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Vincent Vanoli
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Une clef, une poule géante, un inventeur solitaire...
Vanoli nous livre ici un savoureux récit expressionniste, aussi absurde qu'inquiétant. Un hommage à Bartleby d'Herman Melville.
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C'est l'automne dans une ville de taille moyenne. Un policier dort mal, sa femme est inquiète, Yuna se méfie de lui. Sont-ils à même de s'entraider, au-delà de l'idée qu'ils se font les uns des autres ?
Des bureaux d'un commissariat à l'intimité d'un foyer en passant par un campement à l'extérieur de la ville, Yuna se déroule dans un univers à la fois familier et insolite où s'introduit le surnaturel. Car même les mal-aimés et les exclus ont des rêves, voire des visions. Que fait la société de leurs rêves ? Qui est repoussé en marge, en périphérie ? Ces questions ont-elles des réponses ? Nous sommes si facilement définis en quelques lettres : Rom, flic, trans, plouc, prof, chef, mytho, vieille, loser, mort... Si bien que nous échappons les uns aux autres. Ou que nous nourrissons l'espoir de nous évader.
Dans un noir et blanc intense aux contrastes exacerbés, caractéristique du style de Vincent Vanoli, évoluent des personnages touchants et légèrement grotesques. Sa première collaboration avec Anne Baraou nous propose un savoureux mélange d'affaires classées, d'émancipation et de fantastique. -
La rue Thiers, celle qui fut jadis, au temps des usines, l'une des plus bruyantes de Longwy, est désormais silencieuse. Dans une maison, à l'abri d'une fenêtre, protégé par le temps qui s'est écoulé, Vanoli découvre les silhouettes fantomatiques de ses camarades d'enfance dont les visages grimaçant le plonge dans son passé. C'est à un voyage dans le temps doux-amer que nous convie Vincent Vanoli. Doux parce qu'il a la saveur de l'enfance, du temps suspendu qu'étire la contemplation des escargots dans le potager.
Doux encore, comme le "lait-lait" que l'on boit avec les copains tandis que la maison familiale avec son grenier, ses passages secrets et ses escaliers offre un terrain de jeux et d'aventures hors-pair. Un monde archaïque qui pourtant va peu à peu se craqueler et révéler son impermanence... Les relations sociales se compliquent, le cocon familial laisse apparaître des dissensions, tandis que sévit, dans le bassin lorrain, la crise de la sidérurgie.
Vanoli en est conscient, le temps qui passe sédimente et déforme les souvenirs, estompant certaines expériences pour mieux en révéler d'autres qui s'agrègent, formant une mythologie personnelle. Avec son dessin expressionniste et texturé aux mille nuances de gris, ses personnages sautillant, Vanoli nous immerge avec un humour grotesque dans son enfance lorraine. Un récit tournoyant aux allures de songe.
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L'Arbre vengeur est un conte comme on n'en fait plus mais comme Vanoli sait les faire, avec des soldats, un bûcheron, un peintre, de l'amour et de l'irrationnel.
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Aristée sera un livre particulier dans la bibliographie prolifique de l'auteur majeur qu'est Vincent Vanoli. Ni vraiment bande dessinée, ni vraiment livre de dessins, les théoriciens le décriront comme « infranarratif » : une suite d'images chacune admirable en soi, mais reliées entre elles par un fil conducteur : ce géant qui erre, qui déambule aussi bien dans la nature que dans les lieux urbains, observant la Terre et les humains sans être vu par eux. Récit ouvert et onirique, autant que recueil de dessins à voir un par un, dans lesquels plonger son regard, Aristée est peut-être la quintessence de l'univers mélancolique et charbonneux de Vincent Vanoli.
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Le ciel est bas, un cheval erre dans des plaines désolées. Il est rapidement rejoint par un troupeau de créatures mi-chevalines, mi-humaines. Dans Les Chevaux, la réalité s'introduit par bribes. Des coupures de journaux, un bus qui semble nous emmener au bout du monde, une femme dont la silhouette n'est pas sans rappeler celle de Mary Poppins... les images défilent et s'entrechoquent pour former l'ultime rêve d'un vieil homme. Le dessin de Vanoli fait d'autant plus ressortir les sensations et les matières que les planches sont muettes. Un récit humide et charbonneux.
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À cet endroit, la rivière trace une boucle et encercle le quartier du Bas-Chamiers. Seul le passage à niveau de la ligne de train Périgueux Bordeaux permet d'accéder à ce minuscule territoire isolé. Vincent Vanoli a traversé et sillonné cet espace où il a croisé quelques personnes qui lui ont raconté leur parcours. Il mêle les témoignages récoltés à ses pensées qu'il laisse vagabonder d'une saison à l'autre.
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Récit presque sans case, comme une plongée sans filet dans la vie, Rocco est un récit d'apprentissage.
Sans case, sauf quand l'histoire est dans l'histoire, Vanoli nous narre, à la manière d'un Giotto à la fois expressionniste et chinois, les tribulations sinueuses du naïf Rocco qui, au sortir de ses études, s'en va parcourir le monde dans un Moyen-Âge de fabliaux. Chaque page est une superbe com-position articulée autour d'un chemin tortueux. Sans jamais nous faire perdre le fil, Vanoli égare son personnage en se permettant toutes les bifurcations, tous les allers-retours, toutes les digressions, les commentaires, toutes les fantaisies topographiques et temporelles. Le jeune Rocco se veut con-teur. Il apprendra d'abord à écouter avant de raconter. Pour-suivi par la peste qui nous menace tous au long de ces his-toires gigognes, de ce récit picaresque, il finira par entendre la voix de ceux qui n'ont pas la parole. Le roman d'apprentissage d'un auteur. Du très grand Vanoli !
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Le Bon Endroit est une "histoire de Chinois" en pleine guerre, qui nous fait part des méditations du sage Tchang-Pou. Les décalages que Vanoli fait subir à ce contexte historique rendent l'ouvrage encore plus zen.
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Vincent Vanoli, avec discrétion, impose l'une des oeuvres les plus fortes et les plus intransigeantes du paysage de la bande dessinée. Encore un cran plus loin dans l'expressionnisme paranoïaque qui est sa marque, cette Clinique, fable intemporelle sur les faux-semblants de nos sociétés, est probablement son livre le plus emblématique à ce jour. On y retrouve aussi bien l'atmosphère cauchemardesque des Contes de la désolation que le climat vosgien début de siècle de Simplismus ou de L'usine électrique. Saura-t-on si le narrateur, Monsieur Bubbendorf, était réellement malade, pour qu'on l'expédie ainsi à la Clinique ?
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Un père emmène malgré lui son fils dans les territoires inconnus derrière le grand lac qui surgissent des montagnes dressées. Quand le père voit son fils emporté par un nuage de traits, le voyage d'exploration se transforme soudain en recherche effrénée, puis en fuite éperdue.
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Un étrange personnage amnésique s'extirpe d'un bois sombre, une femme derrière sa fenêtre épie son retour et un vieil homme monologue sur leurs secrets communs, chacun questionnant la vie et les actes des autres. Un meurtre dissimulé, un atelier de sculpteur peuplé de fantômes, du théâtre de foire, une passion dévorante, la nuit. Voilà le décor planté pour ce nouvel ouvrage de Vincent Vanoli chez 6 Pieds sous terre. Dans une ambiance proche du cinéma expressionniste, dont il est grand adepte, Vincent Vanoli propose un polar nocturne et rétro, aux teintes blafardes et empreint de fantastique, mettant en scène une passion amoureuse et criminelle entre un inquiétant sculpteur et ses modèles. La présence, en voisin voyeur, d'un vieil homme semblant tirer les ficelles du drame qui se noue et s'exprimant à la place des amants, mimant leurs questionnements, ajoute une dimension étrange à l'atmosphère pesant sur les personnages. En creux, l'auteur nous parle de l'acte de la création, de donner la vie comme de donner la mort, de donner sa vie pour nourrir l'inspiration, comme exutoire à un quotidien morne et routinier, ou plus personne ne s'appartient.
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Dans un passé indéterminé et des contrées qui ressemblent à une Angleterre farouche, la confession intérieure d'un voleur solitaire, traversant le pays avec son attelage, nous emmène à la lisière du rationnel. Les matières picturales de Vanoli n'ont jamais si bien servi son penchant pour le Romanesque désolé et mélancolique.
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Le méchant petit Poucet de Vincent Vanoli est une adaptation du célèbre conte par le poète français Cédric Demangeot.
Du temps où le père de Poucet était « encore un homme », l'un des plus solides bûcherons de la contrée, sa petite famille ne manquait de rien. Mais un soir tout bascula. Le père revint de la ville sa charrette pleine et les mains vides.
Personne n'avait voulu de son bois. Alors la famille de Poucet cessa de manger. Pour toute nourriture restèrent les larmes, puis vinrent les cris et les coups, car le père de Poucet se mit à boire.
Poucet eut alors l'idée de perdre ses parents dans la forêt...
Douze ans après La chasse-galerie, La Pastèque accueille avec une immense joie un nouveau livre de Vincent Vanoli, un artiste discret mais dont le travail depuis 1989 laisse une empreinte profonde sur le 9art.
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Échafaudant une oeuvre personnelle majeure avec autant de force que de discrétion médiatique, Vincent Vanoli est l'un de ces auteurs pour qui « édition indépendante » a vraiment un sens. Son nouveau livre, Le Passage aux escaliers, ajoute une nouvelle pierre à cet édifice hors pair. Recueil d'histoires courtes autobiographiques dans la lignée du Côté obscur du dimanche après-midi, il s'agit en revanche ici de « nouvelles » totalement inédites et composées pour ce livre. La majeure partie des histoires sont situées dans la Lorraine natale et actuelle de Vincent Vanoli. Le Tour de Mont-Saint-Martin, la plus longue histoire du recueil, est composée d'une longue promenade où l'auteur nous entraîne dans des souvenirs d'enfance d'une rare prégnance. Les souvenirs se mêlent aux épisodes contemporains, mais se mêlent aussi à des réflexions sur la condition ouvrière et à des évocations de célébrités musicales telles que Johnny Cash, Vic Godard ou Syd Barrett, sans que tout cela ne paraisse être issu de thématiques différentes. Mélancolique comme jamais, ce Passage aux escaliers confirme Vincent Vanoli comme un des auteurs les plus exigeants et importants de notre époque.
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Avec ces nouveaux Contes, Vanoli va toujours un peu plus loin dans l'exploration de cette frange de l'imaginaire où s'entremêlent rêve et réalité. Ces deux récits courts, qui commencent de manière identique et qui déclinent de façon différente les thèmes de l'exil, du temps passé et de l'amour impossible, sont comme deux histoires que l'on aurait rêvées en deux nuits successives : on en ressort perplexe, remué, certain qu'il s'est passé là des choses fondamentales.
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Accueilli en résidence sur le parc naturel régional du Morvan à l'été 2018, Vanoli se promène librement, rencontre les gens et dessine les paysages. Il dresse un portrait sensible de cette région de France.
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Dans la Russie prérévolutionnaire de la fin du XIXè siècle, Simirniakov, fils, petit fils, arrière petit fils de propriétaire terrien, affronte, avec l'aide du fidèle Oboïevski, intendant et régisseur du domaine, la désobéissance narquoise et grandissante de ses serfs. La situation s'envenime quand Nounourskine, son fils, incendie une isba lors d'une nuit d'ivresse. Las des responsabilités engendrées par son statut de chef de famille et l'administration de sa propriété, il doute, fuit, aspire à la solitude et la tranquillité d'une vie simple.
Après avoir déposé sa famille à St Petersbourg, il assiste, déguisé, à une réunion de moujiks révolutionnaires organisée par un syndicat dont il a lui-même encouragé la création. Démasqué, Simirniakov cède son domaine aux moujiks et s'exile volontairement dans la cabane de son enfance. Inquiet de sa disparition, Oboeïvski tente d'organiser une battue avec les moujiks, qui désormais affranchis, refusent.
C'est seul lui aussi qu'il s'enfonce dans le terrible hiver russe. D'un fait historique, l'abolition du servage en Russie qui conduira à la révolution de 1917, Vanoli a conçu ce conte qui oscille entre drame et burlesque, politique et trivialité. On y croise des chansons des Beatles et des moujiks volants, un cheval qui parle, et la modernité en marche. Du très bon Vanoli, expressionniste et glacé.
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Contes de la désolation Tome 3
Vincent Vanoli
- L''''Association
- Mimolette
- 2 Novembre 2004
- 9782844141569
Ces troisièmes (et, selon l'auteur, derniers) Contes de la désolation sont de nouveau pour Vanoli l'occasion d'explorer ces contrées floues proches du rêve, de l'irrationnel et de la mort. Comme pour les deux premiers volumes, il juxtapose deux récits qui pourraient avoir des liens secrets, peut-être... en dehors du contexte historique : la guerre de Sécession des États-Unis.
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V. Vanoli emmène le lecteur en visite à travers les lieux et les moeurs de Brighton en Grande-Bretagne pendant la saison estivale.
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Composé de deux journaux de voyage, dans le village corse de Novella et à Hastings dans le Sussex Anglais, ce nouveau livre de Vanoli renoue avec un exercice auquel il s'était déjà confronté, notamment dans son Brighton report. La méthode est cependant nouvelle pour Vanoli, qui consiste ici en une collecte de matériaux écrits, dessinés et photographiés qui, passés au tamis de la mémoire, recomposeront un récit. Deux îles et deux journaux différents mais qui habitent le même monde : celui de Vanoli, où la matière est toujours traversée d'onirisme, où les êtres humains sont approchés avec délicatesse. "Absorber visuellement le paysage et l'oublier. Les deux à la fois".
Un travail sur la mémoire, peuplé de récits de vieillards, de ruines, de brocantes et d'antiquaires, de retours.
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Objets trouvés de Vincent Vanoli est un recueil qui tend à une connivence particulière entre le lecteur et l'auteur: elle est dans l'acceptation du fait qu'il n'y a rien à expliquer finalement du maillage d'une vie, il faut au contraire se laisser aller à la rêverie. La narration de ces courtes histoires est donc ici organisée selon des événements en chaîne con-séquentiels ou elle use de feintes narratives, pour renforcer l'effet de la chute absurde du récit, correspondant volontairement à la chute réelle ou morale du personnage.
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Premier grand récit de Vincent Vanoli, Le contrôleur de Vérité est d'abord paru dans LAPIN no 5 en 1994 en attendant d'exister en Ciboulette. Outre contrôler la Vérité, le personnage principal de ce livre est aussi responsable de diverses catastrophes.
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Prenant pour base le site du Lac Noir, centrale électrique désaffectée des Vosges, Vincent Vanoli nous livre une fresque noire et onirique autour d'un monde ouvrier en voie de pleine fantômisation. Le livre idéal pour une première excursion dans l'univers de Vanoli.