1759. À la suite du naufrage de la Virginie, Robinson Crusoé se retrouve seul rescapé sur une île déserte. Après le découragement et le désespoir, il aménage l'île avec l'aide de l'Indien Vendredi, dont il a fait son serviteur. Mais à la suite d'un accident, la fragile civilisation instaurée par Robinson s'effondre. Pour les deux hommes, une nouvelle existence commence. Robinson découvre la manière de vivre de son compagnon et il apprend à le respecter.
Ce récit d'aventure est empli de détails pratiques, instructifs et amusants, sur la vie des deux naufragés. Il s'agit aussi d'un conte philosophique riche, une réflexion sur le bonheur et la liberté, le conflit entre nature et culture.
À la ferme du Manoir, c'est la révolution : les animaux ont pris le pouvoir. Désormais, ils ne travailleront que pour eux-mêmes, et bâtiront ensemble un avenir radieux. Désormais, ils ne connaîtront plus de maître, car tous les animaux sont égaux. Ou, du moins, presque tous...
Cette nouvelle traduction restitue toute la verve satirique d'une fable politique magistrale. Tristement intemporelle et terriblement drôle, La Ferme des animaux n'a pas fini de faire réfléchir les Hommes.
Deux savants ont mis au point un traitement qui décuple l'intelligence, ils le testent sur une souris, Algernon. Devant le succès, ils décident d'appliquer leur découverte sur Charlie Gordon, un simple d'esprit. Bientôt, Charlie devient l'homme le plus intelligent du monde.
Stupeur sur le paquebot qui transporte de distingués voyageurs de New York à Buenos Aires ! Un mystérieux « Me B. » parvient à l'emporter sur le champion du monde en titre du jeu d'échecs. D'où lui vient ce talent, lui qui dit n'avoir pas touché un plateau à damiers depuis plus de vingt ans ? Et quels terrifiants souvenirs assombrissent cette victoire ?
Illustration du raffinement de la barbarie nazie, doublée d'une oeuvre de fiction savamment orchestrée, cette nouvelle que Zweig rédige un an avant de se donner la mort, le 22 février 1942, a valeur de témoignage historique.
Présentation, notes, dossier et cahier photos par Fabien Clavel.
Illustration : Laurent Rivelaygue © Flammarion
Premier volet d'«A la recherche du temps perdu», cycle romanesque inspiré des souvenirs de Proust, de la vie mondaine, de ses désillusions et sa passion littéraire.
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait par vous parler d'une panne de chauffe-eau. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait Olga, une très jolie Russe rencontrée lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin "la carte est plus intéressante que le territoire".
C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des "métiers", portraits de personnalités de tous milieux, dont l'écrivain Michel Houellebecq. Il dirait aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle. L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.
Rares sont les hommes de la Révolution qui s'intéressèrent au sort des femmes. Et s'ils modifièrent de façon décisive leur statut juridique, ils furent, à l'exception de quelques-uns, beaucoup moins préoccupés par leurs droits civiques.Ceux dont les textes sont réunis ici se réclamaient de l'idéologie républicaine, fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens. Mais, pour la grande majorité d'entre eux, à commencer par Rousseau, la femme devait «se borner au gouvernement domestique, ne point se mêler du dehors». À les lire, on voit bien à quel point la proximité, la similitude et la confrontation des sexes leur faisaient horreur. 1789-2022:deux cents ans plus tard, si les femmes sont devenues des citoyennes à part entière, le combat pour la reconnaissance continue.Ce recueil de textes édité par Elisabeth Badinter expose les causes profondes, philosophiques aussi bien qu'événementielles, de cette longue glaciation dans l'évolution de nos moeurs et le rôle mal connu qu'y ont joué les révolutionnaires.
Mars 1772. L'innocent M. Thomas, académicien distingué, publie un Essai sur le caractère, les moeurs et l'esprit des femmes qui déclenche chez ses contemporains - notamment chez Diderot et Mme d'Epinay - une vive polémique. La question, en effet, est d'importance:la femme est-elle le produit de son éducation, ou bien est-elle prioritairement façonnée par les lois de la Nature?Inauguré à l'aube de la Révolution, ce débat entre les points de vue culturaliste et essentialiste a connu la fortune que l'on sait. Il a entraîné dans son sillage une autre interrogation à la pertinence toujours brûlante:la femme est-elle la semblable de l'homme ou reste-t-elle à jamais l'Autre, désirée en même temps que crainte?Ce recueil reproduit le texte de Thomas et les commentaires qu'en firent Diderot et Mme d'Epinay. Il est précédé d'une longue mise en perspective d'Elisabeth Badinter, qui en analyse les implications et la portée pour les lecteurs d'aujourd'hui.
Après une longue absence, Louis décide de rendre visite à sa famille, et d'annoncer aux siens sa mort prochaine. Sa mère, sa petite soeur, son frère et sa belle-soeur sont réunis pour sa venue. Mais les retrouvailles ne se font pas sans heurt : au fil de la conversation, les reproches affleurent, d' anciennes blessures se rouvrent ; à chaque instant, le conflit menace le fragile édifice familial.
Toujours à la recherche du mot le plus juste, le langage pudique de Lagarce traduit notre difficulté à communiquer. Sa simplicité poétique confère à ce dimanche en famille la force d'un mythe moderne, et élève Juste la fin du monde au rang de classique.
Enlevé par des trafiquants et envoyé dans le Grand Nord, le chien Buck doit affronter des difficultés qu'il n'avait jamais imaginées:la brutalité des hommes, le froid polaire, la faim dévorante, le travail exténuant d'un chien de traîneau... Saura-t-il s'adapter, lui que rien ne préparait à de telles épreuves?TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Biographie de l'auteur - Contexte historique - Pour mieux interpréter - ChronologieTOUT POUR RÉUSSIR - Questions sur l'oeuvre - Exercices de vocabulaire - Un livre, un filmGROUPEMENT DE TEXTES - Entre chien et loupCAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Un beau matin, Gregor Samsa, fils d'une famille de petits-bourgeois à l'existence médiocre, se réveille changé en un coléoptère monstrueux. Face à cette transformation aussi soudaine qu'inexplicable, c'est le comportement de tout son entourage qui se métamorphose...Régi de bout en bout par une implacable logique, La Métamorphose (1915), récit cocasse et terrifiant, est le plus célèbre des textes de Kafka.Interview:«Yannick Haenel, pourquoi aimez-vous La Métamorphose?»
Dans un couvent de Valladolid, quelque soixante ans après la découverte du Nouveau Monde, deux hommes s'affrontent dans un débat passionné:les Indiens sont-ils des hommes comme les autres?L'issue de cette confrontation, déterminante pour des millions d'hommes, pourrait bien être surprenante...
TOUT POUR COMPRENDRE.
- Notes lexicales.
- Biographie de l'auteur.
- Contexte historique.
- Genre de l'oeuvre.
- Chronologie.
TOUT POUR RÉUSSIR.
- Le vocabulaire du théâtre.
- Questions sur l'oeuvre.
- Mettre en scène La Controverse de Valladolid.
- Un livre, un film.
GROUPEMENTS DE TEXTES.
- L'autre, le connaître, le respecter.
- L'autre, le mépriser, le détruire.
- Revendiquer l'égalité.
CAHIER ICONOGRAPHIQUE.
1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant... Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé : c'est la fin de la guerre pour le jeune homme.
Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent en avril 1915, Genevoix aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, pendant quatre longs mois, défendu les Éparges. Sous le feu des obus, il aura vécu le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, mais aussi, avec ses «camarades du 106», la solidarité et l'humanité partagée.
Dès 1916 et jusqu'en 1923, Genevoix publie cinq récits de guerre, écrits dans une langue précise et humble, réunis en 1949 sous le titre Ceux de 14. C'est cette édition définitive retravaillée par l'auteur que nous donnons à lire. Plus qu'un grand classique sur 14-18, voici l'oeuvre d'un immense écrivain.
La guerre de Troie est terminée depuis dix ans, mais le roi Ulysse erre toujours sur les mers, loin de sa patrie, Ithaque. Pour retrouver son épouse Pénélope et son fils Télémaque, le héros devra affronter des monstres terribles:un Cyclope, des sirènes, sans oublier la magicienne Circé...Ulysse sortira-t-il indemne de ces épreuves? Ne perdra-t-il pas, au contact de ces êtres cruels, une part d'humanité?TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Contexte culturel - Structure de l'oeuvre - Pour mieux interpréter - Repères chronologiquesTOUT POUR RÉUSSIR - Avez-vous bien lu?
- Monstre, qui es-tu?
- L'écriture épique - Chantez avec l'aèdeGROUPEMENTS DE TEXTES - Monstrueux hôtes - Les monstres, métaphores des dangers de la mer - Ulysse, un héros mythiqueCAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Alcools offre un mélange grisant d'ode au progrès et d'anciennes légendes ressuscitées.
Ce recueil, qui décante quinze ans de création, explore toutes les possibilités du vers.
Une initiation poétique au terme de laquelle Apollinaire pourra se dire « ivre d'avoir bu tout l'univers ».
"La phrase de Melville est à la fois un torrent, une montagne, une mer. (...) Mais comme la montagne, le torrent ou la mer, cette phrase roule, s'étire et retombe avec tout son mystère. Elle emporte ; elle noie. Elle ouvre le pays des images dans les profondeurs glauques où le lecteur n'a plus que des mouvements sirupeux, comme une algue. (...) Toujours elle propose une beauté qui échappe à l'analyse mais frappe avec violence".
Jean Giono
Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d'origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d'une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie...
Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s'interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.
Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
Il y a vingt-cinq siècles, dans la Chine des "Royaumes Combattants", était rédigé le premier traité sur "l'art de la guerre". Pour atteindre la victoire, le stratège habile s'appuie sur sa puissance, mais plus encore le moral des hommes, les circonstances qui l'entourent et l'information dont il dispose. La guerre doit être remportée avant même d'avoir engagé le combat. Sun Tzu ne décrit pas les batailles grandioses et le fracas des épées, pas plus qu'il n'énumère des techniques vouées à l'obsolescence : L'Art de la guerre est un précieux traité de stratégie, un grand classique de la pensée politique, et une leçon de sagesse à l'usage des meneurs d'hommes.
Autant que de courage, la victoire est affaire d'intelligence.
Cyrano de Bergerac Pourfendeur du vice et amoureux timide, homme de l'ombre et de la lumière, Cyrano possède le nez le plus emblématique de la littérature. Habité par l'amour des mots et de Roxane, ce héros romantique manie avec panache le langage du coeur et de l'esprit. Mais cette éloquence sans pareille n'est-elle pas un cadeau empoisonné lorsqu'elle sert à séduire la femme aimée... pour un autre ?
D'une modernité géniale, ce recueil extrait la beauté des noires immondices et dévoile la condition tragique de l'homme, partagé entre volupté et souffrance, désir d'absolu et goût du vice.
Prince des nuées déchu ou mage investi d'une mission prophétique, Baudelaire offre à l'aveugle humanité ses fleurs maladives.
Nous sommes en 29 avant notre ère:Octave, le futur empereur, vient de se rendre maître du monde grâce à sa victoire sur Antoine et Cléopâtre, et Virgile publie ses Géorgiques, dédiées à Mécène, un proche d'Octave. Le contenu des quatre chants, tel qu'annoncé dans les premiers vers, laisse attendre un traité d'agriculture. Virgile semble donc soutenir les efforts d'Octave en faveur de l'agriculture italienne et encourager comme lui les Romains à se faire paysans.Mais Virgile est un poète, peut-être le plus grand poète latin, et Les Géorgiques sont bien autre chose qu'un simple traité. Elles proposent, avec un souffle et une ampleur rarement égalés, une morale fondée sur l'effort et le travail comme conditions de l'élévation de l'homme, en même temps qu'une réflexion sur la place de celui-ci dans la nature. Comme toute grande oeuvre, elles questionnent également le lecteur sur leur sens et l'interprétation qu'il est possible de leur apporter.Dossier1. Les Géorgiques ou l'éloge du travail de la terre2. Travail du paysan, travail du poète3. La question des excursus et le sens des Géorgiques4. Postérité de l'oeuvre.
Un monstre mystérieux sème la terreur en mer. Lancé à sa poursuite, le professeur Aronnax va vivre une aventure exaltante et dangereuse, qui l'amènera à découvrir les merveilles cachées au fond des océans, mais aussi à frôler la mort...
Épopée moderne où la technologie rapproche de la nature, ce voyage extraordinaire sonde les ténèbres des abysses et les profondeurs, non moins énigmatiques, du coeur de l'homme.
En 1857, Madame Bovary fait scandale. Poursuivi pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs », Flaubert est acquitté, mais la réputation sulfureuse de l'oeuvre forge la célébrité de son auteur. Les critiques s'emparent du roman pour en faire le champion du réalisme, qui s' impose sur les cendres du romantisme. L'auteur se défend contre cette assimilation à la nouvelle école en faisant prévaloir encore et toujours son amour de l'art pour l'art, son souci obsessionnel du style et sa quête d'une poétique impersonnelle qui fait entrer le roman dans la modernité.
Ce récit corrosif de la vie de province marque l'invention d'une nouvelle façon d'écrire et de représenter le monde, subversive sans en avoir l'air, qui fait d'Emma Bovary l'incarnation d'une protestation contre la banalité du réel.
Dossier 1. La genèse de l'oeuvre 2. Histoire et politique 3. Le roman impersonnel 4. Le procès et la réception du roman
L'imperturbable Phileas Fogg mène une vie réglée jusque dans ses moindres détails. Aussi, quand il parie que les progrès techniques du XIXe siècle lui permettront d'accomplir le tour du monde en 80 jours, il planifie chacune des étapes du voyage avec précision. Mais sa détermination se heurte à de multiples obstacles, qui le forcent à improviser : poursuite policière, tempête, sacrifice humain, embuscade ferroviaire...
Notre héros parviendra-t-il à sauver sa fortune et sa vie ? L'aventure aura-t-elle raison de son calme et de sa froideur légendaires ?