Le XXe siècle voit l'éclosion d'une société moderne engendrant de nouveaux besoins, de nouveaux matériaux. Au cours de ce siècle de grands chantiers et de mouvements artistiques sans précédent dans le monde entier, on assiste aussi à une révolution dans l'organisation spatiale qui prend des formes multiples selon les architectes, les pays et les cultures.
L'un des défis majeurs est de résoudre la crise du logement que l'on retrouve au coeur de tous les programmes et manifestes de ces années-là.
À travers l'architecture, c'est l'aventure des femmes et des hommes modernes que l'on découvre : des entreprises ambitieuses menées collectivement par des architectes, en collaboration avec des ingénieurs, des urbanistes, des mécènes... pour créer des bâtiments à l'échelle monumentale, des cités-jardins, des maisons individuelles parfaitement intégrées à la nature ou encore des constructions emblématiques.
Dans cet ouvrage richement illustré et outil d'apprentissage à entrées multiples, Simon Texier fait le point sur l'architecture contemporaine en décrivant son histoire par un biais thématique plutôt que chronologique, permettant ainsi d'aborder nombre d'aspects qui ont animé ce siècle foisonnant de création et d'innovation.
À partir de 1930 se joue un moment décisif dans l'histoire des musées et de leur architecture, en France comme en Europe et aux États-Unis...
À partir de 1930 se joue un moment décisif dans l'histoire des musées et de leur architecture, en France comme en Europe et aux États-Unis. À quelques exceptions près, tous les acteurs de ce domaine (conservateurs et architectes au premier chef) considèrent le modèle du musée classique comme caduc.
Si l'espace muséal perdure dans nombre d'édifices, celui-ci se modernise et s'adapte à une demande de sobriété et de pédagogie. En France, la perspective de l'Exposition universelle de 1937 accélère les choses et pousse Auguste Perret et Le Corbusier à se positionner, chacun dans un registre spécifique. Leurs projets théoriques ne voient pas le jour mais posent des bases importantes pour la réflexion sur les nouveaux types muséaux.
Si le Palais de Tokyo, à Paris, est perçu comme un compromis entre classicisme et innovation, il est une étape importante vers l'émergence de la génération des années 1950-1970, pendant lesquelles la notion de musée moderne - et pas seulement de musée pour l'art moderne - s'impose sur tout le territoire.
Après une étude générale, ce nouveau carnet d'architecture rassemble huit courtes monographies sur les édifices majeurs de la période traitée.
- Des clés pour mieux comprendre l'Art Déco qui a été prendant près de 20 ans, de 1918 à 1939, le style emblématique de la vie moderne.
- Un ouvrage qui fait un tour d'horizon des villes et monuments emblématiques de l'Art Déco en France : Paris (ancien musée des Colonies, palais de Chaillot, palais de Tokyo...), villas et casinos de la côte basque et de la Côte d'Azur, Reims (bibliothèque Carnegie), Arras, Saint-Quentin...
- De très nombreux ajouts de lieux par rapport à la première édition : La Mutualité, l'église Saint-Jean-Bosco à Paris, des habitations dans la ceinture de la capitale (portes des Ternes, de Saint-Cloud, Dorée...), l'architecture thermale à Vichy, la villa Cavrois à Croix...
En couverture : un hôtel art-déco à Guéthary (Pays basque).
À la fin du XIXe siècle, Paris donne le sentiment d'une ville finie, toujours enfermée, en 1900, dans l'enceinte de Thiers. Plus tard, le périphérique perpétuera ce dessin et accentuera la division sociale et architecturale entre la ville et sa banlieue. Le XXe siècle est un moment de tension particulière entre les nécessités de modernisation et d'extension qui imposent une nouvelle forme de ville et l'idée que le rayonnement de la capitale ne peut se perpétuer que dans cette enceinte devenue quasiment sacrée. Ce siècle est aussi marqué par une réflexion permanente sur l'îlot et la remise en cause des principes haussmanniens à leur retour dans les années 1980, en passant par toutes les formes d'ouverture de l'immeuble (qui deviendra dans les années 1960, totalement indépendant de la rue). Quel Paris veut-on conserver, comment veut-on le restaurer ? La défense du vieux Paris est une attitude ancienne, mais la prise de conscience de la nécessité de préserver certaines formes urbaines a tardé à se transformer en véritable projet. Et la forme d'une ville n'est pas seulement celle que l'on rêve, mais celle dont on hérite... Cet ouvrage est une nouvelle édition revue et enrichie de sujets sur le quartier Paris Rive Gauche, les nouveaux chantiers du XXIe siècle et des projets pour le Grand Paris, actuellement en discussion.
Internationalement reconnu comme l'auteur de deux chefs-d'oeuvre - l'hôtel Latitude 43 à Saint-Tropez (1932) et le Mémorial des martyrs de la déportation à Paris (1962) -, Georges-Henri Pingusson (1894-1978) est l'une des figures les plus attachantes et les plus atypiques du Mouvement moderne européen.
Au cours d'une carrière de plus de cinquante ans, il a abordé quasiment tous les programmes et toutes les échelles : usines (la centrale thermique de Vitry), églises (Boust, Fleury, Corny, Borny), maisons individuelles, logements collectifs, mobilier, plans d'urbanisme... Se définissant comme un architecte moderne et traditionnel à la fois, il mène une recherche sur la poétique de l'espace et de la matière, avec le souci constant de contribuer à la modernisation de la vie quotidienne.
Son approche fondamentalement humaniste du projet marquera plusieurs générations d'architectes. C'est d'ailleurs sous forme d'atelier pédagogique que Pingusson achève sa carrière, avec la construction de dix-huit logements sociaux au sein des ruines du village médiéval de Grillon.
Ce panorama, autrement dit cette « vue qui embrasse tout », veut présenter l'architecture parisienne comme une suite de moments, de monuments, d'acteurs ou de traits distinctifs qui, chacun, ont contribué à façonner la ville. Le lecteur suivra ainsi le cours d'une histoire découpée, double page par double page, selon un mode à la fois chronologique et thématique.
Il ne s'agit pas d'une seule succession de formes mais aussi des modalités de leur émergence et de leur diffusion. L'histoire vivante de l'architecture est faite d'influences, d'inventions, d'assimilations et de rejets. On passera ainsi en revue, dans des synthèses concises et claires agrémentées de photographies des exemples les plus significatifs, des époques et des styles (classicisme, romantisme, éclectisme, art nouveau...), des acteurs déterminants (architectes, souverains...), des notions (monumentalité, rationalisme, légèreté...), des motifs (clochers, dômes, tours...), des situations urbaines (l'immeuble d'angle), des matériaux (fer, brique, béton armé...).
Ce vaste tableau ne se restreint pas aux seuls immeubles d'habitation mais englobe aussi les édifices - églises, hôtels particuliers, bâtiments publics...- qui composent le paysage urbain.
Un livre qui présente en 365 jours un panorama architectural mondial de monuments publics ou privés exceptionnels. En traversant tous les continents et les époques, on découvre ou redécouvre des sites incontournables comme la pyramide du Louvre ou le Colisée, ou moins connus comme la villa Malaparte à Capri ou le Terminal TWA à New York. Les textes signés Simon Texier sont très informatifs et documentés au regard d'une iconographie qui a fait l'objet de recherches auprès d'agences photographiques et d'architectes du monde entier.Une autre manière de voyager dans l'histoire de l'architecture pour n'en garder que le meilleur.
En s'opposant aux destructions révolutionnaires et en exposant les chefs-d'oeuvre sauvés, Alexandre Lenoir a été le précurseur d'une conscience patrimoniale. Mais en dehors de ces circonstances exceptionnelles, l'architecture n'a pas vocation à être transportée pour être exposée grandeur nature. Comment alors la montrer? Eugène Viollet-le-Duc, en 1879, réussit à faire accepter l'idée d'un musée de moulages, comprenant aussi photographies et maquettes d'architecture, installé dans le palais du Trocadéro. Exposer l'architecture est aujourd'hui la vocation de la Cité de l'architecture et du patrimoine, qui hérite de cette conscience patrimoniale et la projette dans l'avenir, en associant la conservation à la création, insistant sur l'idée d'un patrimoine vivant et d'une architecture contemporaine respectueuse du contexte où elle s'inscrit.
Simon Texier, historien de l'architecture, raconte ici l'aventure fondatrice de la Cité - toute jeune institution culturelle qui réunit trois institutions préexistantes : le musée des Monuments français, l'École de Chaillot et l'Institut français d'architecture. Son ambition est immense : construire et faire partager par le plus grand nombre une culture architecturale et urbaine.
À travers trois générations, les Lesage (Victor, Robert, Pierre) ont contribué à façonner le paysage parisien et francilien. Leurs carrières témoignent d'une attention à toutes les échelles d'intervention (de la devanture de magasin aux plans d'urbanisme), mais aussi à toutes les dimensions de l'aménagement parisien : des immeubles post-haussmanniens à la ZAC Paris Rive gauche en passant par des immeubles phares comme ceux de la Mutualité ou de l'actuel Barrio-Latino, des lotissements aux grands ensembles, mais aussi les reconstructions d'après-guerre dans le nord de Paris.
Cette importante contribution se caractérise notamment par un refus de toute ostentation, ce qui n'empêche pas une qualité de la construction et la recherche d'un équilibre entre le beau, le vrai et l'utile. Ce siècle d'engagement familial au service de l'architecture et de la ville est exemplaire à bien des égards et méritait d'être relaté et évalué, d'autant que l'agence Lesage est souvent associée à de grands architectes des années 1930 comme Jean-Claude Dondelle ou encore Charles Miltgen qui signe de nombreux projets.
La présente publication propose donc d'analyser les principaux projets de cette dynastie d'architectes bretons, en mettant l'accent sur le souci constant de chacun de répondre aux problématiques spécifiques du moment (logement, résorption de l'habitat insalubre, monumentalisation des entrées, équilibre du territoire, etc.). On cherchera ainsi à inscrire les travaux des Lesage dans le contexte historique spécifique de l'Île-de-France, plus particulièrement dans l'histoire des lotissements et des plans d'urbanisme que les trois générations ont établis. Cette dimension urbaine, à laquelle est naturellement associée celle des espaces libres et des jardins, constitue le fil rouge de l'ouvrage.
L'ouvrage «Paris 1950 : un âge d'or de l'immeuble» dévoile pour la première fois l'extraordinaire production des années 50, qui avec de 2 500 immeubles de logements construits à Paris en 10 ans, ont largement contribué à moderniser et dessiner le Paris d'aujourd'hui.
58, rue de Mouzaïa : à cette adresse était livrée en 1974 une oeuvre représentative du brutalisme, cosignée par Claude Parent et André Remondet. Après quarante ans d'existence, le bâtiment avait cependant perdu de sa puissance : surfaces noircies, érosion, fers mis à nu... Chargée de transformer cet immeuble de bureaux en un ensemble à vocation résidentielle, l'agence Canal architecture (Patrick Rubin) a saisi l'occasion pour restaurer et révéler une architecture dense et forte, tout en lui conférant l'aménité qui convient à sa nouvelle fonction. Voilà donc un cas d'école, un exemple de réversibilité, notion que Canal défend également pour l'architecture d'aujourd'hui.
Au cours des seules années 2006 et 2007, plusieurs bâtiments livrés à Paris se sont distingués par des choix de couleurs très prononcés, quasi manifestes.
Le nouvel Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg, par l'architecte Patrick Schweitzer, est un projet fort et ambitieux qui se tourne vers le futur tout en prenant ses racines dans l'existant en dialoguant avec le site de l'Hôpital Civil au sein duquel il s'inscrit. L'ambition du projet est de rassembler dans un seul bâtiment des fonctions très variées. Ainsi le nouvel équipement abrite des locaux d'accueil et de bureaux, un plateau d'enseignement, un plateau clinique exploité par le Nouvel Hôpital Civil en liaison directe avec ce dernier, un plateau de recherche et développement, et enfin un plateau expérimental en liaison avec l'IRCAD.
Chaillot, Théâtre national de la Danse se caractérise par une situation géographique urbaine capitale et une histoire exceptionnelle. Situé sous le parvis des droits de l'Homme et des Libertés, il est doté de deux salles de spectacle, de studios de travail et de vastes espaces d'accueil du public, dont le Grand Foyer qui se déploie face à la Tour Eiffel. Désormais dévolu à la danse, Chaillot se définit comme l'une des principales têtes de pont de la création chorégraphique contemporaine, nationale et internationale.
Sa restructuration par l'agence Brossy & associés est une nouvelle étape, à la fois singulière et exemplaire, dans la vie de ce complexe qui, depuis 1878, a connu plusieurs métamorphoses. Conçu à l'origine comme une simple opération de mise aux normes, le projet de Vincent Brossy s'apparente à une réinvention, à une aventure souterraine où l'histoire et la création travaillent de concert à la cohérence d'un ensemble monumental.
L'Université de Picardie Jules-Verne est à la tête d'un patrimoine bâti d'une grande variété, réparti dans six villes de l'ancienne région Picardie et dans cinq pôles de la ville d'Amiens. Installée en 1969 à limite sud-ouest de cette dernière, elle s'est ensuite recentrée puis déployée grâce à ses instituts, avant de trouver dans la Citadelle un ancrage doublement symbolique?: patrimonial, d'une part, avec l'inscription d'un ensemble ultramoderne au sein d'un monument historique parmi les plus marquants de la ville?; territorial d'autre part, avec l'amorce d'un dialogue entre l'université et les quartiers nord. Durant cinquante ans, l'université a ainsi raconté l'histoire d'une ville et de son territoire, dont elle a mis en évidence les choix stratégiques et les mutations. Elle a pour cela fait appel à certains des plus grands noms de l'architecture européenne, notamment Renzo Piano, Francesco Venezia, Henri Gaudin et Bruno Gaudin. Avec de nombreux documents d'archives, des entretiens inédits et une commande photographique inscrite dans le cadre du cinquantenaire de l'UPJV, cet ouvrage met évidence la singularité du cas amiénois.
Sur 3 générations, les architectes Victor, Robert et Pierre LESAGE ont laissé une empreinte manifeste dans notre paysage, et jusqu?à l?étranger. Raconter leur parcours, c?est aussi raconter une certaine évolution de l?architecture en France tout au long du XXe siècle. À côté de bâtiments emblématiques comme celui de la Mutualité (1932), les Lesage créeront des quartiers entiers à Paris et en Ile-de-France. Et en aménagement et urbanisme, seront les pionniers des ZAC. De Rennes à la capitale, ils partagent aussi une mutuelle conviction, celle de la Bretagne, et ils seront au premier plan des les associations nombreuses et très actives, qui défendent les intérêts des « Bretons de Paris ».
C?est donc sous des angles variés et originaux que cette vaste histoire, très illustrée, s?offre au curieux d?architecture, mais aussi d?histoire sociale et du lien ancien qui unit Paris et la Bretagne.
Fondée en 1879 par Henri Germain, l'emblématique président du Crédit Lyonnais, la Société Foncière Lyonnaise s'approche, sans prendre une ride, de ses cent cinquante ans d'existence. C'est la plus ancienne des sociétés de ce type en France. Une telle longévité doit beaucoup à la solidité des bases posées dès sa création : l'assise financière de la Société Foncière Lyonnaise lui permet en effet de s'implanter durablement dans Paris et sur la Côte d'Azur, mais encore en Italie...
Ce sont les différentes phases de cette étonnante histoire économique et immobilière que le présent ouvrage cherche à mettre en perspective.
Simon Texier, auteur de cet ouvrage, est professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université de Picardie Jules-Verne (Amiens). Il a publié de nombreux ouvrages sur l'architecture et l'urbanisme parisiens, notamment Paris contemporain. Une capitale à l'ère des métropoles (Parigramme, 2005) et Paris, panorama de l'architecture, de l'Antiquité à nos jours (Parigramme, 2012).
Il est également l'auteur d'Une histoire de l'architecture des XXe et XXIe siècles (Beaux-Arts éditions, 2015).
Singulière histoire que celle du 10, rue de Solférino, ensemble immobilier emblématique à la fois de l'histoire contemporaine de la France et de la richesse des constructions urbaines à travers les siècles. L'image du palimpseste, fréquemment utilisée pour illustrer les transformations successives en un seul et même lieu, s'applique parfaitement à cette adresse mytique.
Des réceptions de Marie Say aux grandes heures du Parti socialiste en passant par l'assassinat du ministre de la propagande de Vichy, Solférino est un lieu chargé d'histoire, qui s'apprête à vivre, à la faveur du projet de rénovation mené par Apsys et l'agence Jean-Paul Viguier et Associés, une nouvelle phase de son histoire : écrin d'un nouvel art de travailler.
Situé au sein du quartier Montparnasse, le Musée de La Poste, fondé en 1946 et remarquable par sa façade au motif sculpté, renferme une collection unique en France. Sa modernisation, menée par l'architecte Frédéric Jung et pilotée par Poste Immo, filiale immobilière du Groupe La Poste, est aussi l'occasion d'une véritable réinvention : la mise en conformité des lieux et leur accessibilité pour tous les publics fut l'occasion ces dernières années d'en repenser les missions, les espaces ainsi que la muséographie.
un autre regard sur l'espace public à paris : le vide et le plein ; espaces invisibles (publics) ; naissance d'un espace public ; variations sur l'haussmanisme ; métamorphoses de l'espace public & reconquête du centre ; la réinvention d'un espace hiérarchisé ; nouvelles pratiques, nouveaux espaces ? un ouvrage réalisé par 32 auteurs : historiens, architectes, chercheurs, paysagistes, urbanistes ; avec 800 illustrations, l'histoire illustrée du mobilier urbain et des législations de l'espace public parisien depuis le ier siècle jusqu'à nos jours en 200 dates, mais aussi 35 espaces publics exemplaires analysés ; 7 métropoles internationales étudiées.