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Heloise D'Ormesson
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À Purgatoire, petit village au creux des sommets charnières entre Lorraine, Alsace et Franche- Comté, Maxime Bansher et sa compagne sont retrouvés morts un matin. Si la thèse officielle est celle du suicide, leurs proches peinent à y croire. Lorena, leur petite-fille, s'interroge et espère trouver des réponses auprès de celui qu'elle appelle « oncle Simon ». Ce dernier, un marginal reclus dans une maison isolée, accepte de livrer à la jeune femme la mémoire de la famille qui ne tarde pas à découvrir qu'à Purgatoire tout est affaire de colère et de vengeance. Mais encore faut-il en déterminer l'origine pour en dénouer les fils mêlés depuis des générations.
À travers l'histoire intimement liée des hommes et de leur vallée, Braves gens du Purgatoire nous entraîne dans une enquête envoûtante. Portrait brut et foisonnant d'une ruralité, ce roman fresque offre un tribut vibrant à ces petites histoires qui peuplent les régions loin du bruit et des lumières. Balloté entre révolte et compassion, le lecteur chancelant est comblé par ce voyage dans l'univers d'un géant méconnu.
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Méfiez-vous des apparences...
Les Vosges sous l'occupation nazie. Maria est institutrice. D'une beauté saisissante, elle coule des jours insouciants avec son mari, Jean, patron du bistrot du coin. Lorsque les maquisards viennent la chercher à l'école devant ses élèves, ils promettent de la ramener bientôt, que tout ira bien...
Commence alors le calvaire de Maria. Un calvaire qui durera toute sa vie. Car voilà : Jean est un traître, un collabo, et beaucoup sont morts par sa faute. Pour l'avoir aimé, Maria sera battue, torturée puis violée, avec à jamais gravé en elle la disgrâce et la cruauté de ceux que la France élèvera bientôt au rang de héros. Elle n'en parlera à personne.
Cinquante ans plus tard, un jeune homme arrive dans cette vallée par une nuit neigeuse. Il vient rendre visite à l'une des pensionnaires de la maison de retraite. La voix fatiguée d'une conteuse sur les ondes d'une radio locale l'accompagne dans son périple nocturne. Pour ses auditeurs, elle évoque l'histoire de ces terres où gèlent les eaux de la Moselle. Les fantômes du passé planent sur son récit.
Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, honorant, dans cette langue percutante et sensible, la mémoire d'une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boue, visages des résistants et des nazis se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique, aux paysages blancs issus d'Un roi sans divertissement de Jean Giono. -
1778. Au coeur des années troubles qui précèdent la guerre d'indépendance des États- Unis d'Amérique, la rousse Emeline, quinze ans, déniche le journal de sa grandmère, Esdeline, née aux Ordons, en vieille France. Elle découvrira la véritable histoire des Magnolias, la plantation de cannes à sucre où elle a grandi, et de sa conquête par M. Forestier, le ténébreux tuteur d'Emeline. C'est aussi le récit de la soif de vivre de cette adolescente flamboyante, de son amour ardent pour Vicente Ruz de la Torre, jusqu'au tonnerre final dans la foudre et le feu, s'abattant sur ce coin de Louisiane, dont Dieu a détourné les yeux.
Fille farouche du même sang bouillonnant que son ancêtre, la chevrière lorraine, Emeline est lancée dans une quête de mémoire sur sa vie et celle de sa famille d'adoption, sur les péripéties qui ont structuré la plantation.
Emeline la sauvage, la douce, qui incarnera sans regret ni hésitation, le jour venu, l'orage et la tempête à la Grande Maison au bord du Mississippi.
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" Ils m'ont appelée la Rouge Bête.
Ce n'était pas méchantement. " C'est Esdeline Favier, née en 1733 aux Ordons du Haut, qui parle. Elle va vous entraîner de ses Vosges natales aux Amériques, non sans revenir sur les rives de la Moselle. Tour à tour bergère, pirate, cavalier, planteur, la Rouge voguera sur un roulier de nègres, prendra les armes, hissera le pavillon noir, libérera des esclaves de Sénégambie, toujours habitée par une même rage, une même passion sauvage.
L'Ombre des voyageuses flamboie d'un soleil qui illumine l'intérieur des êtres et des choses pour en faire un roman d'aventures au féminin illustrant le bonheur et la tragédie. Une histoire comme seuls Alexandre Dumas ou Jules Verne ont pu en concevoir, portée par un souffle épique et une écriture remontée du coeur de la mer.
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Désormais installé aux États-Unis avec sa femme, François Doralli, alias Dorall Keepsake, auteur de renommée internationale, est l'invité d'honneur du Festival du roman et du film noirs de Metz. Mais son séjour prend une tournure inattendue lorsqu'Élisa, une amie d'enfance, le sollicite pour retrouver son fils de neuf ans, Nathaniel, victime d'un kidnapping. N'est-il pas spécialiste des disparitions dont il a fait sa matière romanesque ? Ne doit-il pas cela à Élisa, dont la situation s'accommoderait difficilement d'un recours à la police ? Doralli accepte, quoiqu'il soupçonne une sombre manipulation.
Le romancier se mue en enquêteur. Et pendant ce temps Nathaniel marche vers le Sud en compagnie d'un homme qu'il appelle papa.
"Une autre saison comme le printemps" est une histoire qui ne ressemble à aucune autre. À travers une intrigue aux multiples entrées, où les indices sont savamment distillés, Pierre Pelot propose une interprétation bouleversante de la puissance de l'amour, quand la mort vient s'interposer entre les aimés. Une aventure stupéfiante.
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Douze nouvelles et autant d'univers, de suites, de fins ou de commencements imaginés par Pierre Pelot. C'est l'hiver dans les Vosges comme ailleurs et le noir s'installe, s'instille dans chacun des personnages. Victimes comme bourreaux ils s'animent avec une grande intensité et entraînent le lecteur dans leurs vérités, leurs angoisses, leurs souffrances ou leur folie. Entre nouvelles intimistes et fresques rurales, de nouveaux personnages prennent vie et côtoient ceux que nous retrouvons avec délice. Dans ce recueil qui mêle inédits et des textes parus dans divers journaux, la plume de Pelot est reconnaissable, toujours musicale mais plus acérée. Il s'agit bien d'une plongée dans l'obscurité, une variation d'outrenoir qui ravira ses lecteurs des premières heures.
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C'est vrai qu'il se passe quelquefois des choses insensées et qu'on ne comprend pas. Des choses en dehors des rails, à côté de la normale, au-dessus, en dessous. De la neige en juillet, ça c'est vu. Des presque canicules en janvier. Comme un grand bordel dans les normales saisonnières.
Pont-Croix, petite ville bretonne des environs de Douarnenez. Datier y est venu hors saison se promener le long de la côte, plus particulièrement entre la Pointe du Van et celle du Raz. Un homme paisible, en apparence. Mais avec une arme au fond de son sac, il risque de mettre le feu aux poudres.
Itinéraire énigmatique d'un chasseur ? Tempête sous un crâne ? Expert en scénarios implacables, Pierre Pelot aime à brouiller les pistes. Dans un climat de vrai faux roman criminel, il dose le suspense et défie le rationnel. Ses Normales saisonnières repoussent les limites de l'écriture
pour sonder l'inconscient au plus près.
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Une vieille femme qui ne parle plus, un garçon bourru en quête d'un trésor caché, un mort emportant son secret dans la tombe, un mari désespéré à la recherche d'un remède miraculeux, et elle, elle qui ne sait pas dire je, sauvage et rêveuse, inéluctablement liée à tous ces destins par un don mystérieux.
Un roman dense, tellurique, avec des accents de Faulkner dans la polyphonie et la restitution des patois, ou bien de Sand pour ces paysages d'une France rurale, ancestrale, où rôde une magie dont on ne sait si elle ne porte pas en fait le nom de la folie. Les personnages mâchonnent sans fin leur « rengaine », tandis que le lecteur est pris dans le tourbillon qui avance en cercles concentriques et répétitifs, dans une incantation hypnotique.
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