" on est là très près de proust mais revu par simenon car l'intrigue est ici bel et bien une intrigue policière autour d'un " meurtre commis le 25 juillet 1921 aux environs d'erfurt dans le train de stuttgart à berlin.
" georges-arthur goldschmidt la quinzaine littéraire
Leon Ulbricht, écrivain en mal d'inspiration, quitte Hambourg pour se retirer à la campagne, dans une maison perdue au milieu des tourbières de l'est de l'Allemagne.
La jeune et belle Martina, qu'il vient d'épouser, l'accompagne. Mais la pluie incessante, l'invasion des limaces et la boue transforment l'aventure en naufrage. Les fondations de la maison commencent à céder tandis que les relations du couple s'effritent. L'hostilité des villageois et la présence, dans la maison voisine, de deux soeurs aussi énigmatiques qu'inquiétantes précipitent Leon vers la déchéance.
Dès ce premier roman, qui mêle avec brio humour et suspense, Karen Duve a été saluée unanimement par la presse pour son talent exceptionnel.
" Il n'est de lieu où la vie ne puisse nous tenir sous son charme. " La promenade, on le sait, est le thème walsérien par excellence. Le passage de l'écriture à la vie délestée d'écriture, dénudée jusqu'à n'être qu'une épure d'existence, un lent déroulement, une marche sans but, trouve dans ce thème son expression la plus adéquate. Notés par Carl Seelig, les propos de Walser naissent de cette marche même, dessinent cette épure. Les conversations de Robert Walser avec Seelig ne prennent pas à proprement parler le relais d'une oeuvre interrompue ou achevée. Elles ne se soucient ni de l'expliquer ni de la justifier. Et s'il arrive à celui qui fut écrivain d'en parler - avec réticence - c'est toujours comme d'un lointain passé.
" Et si mon monde est plus pauvre, moins établi que le leur, n'a-t-il pas néanmoins, lui aussi, droit d'exister ? " Patrick Kéchichian, Le Monde