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germaine de staël holstein
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Mme de Staël fut une grande européenne : s'intéressant à toutes les idées nouvelles et à la vie politique, elle se heurta violemment à Napoléon, qui la condamna à dix années d'exil. Ce roman cosmopolite, paru en 1807, porte la trace de sa violente passion pour la liberté. À travers l'histoire d'une femme, la poète italienne Corinne, qui aspire à vivre de son art tout en éprouvant une passion pour un noble anglais, elle dresse un portrait de la France, de l'Angleterre et de l'Italie à l'aube du romantisme. Surtout, elle inaugure le débat sur la condition féminine, sur le droit de la femme à vivre en être indépendant et à exister en tant que créatrice. Corinne est à l'image de Mme de Staël, «la femme la plus extraordinaire qu'on vît jamais» selon Stendhal, «un être à part, un être supérieur tel qu'il s'en rencontre peut-être un par siècle», selon Benjamin Constant.
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Germaine de Staël a pour père Jacques Necker, ministre de Louis XVI, et pour mère Suzanne Curchod, qui tient un salon dont Diderot et Buffon sont les habitués. Elle accède dès son plus jeune âge au monde des Lettres, à celui des idées, au «monde» tout court. «Condamnée à la célébrité sans pouvoir être connue», elle entend être jugée sur ses écrits. Son premier ouvrage significatif est consacré à Rousseau. Elle est d'une certaine manière la fille des Lumières et de la Révolution. Elle deviendra, de son vivant, la femme la plus célèbre d'Europe.
La destinée des femmes - en particulier la question de leur liberté - est au coeur de son oeuvre. Au tournant du siècle (1800), on lit dans De la littérature que l'ordre social est «tout entier armé contre une femme qui veut s'élever à la hauteur de la réputation des hommes». Cela se vérifiera. Le livre, ambitieux, se propose de «caractériser l'esprit général de chaque littérature dans ses rapports avec la religion, les moeurs et le gouvernement». La seconde partie est consacrée à «l'état actuel des Lumières en France». Le Premier Consul préfère entendre parler du siècle de Louis XIV. Il n'aura de cesse d'éloigner Staël et de l'empêcher de (lui) nuire.
Elle met en pratique ses idées sur le roman avec Delphine (1802), que l'on citera, avec La Nouvelle Héloïse et Werther, parmi les modèles du roman moderne. La forme épistolaire rassure le public, mais le texte est un véritable terrain d'exploration psychologique. L'héroïne appartient à la même génération que l'auteur, partage ses espérances, doit comme elle faire son deuil de la société idéale à laquelle elle aspirait. L'amour est peut-être le «seul sentiment qui puisse dédommager les femmes des peines que la nature et la société leur impose», mais que valent les sentiments face à l'opinion publique? Comme Staël, comme bientôt Corinne, Delphine détonne dans une société qui préfère l'hypocrisie à l'enthousiasme. Le livre connaît un immense succès. La manière dont il aborde les questions politiques et sociales - émigration, religion, divorce - n'a rien pour plaire en haut lieu. Trop anticatholique, trop anglophile, trop révolutionnaire : Germaine de Staël devra désormais se tenir à plus de quarante lieues de Paris.
Elle va se consoler en Allemagne, découvre l'appel de l'Italie, publie en 1807 son second roman, Corinne ou l'Italie. Corinne, une poétesse anglo-italienne, ne se conforme pas au modèle féminin en vigueur dans la société. Éperdument amoureuse d'Oswald, un Écossais mélancolique assujetti aux lois patriarcales, elle lui sacrifie ses talents littéraires. D'aucuns verront dans cette tragédie d'une artiste géniale et insoumise, mais victime de l'amour, un autoportrait déguisé de la romancière, dont Benjamin Constant, qui savait de quoi il parlait, disait qu'elle avait un «esprit d'homme, avec le désir d'être aimée comme une femme».
Édition de Catriona Seth avec la collaboration de Valérie Cossy.
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Delphine d'Albémar, une jeune veuve riche et cultivée, qui dispose de ses idées, de son coeur et de ses biens - une femme libre -, vit un amour impossible, empêché par la distance et l'interdit, au lendemain de la Révolution. En entretissant des vies et des voix haletantes, et en puisant dans son expérience personnelle, Mme de Staël analyse ce qu'a de cruel et d'injuste la condition féminine. À sa parution en 1802, le roman fait sensation, et l'auteure est condamnée à l'exil. Car Delphine met en scène l'écart entre les avancées de la Révolution et le conservatisme de la société, dans un pays meurtri qui a besoin de compassion. Romancière dans un monde où les femmes sont réduites au silence, Mme de Staël est révolutionnaire. Ce temps n'est pas si reculé, et les problèmes qu'elle soulève n'ont rien d'inactuels.
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1800. La Révolution a retourné toute sa violence contre la philosophie et la littérature qui l'ont préparée. La pensée et le goût sont menacés. L'homme de lettres a perdu son statut.
Mais la fille de Necker n'entend pas céder à la tentation du désenchantement : elle croit à la perfectibilité des ouvrages de l'esprit et au triomphe du goût ; elle sait quelle est la tâche dévolue à ce siècle neuf : explorer le champ de la sensibilité et de la psychologie, réconcilier vérité et langage des sentiments et oeuvrer ainsi pour le progrès de la société.
L'ouvrage qu'elle fait alors paraître ne se réduit pas, comme on a pu le croire, à un manifeste romantique ou à une nouvelle définition de la littérature : histoire de la pensée dans ses oeuvres en même temps que plaidoyer pour les intellectuels, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales est un texte philosophique majeur.
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«Dans ces climats brûlants, où les hommes, uniquement occupés d'un commerce et d'un gain barbares, semblent, pour la plupart, avoir perdu les idées et les sentiments qui pourraient leur en inspirer l'horreur, une jeune fille, nommée Pauline de Gercourt, avait été mariée à l'âge de treize ans à un négociant fort riche, et plus avide encore de le devenir. Orpheline et mal élevée par un tuteur ami de son époux, et tout à fait dans le même genre, elle épousa M. de Valville, sans connaître la valeur de l'engagement qu'elle prenait, sans avoir réfléchi sur le présent ni sur l'avenir.» Germaine de Staël (1766-1817) est l'auteur d'une oeuvre considérable à laquelle sa dimension historique, politique, philosophique et littéraire assure une place de premier plan. Fille de Necker, longtemps compagne de Benjamin Constant, elle fit de sa résidence de Coppet un centre de diffusion exceptionnel des idées libérales et romantiques.
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De l'Allemagne (1813) nait de l'exil de Mme de Staël, chassée de Paris en 1803 après la parution de son premier roman Delphine, condamné par Napoléon. Convertissant cette sanction en opportunité de voyage, cette intellectuelle passionnée part à la découverte d'elle-même et de ce pays fantasmé.
Dans ce premier volet, l'auteur décrypte les us et coutumes des Allemands et entame une réflexion sur la littérature et les arts. En faisant l'éloge de l'ailleurs, Mme de Staël livre un ouvrage résolument romantique. Lamartine, Gérard de Nerval et bien d'autres lui seront redevables de cette initiation à la culture d'outre-Rhin. La littérature française accomplira avec eux ce que De l'Allemagne préconisait.
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De l'Allemagne (1813) naît de l'exil de Mme de Staël, chassée de Paris en 1803 après la parution de son premier roman Delphine, condamné par Napoléon. Convertissant cette sanction en opportunité de voyage, cette intellectuelle passionnée part à la découverte d'elle-même et de ce pays fantasmé.Dans ce second volet, l'auteur poursuit sa réflexion sur les arts entamée dans le précédent volume. Par son engagement total pour la liberté, elle aborde avec une modestie inquiète la philosophie, «moule universel» dans lequel se coulent la littérature, la morale et la société.En faisant l'éloge de l'ailleurs, Mme de Staël dénonce avec vigueur l'épuisement et la stérilité des lettres françaises et fait l'apologie de l'enthousiasme sous toutes ses formes.Parce qu'elle prône la puissance du sentiment et donne congé à l'esthétique classique, elle livre un ouvrage résolument romantique. Lamartine, Gérard de Nerval et bien d'autres lui seront redevables de cette initiation à la culture d'outre-Rhin. La littérature française accomplira avec eux ce que De l'Allemagne préconisait.
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La vie et l'oeuvre de Germaine de Staël sont placées sous le double signe de l'empire du coeur et du pouvoir de la raison, à la jointure de la philosophie des Lumières et du romantisme naissant. Tous deux convergent vers une passion raisonnée, celle de la liberté. C'est à la conquérir que Mme de Staël a employé une énergie débordante, une intelligence acérée et un immense talent d'expression. Liberté dans les institutions que la France, entre la fin de l'Ancien régime et le début de la Restauration, a expérimentées sans savoir s'y arrêter ; liberté de l'esprit, dont la critique doit s'exercer sans craindre les préjugés ni les modes ; liberté de la femme, dont le statut et les moeurs sont à affranchir des contraintes sociales. En littérature, en philosophie politique, en histoire, Mme de Staël, plus de vingt ans durant, a progressivement battu la mesure et donné le ton à toute l'Europe éclairée, au point d'apparaître comme la principale « rivale » de Napoléon. Au développement du libéralisme, son apport fut déterminant.
Les quatre ouvrages ici publiés s'étalent de 1796 à 1817. Le premier fut publié au début du Directoire, le dernier au tournant de l'Empire et de la Restauration. Ils témoignent de l'engagement de leur auteur dans des débats dont les termes demeurent actuels : comment l'homme peut-il trouver les voies du bonheur au sein de la société ? Existe-t-il un équilibre entre démocratie et aristocratie, entre violence et justice, entre expression de la volonté populaire et gouvernement des meilleurs ? Jusqu'où peut conduire une révolution ? La réflexion philosophique et l'analyse de situations concrètes se mêlent ici à un art de la description et du portrait qui ne dissimulent pas toujours le bouillonnement des sentiments. Germaine de Staël n'a cessé de travailler, en faveur des peuples et des individus, à l'avènement de toutes les libertés, combat incessant dont elle fut l'une des pionnières et reste une des meilleures références.
Ce volume contient : De l'influence des passions sur le bonheur - Des circonstances actuelles qui peuvent terminer la Révolution - Considérations sur la Révolution française - Dix années d'exil.
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Dix années d'exil
Germaine de Staël-holstein
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 24 Janvier 2018
- 9782743642242
"Le plus grand grief de l'empereur Napoléon contre moi, c'est le respect dont j'ai toujours été pénétrée pour la véritable liberté." (Mme de Staël) Mme de Staël (1766-1817), témoin et fine observatrice de l'histoire politique de son temps, raconte, dans ce livre, ses différentes pérégrinations en Europe (Suisse, Allemagne, Autriche, Suède, Pologne, Russie) dues à son bannissement de France par Bonaparte. Cette femme, disait le Premier Consul, apprend à penser à ceux qui ne s'en aviseraient point, ou qui l'auraient oublié.
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écrits sur la litterature ; anthologie
Germaine de Staël-holstein
- Le Livre De Poche
- Le Livre De Poche Classiques
- 24 Mai 2006
- 9782253160960
Née une vingtaine d'années avant la Révolution, disparue peu après la chute de l'Empire, liée par son père, Necker, et son mari, ambassadeur de Suède en France, à toute l'Europe éclairée, Germaine de Staël a, comme Chateaubriand, vécu le passage d'un monde à un autre. Or ce passage, c'est aussi celui des Belles-Lettres ? l'éloquence, la philosophie, l'histoire et la poésie entendue au sens le plus large ? à ce que nous appelons de manière plus restreinte la littérature et où le roman prend une place capitale.
Si, en 1800, son livre majeur s'intitule De la littérature dans ses rapports avec les institutions sociales, c'est qu'elle entend ne pas séparer cette littérature de l'Histoire et de la politique, ni de la perfectibilité humaine et des réalités de chaque nation : nouvelle manière de considérer la littérature que cette anthologie, qui accueille également des extraits d'autres livres, permet de découvrir ou de mieux comprendre. « Cette femme apprend à penser à ceux qui ne s'en aviseraient pas ou qui l'auraient oublié », disait Napoléon, son farouche ennemi : cette théorie de la littérature qu'elle invente et qui demeure la nôtre ne cesse pas d'en donner la preuve.
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Histoire du voyage rocambolesque de madame de Staël depuis son château de Coppet en Suisse, devenu lieu de sa résidence surveillée, jusqu'à Londres via Saint-Pétersbourg et Stockholm (les ports français lui étant interdits). Ces manuscrits cryptés, « déguisés », selon la jolie métaphore de madame de Staël, couvrent les années 1797 à 1812 : des causes de l'exil à la fuite en Angleterre, préparée en secret, retardée par une grossesse inattendue et finalement entreprise le 23 mai 1812, quand elle monte enfin dans son carrosse - avec un éventail pour seul bagage - vers Londres.
Pour tromper la police napoléonienne, d'une première version de ce livre, qui était d'abord un portrait de l'Empereur, madame de Staël fit faire plusieurs et différentes copies cryptées. Avec sa secrétaire elle recopia le texte sous l'apparence d'une oeuvre sur le XVIIe siècle anglais, ou de l'époque d'Elisabeth d'Angleterre, s'employant à déguiser les noms des personnages et des lieux, remplaçant Napoléon par Cromwell ou par Elisabeth 1e, le duc d'Enghien par Marie Stuart - tout le monde peint comme dans un bal masqué.
Présenté et établi par Daria Galateria.
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Oeuvres de jeunesse
Germaine de Staël-holstein
- Desjonqueres
- 18eme Siecle
- 1 Novembre 1998
- 9782843210051
Présentation de Simone Balayé.
Texte établi par John Isbell et annoté par Simone Balayé.
Tel un prisme réfractant sa pensée et sa production ultérieures, les oeuvres de jeunesse de madame de Staël présentent à la fois des essais théoriques et de brefs romans.
Parmi les premiers, les Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau révèlent ses opinions philosophiques. L'Essai sur les fictions résume quant à lui ses conceptions esthétiques en matière littéraire : elle privilégie « la seule peinture des mouvements du coeur », à l'instar de Rousseau, Fielding et Richardson.
Loin de s'en tenir à ses théories, la fille de Necker les applique : elle n'avait pas vingt ans qu'elle avait déjà écrit ses nouvelles. Les principales se déroulent dans le cadre pré- romantique de lointains exotiques. Partout, dans ces récits tragiques d'aventure, de passion et de sacrifice, les héroïnes tombent, innocentes victimes d'un monde d'hommes qu'elles surmontent cependant grâce à leur grandeur d'âme.
Dans ces premières oeuvres, c'est tout l'art et la pensée de l'inspiratrice du romantisme français qui déjà se révèle.
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« Derrière cette prose limpide et par cela trompeuse, très proche encore du XVIIIe siècle, derrière l'arsenal romantique des tombes, des maladies de poitrine et des paysages échevelés se cache un monde d'idées que seul le temps écoulé permet de comprendre. On comprend... que ce livre profondément féministe soit presque tombé dans l'oubli malgré son succès au moment de la parution. Madame de Staël l'avait prévu : c'est le bouquet jeté dans les eaux par la religieuse qui est annoncé à coups de canon mais englouti dans les flots, ?avis solennel qu'une femme résignée donne aux femmes qui luttent encore contre le destin...?. Cette édition de Corinne n'a aucune prétention à l'érudition. Elle s'attache surtout à la signification féministe de l'oeuvre. » C.H.
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Dans le monde aristocratique que la Révolution s'apprête à balayer, un principe de conduite l'emporte sur tous les autres : le respect des convenances. Pour avoir voulu sauver l'honneur d'une de ses amies, Delphine commet une imprudence qui la perd de réputation auprès de Léonce, l'homme qu'elle aime et dont elle est aimée. Sous le prétexte d'intercéder en sa faveur, sa tante, Sophie de Vernon, achève de compromettre Delphine, et convainc Léonce d'épouser sa propre fille...
Roman épistolaire, publié en 1802, Delphine dépeint tous les mouvements de l'âme amoureuse et préfigure le ton et la manière des Romantiques.
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De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales
Germaine de Staël-holstein
- Classiques Garnier
- Classiques Jaunes ; Litteratures Francophones
- 11 Août 2021
- 9782812413032
Madame de Staël publie à l'aube du XIXe siècle le manifeste d'un renouvellement littéraire marquant le passage à l'époque post-révolutionnaire. Refusant de juger les productions de l'esprit selon des normes esthétiques universelles, elle propose de les apprécier dans le contexte de la civilisation qui les a vues naître.
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Publié en 1802, ce roman épistolaire fut considéré en son temps comme le manifeste du pré-romantisme. L'histoire est celle de la passion contrariée de Delphine et de Léonce : la perfidie de leur entourage d'abord, leurs propres conflits moraux ensuite, les événements historiques enfin, empêchent l'union de ces deux nobles que tout destinait à s'aimer.
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Ses amis, ses correspondants ; choix de lettres
Germaine de Staël-holstein
- Klincksieck
- Hourvari
- 1 Janvier 1970
- 9782252010044
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Des circonstances actuelles et autres écrits politiques relatifs à la Révolution
Germaine de Staël-holstein
- Honore Champion
- L'age Des Lumieres
- 31 Mai 2016
- 9782745335258
Ce volume montre à partir des premiers essais jusqu'au traité constitutionnel des Circonstances actuelles le développement et la maturation de la pensée politique de Madame de Staël : sa foi républicaine, son libéralisme et son rôle dans la définition d'une démocratie moderne ainsi que d'une culture européenne. Rôle qui lui a été reconnu très tard et dont on perçoit de nos jours toute l'actualité. Ses écrits l'imposent dès 1793 sur la scène politique contemporaine lors du procès de Marie-Antoinette et en faveur de la paix en Europe. Plus clairement qu'ailleurs, on y discerne la double articulation de son oeuvre : théorique et pragmatique à la fois. Madame de Staël y analyse d'une part le phénomène révolutionnaire et la dérive de la Terreur, de l'autre, elle propose des mesures capables d'en finir avec les violences et de fonder des institutions stables sur les principes de 1789. La réflexion politique de Madame de Staël représente en outre une importante contribution au sein du débat constitutionnel en cours. La constitution de l'an III, ne possédant pas en elle-même les moyens d'empêcher l'illégalité (conséquence directe du 18 fructidor), avait permis toutes sortes d'abus et de mesures répressives. Une réforme était donc nécessaire avant le temps de sa révision : le texte proposé sera un amalgame habilement dosé d'esprit républicain et d'esprit conservateur conciliant les idées des vainqueurs et les sentiments des vaincus. Son projet se réclame du « parti philosophique » combinant le principe du contrôle délégué à la nation à la nécessité de concentrer les organes de gouvernement. C'est autour de ce débat - s'il fallait assister au probable retour constitutionnel de la monarchie ou maintenir le régime actuel - que l'unité républicaine a fini par se briser, ouvrant la voie à cette phase involutive de la vie politique française qui aboutira au coup d'État du 18 brumaire.
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De l'Allemagne
Germaine de Staël-holstein
- Honore Champion
- L'age Des Lumieres
- 27 Octobre 2017
- 9782745335470
De l'Allemagne procède de deux voyages successifs que Mme de Staël a accomplis outre-Rhin entre 1803 et 1808. Vaste panorama embrassant quantité de réalités géographiques, anthropologiques, culturelles et religieuses de ce pays. Par ailleurs, l'ouvrage est aussi, et peut-être avant tout, un réquisitoire contre la France impériale, sans que le nom de Napoléon apparaisse à aucun moment. L'ouvrage est un traité culturel qui ne cache pas les divers antagonismes existants entre l'Allemagne et la France. De plus, la fameuse distinction entre poésie classique et poésie romantique qu'on lui doit en fait le point de départ de la « bataille romantique ». Initialement document littéraire et culturel, il devient, à partir des années 30 du XIXe siècle, le foyer des controverses politiques qui gagnent les relations franco-allemandes au fil des vicissitudes de leur histoire conflictuelle. Ainsi a pris naissance le mythe des « deux Allemagnes », qui a perduré jusqu'à la Seconde Guerre mondiale pour prendre par la suite un sens différent rendant compte de la réalité de deux États allemands. Rendre justice à l'ouvrage en lui restituant sa complexité, c'est ce que cette nouvelle édition se propose de faire.
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Oeuvres complètes série 1 ; oeuvres critiques Tome 2 ; de la littérature et autres essais littéraires
Germaine de Staël-holstein
- Honore Champion
- L'age Des Lumieres
- 28 Janvier 2013
- 9782745325181
À qui voudrait réduire la théorie littéraire de Germaine de Staël au retentissant succès du De la littérature en 1800, ce volume oppose le panorama d'une pensée dont le mouvement et l'énergie ne dissocient jamais la réflexion esthétique du combat pour la liberté. En refusant d'assigner à la création post-révolutionnaire les contours normatifs d'une " poétique ", l'oeuvre staëlienne invente une trajectoire singulière, scandée par des valeurs et des principes incompatibles avec la fixité d'un " système ". Magistralement lancée au seuil du nouveau siècle, cette réflexion, enracinée dans les soubresauts de l'histoire et le destin personnel d'une opposante, fait l'objet d'une constante maturation qui croise la rencontre de l'étranger et les stratégies requises par l'exil. De l'Essai sur les fictions, qui l'impose dès 1795 comme l'une des premières femmes à penser le roman de l'après Révolution, à la bataille romantique suscitée en 1817 par son appel au réveil italien, la critique de Staël impose une intensité seule capable de conjuguer la vérité et la liberté. Ce volume, riche de comptes rendus, essais, préfaces et notices biographiques, réunit pour la première fois De la littérature et la fresque des essais littéraires où résonnent l'éloge de la dissidence et l'élan européen.
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Oeuvres complètes Tome 1 ; oeuvres critiques Tome 1
Germaine de Staël-holstein
- Honore Champion
- L'age Des Lumieres
- 28 Février 2008
- 9782745316424
C'est avec les Lettres sur Rousseau que Madame de Staël entre vraiment dans cette carrière des lettres dont elle dira plus tard qu'elle est, pour une femme, le " deuil éclatant du bonheur ". Nous sommes à la veille de la Révolution. Quelques années plus tard, c'est à la fois dans la désillusion politique et à travers une expérience terrible de la violence faite aux femmes qui se mêlent de penser et d'écrire qu'elle livrera le poignant De l'influence des passions, tiraillé entre la parole générale du traité moral et l'éclat bouleversé d'une voix personnelle qui cherche, en des temps de détresse et de radicalité, l'équilibre de la passion et de la raison, de l'universel et du particulier, de l'énergie révolutionnaire et des consolations de la modération. Plus tard, après l'épreuve, sous l'Empire, de la censure, de l'exil et de la fuite, c'est sous les cieux de ce " Nord " auquel elle avait, dans De la littérature, conféré la marque de la mélancolie, qu'elle tâchera, avec les Réflexions sur le suicide, d'opposer le frêle barrage de la résignation religieuse aux tempêtes de l'Histoire. Accompagné du texte, laissé inachevé et à l'état manuscrit, ici présenté sous le titre De l'éducation de l'âme par la vie, ce volume donne à lire un massif où, du pathétisme mesuré des Lettres sur Rousseau à la morale anxieuse des Réflexions sur le suicide, Madame de Staël, tour à tour critique littéraire, penseur politique, moraliste, célèbre le " soleil noir " de la littérature.
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Oeuvres complètes de Madame la baronne de Staël-Holstein
Germaine de Staël-holstein
- Slatkine Reprints
- 1 Septembre 2014
- 9782051026888
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Oeuvres posthumes de Madame la baronne de Staël-Holstein
Germaine de Staël-holstein
- Slatkine
- 1 Septembre 2014
- 9782051026895