" Je cherchais depuis longtemps comment aborder Le procès au théâtre, le rendre audible et visible en évitant clichés et pièges.
Je ne voulais pas d'une pièce politique, ni théologique, ni psychologique, ni psychanalytique. Grave et léger, tragique et burlesque, atypique et universel, énigmatique et évident, limpide et mystérieux : les qualificatifs s'accumulent, s'opposent et révèlent chacun à leur façon une des facettes de ce roman inachevé. Il fallait donc témoigner de l'ensemble, et plus encore. Cette tâche nécessitait de repartir du texte original écrit en allemand, de trouver ensuite une direction de jeu et un espace propres à traduire un monde d'apparences, de paradoxes, où la vérité s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en approche, où les événements s'enchaînent avec une logique implacable tout en donnant l'impression d'une totale liberté, voire d'une parfaite insouciance.
Ces contradictions, ces ambiguïtés, le monde paradoxal dans lequel évoluent Joseph K et ses acolytes nous immergent dans un univers d'un comique terrifiant, tragiquement burlesque. Mieux vaut donc en rire. " Alain Timar.
Amoureux de Portia, belle et riche héritière, Bassanio, gentilhomme désargenté, s'efforce d'obtenir sa main. Pour l'aider, son ami Antonio marchand chrétien, emprunte une somme de 3000 ducats à l'usurier juif Shylock qui lui demande, en cas de non remboursement de la dette, une livre de sa chair. Le jour de l'échéance, la dette n'étant pas réglée, Shylock exige l'exécution de la clause. Mais l'habileté de Portia, déguisée en « docteur de droit civil», confond l'usurier retors et sauve Antonio Shylock, ridiculisé, spolié et trahi par sa fille qui a rejoint le camp des Chrétiens, s'en va seul tandis que les jeunes gens, loin des tracas du commerce et du fracas des procès, s'abandonnent à la félicité, aux sons - joyeux et graves à la fois - d'une musique qui évoque non seulement l'harmonie terrestre retrouvée mais aussi l'harmonie céleste dont elle est l'écho.
Prométhée est la fille unique de Fiona et Phoebus Phoenix, fondateurs de la société L'Arche, leader mondial en intelligence artificielle. Ils sont décédés soudainement dans ce qui apparaît comme une cyber-attaque sans précédent.
Après leur mort, Prométhée donne leur identité numérique à son nouveau système d'exploitation, Home, qui fait office de hub domotique et gère tout dans sa maison. Le détective-blogueur Ogun est chargé de l'enquête sur cette tragique disparition. Dans une France où la police est devenue une société d'économie mixte, chaque poste de police rivalise d'ingéniosité et d'efficacité pour attirer les followers et leurs généreuses contributions. Et dans ce domaine, l'inspecteur Ogun est sans contexte le meilleur.
Cinglée, Céline Delbecq - Depuis que Marta Mendes est tombée sur un article relatant le "premier meurtre conjugal de l'année 2017 en Belgique", elle passe ses journées à dépouiller les journaux en quête fébrile de ceux qui suivront. Devant la liste qui s'allonge irrémédiablement et dont elle tient le registre jour après jour, devant les boîtes d'archives qui s'empilent, Marta ne voit d'autre choix que d'écrire au roi qui, elle en est sûre, saura mettre un terme à cette situation qui la rend malade.
Cette pièce trace le parcours du combattant d'une résistante gagnée par la folie d'un monde qui refuse de voir, de reconnaître et d'agir. Son combat est aussi celui du vocabulaire, des mots utilisés par les médias pour parler de ces féminicides dont on ne dit pas le nom.
Le 11 novembre 2008, cent cinquante policiers investissent Tarnac, en Corrèze. C'est l'opération Taïga. Ils sont venus arrêter dix personnes suspectées d'avoir posé des fers à béton sur des caténaires SNCF, entraînant la perturbation du trafic ferroviaire. En avril 2018, après dix ans de procédure, le Tribunal de grande instance de Paris met un terme définitif à cette saga en prononçant une relaxe quasi générale des inculpés.
Selon la juge, le groupe de Tarnac était une fiction. Taïga raconte, de manière très documentée, cette "affaire" sensible où se mêlent à la fois aspects politiques, médiatiques et judiciaires en tentant de mettre un peu de lumière sur ce qui peut être considéré comme un des grands fiascos de la justice française.
Une pièce de théâtre explorant différentes façons d'être à deux en mêlant le réel et la fiction, la mythologie et le fait divers, dans des dialogues explosifs sur le couple, ses étranges variantes et ses ajustements plus ou moins consentis.
Il y a le montreur de pantins... Il y a elle, qui attend celui qui va revenir, celui qui a perdu la mémoire... Il y a Edgar Fall qui l'attend aussi, mais pour de tout autres raisons... Et puis il y a lui, Darling V., celui qui n'est pas né sous le signe du caméléon, celui qui ne pourrait vivre dans l'impasse, celui qui ne peut s'empêcher de tisser sa toile...
Une étrange plongée dans le monde feutré de la peur, de l'oppression et de la résistance, dans un ballet de non-dit qui jongle sur le fil des apparences.
Lili et Naji, deux adolescents que tout sépare, se sont un jour trouvés face à face par les hasards de la vie. Elle est née sur le sol français, lui dans un pays en guerre. Ils se sont toisés, se sont cherchés, se sont devinés..
Dans ce temps suspendu de la rencontre, la mémoire de Naji a resurgi par fragments, bousculant Lili dans sa vision de ce qui se passe ailleurs, l'éveillant notamment à la réalité des conflits armés jusqu'alors perçus comme lointains. Par la confrontation de ces deux adolescents, la pièce Waynak aborde à travers leur regard l'absurdité des conflits qui secouent le monde. Mais elle parle aussi et surtout des liens indestructibles qui se tissent lorsque l'on parvient à se reconnaître dans l'Autre.
Mais qu'arrive-t-il donc à Philibert ? Quelque chose ne tourne plus tout à fait rond. Il est la plupart du temps ailleurs, disparaît longuement dans sa chambre, ou encore - et c'est bien là le plus étrange, voire le plus inquiétant - adopte des comportements complètement inhabituels : tantôt agressif et grossier vis-à-vis de ses parents, tantôt serviable à l'excès au point de récurer la maison jusque dans les moindres recoins...
En dehors du fait que Philibert est un enfant turbulent détestant les épinards, ses parents ne remarquent rien, ou presque. Seule sa grande soeur, Capucine, s'aperçoit de la déconcertante métamorphose et s'en alarme. Elle décide de prendre plus de temps à l'observer et à tenter de comprendre ce qui peut motiver ses comportements incohérents. C'est d'ailleurs elle qui nous raconte ce curieux et tragique épisode dont la famille ne sortira pas indemne
Elle, la fille, a écrit les premières pages de cinquante-trois romans mais, à chaque fois, elle bloque pour trouver la suite. Lui, le garçon, en tant que lecteur n'a pas souvent dépassé les premières pages des ouvrages qu'il avait décidé de lire. Il insiste pourtant pour qu'elle lui confie ses précieux feuillets. Peu à peu, les mots s'incarnent sur scène : apparaissent d'autres personnages à qui il arrive d'échapper à la volonté de leur auteur. Des ados, mais aussi des parents inquiets de l'avenir de leurs enfants et de leurs relations avec eux...
Une pièce sur l'écriture et l'imaginaire qui offre de nombreuses possibilités de mise en scène au sein d'ateliers théâtraux.