Texte de 4e de couverture : Le Manifeste lesbien, véritable boîte à outils, est un livre écrit par une lesbienne pour les lesbiennes. Il appelle chacune à questionner de manière radicale son identité et à s'emparer des armes politiques nécessaires pour combattre la lesbophobie institutionnelle et quotidienne, ainsi que l'injonction sociale à l'invisibilité. Le Manifeste lesbien part du constat suivant : la lesbophobie est omniprésente dans la société dans laquelle nous vivons et ses conséquences sont multiples en termes d'estime de soi, de santé, de législations, etc. Il n'est pour autant pas question de tomber dans un discours de victimisation qui n'aurait pour conséquence que de cristalliser un état de fait plutôt que d'y apporter des réponses. Des féministes des années 1970, proches des Gouines Rouges de Monique Wittig, déclaraient que le combat des lesbiennes était à l'intersection de celui des féministes et des pédés. Il faut désormais aller plus loin : le combat des lesbiennes est également et fondamentalement indissociable de celui des trans' et, au-delà encore, de celui de toutes les autres minorités opprimées, de la majorité exploitée. Prendre acte du passé pour mieux redéfinir les enjeux actuels que soulèvent les questions lesbiennes et se donner un maximum d'armes pour agir, tel est le défi que relève Le Manifeste lesbien. L'ouvrage : Le Manifeste lesbien est né de la volonté de regrouper l'ensemble des armes politiques nécessaires pour comprendre dans sa globalité la situation que vivent les lesbiennes, en France et à travers le monde. L'ouvrage nous montre comment la lesbophobie est omniprésent au sein de la société et quelles en sont les répercussions. Il ne s'agit cependant pas de tomber dans un discours de victimisation. L' propose avant tout de mieux appréhender ce que sont la lesbophobie, ses rouages, ses conséquences, afin de pouvoir mieux s y opposer. Pour ce faire, une succession d états des lieux est effectuée, abordant les questions de lesbophobie, de « santé lesbienne » et opérant une synthèse des législations en vigueur pour dresser enfin une cartographie de l'activisme lesbien à travers le monde. Loin des débats académiques déconnectés des réalités sociales, l'auteure laisse à d'autres les questions « Queer ou pas queer ? », « Butch ou fem ? » pour se concentrer sur le point qui relève à ses yeux de la plus grande urgence : agir maintenant, et comment ? Cet ouvrage, nouveau manifeste du genre, se veut une contribution politique à la question lesbienne, à destination des lesbiennes. Mais il se veut aussi aborder plus largement la question du genre, car l'identité des hétérosexuels, l'identité des gays et l'identité des trans ne peuvent être pleinement comprises sans que la position qu'occupent les lesbiennes dans le système politique hétéronormé ne soit resituée historiquement, sociologiquement et politiquement. C est tout l'enjeu du Manifeste lesbien.
L'adage selon lequel « la santé n'a pas de prix » revient souvent. Pourtant, inscrite dans l'économie de marché, celle-ci en a forcément un. Dès lors, comment les sociétés peuvent-elles garantir le droit fondamental à la santé ? Pénuries de traitements essentiels, explosion des prix des médicaments qui menace notre protection sociale basée sur la solidarité, modèle de recherches qui ne répond pas à tous les besoins, même les plus urgents, débats empêchés sur les meilleures modalités d'une production locale publique, négociations déséquilibrées entre régulateur public et multinationales : les politiques pharmaceutiques nous concernent tous, et pourtant, les citoyens ont été dépossédés des moyens d'en débattre de façon éclairée pour exiger les réformes nécessaires.
Partant du constat de la grande opacité qui entoure le sujet, Pauline Londeix et Jérôme Martin rendent ici accessible une expertise minutieuse. Ils contribuent ainsi à une réappropriation collective des politiques du médicament et formulent des propositions au service d'un objectif simple et vital : l'exercice effectif du droit à la santé.