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elie faure
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On pourrait raconter qu'il est né à la fin du dix-neuvième siècle dans l'Empire
russe, qu'il a rejoint Paris en 1912, qu'il y a fait la connaissance de son ami Modigliani, et qu'il y a vécu dans la misère de longues d'années, avant de voir un collectionneur américain, Albert Barnes, découvrir sa peinture et lui donner le statut qu'elle se devait d'avoir. Mais qu'en est-il d'approcher l'oeuvre de Soutine, d'en dire la présence même ? Certains s'y sont attelés. Et notamment l'historien d'art Élie Faure, qui a connu et protégé Soutine (au point de l'héberger et de payer certaines de ses dettes) qui s'est enthousiasmé pour cette oeuvre en lui consacrant cet essai passionné, pertinent, dans lequel il pourra déclarer que "Soutine est peut-être, depuis Rembrandt, le peintre chez lequel le lyrisme de la matière a le plus profondément jailli d'elle, sans tentative aucune d'imposer à la peinture, par d'autres moyens que la matière, cette expression surnaturelle de la vie visible qu'elle a charge de nous offrir." -
L'Egypte : histoire de l'art, l'art antique
Elie Faure
- Manucius
- Ecrits Sur L'art
- 30 Août 2024
- 9782845788152
L'Égypte est la première de ces ondulations que sont les sociétés civilisées à la surface de l'histoire et qui paraissent naître du néant et retourner au néant après avoir passé par une cime. Elle est la plus lointaine des formes définies qui restent sur l'horizon du passé. Elle est la vraie mère des hommes. Mais bien que son action ait retenti dans toute l'étendue et la durée du monde antique, on dirait qu'elle a fermé le cercle de granit d'une destinée solitaire. C'est comme une multitude immobile, et gonflée d'une clameur silencieuse.
Elle s'est enfoncée sans un cri dans le sable, qui a repris tour à tour ses pieds, ses genoux, ses reins, ses flancs, mais que sa poitrine et son front dépassent...
Elie Faure composa son Histoire de l'art entre 1909 et 1927. Conçue en quatre parties?: L'Art antique, L'Art médiéval, L'Art renaissant, L'Art moderne?; est ici publié l'un des chapitres de l'Art antique, à savoir, L'Égypte qui exerce à jamais une fascination chez tous ceux qui contemplent ses vestiges. -
Dans les oeuvres de sa maturité, Velazquez est insaisissable. Il est avec Phidias,
de tous les maîtres souverains, celui qui se dérobe le plus complètement dès
qu'on veut définir son oeuvre et pénétrer dans son intimité.
Son langage se confond avec celui des phénomènes naturels aussi absolument
qu'il est possible. Quand il s'agit de Velazquez, nous ne retrouvons plus les
points de repère habituels qui nous servent à fixer notre émoi et à caractériser
notre impression. Les notions purement verbales de lignes, de taches, de
volumes où nous allons puiser quand nous voulons définir d'un seul mot le
génie des Florentins, des Vénitiens, des Hollandais, s'effacent et deviennent
confuses dès qu'on cherche à les appliquer à l'oeuvre du maître espagnol. -
L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années du XX? siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Élie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui : le livre d'art où chaque commentaire peut être comparé aux oeuvres elles-mêmes, la juxtaposition et la confrontation des images justifiant l'audace des rapprochements qui parfois paraissent insolites. Entreprise tout à fait nouvelle à l'époque, elle n'a été, Malraux mis à part, ni égalée, ni dépassée aujourd'hui. Cette édition du cinquantenaire comporte des éléments inédits : - une présentation de l'homme et de l'oeuvre, en tête de L'art antique ; - un dossier constitué de lettres, d'articles, de variantes, de textes divers, à la fin de chaque volume. Ces éléments établis par Martine Chatelain-Courtois, responsable des Cahiers Élie Faure et grande spécialiste de son oeuvre, sont d'un immense intérêt. Ils permettent une lecture entièrement nouvelle, nous aident à saisir l'évolution de l'auteur, le font revivre au fil des ans et des itinéraires de ses voyages.
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L'esprit des formes Tome 1 : histoire de l'art
Elie Faure
- Folio
- Folio Essais
- 23 Janvier 1992
- 9782070325214
«L'esprit des formes est un. Il circule au-dedans d'elles comme le feu central qui roule au centre des planètes et détermine la hauteur et le profil de leurs montagnes selon le degré de résistance et la constitution du sol. C'est la permanence de cette force qu'il s'agit de retrouver et de mettre en lumière sous la diversité et la variabilité des symboles qui la dissimulent. Je crains de ne pas être parvenu à maintenir, entre les pages de ce livre, cette circulation grandiose d'énergie qui rend aussi sûrement solidaire la moindre image d'oiseau trouvée dans les sables d'Égypte d'un aéroplane actuel, que la plus effacée des silhouettes de mammouth gravée sur les parois du Fond-de-Gaume, de la pagode de Srirangam ou du Parthénon de Périclès. J'aurais voulu aussi montrer comment la statue arrachée d'un temple quelconque reproduit les profils mêmes de ce temple entre ses plans dont les ondes mouvantes vont saisir dans l'espace, pour les incorporer à elles, les passages et les reflets qui déterminent la peinture et font naître de la peinture, par leurs rythmes enchevêtrés, des harmonies invisibles d'où la musique jaillira. J'aurais voulu, enfin, réduire à quelques rapports évidents l'innombrable complexité des relations révélées par la variété innombrable des images, et la profondeur des abîmes que leur étude creuse en nous.»Élie Faure.
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L'esprit des formes Tome 2 : histoire de l'art
Elie Faure
- Folio
- Folio Essais
- 23 Janvier 1992
- 9782070326563
«L'esprit des formes est un. Il circule au-dedans d'elles comme le feu central qui roule au centre des planètes et détermine la hauteur et le profil de leurs montagnes selon le degré de résistance et la constitution du sol. C'est la permanence de cette force qu'il s'agit de retrouver et de mettre en lumière sous la diversité et la variabilité des symboles qui la dissimulent. Je crains de ne pas être parvenu à maintenir, entre les pages de ce livre, cette circulation grandiose d'énergie qui rend aussi sûrement solidaire la moindre image d'oiseau trouvée dans les sables d'Égypte d'un aéroplane actuel, que la plus effacée des silhouettes de mammouth gravée sur les parois du Fond-de-Gaume, de la pagode de Srirangam ou du Parthénon de Périclès. J'aurais voulu aussi montrer comment la statue arrachée d'un temple quelconque reproduit les profils mêmes de ce temple entre ses plans dont les ondes mouvantes vont saisir dans l'espace, pour les incorporer à elles, les passages et les reflets qui déterminent la peinture et font naître de la peinture, par leurs rythmes enchevêtrés, des harmonies invisibles d'où la musique jaillira. J'aurais voulu, enfin, réduire à quelques rapports évidents l'innombrable complexité des relations révélées par la variété innombrable des images, et la profondeur des abîmes que leur étude creuse en nous.»Élie Faure.
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L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années du XX? siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Élie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui : le livre d'art où chaque commentaire peut être comparé aux oeuvres elles-mêmes, la juxtaposition et la confrontation des images justifiant l'audace des rapprochements qui parfois paraissent insolites. Entreprise tout à fait nouvelle à l'époque, elle n'a été, Malraux mis à part, ni égalée, ni dépassée aujourd'hui. Cette édition du cinquantenaire comporte des éléments inédits : - une présentation de l'homme et de l'oeuvre, en tête de L'art antique ;- un dossier constitué de lettres, d'articles, de variantes, de textes divers, à la fin de chaque volume.Ces éléments établis par Martine Chatelain-Courtois, responsable des Cahiers Élie Faure et grande spécialiste de son oeuvre, sont d'un immense intérêt. Ils permettent une lecture entièrement nouvelle, nous aident à saisir l'évolution de l'auteur, le font revivre au fil des ans et des itinéraires de ses voyages.
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L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années du XX? siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Élie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui : le livre d'art où chaque commentaire peut être comparé aux oeuvres elles-mêmes, la juxtaposition et la confrontation des images justifiant l'audace des rapprochements qui parfois paraissent insolites. Entreprise tout à fait nouvelle à l'époque, elle n'a été, Malraux mis à part, ni égalée, ni dépassée aujourd'hui. Cette édition du cinquantenaire comporte des éléments inédits : - une présentation de l'homme et de l'oeuvre, en tête de L'art antique ;- un dossier constitué de lettres, d'articles, de variantes, de textes divers, à la fin de chaque volume.Ces éléments établis par Martine Chatelain-Courtois, responsable des Cahiers Élie Faure et grande spécialiste de son oeuvre, sont d'un immense intérêt. Ils permettent une lecture entièrement nouvelle, nous aident à saisir l'évolution de l'auteur, le font revivre au fil des ans et des itinéraires de ses voyages.
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37 années séparent ces deux textes.
Le texte de Élie Faure date de 1929 ; celui de Waldemar George (de vingt ans son cadet), de 1966.
Sans oublier, une coupure - la Seconde Guerre mondiale - qui, durant, voit la disparition du peintre Soutine, en 1943. Et cette interruption, d'une vie sociale qui suit son cours, de six années (1939-1945) va bouleverser, entre autres, le regard que Waldemar George porte sur l'oeuvre de Soutine ; dotée de certitudes à la fois proche et éloignée. Proche car l'époque parisienne des années 20' et 30' est riche quant à la vie du monde artistique. Éloignée parce que George provient de Lodz alors que Soutine de Smilovitich. 700 kms les séparent bien que leur judéité les réunit.
Élie Faure exulte sur l'oeuvre de ce peintre unique et novateur. Il y voit aussi un saint de la peinture comme l'affirme, avant lui, Waldemar George. La fameuse question du spirituel dans l'art surgit en permanence chez ce peintre hors du temps.
Citons : « Il nous rend avec candeur la substance du monde, que la raison occidentale avait oubliée.» (Élie Faure).
« La peinture est sa seule raison d'être. Elle engendre tout un monde de formes déchiquetées qui fusent puis qui s'embrasent. » (Waldemar George).
Élie Faure (1873-1937) est notamment connu pour son Histoire de l'Art commencée en 1919 et régulièrement publiée, depuis, en 5 volumes, puisque devenue une référence. Son indéfectible amitié envers Chaïm Soutine, l'aimant comme un fils, a largement influencé son regard sur le monde, notamment pictural, et a donné naissance à ce texte quelque peu « prophétique » sur Soutine et son oeuvre.
Waldemar George (1893-1970) est un critique d'art qui publia de nombreux articles et monographies jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. Il dirigea les revues L'Amour de l'art (1920-1926), puis Formes (1929-1934), références artistiques et littéraires de l'époque. Sa première étude intitulée Soutine parue en 1928, souligne l'importance incommensurable de ce peintre. -
Paru le 5 mai 1921, jour du centième anniversaire de la mort de Napoléon, cet essai historique et politique flamboyant restitue au vainqueur d'Arcole, « poète de l'action », toute sa dimension artistique et révolutionnaire. Le libre portrait de ce fils de 1789 et père de l'Europe, génie et Janus, constitue une oeuvre littéraire à part entière qui déborde la religion des faits pour mieux frapper l'imaginaire.
Quatorze chapitres éblouissants dont l'originalité et la beauté ont inspiré le film culte d'Abel Gance ; quatorze joyaux dont l'éclat et la modernité sont soulignés par Michel Bernard dans une préface inspirée.
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« Rien ne l'attirait dans le monde hors les combinaisons colorées et formelles que la lumière et l'ombre imposent aux objets pour révéler a l'oeil des lois si rigoureuses qu'un haut esprit peut les appliquer à la vie pour lui demander ses directions métaphysiques ou morales. Il ne voulait être que peintre. S'il apercevait au monde sensuel des correspondances spirituelles, c'est par le monde sensuel seul qu'elles se révélaient à lui, et c'est toujours à lui qu'elles le ramenaient. Il était peintre. »
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" Devant le miracle Corot, toutes les habitudes de l'esprit sont à réviser. "L'objet" et "le sujet" s'éclipsent. C'est une image si justement équilibrée entre le monde du dehors et le monde du dedans qu'on songe toujours, quelle que soit l'époque où fut peinte la toile, dans cette production de près de soixante ans, à une photographie tout à fait exacte, mais que la tendresse du coeur et le choix de l'intelligence animeraient et proportionneraient sans effort apparent. " Dans la monographie qu'il consacre à Corot en 1930, Elie Faure scrute la matière et la manière du peintre dans toute sa vérité ; mais il s'attache aussi à l'homme, dont il retrace la vie et l'oeuvre sensible avec dilection. Camille Corot, célébré pour ses paysages, fut aussi un grand peintre de figures. A l'heure où, à Paris, une exposition riche de portraits d'intimes et de nus étranges, d'effigies réalistes ou de monumentales figures de fantaisie vient démontrer la maestria et la modernité de Corot, l'ouvrage d'Elie Faure, depuis longtemps indisponible, nous aide à mieux saisir le mystère de sa création.
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- Nouvelle édition de l'Histoire de l'Art d'Élie Faure en un volume, monument de la critique esthétique avec une couverture inédite. La première édition était arrivée à épuisement.
Vaste fresque qui va de la préhistoire au début du XXe siècle, cette célèbre Histoire de l'Art n'avait jamais été publiée à ce jour en un seul volume. Issu des cours à l'Université populaire qu'Élie Faure donnait à Paris, ce projet, commencé en 1909, et repris plusieurs fois à chaque réédition avec des ajouts et des compléments, se présente comme une synthèse majeure de tous les arts des différentes civilisations. Cet ensemble symphonique s'impose par la hauteur de ses vues, l'immensité de son savoir et la profondeur de ses analyses. Élie Faure ne connaît nulle limite ni dans le temps ni dans l'espace. Tout ce qui relève de l'esprit créateur de l'homme le passionne. Le récit se décompose en quatre parties :
L'Art antique, L'Art médiéval, L'Art renaissant et L'Art moderne. Si les grandes disciplines telles l'architecture, la sculpture et la peinture sont largement mises à l'honneur, Élie Faure s'intéresse aussi à d'autres formes d'art qui relèvent du quotidien ou de la cérémonie. Dans un style profondément lyrique, il compose de vastes tableaux qui frappent les imaginations et se font écho par un jeu de correspondances.
Oeuvre majeure d'Élie Faure, écrit Dominique Dupuis-Labbé, l'Histoire de l'Art est un poème lyrique autant qu'un traité d'esthétique, un roman de l'humanité créatrice depuis les origines jusqu'aux années vingt et trente, et une méditation autant qu'une exploration passionnée, et n'a rien à voir avec ce qu'il appelait un catalogue sec des oeuvres plastiques des hommes' .
189 illustrations reproduisent les oeuvres les plus représentatives de chaque époque et de chaque civilisation. Des tableaux synoptiques et un index accompagnent le texte. -
Cet article en forme de manifeste du célèbre historien d'art Elie Faure (1863-1937), paru dans la « Grande Revue » en 1920, est historiquement le premier grand article théorique sur le septième art. Il s'interroge notamment sur la place à donner à cet art naissant dans le système des beaux-arts.
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La sainte face ; lettres de la première guerre mondiale
Elie Faure
- BARTILLAT
- 11 Avril 2013
- 9782841005284
"Si l'on veut se faire une idée de l'étonnante liberté d'esprit qu'un Français de haute culture est capable de conserver en pleine guerre, il faut lire La Sainte Face " écrivait Paul Seippel en juin 1918 dans le Journal de Genève. Écrites en 1916, sur le champ de bataille, ces pages livrent en effet une brillante et déroutante réflexion sur la guerre, l'esprit des régions et des peuples, l'Histoire de l'Europe. Elles constituent surtout un témoignage exceptionnel sur l'expérience d'un médecin du front, dont la vision, les ressources expressives sont d'une surprenante modernité. Cet essai est accompagné de la correspondance qu'a entretenue Elie Faure avec le monde de l'Arrière.
Ce volume permet de révéler une part ignorée de l'oeuvre d'Elie Faure, surtout connu pour son Histoire de l'art.
Carine Trevisan, maître de conférences en littérature à l'Université Paris VII-Denis Diderot, a publié Aurélien d'Aragon, un "nouveaumal du siècle" (1996) et Les Fables du deuil, la Grande Guerre: mort et écriture (2001). -
Cézanne n'est pas plus fait pour être compris des multitudes que la fleur et le fruit pour remplir les fonctions des branches qui les soutiennent et du tronc qui les nourrit. Il déclarait que «l'artiste ne s'adresse qu'à un nombre excessivement restreint d'individus». Et s'il est un symptôme social, il ne l'a ni désiré, ni su. Il n'avait rien d'un «primaire». Il ne croyait pas que la raison fût à la fois le but et le moyen du monde. S'il y eut jamais un être en qui l'instinct commandait au raisonnement et forçait le raisonnement à organiser les révélations de l'instinct, c'est bien ce peintre formidable qui marchait en halluciné par la vie, se frayant un passage pénible dans l'amas des couleurs et des formes qui se pressaient autour de lui. rueLaplace éditions propose des livres en grands caractères dont le confort de lecture est inégalé grâce à une mise en pages adaptée, à la police de caractères LUCIOLE - spécialement conçue pour les malvoyants -, aux interlettrages, aux intermots, aux interlignages optimisés, et à une impression contrastée sur un papier opaque et léger.
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Découverte de l'archipel dont est extrait L'âme juive prolonge la réflexion d'Elie Faure sur l'histoire de l'art à laquelle il associe pensée ethnologique et socio-culturelle. Il y identifie les caractéristiques de l'âme juive en posant la question du nomadisme: je crois qu'après des siècles d'errance, la fixation d'un peuple sur un territoire a pu faire éclore en lui une puissance intellectuelle extraordinaire. Si sa démonstration porte parfois l'empreinte des clichés racialistes souvent admis à cette époque, son propos ne partage jamais les finalités antisémites revendiquées par certains de ses contemporains. Par son formidable sens critique, le peuple juif apparaît à l'auteur comme le peuple créateur, exerçant depuis des siècles une influence décisive dans l'histoire européenne.
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L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années du XX? siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Élie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui : le livre d'art où chaque commentaire peut être comparé aux oeuvres elles-mêmes, la juxtaposition et la confrontation des images justifiant l'audace des rapprochements qui parfois paraissent insolites. Entreprise tout à fait nouvelle à l'époque, elle n'a été, Malraux mis à part, ni égalée, ni dépassée aujourd'hui. Cette édition du cinquantenaire comporte des éléments inédits : - une présentation de l'homme et de l'oeuvre, en tête de L'art antique ; - un dossier constitué de lettres, d'articles, de variantes, de textes divers, à la fin de chaque volume. Ces éléments établis par Martine Chatelain-Courtois, responsable des Cahiers Élie Faure et grande spécialiste de son oeuvre, sont d'un immense intérêt. Ils permettent une lecture entièrement nouvelle, nous aident à saisir l'évolution de l'auteur, le font revivre au fil des ans et des itinéraires de ses voyages.
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Élie Faure [1873-1937] médecin, historien, essayiste, est surtout connu pour sa monumentale Histoire de l'art en sept tomes (1909-1927). Mais il était aussi attentif au devenir prochain de notre civilisation qu'il voyait entrer sous l'emprise définitive de la machine, destin qu'il ne déplorait pas, bien au contraire, il y saisissait l'aurore d'un nouveau cycle civilisationnel - fin de l'individualisme et entrée dans un modèle plus collectif dont la machine fournira le modèle et les moyens - et dont le cinéma pourrait en devenir l'art emblématique de par sa proximité native avec la machine et de par le caractère essentiellement massif de sa diffusion. Il fut l'auteur du premier grand article théorique sur le septième art en 1920: "De la cinéplastique".
Ses écrits sur le cinéma, bien connus des cinéphiles et abondamment cités dans la littérature spécialisée, sont disséminés dans l'ensemble de ses écrits.
Ils furent partiellement réunis, seize ans après sa mort, en 1953, sous le titre Fonction du cinéma, aux éditions Plon, puis réédités (revus et augmentés) par les éditions Gonthiers, "Bibliothèque Médiations", sous le même titre en 1964. Depuis l'épuisement de cette dernière édition, les écrits sur le cinéma d'Élie Faure n'étaient plus disponibles, sauf pour De la cinéplastique, paru aux éditions Séguier en 1993.
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Histoire de l'art - Tome III : L'Art renaissant : Un essai d'Elie Faure
Elie Faure
- Shs Editions
- 9 Décembre 2022
- 9791041910359
L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années de notre siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Elie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui: le livre d'art.
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