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Philip Boyer
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1916. À Verdun et dans la Somme s'engagent deux des batailles les plus meurtrières de la Grande Guerre. Nul ne peut mesurer les désastres intérieurs qu'elles vont provoquer à l'arrière, en écho au ravage des offensives. C'est Suzanne, jeune pianiste qui éconduit son ami d'enfance, Pierre, le blessant à l'âme. C'est Odon touché au coeur par quelques mesures de piano ou encore Georges, héritier d'un grand domaine en Dauphiné qui, loin des lignes de combat, dans un pré en friche, « le pré d'honneur », cache des secrets. En contrepoint de la guerre, la miséricorde obstinée emportera tout et tous, personnels de maison, maîtres, époux et amis, pour révéler leur humanité blessée.
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À deux siècles d'intervalle, deux épopées se croisent autour d'un portrait dont on ne connaît ni le nom ni l'auteur : l'une au XVIIe siècle, en Pologne, à l'aube de l'écroulement du Grand-Duché de Lituanie, l'autre au XIXe siècle, en France, emportée par les ivresses du Second Empire. Ces deux récits s'entrelacent, à la manière d'un jeu de poupées russes, pour explorer les
profondeurs de ce continent inexploré qu'est l'amour d'amitié, notamment dans le coeur d'hommes - guerriers, ennemis, prêtre et noble - que l'amour réunit.
Un chemin sur lequel notre post-modernité « désâmée » pourrait trouver un éclat, sinon une lumière. -
Contrairement à ce qu'il en paraît au premier regard, ce texte se situe dans une perspective résolument contemporaine. Il suit l'itinéraire aventureux d'un homme en fuite au début du XXe siècle. Que fuit-il ? Il fuit l'effondrement qu'il pressent et la Grande Guerre qu'il sent venir confusément. L'effondrement récurent des socié-tés, et nous sommes en train d'en vivre un, nous rend solidaires les uns des autres et peut ouvrir à une liberté délaissée.
Ainsi en est-il de ce fuyard mystérieux qui sent la présence de Dieu de manière approchante et tâtonnante, quand il rencontre providentielle-ment un compagnon mystérieux avec lequel il effectuera une étonnante traversée des Alpes.
Ce chemin initiatique gouverné par la nature, avec ses avertissements et ses disciplines, mènera les deux hommes du simple accomplissement de soi, à la parfaite lucidité.
Ils trouveront ce qu'ils cherchent confusé-ment, lorsqu'ils se rendront compte qu'ils mar-chent non pas à deux, mais à Trois. Et, dans ce halo tour à tour ténébreux et lumineux qui carac-térise notre vie ici-bas, ils se verront peu à peu déliés des servitudes qui nous enchaînent.
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une demeure dans le dauphiné, " gyllene dall ".
tout autour, les lieux et avec eux leur mémoire, ceux qui les habitent, tendent à disparaître, à s'évanouir sous le feu d'une canicule dont on ne voit pas la fin. les hommes et la nature semblent pris ensemble, solidaires, dans une confusion des êtres qui fait perdre son contour à toute chose. au centre de gyllene dall, la chambre haute. et puis aussi mathilde, autour de qui tout fait révolution, comme le monde autour de son axe.
en face, dans le jardin, il y a le labyrinthe, avec ses allées et ses impasses : l'existence qu'il faut parcourir pour arriver à notre but. symbole aussi des échecs possibles, des souffrances que notre société peut générer aujourd'hui. comme la blessure affective que mathilde perçoit, cachée profond dans le coeur de jean, son petit-fils, ramené à gyllene dall par une providence d'événements. là, près de la chambre haute, jean va découvrir la correspondance échangée entre deux hommes.
en lisant le récit de leur amitié, il reconnaîtra sa propre histoire, mais perçue à la lumière d'un amour inconnu. sa découverte sera comme une révélation pour jean. il se lancera alors à la recherche des lieux qui virent naître ces lettres. en suède, au terme d'une quête qui l'a ramené au plus près de lui-même, jean trouvera le secret qu'il avait perçu près de la chambre haute. un secret qui dépassera son attente, rejoignant ainsi celle du monde entier.