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Pierre & Gilles ; clair-obscur
Sophie Duplaix, Marc Donnadieu
- Editions Racine
- 13 Février 2017
- 9782390250029
Since the 1980s, Pierre et Gilles have epitomised a highly sophisticated art of portraiture, poised between photography and painting.
With their images in sombre and joyful colours, inspired by art and popular culture, they recreate an enchantment for the world, aspiring to reconcile genres, ages, and styles.
Under the scientific direction of Sophie Duplaix (Centre Pompidou, Paris) and featuring the writings of eminent specialists - Michel Poivert, Marc Donnadieu... -, this book, published to coincide with the exhibitions at Ixelles Museum (Brussels) and MuMa (Le Havre), sheds fresh light on the intricate and prolific work of this pair of artists who are at once impossible to classify or circumnavigate.
Pierre et Gilles incarnent depuis les années 1980 un art du portrait hautement sophistiqué, entre photographie et peinture.
Avec leurs images aux tonalités sombres et joyeuses, nourries d'art et de culture populaire, ils réenchantent le monde, aspirant à réconcilier les genres, les âges, et les styles.
Placé sous la direction scientifique de Sophie DUPLAIX (Centre Pompidou, Paris) et rassemblant les écrits d'éminents spécialistes - Michel Poivert, Marc Donnadieu... -, cet ouvrage, édité à l'occasion de l'exposition présentée au Musée d'Ixelles (Bruxelles) et au MUMA (Le Havre), offre un éclairage inédit sur l'oeuvre dense et prolifique de ce duo d'artistes aussi inclassable qu'incontournable.
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Yves Trémorin a rapporté d'un séjour mexicain un fascinant ensemble d'images tel un ethnologue d'un genre un peu particulier.
Isolant comme à l'accoutumée ses sujets, ici sur un fond souvent noir, il joue sur la position de l'explorateur occidental partant dans un pays lointain pour en ramener au gré de ses dérives, objets et images qui deviendront comme les reliques muséales nécessaires à la compréhension d'une civilisation aux codes différents des nôtres. Nus ou portraits à la gestuelle inhabituelle semblent se référer au seul domaine de la performance alors qu'ils reprennent un langage des signes explicitement lié à des représentations enfouies dans la mythologie collective.
Une photographie époustouflante d'un chien noir peut se référer à la figure du Ahuitzotl, un dos tatoué au Quetzalcóatl, le célèbre serpent à plumes, un crapaud photographié frontalement au fond d'une grotte à la déesse Tlaltecuhtli. Les images mexicaines de Trémorin évitent tout effet photographique pour se concentrer sur (et concentrer) le sujet. Outre les références à une culture aux mythologies anciennes, au rapport particulier d'un peuple avec la mort, aux jeux de langages, Trémorin n'oublie pas que ce pays a accueilli de grands artistes.
Et à travers ces images, se retrouvent aussi d'autres mythologies, plus photographiques celles-ci, que sont devenus les chefs-d'oeuvre réalisés par un Edward Weston ou un Manuel Alvarez Bravo.
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Basé sur le projet sculptural éponyme réalisé par l'artiste palestinien dans une savonnerie provençale artisanale, ce catalogue présente une sélection d'oeuvres récentes et plus anciennes de Taysir Batniji, avec un texte de Michel Poivert et un entretien.
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La taille de ce vent est un triangle dans l'eau
Manuela Marques, Sergio Mah
- Loco
- 10 Avril 2014
- 9782919507245
La taille de ce vent est un triangle dans l'eau est tiré d'un vers de l'écrivain portugaise Fiama Hasse Pais Brandão et sa part de mystère caractérise bien ce qui entoure les oeuvres photographiques de Manuela Marques.
Habituée à rapprocher des registres d'images de différentes natures (portrait, paysage, nature-morte) et à créer des situations photographiques spécifiques, l'artiste, par la formulation plastique de son travail, tend à mettre en doute ce que, nous, spectateur, percevons d'une réalité. Sa démarche artistique explore ainsi des lieux ou situations réelles dont elle prélève, comme par soustraction, certains fragments qu'elle fait jouer entre eux au moment de l'accrochage d'une exposition ou de la mise en page d'un livre.
Ce livre revisite près de cinq années de réalisations depuis sa dernière grande monographie (Still Nox, Marval, 2008). Il fait jouer à travers une mise en page originale un processus de «défocalisation» de la perception : une réalité fragile qui se retrouve entr'aperçu entre les choses ou amenuisée par des premiers plans brouillés.
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L'artiste franco-algérien Karim Kal naît en 1977 à Genève, est diplômé de l'École supérieure d'art de Grenoble en 200. Cet ouvrage monographique vient s'inscrire dans la collection des éditions ADERA, série de catalogues bilingues français-anglais consacrés aux artistes issus des écoles supérieures d'art de Rhône-Alpes, réalisés par des graphistes diplômés de ces mêmes écoles. Ce catalogue réunit la production artistique de Karim Kal, une proposition graphique d'Élise Turlan diplômée de l'École supérieure d'art et design de Saint-Étienne, et des textes de Patrick Chamoiseau et Michel Poivert.
"En 2010, Karim Kal avait titré son exposition au musée urbain Tony Garnier à Lyon :
« Les Déclassés - Alger, Cayenne, Évry », réduisant ainsi une diversité géographique au dénominateur commun de l'identité sociale.
Cette diversité est aussi historique, elle dessine la carte du naufrage de l'empire colonial français depuis la seconde moitié du XXe siècle.
Ou, tout du moins pour l'instant, certains des territoires où les Naufragés se sont installés, rejoignant dans leur histoire singulière la figure universelle des Vaincus.
Toute l'oeuvre de Karim Kal ouvre la perspective d'une nouvelle géographie humaine, par le reclassement des valeurs politiques et esthétiques selon un renversement de point de vue. Dès 2002, Images d'Alger 2002 est l'oeuvre qui contient la puissance spéculative d'un départ à partir du point même de son arrivée: Karim Kal, fils d'Algérien et de Française, né en Suisse, devient le frère d'armes des Naufragés."
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Monographie consacrée à la représentation du cercle dans l'oeuvre de Georges Rousse.
A 75 ans et avec des centaines d'installations quadraturistes à son acquis, Georges Rousse n'en finit pas d'étonner. Architecte, dessinateur, plasticien, photographe, il maîtrise toute la construction de son oeuvre photographique. Parmi les centaines d'oeuvres créées par Georges Rousse aux quatre coins du monde, ce parcours privilégie, non pas l'angle de la chronologie, de la couleur ou de la typologie des espaces, mais celui du cercle. Rising Circles balaie ainsi des dizaines d'années de travail autour de cette forme hautement symbolique. En plus de la lune, du soleil, de la roue de la vie, on y voit aussi l'objectif de l'appareil photo. Pour celles et ceux qui regardent l'oeuvre de George Rousse, il ne s'agit pas seulement du Close Enough mais aussi de définir un seul angle de vue précis.
« Georges Rousse bâtit depuis des décennies des représentations spectrales de notre monde. Son mode opératoire est connu : l'artiste investit un lieu, la plupart du temps abandonné, intervient de façon parfois radicale sur sa structure, peint, dessine, creuse, afin d'y installer une opération visuelle que la prise de vue, en un point précis, livrera au spectateur. Dans la grande tradition du trompe l'oeil, les espaces sans qualité sont ainsi hissés au rang d'un écrin célébrant l'art de la perspective. Voilà, dira-t-on, où se nichent les dernières braises d'un système perceptif que tout l'art des avant-gardes avait cherché à dynamiter. En démiurge archaïque, Georges Rousse fait planer la géométrie euclidienne au-dessus de nos têtes, et c'est sous une forme élémentaire, en l'occurrence le cercle, qu'il nous fait encore douter du monde tout en satisfaisant notre esprit ».
Michel Poivert.
Publié à l'occasion de l'occasion de l'exposition éponyme à Hangar photo art center, Bruxelles, en 2023.