Le Covid a révélé un syndrome épidémique : le syndrome de l'autruche. Déni de la gravité de la pandémie, déni de l'utilité de la vaccination, déni d'humanité à l'égard des personnes âgées interdites de visite dans les Ehpad... Si la liste est longue, l'origine de la situation est la même : une réalité à laquelle il nous semble impossible, au moins provisoirement, de faire face, parce qu'elle est trop différente de ce que nous désirons, ou parce qu'elle remet en cause notre représentation de nous-mêmes, des autres et du monde.Alors, comment un déni s'installe-t-il ? Quelles en sont les particularités ? Peut-on être dans le déni d'une partie de soi ? Et surtout, comment en sortir ? Dans cet essai passionnant, Serge Tisseron décrypte la fabrique contemporaine de l'aveuglement, qui empêche les sociétés et les individus d'agir face aux crises. Il donne ainsi les clés pour comprendre cet enfermement qui peut amener au complotisme et s'en libérer afin de démêler, ensemble, les situations « incroyables » auxquelles nous sommes de plus en plus souvent confrontés.Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie, membre de l'académie des technologies, est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions Albin Michel, Vérités et mensonges de nos émotions, L'empathie au coeur du jeu social.
« La honte doit changer de camp ». Ce mot d'ordre, qui peut paraître brusque, correspond à la violence subie par une victime, ainsi qu'à la violence de sa colère qui lui a permis de survivre aux traumatismes de honte. Car contrairement à ce qui a été initialement pensé, la honte n'élimine pas toutes les émotions qui accompagnent la situation traumatique. Il en existe au moins une qui non seulement n'est pas évincée par ce type d'événement, mais qui au contraire s'en nourrit : la rage.
Unanimement salué depuis sa première parution, ce livre propose une lumineuse et passionnante analyse d'un des sentiments humains les plus fréquemment éprouvés.
La photographie n'existe pas seulement sous la forme d'images rangées dans les albums familiaux ou présentées dans les expositions. Elle est d'abord une pratique qui se passe d'images. Partant de ce constat, l'auteur s'intéresse ici aux gestes du photographe, professionnel ou amateur:regarder à travers un viseur, appuyer sur le bouton, développer une image, la commenter sont autant de façons de nous approprier nos diverses expériences du monde.Sur ce chemin, Serge Tisseron est conduit à remettre en cause quelques lieux communs. Non, la photographie n'est pas seulement nostalgie du passé. Elle est toujours partagée entre deux désirs opposés et complémentaires:l'un vise à arrêter le défilement du temps et à figer la représentation, l'autre anticipe et accompagne le mouvement du monde. Le premier est mélancolie, le second est bonheur.
L'importance croissante prise par les technologies numériques dans nos vies inquiète. Les machines capables de faire la conversation aussi bien que des humains et les mondes virtuels immersifs et interactifs (parfois appelés métavers) font notamment craindre d'oublier l'importance du corps et de la mort qui sont à la base de notre humanité.
Pourtant, il est possible de construire une société connectée, responsable et créative. C'est le message que Serge Tisseron nous délivre dans cette anthologie de quelques-uns des billets qu'il écrit depuis une vingtaine d'années pour son blog. En les éclairant de ses analyses actuelles à la lumière des dernières recherches, il nous montre un chemin qui n'exclut pas du numérique la reconnaissance et la réciprocité qui sont au coeur de la vie sociale.
Les règles d'usage des écrans ne peuvent pas être les mêmes à chaque âge. La règle « 3-6-9-12 » - « Pas de télévision avant 3 ans, pas de console de jeux personnelle avant 6 ans, pas d'Internet avant 9 ans et Internet accompagné jusqu'à l'entrée en collège, vers 11-12 ans » - constitue une feuille de route pour un usage raisonné des écrans, de la naissance à la majorité, et au-delà.
Cette nouvelle édition se présente enrichie de trois façons par rapport à la précédente, même si le message principal reste évidemment le même : l'apprentissage du bon usage des écrans commence dès la naissance, et il se fait en famille.
1. De nombreux exemples nouveaux.
2. La référence à des travaux parus depuis 2013 renforce l'idée que les troubles liés à la surconsommation d'écrans sont corrélés au temps passé devant un écran avant l'âge de trois ans.
Du coup, l'accent de la prévention est déplacé. La responsabilisation se porte encore plus sur les parents qui doivent comprendre l'importance de tenir l'enfant de moins de trois ans à l'abri des écrans.
3. L'énoncé d'un mode d'emploi pour aider les parents à tenir leurs décisions concernant les limitations du temps d'écran face à leurs enfants. Les enfants ont beaucoup plus de plasticité psychique et comportementale que tous ne le croient : profiter des changements, comme la rentrée scolaire, pour modifier les habitudes...
Le mot "résilience" rencontre aujourd'hui un succès considérable. Pourtant, si elle constitue pour certains un véritable tournant dans la façon de considérer la psychopathologie, la résilience n'est pour d'autres qu'un habillage neuf pour désigner divers processus connus depuis longtemps : ceux qui permettent de résister à un traumatisme ou de se reconstruire après lui. Serge Tisseron analyse les raisons de l'attrait que la résilience suscite.
Il expose son histoire, d'abord américaine, et pointe les divergences autour de ses définitions et de ses usages. Tantôt processus et tantôt trait de personnalité, sorte d'immunologie psychique ou méthode de prévention, la résilience connaît en effet de multiples déclinaisons et recouvre des conceptions variées, voire opposées.
Tout enfant grandit au milieu des secrets, simplement parce qu'il est confronté à des mots, à des mimiques et à des attitudes d'adultes dont il ne comprend pas le sens.
Bientôt, il questionne. Parfois on lui répond, ou on lui sourit en lui disant qu'il le saura quand il sera plus grand. D'autres fois, ses questions suscitent chez ses parents des réactions de colère, de tristes se ou de gêne incompréhensibles. Ces réactions, qui sont les « suintements » d'un secret de famille, incitent l'enfant à penser qu'on lui cache quelque chose de grave, et l'invitent à le deviner tout en lui interdisant tacitement d'y parvenir. De cette injonction contradictoire naissent des troubles dans sa construction psychique : le traumatisme vécu et tu par la première génération « ricoche » sur la deuxième, voire sur la troisième. Pour en guérir, il faut commencer par accepter que ces secrets s'opposent moins à l'idée d'une Vérité qu'il faudrait découvrir qu'à la communication entre les membres de la famille. Et la première chose à dire à un enfant pour commencer à l'en libérer est : « Tu n'y es pour rien. »
Empathie : évocateur d'altruisme, voire d'amour, ce mot a de quoi séduire en ces temps où nous cherchons des raisons d'espérer.
Pourtant, l'empathie est menacée, notamment par des manipulations qui en brouillent les enjeux. Ainsi, l'empathie pour la souffrance d'autrui est exploitée à des fins malhonnêtes ;
L'idéalisme généreux des adolescents est détourné par des extrémistes ; de nouveaux systèmes économiques exonèrent les acteurs de la maltraitance de leurs responsabilités ; des fabricants d'objets plus ou moins utiles cherchent à détourner notre empathie naturelle à leur profit...
D'où l'alerte lancée par Serge Tisseron, psychanalyste et psychiatre. L'auteur de L'empathie au coeur du jeu social nous invite à réfléchir à nos bonnes intentions et aux pièges auxquels elles peuvent nous conduire. L'empathie peut être un terrain miné, un champ de manipulations et même un terrain de luttes idéologiques. Attention : danger !
Enceintes connectées, chatbots, assistants vocaux... Google, Amazon, Facebook et Apple ne cachent pas leurs ambitions de faire de ces nouveaux outils domestiques un cheval de Troie capable de capturer nos données les plus intimes.
Mais, au-delà de l'atteinte à notre vie privée, les machines parlantes inaugurent une révolution anthropologique majeure qui touche au coeur même de notre humanité. Le fonctionnement mental, la fabrication des liens, l'attachement et l'organisation sociale en seront bouleversés.
Et plus leur intelligence émotionnelle et sociale s'affinera, plus la distinction entre humains et machines s'estompera, avec la possibilité pour leurs fabricants d'influencer nos comportements, nos émotions, voire nos pensées...
De ce que nous sommes prêts à accepter aujourd'hui dépendra ce que nous vivrons demain.
« Comme beaucoup, j'ai tâtonné pour trouver mon chemin. J'y ai rencontré des gens géniaux, des imbéciles, des prétentieux et il m'est arrivé aussi souvent que les autres de faire preuve de bêtise. Mais si j'ai pu, à différents moments de ma vie, porter un regard décalé sur ce que j'étais censé voir et savoir, c'est au dessin que je le dois. » C'est ce parcours de psychiatre, de psychanalyste et de militant que dévoile ici Serge Tisseron, à travers 180 dessins personnels et impertinents réalisés pour la plupart entre 1965 et 1995. Il y comptabilise aussi 33 raisons de dessiner, qui vont des meilleures... aux pires.
Ce livre plaira à tous ceux qui s'intéressent à la psy ou au dessin, et ravira les esprits libres.
« Le mot d'ordre La honte doit changer de camp peut paraître violent, mais il faut comprendre qu'il correspond à la violence que la victime a subie, et aussi à la violence de la colère qui lui a permis de survivre aux traumatismes de honte.
Car la honte ne tue pas toutes les émotions qui ont accompagné la situation traumatique inaugurale, comme je l'avais initialement pensé. Il existe au moins une émotion qui non seulement n'est pas tuée par elle, mais qui au contraire s'en nourrit, c'est la rage. » Serge Tisseron Unanimement salué depuis sa première parution, ce livre propose une lumineuse et passionnante analyse d'un des sentiments humains les plus fréquemment éprouvés.
Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste, directeur de recherches de l'université à Paris Ouest Nanterre. Il a publié de nombreux ouvrages sur les relations que nous entretenons avec les images, notamment Les Bienfaits des images (Odile Jacob, 2003) et, dans la collection « Pluriel », Comment Hitchcock m'a guéri, que cherchons-nous dans les images ? et L'Intimité surexposée.Le pouvoir d'attraction que les images exercent sur notre psychisme interdit qu'on les réduise à leurs contenus et à leurs significations. Elles se proposent comme des mondes en soi où nous sommes invités à entrer et à interagir, en pensée ou en réalité, et elles sont à chaque fois le moteur de transformations psychiques importantes, aussi bien conscientes qu'inconscientes. Serge Tisseron s'appuie ici sur son expérience clinique pour proposer des nouveaux repères à leur compréhension. Il nous propose ainsi le fondement théorique de ses travaux appliqués ultérieurement à la bande dessinée, la télévision et les jeux vidéo. On comprend à le lire la profondeur de notre ambivalence face aux images : nous les désirons parce qu'elles sont au fondement de la pensée et de la construction identitaire ; mais en même temps, nous les redoutons parce que nous craignons de céder à leur fascination et d'y entrer sans plus pouvoir en sortir.
Un décryptage de 15 situations-types liées à la sur-utilisation des écrans par les enfants (ordinateur, console, portable.) avec pour chacune un plan d'action à la clé.
Le but ? Que l'enfant aiguise son esprit critique et se prenne en main pour mieux gérer ses écrans.
Pas de diabolisation des écrans : le livre alerte sur les dangers liées à leur sur-utilisation, mais en souligne aussi les nombreux bénéfices.
Plus que jamais, il faut préserver nos bébés de la télévision mais également de tous les écrans qui en quelques années ont colonisé notre quotidien. Rendant compte des recherches récentes qui corroborent le contenu de cet ouvrage, Serge Tisseron alerte les parents et les professionnels sur ce problème majeur de santé publique.
Non, la télévision pour les bébés n'est pas un divertissement sans danger ! Non, elle n'est pas un outil de découverte du monde ! Non, elle ne peut pas constituer un support d'échanges familiaux ! Et encore moins faire o?ice de nounou !
Chez les bébés, la télévision ne s'appuie pas sur des repères déjà élaborés, elle participe à la construction de leur cerveau, de leur psychisme, de leur rapport aux autres. Elle n'est qu'une pièce du gigantesque dispositif que les marchands de « temps de cerveau disponible » ont imaginé pour imposer leur vision du monde et leurs intérêts.
Cette nouvelle édition enfonce le clou en citant les travaux de recherche parus depuis 2013. Ceux-ci montrent sans ambiguïté que les troubles liés à la surconsommation d'écrans mesurés à 13 ans sont corrélés au temps passé devant un écran avant l'âge de trois ans. Les parents et ceux qui s'occupent des bébés doivent absolument comprendre l'importance de tenir l'enfant de moins de trois ans à l'abri des écrans.
Les programmes qui défilent sur un écran de télévision, et auxquels le jeune enfant ne comprend très vite plus rien, menacent plusieurs de ses capacités : l'acquisition du langage, de l'attention et de la concentration, la possibilité d'identifier les mimiques d'autrui, et même l'empathie. C'est ce qu'ont montré les résultats des recherches, notamment celle que mène depuis vingt ans par Linda Pagani, professeur à l'École de psychoéducation de Montréal.
Ainsi en 2010, elle a montré que les enfants qui avaient passé plus d'une heure par jour devant le petit écran lorsqu'ils étaient en âge de débuter la marche présentaient divers retards du développement par rapport à ceux qui y avaient passé moins d'une heure. Puis, en 2016, elle s'est intéressée aux compétences sociales de ces mêmes enfants âgés maintenant de 13 ans. Son étude montre que le fait d'avoir eu une consommation télévisuelle importante à l'âge de deux ans et demi accroît, à 13 ans, le risque de victimisation et d'isolement social, et favorise l'adoption d'un comportement violent et antisocial envers les autres élèves.
La petite enfance est en e?et un moment particulièrement important dans le développement des zones du cerveau impliquées dans l'autorégulation de l'intelligence émotionnelle. C'est à cet âge que l'enfant apprend à constituer le visage de l'autre comme support de construction émotionnelle partagée. Or chaque heure passée devant un écran est perdue pour un échange en face à face avec un adulte ou un autre enfant. Et cela est d'autant plus grave que dans la petite enfance, le nombre d'heures de veille dans une journée est limitée.
Les émotions apparaissent souvent comme un ultime refuge. La culture de l'authenticité basée sur les émotions se développe de plus en plus. Il faut faire ce que l'on "ressent", il est toujours conseillé de "ressentir" ce que l'on fait. Et si les émotions nous trompaient ? Les émotions que nous éprouvons sont loin d'être toujours le reflet de nos expériences intimes du monde. Il y en a que nous nous cachons à nous-mêmes et d'autres que nous nous interdisons d'éprouver. Ce livre nous engage à identifier nos différentes émotions, car c'est en les cernant qu'on peut arriver à s'en dégager et à les maîtriser.
Du « doudou » aux portables, en passant par nos bibelots, nos vêtements et les images de nos écrans, quelle relation entretenons-nous avec les objets de notre environnement ?
Pour Serge Tisseron, l'objet ne prolonge pas seulement certaines de nos fonctions, il transforme la perception que nous avons de nous- mêmes, nos façons de tromper l'angoisse, nos manières de nous socialiser ou, au contraire, de nous isoler. C'est dire aussi que les objets qui nous entourent, tout autant que nos semblables, sont le support d'attentes, d'attachements, d'émotions, qui en font des médiateurs psychiques essentiels à la construction de notre existence sociale et de notre personnalité.
L'auteur poursuit ici ses recherches tant sur la vie que sur l'oeuvre du père de Tintin. S'appuyant sur les travaux du psychanalyste franco-hongrois Nicolas Abraham, c'est en définitive à un essai, au-delà même du cas Hergé, sur la transmission familiale du non-dit et de ses effets sur plusieurs générations que notre auteur s'est voué.
Pour sortir de la honte, il faut accepter d'en passer par la rage. Sans elle, impossible de se reconstruire. Tel est le sens de ce récit autobiographique dans lequel Serge Tisseron évoque les hontes qui ont marqué son histoire : celle de ses origines sociales, d'une maladie vécue comme stigmatisante, d'un père écrasé par la faillite familiale. Car longtemps il a vécu avec ce sentiment sans en comprendre les causes réelles. Jusqu'à ce jour récent où, retrouvant une BD qu'il avait créée dans sa jeunesse, un secret enfoui se révèle à lui et lui donne la clé du mystère qui a nourri tout son travail. Le dessin l'a enfin sauvé de la honte. Dans la veine de Comment Hitchcock m'a guéri, ce récit-confidence dévoile la source inattendue des écrits de Serge Tisseron.
Serge Tisseron est psychanalyste. Il a notamment publié en Pluriel L'intimité surexposée ainsi que Psychanalyse de l'image.
Partant de son expérience personnelle, Serge Tisseron évoque ici une expérience que la fréquentation du cinéma d'Hitchcock devait lui permettre de comprendre : « j'ai en effet vécu dans mon enfance la même situation que celle des héros de ses films, cherchant sans y parvenir à m'accrocher à un regard - celui de ma mère - pour y trouver mon salut. » Au-delà de cette évocation, c'est à une lecture analytique des fonctions de l'image cinématographique que se livre l'auteur, ouvrant ainsi de nouveaux aperçus à la cinéphilie.
Quatre-vingts ans après la création du reporter à la houpette, l'oeuvre maîtresse de Hergé, Les Aventures de Tintin, ne cesse de captiver un public toujours renouvelé. La notoriété des principaux héros de la « famille hergéienne » n'est plus à faire. Mais qui sait ce que ces personnages peuvent encore révéler à leurs lecteurs?
Éternel enfant sans défaut mais aussi sans famille, « Tintin » est-il son prénom, son nom ou son surnom ?
Pourquoi les Dupond et Dupont, qui, de l'aveu même de Hergé, représentent son père et son oncle, et que l'on prend pour des jumeaux, ne portent-ils pas le même nom ? Pourquoi Hergé associe-t-il avec tant d'insistance chaque apparition de la Castafiore, son unique héroïne, avec l'« Air des bijoux » du Faust de Gounod ?
Pourquoi l'ancêtre du capitaine Haddock, le chevalier de Hadoque, a-t-il reçu des mains de Louis XIV le château de Moulinsart, dont le blason est un dauphin couronné ? Serait-il un fils bâtard du Roi-Soleil ?
Serge Tisseron a confronté les multiples questions soulevées par les personnages des Aventures de Tintin aux récentes découvertes des biographes de Hergé. Élevé dès sa plus tendre enfance sous le poids d'un secret de famille énigmatique, Hergé a laissé dans son oeuvre de nombreuses traces inconscientes de ses interrogations. En relevant aujourd'hui ces traces dans les vignettes des albums, Serge Tisseron nous propose une passionnante redécouverte de l'oeuvre de Hergé.
L'auteur analyse les aventures de Tintin comme une immense fresque qui parle d'autre chose que ce qu'elle raconte, et qu'il faut décrypter.
Les technologies numériques sont porteuses à la fois de grandes inquiétudes et de grands espoirs. Et le domaine de la vie psychique n'échappe pas à cette ambivalence. Les réseaux sociaux sont accusés de rendre bête et les jeux vidéo d'inciter les jeunes à oublier l'ensemble de leur réalité quotidienne. Quant aux robots, ils sont aujourd'hui surtout perçus comme des menaces pour l'emploi, voire pour les libertés. Mais parallèlement à ces inquiétudes, des psychologues et des psychiatres de plus en plus nombreux voient dans ces nouveaux objets l'opportunité de créer des médiations nouvelles. Dans cet ouvrage, les meilleurs experts français en médiations numériques, et quelques pionniers des médiations robotiques, exposent, dans un langage clair et précis, leurs pratiques et leurs résultats. Avec Serge Tisseron, Frédéric Tordo, O. Duris. T. Chaltiel, R. Gaboriau, S. Sakka, L. Sarfaty, B.Virole, A. Barreau, M. Legrand, C. Liège, S. Navarro, G. Parchantour, J. Picard, E. Redois.
Les robots sont de plus en plus présents autour de nous et leur nombre augmente très vite. Leurs formes et leurs usages se diversifient, et l'Intelligence artificielle qui les gouverne est présentée partout comme la réponse possible à des enjeux sociétaux majeurs. Or, nous avons pris un retard considérable dans la compréhension des relations que l'homme entretient avec ses objets technologiques. C'est dans ce but qu'a été écrit ce ouvrage qui se veut un « guide psychologique » des relations entre l'homme et ses machines.
Comment allons-nous considérer ces machines à partir du moment où nous interagirons avec elles comme avec des humains tout en sachant que nous ne pourrons pas leur donner les mêmes droits moraux et les mêmes responsabilités qu'à des humains ? Et de quelle façon allons-nous modifier l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes lorsqu'elles nous ressembleront de plus en plus ?
Comment seront modifiées nos façons de penser et de ressentir lorsqu'elles seront capables de manifester des émotions et de les traduire en mots bien mieux que certains humains ? Comment protégerons-nous notre vie privée, et notre dignité, face aux robots ?
C'est notre capacité à nous poser les bonnes questions aujourd'hui qui nous permettra de leur apporter les bonnes réponses demain.