Yann Nussaume a déjà conquis un large public avec un premier livre Tadao Andô, Réflexions sur l'architecture et le paysage. Ce deuxième livre en est le complément. Il traite de la notion de milieu : c'est-à-dire des particularités géographiques et climatiques du contexte dans lequel l'architecture de Tadao Ando s'est développée, et s'interroge sur la différence de perception du lieu, au cours du temps, par ceux qui l'habitent - tant nous sommes inséparable d'un contexte, d'un mode de vie et d'une époque donnée.
Tadao Andô a toujours posé comme postulat la relation entre l'architecture et l'environnement et comme préoccupation première le bouleversement de cette relation, consécutif à l'apparition de la modernité.
Tadao Andô, né à Osaka le 13 septembre 1941, architecte japonais, est lauréat du prix Pritzker, a obtenu la Royal Gold Medal for architecture et la Médaille Alvar Aalto.
Des textes, pour la plupart inédits en français, des schémas, plans ou coupes ainsi qu'une centaine de photographies permettent de comprendre les bâtiments, des premiers projets des années 1970 jusqu'aux plus récents.
Les constructeurs possèdent aujourd'hui 85 % du marché de la maison individuelle. Or une demande un peu différente se fait jour, avec la sensibilisation d'un public élargi à l'architecture et à l'environnement, qui conduit à une exigence plus grande de qualité architecturale et à des désirs individualisés. Ce livre présente des entretiens réalisés avec des professionnels de la maison individuelle et du lotissement : architectes, constructeurs, promoteurs, économistes... Il amorce entre eux un dialogue et évoque les partenariats nouveaux qui pourraient être mis en oeuvre pour « réconcilier » les architectes et les constructeurs.
« La grande erreur a été de parler de maisons d'architecte, rimant avec maisons spécifiques et onéreuses. Personne ne s'imagine, lorsqu'il parle d'une opération chirurgicale, se passer d'un médecin ; il faut banaliser la nécessité de la profession au sein de la population ». Georges Maurios « Qu'y a-t-il dans la maison à 100 000 € de Jean-Louis Borloo ? La TVA est-elle comprise ? De quel type de construction s'agit-il ? Encore du bas de gamme ? Et la voiture, où la gare-t- on ? Toutes ces questions souvent laissées sans réponse en France devraient faire écho si l'on organisait une sorte de « Grenelle » de l'aménagement du territoire ». Louis Paillard « Il faudrait repenser des pratiques routinières et remplacer la concurrence par l'émulation ! L'intelligence collective a des effets positifs sur la qualité de la construction. Dans ce challenge « gagnant-gagnant », tous les professionnels du bâti ont leur place : les architectes, les constructeurs et les artisans ». Dominique Gauzin-Müller
Les détails de construction d'un architecte de renommée internationale.
« Les détails sont pour moi plus que de simples détails. Ils sont indissociables de la structure et de l'image de l'espace. Dans mon architecture, les influences modernes et postmodernes, occidentales et asiatiques se mêlent et s'expriment toutes à la fois », déclare Toyô Itô. Ses réalisations, qui associent des éléments issus de la tradition architecturale japonaise et des emprunts aux technologies les plus contemporaines, n'ont cessé de fasciner. Le passage, au début des années 1980, d'une architecture de béton à une architecture métallique amène Toyô Itô à concevoir des détails complexes et originaux qui créent transparences et fluidité, prolongeant les écrans translucides de l'architecture japonaise traditionnelle et favorisant les liens entre extérieur et intérieur. On trouvera dans cet ouvrage les détails de construction dessinés par Toyô Itô. Ces dessins permettent de comprendre en profondeur la démarche conceptuelle de l'architecte. L'essai de Yoshitake Doi sur la simplification du processus de construction chez Itô, celui de Yann Nussaume sur la notion de détail entre Occident et Orient et l'entretien de Toyô Itô avec Riken Yamamoto permettent de replacer le thème du détail en architecture dans une perspective historique, culturelle et théorique.
SOMMAIRE Images spatiales et détails, par Toyô Itô Toyô Itô / Riken Yamamoto : conversation Simplifier le processus de construction, par Yashitake Doi Détails abstraits et expression spatiale, par Yann Nussaume Premières structures légères 1984 - Hutte d'argent, Tôkyô 1986 - Restaurant Nomad, Tôkyô 1986 - Tour des vents, Kanagawa 1987 - Immeuble M, Tôkyô 1986-1988 - Meubles Fû-fû, Katai, Kyoro 1991 - Musée municipal, Yatsushiro Écrans translucides 1991 - Immeuble F, Tôkyô 1992 - Hôtel P, Hokkaido 1993 - Immeuble ITM, Matsuyama 1994 - Maison de retraite, Yatsushiro 1995 - Caserne de pompiers, Yatsushiro 1998 - Hôtel de ville, Notsuharu Maisons, nouvelles structures 1995 - Maison S, Tateshina 2000 - Maison K, Tôkyô 2000 - Logements, Groningen 2002 - Pavillon, Bruges 2002 - Pavillon Serpentine, Londres Architectures fluides, couches transparentes 1991 - Exposition « Visions du Japon » 1993 - Musée municipal, Shimosuwa 1996 - Théâtre lyrique Nagaoka 1997 - Dôme, Ôdate 1998 - Complexe de vacances, Nagano 1999 - Centre d'art contemporain, Rome 2000 - Pavillon de la santé du futur, Hanovre 2000 - Médiathèque, Sendaï Liste des projets et réalisations de Toyô Itô Bibliographie
" La vraie question est la suivante : par quelle expression architecturale pouvons-nous retranscrire, avec notre culture française assumée, la culture chinoise, et cela dans un contexte de mondialisation ? " Martin Robain (Architecture-Studio)
En réponse aux transformations rapides de la planète et de ses territoires, depuis plusieurs décennies, le géographe Augustin Berque a conceptualisé un redéploiement de la mésologie, à partir de diverses notions : « médiance », « milieu », « mouvance », « trajection », « écoumène »... Familiariser le lecteur à leurs intérêts pour l'architecture est l'ambition de ce livre. Trois dialogues le structurent. Ils peuvent se lire indépendamment, au gré des préoccupations du lecteur. Le premier, entre Augustin Berque et Yann Nussaume, revient sur le développement de la mésologie et questionne l'évolution des milieux par rapport à l'accélération de la mondialisation et du déploiement d'un monde transmoderne ; le deuxième, entre Antoine Picon et Yann Nussaume, propose une analyse du développement de la théorie et de l'histoire de l'architecture au prisme de la notion de milieu ; enfin, le dernier, entre Philippe Madec et Yann Nussaume, questionne l'éthique architecturale sous l'éclairage de la mésologie. Il suggère l'importance d'une frugalité mésologique.
Faisant suite à la 21e Conférence sur le Climat (COP 21), cet ouvrage est issu de deux journées d'étude consacrées à l'impact des risques climatiques sur la mutation des paysages urbains. Un tel sujet nécessite de préciser les notions de risque, mais également de régulation et d'adaptation au changement climatique. Jusqu'à quel point peut-on se protéger des risques ? Doit-on les accepter comme des moteurs d'évolutions ? Quels imaginaires environnementaux et techno-scientifiques transmettre aux générations futures face aux incertitudes des risques locaux et régionaux, métropolitains et planétaires ? Faut-il instituer de nouvelles normes environnementales et comment celles-ci impacteront-elles nos paysages urbains et nos qualités de vie ?
Quatre orientations thématiques composent cette publication: perception et évaluation des risques environnementaux ; nouveaux rapports entre risques climatiques, adaptation et gouvernance du paysage urbain ; transformation des aspects architecturaux et de la biodiversité ; nouveaux modes de collaboration et d'imaginaires partagés entre cultures dites scientifiques et cultures dites ordinaires.
Nous sommes entrés dans une ère, baptisée anthropocène, où les effets de l'action humaine sur la planète deviennent géologiquement significatifs. Quelle que soit la date à laquelle on peut faire remonter cette nouvelle ère, les bouleversements sont d'une ampleur inédite et potentiellement irréversibles à l'échelle humaine. Face à ces changements, le géographe et orientaliste Augustin Berque, récusant le dualisme mécaniste qui a fondé la modernité, repense en un paradigme transmoderne la mésologie l'étude des milieux singuliers propres à tous les vivants, à la différence de l'écologie, science moderne qui étudie l'environnement comme un objet universel. Comment les sciences actuelles celles dites exactes autant que les sciences humaines et sociales peuvent-elles s'en nourrir pour, d'une part, repenser les interactions entre la planète et les êtres humains, et, d'autre part, proposer des perspectives à la société actuelle et à venir ? Telle est la question à laquelle cet ouvrage cherche à répondre. En trois thématiques (« Notions et théories des milieux », « Champs du déploiement de la mésologie », « Mutations des milieux humains et non humains »), il reprend les interventions et les synthèses des débats du colloque La mésologie, un autre paradigme pour l'anthropocène ? organisé en septembre 2017 à Cerisy autour d'Augustin Berque et en sa présence.
La prise de conscience collective des enjeux développés autour de la préservation des équilibres planétaires et du développement des besoins des générations futures s'est imposée comme un des critères fondamentaux de sauvegarde et d'évolution possible de nos sociétés.
La Maison individuelle : Vers ou envers des paysages soutenables interroge les transformations récentes et futures de ce type de construction, mais aussi de leurs territoires. Les textes d'architectes, urbanistes, écologues, économistes, géographes, sociologues réunis dans ce volume permettent une approche interdisciplinaire.
Face aux préoccupations écologiques, l'architecture soutenable peut-elle être séparée d'un mode de vie soutenable ? À l'échelle urbaine, la quête de terrains peu chers explique la tendance actuelle à l'étalement. Grignotant inexorablement le paysage, ce tissu diffus alimenté chaque année par quelque 250 000 nouvelles maisons individuelles n'apparaît-il pas inacceptable ? L'éparpillement entraîne le gaspillage des ressources et les déplacements l'émission de polluants et de gaz à effet de serre. Certains spécialistes jugent sévèrement ce mode d'habiter, symbolisant un non vouloir de vivre ensemble et un retour à une fausse nature.
Pour répondre à ses critiques, la maison individuelle évolue. Des réflexions sont menées sur son intérieur afin de le rendre adaptable dans le temps, ainsi que sur son enveloppe pour limiter la surconsommation énergétique et pour développer la production des énergies renouvelables. Une des alternatives consisterait à gérer d'une façon communautaire des parcelles que ce genre d'habitat occupe, en bouleversant les modèles et les implantations, avec un déploiement d'éco quartiers et en favorisant de la biodiversité, le développement des transports en commun et des systèmes de mobilités non polluants.