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Histoire
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Les belles années du milieu ; 1940-1944 ; le grand banditisme dans la machine répressive allemande en France
Grégory Auda
- Michalon
- Documents Michalon
- 6 Septembre 2012
- 9782841861644
A partir de juin 1940, les occupants allemands n'ont pas hésité à utiliser les services de la pègre parisienne pour mettre en place un système de pillage et de répression. Grégory Auda exploite de nombreuses archives inédites, dont celles de la préfecture de police.
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Juin 1940, les Allemands entrent dans Paris. Ils mettent immédiatement en place un vaste système de pillage et de répression. Faisant de la « participation indigène » la pierre angulaire de leur stratégie, les nazis s'assurent le concours de mercenaires recrutés dans les rangs du grand banditisme local. Ils font sortir de prison de nombreux truands à qui ils donnent des cartes de police et des permis de port d'armes.
Ces repris de justice deviennent de « faux-vrais » policiers. Ils peuvent dès lors agir en toute impunité. Quatre années d'échanges de bons procédés entre les Allemands et le « milieu » français : pillages des biens Juifs, exécution des gêneurs, arrestations et torture de patriotes, assauts contre les maquis, trafic sur l'or et les devises, marché « brun »...
De ces redoutables prédateurs, ils firent des chiens de garde, agressifs mais obéissants. De ces loups, ils firent des limiers, turbulents mais fidèles à leurs maîtres. Les Allemands donnèrent ainsi au milieu français l'opportunité de s'organiser en officines organisées, structurées autour de meneurs incontestés tel Henri Chamberlin, dit « Henri Lafont », chef tout puissant de la « Gestapo française de la rue Lauriston ». Ce repris de justice attira à lui les plus dangereux individus de la période et son service, véritable mutuelle du crime regroupa plusieurs générations de truands, des légendes du « milieu » des années 1930 (Charles Cazauba, Abel Danos, Jean Sartore.), mais aussi quelques un de ceux qui allaient devenir des « caïds » jusque dans les années 1970 (Jo Attia, Pierre Lourtel, Auguste Ricord, Georges Boucheseiche...).