France, c'est ici l'ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l'État français. Dans cette somme, l'auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé son histoire depuis la fin du Moyen Âge : les guerres, l'affirmation de l'État, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l'esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.
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La haine des fonctionnaires
Julie Gervais, Claire Lemercier, Willy Pelletier
- Amsterdam
- 6 Septembre 2024
- 9782354802943
Pourquoi si peu d'insultes envers les actionnaires, les employeurs ou les pollueurs, et autant contre celles et ceux qui servent le public en toute égalité ? Fonctionnaires = feignasses = pas rentables = emmerdeurs = protégés = profiteurs = archaïques = inutiles = à compresser ! D'où vient l'incroyable puissance d'évidence d'une telle équation ? Et qui sert-elle ? Pourquoi certains (hauts) fonctionnaires sont-ils parmi ceux qui la répètent le plus ? Ce livre, à l'écriture vive, fournit des arguments en partant d'idées reçues (non, sous-traiter au privé ne fait pas faire d'économies) et de scènes de la vie quotidienne : l'attente interminable, la dématérialisation incompréhensible, le fonctionnaire « laxiste » ou « borné », etc. Appuyé sur de nombreuses recherches, il leur oppose le dévoilement de réalité vécue par des agents de ménage, ouvriers des voieries, secrétaires de mairies, des psychiatres, des gardiens de prison, et les autres. Pour en faire des outils de lutte pour la défense des services publics. Il s'adresse aux fonctionnaires moqués en manque de réplique, aux militants syndicaux et associatifs qui oeuvrent à les défendre, aux étudiants qui veulent comprendre comment le dénigrement des fonctionnaires sert la détérioration des services publics, aux usagers qui souffrent de leur disparition et, plus largement, à tous celles et ceux qui, fatigués d'être montés contre leurs alliés et leurs semblables, veulent ne plus se tromper de cibles et porter la riposte.