Filtrer
Support
Éditeurs
- Le Passager Clandestin (9)
- La Decouverte (6)
- Mille Et Une Nuits (6)
- Libre & Solidaire (5)
- Rivages (4)
- Albin Michel (3)
- Economica (3)
- Bord De L'Eau (2)
- Fayard (2)
- Les Liens Qui Liberent (2)
- Pluriel (2)
- A Plus D'Un Titre (1)
- Aden Belgique (1)
- Arthaud (1)
- Autrement (1)
- Climats (1)
- L'Harmattan (1)
- Parangon (1)
- Presses De Sciences Po (1)
- Puf (1)
- Que Sais-Je ? (1)
- Que sais-je? (1)
- Sang De La Terre (1)
- Seuil (1)
Langues
Serge Latouche
54 produits trouvés
-
Bon pour la casse ; les déraisons de l'obsolescence programmée
Serge Latouche
- Les Liens Qui Liberent
- Poche +
- 24 Mai 2023
- 9791020924858
Voici l'ouvrage de référence sur un phénomène stupéfiant et de plus en plus connu, devenu quasi consubstantiel de l'économie capitaliste : l'obsolescence programmée.
-
Françoise d'Eaubonne et l'écoféminisme
Caroline GOLDBLUM, Françoise D'EAUBONNE
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 24 Septembre 2019
- 9782369352211
"Et la planète mise au féminin reverdirait pour tous !".
Écrivaine libertaire et prolifique, militante chevronnée, pionnière du mouvement féministe et de la décroissance, Françoise d'Eaubonne (1920-2005) est à l'origine du concept d'écoféminisme. L'oppression patriarcale des femmes et l'exploitation capitaliste de la planète découleraient des mêmes mécanismes de domination et doivent donc être combattues ensemble.
Incompris voire tourné en dérision en France, son projet de muter vers une société autogestionnaire, fondée sur l'égalité des sexes, des peuples et la préservation de la nature fait largement écho aux idéaux de la décroissance.
Caroline Golbldum nous montre la pertinence et l'actualité des idées et modes d'action écoféministes dans un contexte d'urgence climatique.
-
Edward Carpenter et l'autre nature
Edward CARPENTER, Cy LECERF MAULPOIX
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 17 Février 2022
- 9782369355007
Socialiste, soutien des luttes féministes et défenseur des droits des homosexuels, Edward Carpenter fut une grande figure de l'époque victorienne.
Habité par une quête en faveur de l'égalité sociale articulée à une critique farouche du capitalisme industriel, l'«écrivain maraîcher» n'envisageait pas la théorie sans la pratique. Cultivant son jardin au sein d'une communauté d'amants et d'ami·es, il revendiquait une « simplification profonde de la vie quotidienne la dégageant de toutes les choses qui s'interposent entre nous et la Nature ».
Alors que la nécessité d'imaginer un avenir compatible avec la survie du vivant devient incontournable, Cy Lecerf Maulpoix nous invite à travers le portrait de cette figure ardente mais oubliée, à bâtir une écologie politique réellement inclusive.
-
André Gorz et l'écosocialisme
Françoise GOLLAIN, André GORZ
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 21 Janvier 2021
- 9782369354222
Un visionnaire qui opposa au capitalisme une utopie concrète : une société écosociale libérée du travail
-
Le pari de la décroissance : penser et consommer autrement pour une révolution culturelle
Serge Latouche
- Pluriel
- 8 Juin 2022
- 9782818506783
Serge Latouche invite à parier sur une société de décroissance pour échapper à la régression économique et formule un véritable plaidoyer en faveur d'un changement radical de paradigme économique.
Caricaturée par ses adversaires en une régression économique et sociale radicale, la décroissance se veut au contraire une perspective d'avenir pour y échapper : celle d'un refus du gaspillage des ressources naturelles, d'une prise en compte de leurs limites qui rendent d'ores et déjà impossible la généralisation à toute la planète du mode de vie occidental. Aussi exige-t-elle un changement radical de paradigme, ce que l'auteur appelle une société de décroissance.
Une telle société donnerait un autre sens à la production et à la consommation, réorientant les arbitrages politiques, relocalisant l'économie, limitant les échanges dispendieux mais stimulant la convivialité.
Cet appel à la décroissance, qui rencontre de nombreux échos depuis que la crise planétaire a éclaté et que les menaces écologiques et sanitaires se précisent, est aussi un appel à l'imagination. -
Travailler moins, travailler autrement ou ne pas travailler de tout
Serge Latouche
- Rivages
- 25 Août 2021
- 9782743653729
Le slogan présidentiel "Travailler plus pour gagner plus" est obscène. Pas tant par ce qu'il va à l'encontre des tables de la loi, mais d'abord parce que les horaires actuels de travail sont déjà excessifs. Ils dévorent la vie, étouffent la citoyenneté, engendrent le stress et la souffrance. Travailler plus est d'autant plus absurde et obscène, qu'à défaut de changement d'orientation, cela ne peut qu'accélérer le moment de la catastrophe écologique. C'est pourquoi il nous faut un nouveau mot d'ordre : "travailler moins pour vivre mieux !"
-
Rabindranath Tagore et le règne de la Machine
Mohammed TALEB, Rabindranath TAGORE
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 21 Janvier 2021
- 9782369354239
« Changez un arbre en une bûche et il brûlera pour vous, mais il ne portera jamais de fleurs ni de fruits. » Poète, romancier, dramaturge, philosophe mais aussi pédagogue, compositeur et peintre, Rabindranath Tagore (1861-1941) fut le premier prix Nobel de littérature non européen.
Contemporain de Gandhi, il croyait fermement en la possibilité d'un dialogue entre les cultures, à condition de remettre en cause le destructeur « esprit de la machine » de la civilisation capitaliste occidentale. Il oeuvra jusqu'à son dernier souffle pour l'avènement d'un monde plus juste et harmonieux, fondé sur une existence recentrée sur la nature, la beauté, la spiritualité et la vie locale.
Mohammed Taleb nous invite ici à découvrir une pensée foncièrement écologiste et décroissante, qui inspira notamment l'écoféministe Vandana Shiva.
-
Tout notre système économique repose sur l'idée de croissance. Pour investir, se développer, lutter contre le chômage, rembourser la dette, améliorer nos conditions de vie, il faudrait encore de la croissance, toujours de la croissance... Mais comment « croître » indéfiniment dans un monde fini ? Quand toutes les ressources naturelles arrivent à épuisement ? Et si l'idée de croissance n'était qu'une croyance parmi d'autres ?
Serge Latouche déconstruit méthodiquement une idéologie qui n'est qu'une hypothèque sur l'avenir. Il rappelle qu'à l'inverse le projet de la décroissance n'est pas un retour à l'âge de pierre ! En remettant en cause le productivisme et la philosophie de l'Homo oeconomicus, il entend poser les conditions d'un changement profond de notre système de valeur.
La décroissance ? Un art de vivre bien, sobrement, en accord avec le monde, un art de vivre avec art.
-
Petit traité de la décroissance sereine
Serge Latouche
- Mille Et Une Nuits
- Les Petits Libres
- 24 Octobre 2007
- 9782755500073
Inédit La décroissance n'est pas la croissance négative. Il conviendrait de parler d'a-croissance, comme on parle d'athéisme. C'est d'ailleurs très précisément de l'abandon d'une foi ou d'une religion (celle de l'économie, du progrès et du développement) qu'il s'agit.
S'il est admis que la poursuite indéfinie de la croissance est incompatible avec une planète finie, les conséquences (produire moins et consommer moins) sont encore loin d'être acceptées. Mais si nous ne changeons pas de trajectoire, la catastrophe écologique et humaine nous guette. Il est encore temps d'imaginer, sereinement, un système reposant sur une autre logique : une société de décroissance. S.L.
Serge Latouche est professeur émérite d'économie à l'université de Paris-Sud XI (Orsay). Cet objecteur de croissance poursuit l'analyse qu'il a donnée dans Survivre au développement (Mille et une nuits, 2004) puis dans Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006). -
Cornelius Castoriadis et l'autonomie radicale
Cornelius CASTORIADIS
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 14 Janvier 2020
- 9782369352372
Philosophe français d'origine grecque, ayant exercé comme psychanalyste pendant de nombreuses années, Cornelius Castoriadis (1922-1997) a développé une pensée qui lie philosophie, anthropologie et politique. Il prônait l'avènement d'une « société autonome » fondée sur la démocratie directe, où tous les citoyens ont une égale possibilité de participer à la législation, au gouvernement, à la juridiction et finalement à l'institution de la société.
Face à la dictature des marchés financiers et de la concurrence et aux dangers de la technique et du développement « de type occidental-capitaliste », il appelait à une autolimitation afin de fonder une société auto-organisée, frugale, écologique et démocratique.
À l'heure où les discours sur l'effondrement se font de plus en plus présents, Castoriadis nous rappelle que « face à une catastrophe écologique mondiale [...] l'insertion de la composante écologique dans un projet démocratique radical est indispensable » pour éviter de voir « des régimes autoritaires imposant des restrictions draconiennes à une population affolée et apathique ».
-
L'abondance frugale comme art de vivre ; bonheur, gastronomie et décroissance
Serge Latouche
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 21 Octobre 2020
- 9782743651367
L'abondance frugale comme art de vivre. La frugalité fait l'économie de toute consommation non nécessaire. La réhabilitation de la joie de vivre à la base du projet de la décroissance passe largement par celle des saveurs. L'art de bien manger fait partie de cet art de vivre préconisé par la décroissance.
-
Chroniques d'un objecteur de croissance
Serge Latouche
- Libre & Solidaire
- 1000 Raisons
- 15 Mai 2023
- 9782372631471
Croissance, croissance, tel est le mot magique prononcé à satiété pour nous sauver des crises qui n'arrêtent pas de se succéder. Décroissance serait un gros mot à bannir, surtout au moment des élections ! Serait-ce la prétention de l'homme de croire qu'il peut exploiter la planète et ses congénères jusqu'à plus soif et qu'il a créé un modèle qui générera toujours plus de richesses, toujours plus de bonheur ? Pourtant, depuis les thèses de Nicholas Georgescu-Roegen, nous savons que cela n'est pas possible, tandis qu'Ivan Illich et André Gorz nous ont appris qu'un autre schéma de société était possible, qui respecte tout à la fois l'environnement et l'homme. Serge Latouche défend depuis toujours cette démarche avec pertinence et talent. Ses chroniques, parues dans Politis et revues pour cet ouvrage, nous font prendre conscience de l'urgence et de la justesse de ses analyses. Il n'est pas seulement question d'adapter notre attitude face au dérèglement de notre civilisation : il s'agit bel et bien de notre survie.
-
Décoloniser l'imaginaire : la pensée créative contre l'économie de l'absurde
Serge Latouche
- Libre & Solidaire
- 15 Mai 2023
- 9782372631464
Face à la mondialisation, qui n'est que le triomphe planétaire du tout-marché, il nous faut concevoir et vouloir une société dans laquelle les valeurs économiques ont cessé d'être centrales, où l'économie est remise à sa place comme simple moyen de la vie humaine et non comme fin ultime. Il nous faut renoncer à cette course folle vers une consommation toujours accrue. Il s'agit là d'une véritable décolonisation de notre imaginaire nécessaire pour changer vraiment le monde avant que celui-ci ne nous y condamne dans la douleur. Il faut mettre au centre de la vie humaine d'autres significations que l'expansion de la production et de la consommation. Promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde. Le modèle occidental de développement est arrivé à un stade critique. Ses effets négatifs sur la plus grande partie de l'humanité et sur l'environnement sont évidents. Cette critique du développement bouscule nos certitudes et remet en question la pensée et la pratique économiques de l'Occident.
-
Mot d'ordre des gouvernements de gauche comme de droite, objectif affiché de la plupart des mouvements altermondialistes,la croissance constitue-t-elle un piège ? Fondée sur l'accumulation des richesses, elle est destructrice de la nature et génératrice d'inégalités sociales.Dès 1986, Serge Latouche dénonçait dans cet ouvrage les dangers de la croissance et développait ses concepts de l'après-développement. En permettant ainsi de regarder le présent «dans le miroir du passé» suivant la formule d'Ivan Illich, alors même que l'air du temps favorise le triomphe de l'éphémère, ce texte reprend sous forme embryonnaire la plupart des thèmes majeurs de la décroissance.Serge Latouche propose de renoncer à la démesure et à l'illimitation pour redécouvrir la nécessité du sens de la mesure et des limites et travailler à une société fondée sur la qualité plutôt que sur la quantité, sur la coopération plutôt que la compétition, à une humanité libérée de l'économisme se donnant la justice sociale comme objectif.
-
Comment réenchanter le monde ; la décroissance et le sacré
Serge Latouche
- Rivages
- Bibliotheque Rivages
- 27 Mars 2019
- 9782743646448
La décroissance entend nous libérer de l'aliénation de l'idolâtrie de la croissance et du marché. Désacraliser la croissance consiste à dévoiler la manière dont a été «bricolée» sa sacralisation : l'hypostase de l'argent, la «théologisation» de l'économie, et la création des idoles du progrès, de la science et de la technique. Le projet d'une société alternative soutenable et conviviale, porté par la décroissance, vise à sortir du cauchemar du productivisme et du consumérisme, mais aussi à réenchanter le monde. Il contient donc une dimension éthique et même spirituelle essentielle. Cela en fait-il pour autant une nouvelle religion ?
Inédit.
-
Jacques Ellul contre le totalitarisme technicien
Serge Latouche
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 16 Mars 2013
- 9782916952864
Dès le départ du mouvement de la décroissance, Jacques Ellul en a été considéré comme l'un des principaux précurseurs, bien qu'il n'ait jamais employé le mot. Sa critique de la démesure technicienne et son analyse du « totalitarisme technicien » constituent des pièces maîtresses du projet de la décroissance. Certaines des conséquences tirées de cette critique de la technique, comme la nécessaire réduction du temps de travail, recoupent et alimentent les propositions concrètes des objecteurs de croissance.
Sur le plan théorique, la pensée de la décroissance peut aussi puiser abondamment dans ses innombrables écrits non consacrés à la technique (articles, chroniques, ouvrages et cours), où Ellul dénonce en maints endroits et avec la plus grande fermeté la démesure de la société occidentale, la croissance et le développement.
Cependant, la pensée du maître bordelais, qui a embrassé tant de domaines de la théologie à la politique, ne se réduit pas à la décroissance.
Ce livre s'attache donc aussi à signaler, à côté de convergences importantes soulignées déjà par plusieurs auteurs, des divergences qui nuancent la légitimité du rapprochement entre les idées de Jacques Ellul et celles des objecteurs de croissance. On complétera ainsi l'éloquente formule empruntée par l'écologie politique à Ellul (« penser globalement, agir localement »), par son pendant à « l'ère de l'anthropocène » : « penser localement, agir globalement ».
-
Caricaturée par ses adversaires et une régression économique et social : radicale, la décroissance se veut a contraire une perspective d'avenir pour y échapper : celle d'un refus de gaspillage des ressources naturelles d'une prise en compte de leurs limites qui rendent d'ores et déjà impossible la généralisation à toute la planète du mode de vie occidental.
Aussi exige-t-elle un changement radical de paradigme, ce que l'auteur appelle une société de décroissance. Une telle société donnerait un autre sens à la production et à la consommation, réorientant les arbitrages politiques, relocalisant l'économie, limitant les échanges dispendieux mais stimulant la convivialité. Cet appel à la décroissance, qui rencontre de nombreux échos depuis que la crise planétaire a éclaté et que les menaces sur l'environnement se précisent, est aussi un appel à l'imagination.
-
Jean Baudrillard ou la subversion par l'ironie
Serge Latouche
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 16 Février 2016
- 9782369350422
Le primat de l'économie doit être remise en cause. C'est ce que Jean Baudrillard avait très bien vu en son temps : dans son ouvrage La société de consommation (1970), référence majeure pour les décroissants, le consumérisme engendre une « paupérisation psychologique », un état d'insatisfaction généralisée qui, dit-il, « définit la société de croissance comme le contraire d'une société d'abondance ».
Bien que son oeuvre soit multiple et complexe, on ne peut pas dénoncer la société de consommation aujourd'hui sans se référer à ses analyses et il est presque impossible pour les objecteurs de croissance de ne pas reprendre certaines des formules qu'il a employé tant est forte la pertinence de ses intuitions ; les cinq premiers livres de notre auteur qui tournent autour du démontage de la société de croissance pourraient même passer pour un catéchisme de la décroissance.
Le « style » Baudrillard ne réside pas seulement dans la qualité exceptionnelle de l'écriture, mais aussi dans cette étrange fascination pour le consumérisme qu'il dénonce. Toute l'oeuvre de l'auteur tourne finalement autour du désenchantement mélancolique de la modernité, entre révolte rentrée et résignation ironique.
-
Les précurseurs de la décroissance ; une anthologie
Serge Latouche
- Le Passager Clandestin
- Les Precurseurs-ses De La Decroissance
- 4 Mai 2016
- 9782369350545
L'économiste et anthropologue Serge Latouche est l'un des premiers et principaux penseurs de la décroissance aujourd'hui. Dans ce livre, il revient de manière claire et érudite sur un très grand nombre de courants d'idées, d'intellectuels et d'activistes politiques qui ont influencé sa réflexion.
La décroissance n'a pas la prétention de chercher à construire de toutes pièces une vision entièrement nouvelle de l'organisation de la vie sur terre. Elle vise plutôt à mettre en lumière ce qu'il peut y avoir de convergent entre des approches développées en tout temps, en tous lieux et dans tous les domaines, mais qui ont pour caractéristique commune d'avoir été ignorées ou discréditées a priori par les discours modernes de la productivité, de l'efficacité, de la croissance et du profit.
La décroissance désigne en premier lieu la rupture avec l'occidentalisation du monde. Elle entraîne donc la réouverture de l'histoire au fond commun universel qu'on appelait traditionnellement « sagesse ». En revenant sur le stoïcisme, l'épicurisme, le cynisme, le taoïsme, le bouddhisme zen, les traditions indienne, africaine, amérindienne et bien d'autres, il s'agit d'abord, explique Latouche, de rappeler que l'humanité, par sa connaissance séculaire de l'homme et de ses passions, n'a pas attendu la démesure extrême de notre époque pour penser la mesure et les conditions de la vie bonne.
Les précurseurs modernes, quant à eux, développent une critique de la croissance de l'intérieur. Celle-ci s'articule d'abord autour de la lutte contre les méfaits sociaux et politiques de la révolution industrielle, exprimée par des socialistes « utopiques » comme Morris, Fourier, Owen., ou des anarchistes comme Proudhon, Bakounine, Kropotkine. Plus proches de nous, ceux qui, à partir des années 1950, ont vécu l'essor de la société de consommation, l'emprise croissante de la technique et l'aliénation productiviste ont été, dans une large mesure, les fondateurs de l'écologie politique : Ivan Illich, Cornelius Castoriadis, André Gorz, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, François Partant, Nicholas Georgescu-Roegen, etc.
Enfin, l'ouvrage se penche sur toute une pléiade de quasi-contemporains moins connus (Murray Bookchin, Barry Commoner, Alex Langer.) ou auxquels on ne pense pas parce qu'ils étaient avant tout des écrivains (Léon Tolstoi, Jean Giono, Aldous Huxley ou René Barjavel.).
Grand format 15.00 €Indisponible
-
Jean Baudrillard (1929-2007) appartient à la génération de la French Theory, à cheval entre post-marxisme et postmodernité. À la différence de ses contemporains philosophes et sociologues, il eut une trajectoire non conformiste. Il a traversé de manière flamboyante la sociologie, la linguistique, la sémiologie, la psychanalyse, l'anthropologie, et la philosophie, avec une agilité conceptuelle qui en déconcerta plus d'un. Dont Serge Latouche, qui le fréquenta jusqu'en 1976, avant que leurs routes ne se séparent. Il y a un mystère Baudrillard, du moins une fascination pour sa pensée et son écriture qui ne se laissent enfermer dans aucun système.
Oublier Baudrillard ? Cela pourrait être une tentation pour se conformer à son injonction, mais ce serait céder à tous les bien-pensants et esprits académiques qui ne pouvaient accepter sa liberté de critiquer.
Se rappeler Baudrillard aujourd'hui, c'est exhorter à l'extrême lucidité, celle à laquelle l'auteur des Cool Memories s'est exercé toute sa vie durant. Une lucidité qui lui fit annoncer et analyser, dès les années 1970, le monde dans lequel nous vivons : terrorisme, hyperconsumérisme, artificialisation générale et triomphe du virtuel, simulacres, jeux médiatiques, immondialisation...
Serge Latouche, professeur émérite d'économie à l'Université d'Orsay, objecteur de croissance, est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages, Le Pari de la décroissance (Fayard), Pour une société d'abondance frugale et Petit traité de décroissance sereine (Mille et une nuits).
-
L'autre Afrique ; entre mondialisation et décroissance
Serge Latouche
- A Plus D'Un Titre
- La Ligne D'horizon
- 22 Juillet 2008
- 9782952676069
-
La planète des naufragés ; essai sur l'après-développement
Serge Latouche
- Libre & Solidaire
- 3 Novembre 2016
- 9782372630283
Ce texte, édité en 1991, aux éditions de la Découverte n'a malheureusement rien perdu de son actualité, bien au contraire. Les tragiques événements qui nous sont rapportés quotidiennement nous le rappellent cruellement.
Réactualisé et enrichi par l'auteur, qui a pris en compte les derniers développements des drames qui envahissent le monde, il porte un regard sans concession sur le délitement de nos sociétés.
L'utilitarisme et l'économisme, propres à la civilisation matérialiste occidentale, tendent à uniformiser de plus en plus la société. Cette formidable machine à réduire les cultures, les modes de vie à des produits de consommation, est aussi une machine à exclure. Elle crée des naufragés du développement que l'on trouve partout : dans les banlieues des métropoles, dans les bidonvilles du tiers monde, dans les réserves où survivent les espèces humaines mal protégées en voie de disparition. C'est le monde des gagnants qui fabrique de plus en plus d'exclus.
Face à ce « monde des gagnants », il existe une autre réalité pour les naufragés de cette société consumériste, ces exclus du système dans la « nébuleuse de l'informel ». En effet, la pratique économique reste profondément enchâssée dans un tissu de réseaux de solidarité et de réciprocité reconstruit sur de nouveaux imaginaires bricolés avec plus ou moins de bonheur.
Cette tentative de recréation du lien social est source d'espoir : l'on peut entrevoir les prémices de ce que pourrait être l'après-développement, tel un véritable laboratoire des avenirs possibles.
Devant les échecs patents de notre civilisation, il est primordial de remettre en perspective nos principales thèses philosophiques, économiques, anthropologiques et sociales et de changer de paradigme sur les notions de progrès et de développement. C'est un passage obligé et indispensable pour essayer de reconstruire un chemin nous menant à un monde postoccidental.
-
Au début des années 1930, lorsque Paul Valéry écrit l´une de ses plus fameuses phrases, « Le temps du monde fini commence », il constate que le temps de l´aventure, des découvertes des nouveaux continents et de leur conquête est terminé. Aujourd´hui, son expression « monde fini » nous renvoie à l´épuisement du monde, tout d´abord de son sol et de ses richesses minières et pétrolifères, à la pollution des eaux, de l´océan, de l´air... L´exploitation totale de notre biosphère ne peut plus être que l´annonce de la fin du monde. Si nous voulons éviter la catastrophe, il convient de rompre avec le projet de développement illimité que porte l´Occident et d´entrer dans une nouvelle ère : l´Âge des limites. Nous devons impérativement abandonner le programme formulé au XVIIe siècle par le philosophe anglais Francis Bacon : « Reculer les bornes de l´empire humain en vue de réaliser toutes les choses possibles. » C´était une illusion, dangereuse et destructrice. Serge Latouche montre comment le processus qui conduit à toujours repousser les limites se manifeste dans tous les domaines (non seulement économique et écologique, mais aussi politique et moral).
-
Le terme de «mondialisation» - le plus souvent comme mot d'ordre et incantation - est désormais entré dans le langage courant pour désigner la soumission sans précédent de nos vies à l'emprise des marchés. Mais derrière des apparences nouvelles, symbolisées par l'essor de technologies spectaculaires - telles les autoroutes de l'information - on retrouve le mouvement qui, depuis plusieurs siècles, travaille à occidentaliser et uniformiser la planète.
Afin de prendre la mesure des défis auxquels est confrontée l'humanité à l'aube du XXIe siècle, Serge Latouche interroge ici la nature exacte de ce processus et l'ambivalence profonde de son principal agent historique : l'Occident.
Celui-ci ne détruit-il pas le reste du monde autant par ce qu'il lui donne que par ce qu'il lui prend ? Et n'est-il pas urgent de distinguer le combat légitime pour des valeurs universelles, c'est-à-dire réellement humaines, de cette volonté d'uniformiser la vie par le marché-roi, qui menace, à terme, de déconstruire les fondements mêmes de l'ordre humain ?
Serge Latouche procède à une analyse lucide des illusions et impasses de la modernité. Tout en indiquant, au-delà du pessimisme de son constat, à quelles conditions et avec quels moyens, il demeure possible de résister à cet Ordre nouveau qui étend son ombre sur la planète.
J.C. Michéa